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Grand maître
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  • Grand maître Demandé le 2 septembre 2019 dans Accords

    Je vous ai bien compris  Chambaron.
    Tout en tenant compte des impératifs que ce site s’est donnés, rien n’empêche, du moins je l’espère, l’analyse et la réflexion, qui sont tout autre chose que la polémique (TLF : discussion, débat, controverse qui traduit de façon violente ou passionnée, et le plus souvent par écrit, des opinions contraires sur toutes espèces de sujets).

    Il serait dommage de s’en priver  et non respectueux de ceux à qui on s’adresse,  quels qu’ils soient.
    Je précise :  je ne vous ai pas attribué de vote négatif, je ne me le serais pas permis.

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  • Grand maître Demandé le 2 septembre 2019 dans Accords

    Dans un autre fil Joëlle, vous écrivez :
    « Je suis d’accord avec vous : les vaches noir et blanc sont bicolores alors que les touches du piano sont noires et blanches.
    Donc une chemise blanc et bleu marine. »

    Quelle différence voyez-vous avec : des touches de couleur azur et blanc ?
    Les touches sont azur et blanches mais la couleur  n’est-elle pas  double ?
    Ce serait différent si le mot « couleur » était au pluriel :
    Des touches de couleurs azur et blanches
    Et dans ‘les vaches noir et blanc », vous utilisez bien « blanc » en tant que substantif.

    Je ne cherche absolument pas à avoir raison, mais je voudrais comprendre ce qui coince dans ma proposition.

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  • Grand maître Demandé le 2 septembre 2019 dans Question de langue

    Tout d’abord on écrit un arc-en-ciel.
    Le pluriel : des arcs-en ciel (on ne fait pas la liaison entre arcs et en.
    Pour ce qui est de gratte-ciel, la rectification de l’orthographe de 1990 en fait des gratte-ciels.

    Mais j’avoue préférer l’ancien « des gratte-ciel ».
    Car vous avez raison de rapprocher arc-en-ciel de gratte-ciel. Pourquoi rectifier le pluriel de l’un et pas de l’autre ?
    Je trouve la question des traits- d’union (ou pas) mal traitée dans cette rectification. On nous propose de souder les noms composés, mais pas tous*. On hésite à nous faire écrire pommedeterre ou chefdoeuvre par exemple. On nous propose une « S » sur le ciel de « des gratte-ciels » mais pas sur celui de « arcs-en-ciel ».
    *alors lesquels ?

    Je m’en tiendrai donc à : des arcs-en ciel et des gratte-ciel (le 1er élément de ce mot étant un verbe on ne peut lui attribuer de « S » comme marque du pluriel).
    Mais vous obtiendrez sans doute ici d’autres réponses.

    « Des bonnes  fraises rouges ou de bonnes fraises rouge ? »
    Ceci est plus simple : de bonnes fraises rouges.
    – « rouge » est un adjectif qui s’accorde avec « fraises »
    – « des » laisse la place à « de » lorsque le nom est accompagné d’un adjectif

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  • Grand maître Demandé le 2 septembre 2019 dans Question de langue

    En effet Sev, écrivez plutôt : se réduire comme peau de chagrin ».

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  • Grand maître Demandé le 2 septembre 2019 dans Question de langue

    Il existe des genres littéraires, Cathy, on  ne peut nier l’évidence.
    La poésie est un genre littéraire.
    Je ne sais pas trop ce qu’est « une poésie ». Un poème, à coup sûr, mais il vaut certainement mieux employer ce terme, plus précis.
    Qu’il y ait des passerelles, des fondus-enchaînés entre les genres, c’est très juste et il ne pourrait en être autrement : il s’agit toujours de littérature.
    Tel poème de Verlaine rapporte les paroles de deux personnages
    Dans le vieux parc solitaire et glacé,
    Deux spectres ont évoqué le passé.

    – Te souvient-il de notre extase ancienne ?
    – Pourquoi voulez-vous donc qu’il m’en souvienne ?

    – Ton cœur bat-il toujours à mon seul nom ?
    Toujours vois-tu mon âme en rêve ?

