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  • Grand maître Demandé le 2 septembre 2019 dans Question de langue

    Tout d’abord on écrit un arc-en-ciel.
    Le pluriel : des arcs-en ciel (on ne fait pas la liaison entre arcs et en.
    Pour ce qui est de gratte-ciel, la rectification de l’orthographe de 1990 en fait des gratte-ciels.

    Mais j’avoue préférer l’ancien « des gratte-ciel ».
    Car vous avez raison de rapprocher arc-en-ciel de gratte-ciel. Pourquoi rectifier le pluriel de l’un et pas de l’autre ?
    Je trouve la question des traits- d’union (ou pas) mal traitée dans cette rectification. On nous propose de souder les noms composés, mais pas tous*. On hésite à nous faire écrire pommedeterre ou chefdoeuvre par exemple. On nous propose une « S » sur le ciel de « des gratte-ciels » mais pas sur celui de « arcs-en-ciel ».
    *alors lesquels ?

    Je m’en tiendrai donc à : des arcs-en ciel et des gratte-ciel (le 1er élément de ce mot étant un verbe on ne peut lui attribuer de « S » comme marque du pluriel).
    Mais vous obtiendrez sans doute ici d’autres réponses.

    « Des bonnes  fraises rouges ou de bonnes fraises rouge ? »
    Ceci est plus simple : de bonnes fraises rouges.
    – « rouge » est un adjectif qui s’accorde avec « fraises »
    – « des » laisse la place à « de » lorsque le nom est accompagné d’un adjectif

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  • Grand maître Demandé le 2 septembre 2019 dans Question de langue

    En effet Sev, écrivez plutôt : se réduire comme peau de chagrin ».

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  • Grand maître Demandé le 2 septembre 2019 dans Question de langue

    Il existe des genres littéraires, Cathy, on  ne peut nier l’évidence.
    La poésie est un genre littéraire.
    Je ne sais pas trop ce qu’est « une poésie ». Un poème, à coup sûr, mais il vaut certainement mieux employer ce terme, plus précis.
    Qu’il y ait des passerelles, des fondus-enchaînés entre les genres, c’est très juste et il ne pourrait en être autrement : il s’agit toujours de littérature.
    Tel poème de Verlaine rapporte les paroles de deux personnages
    Dans le vieux parc solitaire et glacé,
    Deux spectres ont évoqué le passé.

    – Te souvient-il de notre extase ancienne ?
    – Pourquoi voulez-vous donc qu’il m’en souvienne ?

    – Ton cœur bat-il toujours à mon seul nom ?
    Toujours vois-tu mon âme en rêve ?

    Certains poèmes sont narratifs. Je pense  notamment à  Prévert ou à Victor Hugo (et à bien d’autres). Le Mendiant, par exemple, commence ainsi  :
    Un pauvre homme passait dans le givre et le vent.
    Je cognai sur ma vitre ; il s’arrêta devant
    Ma porte, que j’ouvris d’une façon civile. 

    N’avons-nous pas ici le début d’un récit ?

    Dans Phèdre : Ariane, ma soeur, de quel amour blessée Vous mourûtes aux bords où vous fûtes laissée ! est  pure poésie. Mais… c’est du théâtre!!

    Je ne citerai aucun exemple pris dans le genre romanesque , mais chacun a présent à l’esprit certains dialogues de facture quasi théâtrale et certaines pages  de ton nettement poétique.

    Pour ne pas me répéter, je ne peux ici que renvoyer ici à ce que j’ai écrit dans mon premier message :
    Quand on emploie le mot « poésie », il faut savoir de quoi on parle : du genre ou de la fonction poétique  du langage ?
    Une tirade de théâtre reste du théâtre même si l’auteur utilise (peu ou prou) la fonction poétique du langage. De même, un poème reste un poème, même s’il utilise du discours, etc.

    Remarque : oui, bien sûr Cathy, on ne confond pas versification et poésie.

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  • Grand maître Demandé le 2 septembre 2019 dans Accords

    Chambaron, je ne suis pas d’accord :
    Saint-frusquin
    : frusquin n’est pas une personne, ce terme désigne des habits (des frusques)
    Sainte-nitouche : ici non plus, on n’a pas affaire à une vraie sainte; il s’agit d’un jeu de mots : elle fait mine de ne pas y toucher
    (Comme saint inventé on a aussi Saint-Glinglin  mais ce mot ne nous concerne pas ici puisqu’il s’agit d’une date : « à la Saint-Glinglin ». A noter : on met une majuscule ‘plaisante » à Glinglin, justement, pour aller jusqu’au bout du jeu. )

    On ne peut prendre ces deux saints -imaginaires- et qui sont lexicalisés*  comme exemples pour justifier la perte de majuscule de Saint Thomas qui désigne une personne bien réelle, et le choix de mettre une « S » à « saint » ==> des saints thomas.

    *On trouve leur définition dans le TLF alors que « Saint(-)thomas »/ »saint(-)Thomas » ne s’y trouvent pas.

    Je maintiens donc « des Saint-Thomas ». Cette orthographe me paraît en fin de compte la plus logique.

