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Je ne réponds pas à la question « peut-on dire l’un ou l’autre ? », mais seulement, dans le cas où ce substantif « présentiel » ou cet adjectif « présentiel/le » vous paraissent nécessaires, à la question « comment choisir entre les deux » ?
En effet, ce mot est absent de beaucoup de dictionnaires (le mot n’existe pas pour l’Académie, mais la dernière édition de son dictionnaire date de 1932, à quoi bon en tenir compte ? ni pour le TLF, mais il n’est plus mis à jour depuis quelques décennies).Comme vous, je ne vois aucune nuance de sens entre vos deux propositions.
Je ne vois pas non plus de différence d’usage pour accompagner le mot « formation ».
J’utiliserais le plus courant, c’est-à-dire « en présentiel ».
Le sens est : « en la présence physique du prof et de l’élève ».
C’est comme « vente directe » ou « vente en direct ». Dans les deux cas, ça veut dire « sans intermédiaire ». Je n’y vois pas de nuance de sens.Si vous vous interrogez sur une nuance grammaticale, voici mon analyse.
La première forme (directe, présentielle) est un adjectif. La deuxième (en direct, en présentiel) est un couple préposition+substantif, c’est-à-dire une locution adverbiale.
L’adjectif accompagne normalement le substantif.
La locution adverbiale, comme l’adverbe, accompagne normalement le verbe.Si vous avez un verbe, seule la forme « locution adverbiale » convient.
Vendre en direct. Enseigner en présentiel. Former en présentiel.
C’est-à-dire que l’adjectif ne peut jamais s’appliquer à un verbe.Si vous avez un substantif associé à un verbe (enseigner/enseignement ; vendre/vente ; former/formation), la logique de l’adjectif est concurrencée par la possibilité de la locution adverbiale.
La vente est l’action de vendre. La vente en direct est l’action de vendre en direct.
La formation est l’action de former. La formation en présentiel est l’action de former en présentiel.
Selon moi, la logique de la langue française serait d’utiliser un adjectif (vente directe, formation présentielle), mais j’imagine que c’est la référence au verbe sous-jacent qui permet la locution adverbiale. Je n’en suis pas certain.Un substantif pur (sans référence à l’action d’un verbe) n’est pas en principe complété par un adverbe, mais seulement par un adjectif.
Une route directe. La notion de « route en direct » n’existe pas, parce que le verbe « router » n’existe pas dans le sens « emprunter une route ».
J’ai trouvé avec Google : « une licence présentielle ». Comme « licence » (au sens du diplôme) n’a pas de verbe associé du type « licencier », l’adjectif est plus logique que la locution adverbiale. Il est justifié. C’est seulement le sens qui interroge. Mais la construction est correcte.Ellipse d’un verbe ?
Et pourtant, on dit : une allocution en direct, et non une allocution directe, bien que le verbe allocuter n’existe pas. Il faut donc certainement chercher l’ellipse d’un verbe pour pouvoir mettre un adverbe :
– Une allocution (diffusée) en direct.
– Une formation (dispensée) en présentiel.==== Synthèse personnelle ====
* Quand un verbe est complété, vous devez utiliser la forme adverbiale « en présentiel », « en direct ».
– J’enseigne en présentiel.
– Je commercialise mes produits en direct.* Quand le substantif est formé sur un verbe, vous pouvez choisir entre utiliser l’adjectif (présentielle, directe) et la locution adverbiale (en présentiel, en direct).
– Un enseignement présentiel. Un enseignement en présentiel.
– Une vente directe. Une vente en direct.* Quand le substantif ne se rattache pas à un verbe, il faut privilégier l’adjectif.
– Une route directe.
– Une licence présentielle.* Quand vous soupçonnez l’ellipse d’un verbe, vous pouvez utiliser la locution adverbiale.
– Une allocution (diffusée) en direct.
– Une formation (dispensée) en présentiel.- 220804 vues
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La proposition subordonnée conjonctive complétive est à l’indicatif avec certains verbes (penser, croire, savoir, voir…), au subjonctif avec d’autres verbes (vouloir, aimer, craindre…). Si le verbe introducteur est à la forme négative ou interrogative, il peut également entraîner le subjonctif. Et occasionnellement, rarement, on a le choix. Certains auteurs utilisent effectivement la notion de doute, on ne sait pourquoi. Est-ce de cela que vous parlez ?