    Certains poèmes sont narratifs. Je pense  notamment à  Prévert ou à Victor Hugo (et à bien d’autres). Le Mendiant, par exemple, commence ainsi  :
    Un pauvre homme passait dans le givre et le vent.
    Je cognai sur ma vitre ; il s’arrêta devant
    Ma porte, que j’ouvris d’une façon civile. 

    N’avons-nous pas ici le début d’un récit ?

    Dans Phèdre : Ariane, ma soeur, de quel amour blessée Vous mourûtes aux bords où vous fûtes laissée ! est  pure poésie. Mais… c’est du théâtre!!

    Je ne citerai aucun exemple pris dans le genre romanesque , mais chacun a présent à l’esprit certains dialogues de facture quasi théâtrale et certaines pages  de ton nettement poétique.

    Pour ne pas me répéter, je ne peux ici que renvoyer ici à ce que j’ai écrit dans mon premier message :
    Quand on emploie le mot « poésie », il faut savoir de quoi on parle : du genre ou de la fonction poétique  du langage ?
    Une tirade de théâtre reste du théâtre même si l’auteur utilise (peu ou prou) la fonction poétique du langage. De même, un poème reste un poème, même s’il utilise du discours, etc.

    Remarque : oui, bien sûr Cathy, on ne confond pas versification et poésie.

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  • Grand maître Demandé le 2 septembre 2019 dans Accords

    Chambaron, je ne suis pas d’accord :
    Saint-frusquin
    : frusquin n’est pas une personne, ce terme désigne des habits (des frusques)
    Sainte-nitouche : ici non plus, on n’a pas affaire à une vraie sainte; il s’agit d’un jeu de mots : elle fait mine de ne pas y toucher
    (Comme saint inventé on a aussi Saint-Glinglin  mais ce mot ne nous concerne pas ici puisqu’il s’agit d’une date : « à la Saint-Glinglin ». A noter : on met une majuscule ‘plaisante » à Glinglin, justement, pour aller jusqu’au bout du jeu. )

    On ne peut prendre ces deux saints -imaginaires- et qui sont lexicalisés*  comme exemples pour justifier la perte de majuscule de Saint Thomas qui désigne une personne bien réelle, et le choix de mettre une « S » à « saint » ==> des saints thomas.

    *On trouve leur définition dans le TLF alors que « Saint(-)thomas »/ »saint(-)Thomas » ne s’y trouvent pas.

    Je maintiens donc « des Saint-Thomas ». Cette orthographe me paraît en fin de compte la plus logique.

     

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  • Grand maître Demandé le 1 septembre 2019 dans Accords

    Il faut d’abord déterminer quel est le degré de lexicalisation de l’antonomase « Saint Thomas »
    Une antonomase est un nom commun qui est employé comme un nom propre, ou un nom propre qui est employé comme un nom commun.

    Si, se référant à un de ses élèves, un professeur dit : je ne peux m’occuper davantage d’Olivier. Des Olivier, j’en ai connu des dizaines…
    L’antonomase est « neuve », et n’appartiendra jamais qu’au discours de ce professeur.
    Dans ce cas, il garde sa majuscule et ne prend pas d »S » au pluriel.

    Lorsqu’on oublie complètement qu’il y a antonomase, elle est lexicalisée et se comporte comme tous les noms propres : Renard était le nom du goupil dans Le Roman de Renart; il perd sa majuscule et on écrit « un renard, des renards ». De la même façon, « une harpie », « une mégère » ne sont plus ressentis comme des antonomases.

    « Un Harpagon » est une antonomase pour désigner un avare; » un Machiavel »,, « une Lolita », « un Don Juan »…
    Dans tous les cas, on garde la majuscule du nom propre. Prennent-ils un « S » au pluriel ? Apparemment et le plus souvent non si je me réfère à l’option de l’auteur averti de « Quels fonctionnements discursifs pour l’antonomase du nom propre (Sarah Leroy).
    En revanche, je lis dans ce même ouvrage : Des Folcoches, il y en a des dizaines.