     

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  • Grand maître Demandé le 1 septembre 2019 dans Accords

    Il faut d’abord déterminer quel est le degré de lexicalisation de l’antonomase « Saint Thomas »
    Une antonomase est un nom commun qui est employé comme un nom propre, ou un nom propre qui est employé comme un nom commun.

    Si, se référant à un de ses élèves, un professeur dit : je ne peux m’occuper davantage d’Olivier. Des Olivier, j’en ai connu des dizaines…
    L’antonomase est « neuve », et n’appartiendra jamais qu’au discours de ce professeur.
    Dans ce cas, il garde sa majuscule et ne prend pas d »S » au pluriel.

    Lorsqu’on oublie complètement qu’il y a antonomase, elle est lexicalisée et se comporte comme tous les noms propres : Renard était le nom du goupil dans Le Roman de Renart; il perd sa majuscule et on écrit « un renard, des renards ». De la même façon, « une harpie », « une mégère » ne sont plus ressentis comme des antonomases.

    « Un Harpagon » est une antonomase pour désigner un avare; » un Machiavel »,, « une Lolita », « un Don Juan »…
    Dans tous les cas, on garde la majuscule du nom propre. Prennent-ils un « S » au pluriel ? Apparemment et le plus souvent non si je me réfère à l’option de l’auteur averti de « Quels fonctionnements discursifs pour l’antonomase du nom propre (Sarah Leroy).
    En revanche, je lis dans ce même ouvrage : Des Folcoches, il y en a des dizaines.

    « Saint-Thomas » me paraît être une antonomase relativement rare. On entend beaucoup la comparaison : « je suis comme saint Thomas », plus rarement « c’est un saint Thomas ».
    Je ne m’aventurerai pas plus que Prince sur la graphie de « saint » puisqu’il nous avertit de sa complexité. Cependant pour ce qui est du pluriel, je ne mettrais d’ « S » ni à « Saint » (et j’allais dire « ni à Thomas » dont la finale simplifie les choses); mais j’utiliserais des majuscules pour les deux mots*. J’écrirais donc : « des Saint Thomas ».

    *en effet, « Saint Thomas » renvoie à un seul Thomas, celui qui doutait de la résurrection de Jésus, et les deux mots ont quasiment pris la valeur d’un nom propre composé.

    En conclusion : les pratiques sont assez floues, hormis aux deux extrêmes. L’antonomase entièrement lexicalisée et l’antonomase dite discursive (neuve, personnelle, en situation).

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  • Grand maître Demandé le 1 septembre 2019 dans Question de langue

    Concernant le sens :
    – On peut dire qu’une personne est sûre,  c’est à dire fiable, qu’un abri est sûr c’est à dire qu’il offre la sécurité on dira que sa formation ou son passage à un endroit X  est  inévitable, inéluctable,  incontournable, certaine, ne fait pas de doute. Pour un objet, « sûr » fait référence à la sécurité. voir : Littré – sûr – définition, citations, étymologie

    – Une tornade ne peut être lente puisqu’il s’agit d’un tourbillon de vents extrêmement violents; c’est son avancée qui peut être relativement lente.
    Les adjectifs étant mal choisis, j’ai du mal à vous répondre.

    Je me contenterai donc du deuxième exemple :  situation/inquiétante/dangereuse :
    1.Nous sommes dans une situation inquiétante et dangereuse.
    1bis.Nous sommes dans une situation inquiétante, dangereuse.
    2.Nous sommes dans une inquiétante et dangereuse situation.

    Des deux formulations (1 et 2) la 1 serait sans doute la plus fréquente.
    Les adjectifs sont au nombre de deux, assez longs (3 syllabes) + ils énoncent un constat objectif
    Mais la 2 est possible : la place des adjectifs dramatise le constat lui donne une couleur subjective

    La place des adjectifs est certainement un casse-tête pour les personnes qui apprennent notre langue. Plusieurs critères sont à considérer. La place d’un adjectif peut même modifier son sens.
    Je vous propose ce site. j’ai eu du mal à en trouver un qui soit relativement simple et assez complet.
    Peut-être quelqu’un  ici aura-t-il une référence plus intéressante, surtout présentée de façon plus claire. 
    Adjectif qualificatif (place de l’) – Langue-fr.net

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  • Grand maître Demandé le 31 août 2019 dans Accords

    Si vous posez la question : à qui Claire a-t-elle lavé les mains ?
    On peut obtenir les réponses (à condition de reprendre le sujet « Claire » :
    Claire a lavé les mains à son petit frère /  Claire s’est lavé les mains  (=Claire a lavé les mains à elle)/ Claire n’a lavé les mains à personne.
    Où on voit que frère, s’, personne sont COI du verbe laver.

    Si vous posez les questions : Qu’a lavé Claire ?  le visage ? les pieds ? les mains?
    On cherche et on obtient un COD

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  • Grand maître Demandé le 31 août 2019 dans Question de langue

    Que met-on sous ce mot de poésie ?
    La poésie est un genre littéraire,  le roman, le théâtre, notamment, sont d’autres genres littéraires.
    Ce genre tend « toujours à mettre en valeur le rythme, l’harmonie et les images » (TLF) (il y a utilisation ou non de la versification classique).
    Dans ce sens, à l’évidence, un roman, une pièce de théâtre n’est pas de la poésie.

