47486
points
Questions
15
Réponses
6193
-
Après »être étonné que » on a le subjonctif.
Il est étonné que personne ne réagisse.
Ce qui vous gêne ici, c’est le décalage dans le temps entre « être étonné » et « connaître », et puis l’impossibilité -pour une fois- d’utiliser le présent du subjonctif à la place de son imparfait.
Normalement on aurait (j’ai ajouté « alors » pour bien marquer le décalage temporel mais ce n’est pas nécessaire) :
Je suis étonné qu’alors tu ne connusses pas.
Cependant, le subjonctif imparfait est sorti de l’usage courant et à la place, généralement, on utilise le subjonctif présent.
Par exemple : j’étais triste que tu ne viennes pas. au lieu de j’étais triste que tu ne vinsses pas.
Seulement ici on ne peut pas puisque le verbe » connaître » doit obligatoirement porter la notion de passé
Il faut donc le subjonctif imparfait!
Et si on ne veut pas l’employer (parce qu’on le trouve désuet, pédant…) il faut en effet changer la forme de la phrase
Je suis étonné d’apprendre que tu ne connaissais pas- 4250 vues
- 5 réponses
- 0 votes
-
Lucas, bonjour,
Votre message demande plusieurs mises au point :– une langue a son propre fonctionnement.
Deux verbes ayant le même sens dans deux langues différentes peuvent demander un COD dans une langue et pas dans l’autre, c’est très fréquent, et c’est le cas avec « entrer » et « to enter ». Même si ces deux mots ont des origines communes, ils ont une histoire différente et appartiennent à des organismes, systèmes linguistiques différents.– Un verbe intransitif est un verbe qui n’admet pas de complément d’objet direct.
« Entrer » est intransitif : on ne dit pas j’entre la maison
– un verbe intransitif ne « se suffit pas » forcément à lui même. Il peut avoir besoin d’un complément, mais qui ne soit pas COD.
C’est le cas du verbe « aller », par exemple. Sauf dans des cas assez rares, il lui faut un complément de lieu :
On ne dit pas je vais. mais je vais en Espagne/à la maison/ chez toi
– certains verbes sont dits transitifs indirects : ils acceptent un complément d’objet indirect
Je me souviens des jours anciens.- 3159 vues
- 4 réponses
- 0 votes
-
Il est vrai qu’il y a souvent hésitation concernant l’accord ou non de « c’est…que »
Voici la solution que j’adopte :
C’est … que est suivi d’un attribut : j’accorde et j’harmonise le temps
C’est un mouvement qui attire son regard
Ce fut un mouvement qui attira son regard
C’était la pluie qu’il entendait
C’étaient/ce sont des bruits étranges qu’il entendait/entendC’est… que n’est pas un attribut : Je laisse invariable
C’est par hasard qu’il l’aperçoit
C’est par hasard qu’il l’aperçut
C’est alors qu’il se rend/rendit compte- 2398 vues
- 2 réponses
- 0 votes
-
Oui oui Joëlle, bien sûr et merci de le préciser. J’ai en effet dit de façon erronée le contraire.
Ce qui m’a fait dire cette bêtise, c’est que, dans cette phrase, que je rappelle ici :
Je lui tends le bâton qui peut lui permettre de s’y accrocher
on a concurrence entre une personne et un objet et incohérence des fonctions des pronoms reprenant l’objet; du coup cela complique encore les choses.Mais si on veut garder le lien entre le bâton et le verbe » permettre » :
Je lui tends le bâton qui lui peut lui permettre de s’en sortir. (on comprend aisément comment)- 3026 vues
- 10 réponses
- 0 votes
-
La préposition « sur » gagne du terrain .
Il se peut que ce soit sous l’influence de la préposition anglaise « on ».
Et « votre » voiture sur le parking ressemble un peu aux exemples donnés ci-dessous.Voici ce qu’en dit la BDL
Les emplois de sur sont nombreux, mais cette polyvalence ne doit pas inciter à calquer son utilisation sur celle de la préposition anglaise on (to sit on a committee, on the plane, etc.).
Exemples :– Je n’ai jamais le temps sur semaine.
– Michel est sur le comité du non.
– J’ai eu un malaise sur les heures de travail.
– Elle est sur le conseil d’administration depuis deux ans.
– René siège sur le jury du concours
– Les enfants jouent ensemble sur la cour de l’école.
– Au travail, j’ai la possibilité d’être sur l’horaire variable.On écrira plutôt :
– Je n’ai jamais le temps en semaine.
– Michel fait partie du comité du non.
