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« Décès » est plutôt employé dans le langage administratif ou juridique, et ne peut s’appliquer qu’à une personne (pas à un animal ou à une plante). Sur les différences de niveau de langage ou de « politiquement correct », je ne saurais pas dire…
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Il peut être intéressant de rappeler le contexte de cette histoire.
La « publication » de Mme Vallaud-Belkacem était un tweet, que voici caractère pour caractère : « #ReformeOrthographe Bien qu’appliquée en 2008, je n’ai pas le souvenir que @Le_Figaro la critiquât. Instrumentalisation? #JeSuisCirconspecte ».
Peu après, une professeur de lettres (qui de son propre aveu avait quelques comptes à régler avec la ministre…) a répondu vertement en pointant deux fautes de français. Cette réponse a été reprise mot pour mot dans un article du Point : le buzz était lancé.
Que dire des fautes en question ?
La première, déjà : il est reproché à la ministre d’avoir commis une anacoluthe (rupture de syntaxe). C’est vrai : le sujet sous-entendu de la proposition concessive (la réforme) n’est pas le sujet de la principale (je). Pour autant, faire un tel reproche pour un tweet dont la limite de caractères (140) était tout juste atteinte est un peu mesquin. Le hashtag #ReformeOrthographe présent au début du tweet donnait clairement le contexte, et on peut raisonnablement penser que si la ministre avait eu plus de place, elle aurait écrit quelque chose du genre : « Bien que la réforme de l’orthographe ait été appliquée en 2008, je n’ai pas le souvenir… » (ce qui aurait été parfaitement correct).
La seconde est plus subtile. La ministre a utilisé un subjonctif imparfait (critiquât), alors que les règles habituelles concernant la concordance des temps appelaient plutôt un subjonctif passé (ait critiqué, ce qui, en passant, n’aurait pas tenu dans le tweet). C’est là que ça se complique un peu. Voici ce que dit Grevisse :Après un verbe principal au présent (ou au futur), on a parfois un subjonctif imparfait ou plus-que-parfait dans une langue assez recherchée.
- L’imparfait quand le fait exprimé est présenté comme continu dans le passé ; cet imparfait correspond ordinairement à un indicatif imparfait qu’on aurait si l’on transformait la proposition en phrase.
- L’imparfait ou le plus-que-parfait quand le fait exprimé est hypothétique ; ces subjonctifs (parfois appelés éventuels) correspondent à un conditionnel présent ou passé qu’on aurait si l’on transformait la proposition en phrase.
Mais voilà : la phrase de la ministre n’entre dans aucun de ces deux cas. Alors, certes, le passé aurait été préférable à l’imparfait. Ceci étant dit, en conclure qu’elle ne maîtrise pas la concordance des temps semble quelque peu excessif. Il y a d’ailleurs fort à parier que la majorité de ceux qui l’ont moquée était loin de maîtriser le sujet. Notons aussi que la ministre, sur Twitter, a reçu le soutien de Luc Bentz.
Cette réponse a été acceptée par Minouche. le 22 février 2016 Vous avez gagné 15 points.
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Bonjour,
Le Grand Robert indique que la prononciation est [by(t)], ce qui signifie que les deux variantes sont possibles.
Une explication plus détaillée se trouve, comme souvent, dans le TLFi :
- PRONONC. ET ORTH. : [by] ou [byt]. Transcr. [by] dans Pt Rob. ainsi que dans Nod. 1844, Littré et DG. Les 2 transcr. dans Passy 1914, Barbeau-Rodhe 1930, Dub., Pt Lar. 1968 et Warn. 1968. dans Lar. Lang. fr. [by] et [byt] devant voyelle. Cf. Rouss.-Lacl. 1927, p. 171 : « On hésite pour un certain nombre de mots : fa(t), bu(t), ne(t), c’est un fai(t). » L’ensemble des ouvrages note comme Nyrop Phonét. 1951, § 87 et 260 : « But se prononce tantôt [by] (prononciation officielle), tantôt [byt]. On a surtout tendance à faire entendre le t quand le mot est final, [devant voyelle, notamment dans les locutions but à but et de but en blanc] ou marqué par l’emphase : voilà mon but [byt]; mais le but [by] principal. » Fouché Prononc. 1959, p. 406, signale que l’on prononce toujours [byt] dans le lang. sportif. Buben 1935, § 220, explique la restitution du t final par l’influence du fém. butte « avec lequel but était quelquefois confondu ». Notons que l’orth. butte l’emporte au xixeet au xxes. dans l’expr. être en but(t)e à. Littrés’élève contre la prononc. [byt] même en finale : « Cela ne vaut rien et est un effet de la tendance vicieuse (…) à faire sonner les consonnes. » Mart. Comment prononce 1913, p. 329, dit qu’on prononce toujours [by] à Paris et que la prononc. [byt] est provinciale. Pour G. Straka, La Prononc. parisienne dans B. de la Faculté des Lettres de Strasbourg, 1952, p. 26 et 27, les hésitations du bon usage quant à la prononc. de la consonne finale « sont compréhensibles et on aurait tort de les réprouver; le jour viendra (…) où l’un des deux doublets l’emportera; ce sera sans doute celui qui, d’accord avec la tendance phonétique générale, représente une innovation » (prononc. [byt]).