    Mais on parle de poésie (et c’est une métonymie) quand on veut rendre compte de ce qui se rattache à ce genre. On peut dire qu’une page de roman, ou un texte de théâtre (c’est le cas ici) est poétique.
    Cela signifie qu’on y rencontre un jeu sur les sons, le rythme, les images. C’est bien entendu toujours le cas dans les œuvres littéraires de qualité ; de façon plus ou moins marquée, l’auteur utilise de la langue, tout ce qui est expressif.
    C’est encore pourquoi il est maladroit de dire qu’une tirade est de la poésie.
    On pourra cependant qualifier un passage de particulièrement poétique; voici ce qu’en dit Delacroix :

    Ce mot de poésie qu’il faut bien employer quand il est question de peinture, révèle une indigence de la langue qui a amené une confusion dans les attributions, dans les privilèges de chacun des beaux-arts

    Pour ce qui concerne l’emploi du passé-composé en poésie, il y a eu déjà plusieurs réponses auxquelles je souscris.
    J’ajoute seulement que -et tel est le privilège de la poésie- tout lui est permis.

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  • Grand maître Demandé le 31 août 2019 dans Accords

    « La magie de l’inconnu a toujours attiré les hommes. »
    Vous avez trois noms dans cette phrase. On les reconnaît notamment parce qu’ils ont chacun un déterminant :
    La magie – l’inconnu – les hommes.
    Un d’entre eux, l’inconnu, est un adjectif qui est devenu nom parce que justement on lui a attribué un déterminant (ici « le »)
    Le voici en adjectif :  J’ai découvert une espèce inconnue – J’ai découvert des animaux inconnus
    Ici, « inconnu » précise le nom « espèce », il lui est attaché et varie en genre et en nombre avec lui.
    Magie et homme ne peuvent être que des noms.

    Voici d’autres exemples ou on voit des adjectifs  qui peuvent être employés comme noms :
    Cette fillette est petite : petite = adjectif qui se rapporte au nom « fillette »
    Va chercher le petit/la petite à l’école : le petit/la petite = noms accompagnés d’un article
    Cet instrument est utile, cette activité est agréable : utile, agréable = adjectifs qui se rapportent, l’un au nom « instrument », l’autre au nom « activité »
    Il faut joindre l’utile à l’agréable : l’utile, l’agréable = noms accompagnés d’un article.

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  • Grand maître Demandé le 31 août 2019 dans Accords

    On va essayer Fany!
    D’abord une réponse directe :  elle ne m’a pas prévenue

    Lorsque vous avez un participe passé, demandez-vous d’abord s’il est accompagné de « être » ou de « avoir » quel que soit leur temps.

    Ce n’est pas toujours le cas.
    Elle s’affala, épuisée, dans son fauteuil. Ici, il n’y a ni « être » ni « avoir ».  Le participe passé est employé comme adjectif et se comporte comme tel. Dans ce cas on peut le remplacer par un adjectif : Elle s’affala, malade, dans son fauteuil.

    Quand le participe passé est accompagné de être ou avoir, il fait partie d’un temps composé : auxiliaire + participe passé

    1.Le participe passé est accompagné (précédé) de être
    Il y a toujours accord avec le sujet.
    a.Elleest venue – b.Les fleurssont à présent fanées –  c.Vous allez être  entendus –  d.Il est fort possible qu’elle
    soit – et je pèse mes mots- rejetée.
    Note : il peut y avoir « quelque chose » entre le participe passé et  « être » (en exemple  b. « à présent » est un adverbe, en exemple d. une proposition en incise), mais on peut toujours rapprocher le participe passé de l’auxiliaire : A présent, les fleurs sont fanées – il est fort possible qu’elle soit rejetée, et je pèse mes mots.
    2.Le participe passé est accompagné (précédé) de avoir
    Il y a parfois accord avec le COD (complément d’objet direct)
    pas d’accord si le COD est placé après le verbe
    Exemple : Les fillettes ont acheté des bonbons et des gâteaux.
    accord si le COD est placé avant le verbe
    Exemples : a.Les fillettes les ont achetés – b.Les bonbons et les gâteaux que les fillettes ont achetés se trouvent sur la table
    Note : très souvent, le COD est dans ce cas un pronom (a. : les – b. : que)

    Votre phrase : « elle ne m’a pas prévenue » :
    Je repère le PP : « prévenu/prévenue (?) » . Il est accompagné de « avoir » : « a ». Je cherche le COD. Il y en a bien un : m’ = « me » (elle n’a pas prévenu moi) . « Me » renvoie à un élément féminin. Je fais l’accord du PP avec lui.

    Voilà Fany. J’espère avoir répondu à votre demande.
    Ceci étant, vous ne pourrez appliquer cette règle que si vous êtes en mesure de repérer :
    – les participes passés
    – les compléments d’objet direct
    Si vous n’êtes pas sûre de vous sur ces questions, il faut aller voir de plus près ce qu’est un PP et ce qu’est un COD.

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