Quant au conditionnel, il n’est pas particulièrement prévu qu’il soit utilisé dans ces complétives.
Écrivez donc à l’indicatif : Je me rappelle que mon entreprise m’a gardé en CDD l’été dernier. Je pense que mon entreprise me gardera en CDD l’été prochain.Dans quel cas le conditionnel dans une complétive ?
Le conditionnel de doute, conditionnel de mauvais journalisme, n’a pas besoin de verbe introducteur. On dit qu’il est mort. Il serait mort. Ce serait abusif d’écrire : on dit qu’il serait mort.
Vous trouverez parfois le conditionnel dans une phrase au passé, mais ce sera simplement l’équivalent d’un indicatif, une concordance des temps. Il dit qu’il viendra. Il disait qu’il viendrait. Je pense qu’elle me gardera. Je pensais qu’elle me garderait.
Vous trouverez parfois le conditionnel en tant que conditionnel de politesse, d’atténuation. Il dit qu’il aimerait que je… Mais aucun rapport avec le fait que la phrase soit introduite par « il dit que », ou « je pense que ».
Vous trouverez parfois le conditionnel quand il y a une condition. Je pense que mon entreprise me garderait cet été si elle en avait le droit.
Ne cherchez rien autour de la certitude (surtout avec le verbe penser), ni autour du doute.
Penser + indicatif, c’est la règle générale. Il vous faudra (ou faudrait ?) vraiment une raison très sérieuse pour utiliser le conditionnel.- 3486 vues
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Avec l’auxiliaire avoir, accord du participe passé avec le COD si ce COD est placé avant.
Cette question que m’a posée ma fille = Cette question que ma fille m’a posée.
Qu’il y ait inversion ou non du sujet de « poser » ne change rien.
Le COD est « cette question » (ou « que » mis pour « cette question »).
On accorde au féminin avec le COD placé avant le verbe.
La photo qu’il a prise. La lettre qu’il a écrite. La question qu’il a posée.
La présence du pronom « me » dans « m’a posé » ne change rien. Il s’agit d’un COI (elle a posé la question « à qui ? à moi »).Ces femmes qui m’ont accompagné.
Le COD est le pronom me, placé avant le verbe. On accorde « accompagné » avec ce COD, avec ce qu’il représente. Au masculin si vous êtes un homme, au féminin si vous êtes une femme. Le sujet « ces femmes » (ou « qui » mis pour « ces femmes ») ne joue pas sur l’accord.
Ces femmes qui m’ont accompagné(e).Éléments pour aider à analyser :
Les pronoms relatifs que/qui.
Le pronom « que » représente un COD.
Le pronom « qui » représente un sujet.
La différence est nette : La chatte qui mange la souris, la chatte qui a mangé la souris. La souris que mange le chat (ou que le chat mange). La souris qu’a mangée le chat (ou que le chat a mangée).
C’est bien sûr le sens qui donne la réponse, mais éventuellement, quand une phrase nous surprend (à cause d’un sens qui nous échappe, d’un verbe qui a deux constructions possibles, d’une virgule qui semble tout changer, d’une inversion inattendue…), on peut repérer que « la chose qui » est sujet, et la « chose que » est COD.Le pronom « me ».
Le pronom COD et le pronom COI sont identiques à la première personne, ça n’aide pas.
Vous pouvez les identifier par le sens.
Ma fille a posé la question « à qui » ? à moi : « me » est CO indirect.
Ces femmes ont accompagné « qui » ? moi : « me » est CO direct.
Vous pouvez aussi passer à la troisième personne, où les pronoms sont différents.
Vous me regardez. Vous le regardez. Si on peut remplacer « me » par « le » (ou « la »), c’est un pronom COD.
Vous me parlez. Vous lui parlez. Si on peut remplacer « me » par « lui », c’est un pronom COI.
Au passé composé pour une femme : Vous m’avez accompagnée. Vous l’avez accompagnée. Vous m’avez parlé. Vous lui avez parlé.- 3665 vues
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