Cette réponse a été acceptée par JCDEY. le 29 février 2016 Vous avez gagné 15 points.
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Bonjour,
Concernant le quatrième exemple, le singulier leur maison est tout aussi correct (Antidote accepte les deux, Cordial n’accepte que le pluriel). Un point partout, donc !
Je suis extrêmement satisfait d’Antidote et peu convaincu par le module Cordial en ligne, mais je n’ai pas essayé la version PC. Par ailleurs, on peut aussi mentionner deux autres concurrents sérieux : ProLexis et Le Robert Correcteur.
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Bonjour,
Malheureusement, il semble y avoir au moins une exception : distinguer ──► distinguable.
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Bonjour,
Je suppose que le mot attendu était « cahot » ; celui-ci désigne la secousse subie par un véhicule qui roule sur un chemin accidenté.
On peut aussi noter que la locution « suite à » n’est pas très élégante : voici la position de l’Académie à ce sujet.
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Bonjour,
Si deux dictionnaires de référence vous proposent deux graphies différentes, alors personne ne pourra vous reprocher d’utiliser l’une ou l’autre. Le choix est vôtre. Dans tous les cas, les deux termes prennent la marque du pluriel : petits déjeuners, petits-déjeuners. On peut noter que la variante sans trait d’union est plus courante (73 % contre 27 % dans le corpus d’Antidote) et que les correcteurs professionnels semblent souvent avoir pour règle tacite d’employer la première graphie donnée par le Petit Larousse (ici petit déjeuner).
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Bonjour,
Les règles concernant l’emploi des articles avec des noms de régions sont souvent appliquées intuitivement par les francophones, mais elles ne sont pas forcément évidentes lorsque l’on se penche un peu dessus. 😉
Concernant la préposition de marquant l’origine, comme dans votre exemple, on omet souvent l’article devant le nom de la région si :
- ce nom est singulier
ET
- ce nom est féminin OU commence par une voyelle.
Exemples :
- Je reviens d’Italie (singulier et féminin, on peut omettre l’article)
- Je reviens de France (idem)
- Je reviens d’Iran (singulier et commence par une voyelle, on peut omettre l’article)
- Je reviens du Canada (masculin et commence par une consonne, on ne peut pas omettre l’article)
- Je reviens du Mexique (idem)
- Je reviens des Açores (pluriel, on ne peut pas omettre l’article)
(Source principale : Le Bon Usage, § 588, c, 1°)
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Bonjour,
Le s est requis lorsque le numéral cent est multiplié et termine le nombre (or, ici, il y a mille après).
Remarques :
– Le s aurait été correct dans la phrase neuf cents millions de francs, parce que millions et milliards sont considérés comme de simples noms communs ;
– Avec les rectifications de l’orthographe, les règles sont encore différentes (neuf-cent-mille, neuf-cent-millions).- 12598 vues
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Bonjour,
Dans votre exemple, il ne s’agit pas de la conjonction avant que, mais de l’adverbe avant suivi de la conjonction que. 😉 Cent jours avant est ici complément adverbial de temps.
La phrase aurait pu être :
– C’est surtout le vendredi soir qu’il fait l’objet de célébrations.Dans la tournure suivante, en revanche, nous avons bien la conjonction avant que (d’où le subjonctif) :
– C’est surtout cent jours avant que les résultats du bac ne soient diffusés que celui-ci fait l’objet de célébrations.
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