– J’ai eu un malaise pendant les heures de travail.
– Elle siège au conseil d’administration depuis deux ans. (ou : Elle est membre du conseil)
– René siège au jury du concours.
– Les enfants jouent ensemble dans la cour de l’école.
– Au travail, j’ai la possibilité d’avoir un horaire variable. (ou : de bénéficier de l’horaire variable)Où on remarque la variété des prépositions disponibles.
- 15491 vues
- 6 réponses
- 0 votes
-
Beaucoup de prépositions proviennent d’autres classes de mots par « dérivation impropre » (je préfère le terme moins courant de « conversion lexicale »)
– des verbes au participe présent : durant, concernant, étant donné…
– des adjectifs : sauf…
– des combinaisons de mots : à côté de…
– adverbes + préposition : loin de – hors (rare maintenant comme adverbe)…
Et des participes passés : vu, excepté …- 10184 vues
- 4 réponses
- 1 votes
-
La soignante lui donne le goût à la vie et l’aide à s’y accrocher.
Ici on n’a pas de confusions ni de reprises incohérentes de « goût à la vie » que seul reprend un pronom complément « y ».
Vous avez saisi globalement le problème, Laureline : les propositions sont coordonnées, et on n’a pas de « rivalité » entre les pronoms (le « qui » sujet et le « Y » complément)contrairement au premier exemple.
- 3026 vues
- 10 réponses
- 0 votes
-
Je lui tends le bâton qui peut lui permettre de s’y accrocher.
Je dirais que cette phrase est « mal partie » dès le début :
Ce n’est pas le bâton qui peut permettre quoi que ce soit, mais bien « je ». Le bâton ne devrait pas être repris par un pronom sujet (qui); c’est un instrument sur lequel on permet à la fourmi de s’accrocher.
Ainsi, se fourvoyant, on va chercher un pronom supplémentaire et qui soit complément de lieu pour reprendre « bâton », déjà repris par « qui » pronom sujet (!).
Il faut donc écrire :
Je lui tends le bâton pour lui permettre de s’y accrocher.
Ou encore :
Je lui tends un bâton où elle pourra s’accrocher.Dans la phrase qui vous gêne » bâton » est repris dans la même proposition par « qui », pronom relatif sujet, et par « y » pronom complément circonstanciel de lieu.
On a donc une incohérence (pas un pléonasme).- 3026 vues
- 10 réponses
- 0 votes
-
Ce « ne » est appelé « ne explétif ». Il n’a pas de sens négatif et sa présence n’est pas obligatoire.
Il apparaît souvent :dans les subordonnées introduites pas « avant que » comme c’est le cas dans la phrase que vous citez :
Avant même que le médicament soit/ne soit accessible pour le patientou qui dépendent d’un verbe exprimant la crainte :
J‘ai bien peur qu’il vienne/ne vienne sans prévenir.ou encore dans les subordonnées de comparaison :
Il y a beaucoup plus de nourriture qu’il fallait/ne fallait.- 4344 vues
- 2 réponses
- 0 votes
-
Changeons de personne, pour voir ce que cela donne, Isaminassyan :
1.Il a toujours rêvé qu’un jour il t’emmènera à Paris.
2.Il a toujours rêvé qu’un jour il t’emmènerait à Paris.Comme nous avons un passé dans la principale, le réflexe est d’appliquer la concordance des temps, c’est à dire d’accorder en mode et en temps les verbes de la proposition principale et de la proposition subordonnée.
Et donc, la 2 paraît la seule bonne puisque au passé de la principale « a rêvé » correspond « emmènerait » qui est du futur du passé.
Et si je mets cette phrase 2 au présent, j’obtiens :
3. Il rêve qu’un jour il t’emmènera à Paris
Au présent « il rêve », correspond le futur du présent : « emmènera »Mais la 1 est juste aussi dans le cas où, pour l’émetteur du message, le fait de rêver se situe dans le passé (débordant d’ailleurs sur le présent : il rêve encore -vrai pour toutes les phrases) et le projet d’emmener la personne à Paris se situe dans son futur.
On aurait alors (avec des CC de temps pour plus de clarté) :
1′ Il a toujours rêvé, depuis dix ans qu’il te connait, qu’en avril prochain il t’emmènera à Paris.Conclusion Isa.. :
Vos deux phrases sont correctes dans l’absolu, mais vous devrez choisir selon le contexte et ce que vous voulez dire exactement.Cette réponse a été acceptée par isaminassyan. le 29 juillet 2019 Vous avez gagné 15 points.
- 2495 vues
- 1 réponses
- 0 votes