    « Saint-Thomas » me paraît être une antonomase relativement rare. On entend beaucoup la comparaison : « je suis comme saint Thomas », plus rarement « c’est un saint Thomas ».
    Je ne m’aventurerai pas plus que Prince sur la graphie de « saint » puisqu’il nous avertit de sa complexité. Cependant pour ce qui est du pluriel, je ne mettrais d’ « S » ni à « Saint » (et j’allais dire « ni à Thomas » dont la finale simplifie les choses); mais j’utiliserais des majuscules pour les deux mots*. J’écrirais donc : « des Saint Thomas ».

    *en effet, « Saint Thomas » renvoie à un seul Thomas, celui qui doutait de la résurrection de Jésus, et les deux mots ont quasiment pris la valeur d’un nom propre composé.

    En conclusion : les pratiques sont assez floues, hormis aux deux extrêmes. L’antonomase entièrement lexicalisée et l’antonomase dite discursive (neuve, personnelle, en situation).

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  • Grand maître Demandé le 1 septembre 2019 dans Question de langue

    Concernant le sens :
    – On peut dire qu’une personne est sûre,  c’est à dire fiable, qu’un abri est sûr c’est à dire qu’il offre la sécurité on dira que sa formation ou son passage à un endroit X  est  inévitable, inéluctable,  incontournable, certaine, ne fait pas de doute. Pour un objet, « sûr » fait référence à la sécurité. voir : Littré – sûr – définition, citations, étymologie

    – Une tornade ne peut être lente puisqu’il s’agit d’un tourbillon de vents extrêmement violents; c’est son avancée qui peut être relativement lente.
    Les adjectifs étant mal choisis, j’ai du mal à vous répondre.

    Je me contenterai donc du deuxième exemple :  situation/inquiétante/dangereuse :
    1.Nous sommes dans une situation inquiétante et dangereuse.
    1bis.Nous sommes dans une situation inquiétante, dangereuse.
    2.Nous sommes dans une inquiétante et dangereuse situation.

    Des deux formulations (1 et 2) la 1 serait sans doute la plus fréquente.
    Les adjectifs sont au nombre de deux, assez longs (3 syllabes) + ils énoncent un constat objectif
    Mais la 2 est possible : la place des adjectifs dramatise le constat lui donne une couleur subjective

    La place des adjectifs est certainement un casse-tête pour les personnes qui apprennent notre langue. Plusieurs critères sont à considérer. La place d’un adjectif peut même modifier son sens.
    Je vous propose ce site. j’ai eu du mal à en trouver un qui soit relativement simple et assez complet.
    Peut-être quelqu’un  ici aura-t-il une référence plus intéressante, surtout présentée de façon plus claire. 
    Adjectif qualificatif (place de l’) – Langue-fr.net

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  • Grand maître Demandé le 31 août 2019 dans Accords

    Si vous posez la question : à qui Claire a-t-elle lavé les mains ?
    On peut obtenir les réponses (à condition de reprendre le sujet « Claire » :
    Claire a lavé les mains à son petit frère /  Claire s’est lavé les mains  (=Claire a lavé les mains à elle)/ Claire n’a lavé les mains à personne.
    Où on voit que frère, s’, personne sont COI du verbe laver.

    Si vous posez les questions : Qu’a lavé Claire ?  le visage ? les pieds ? les mains?
    On cherche et on obtient un COD

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  • Grand maître Demandé le 31 août 2019 dans Question de langue

    Que met-on sous ce mot de poésie ?
    La poésie est un genre littéraire,  le roman, le théâtre, notamment, sont d’autres genres littéraires.
    Ce genre tend « toujours à mettre en valeur le rythme, l’harmonie et les images » (TLF) (il y a utilisation ou non de la versification classique).
    Dans ce sens, à l’évidence, un roman, une pièce de théâtre n’est pas de la poésie.

    Mais on parle de poésie (et c’est une métonymie) quand on veut rendre compte de ce qui se rattache à ce genre. On peut dire qu’une page de roman, ou un texte de théâtre (c’est le cas ici) est poétique.
    Cela signifie qu’on y rencontre un jeu sur les sons, le rythme, les images. C’est bien entendu toujours le cas dans les œuvres littéraires de qualité ; de façon plus ou moins marquée, l’auteur utilise de la langue, tout ce qui est expressif.
    C’est encore pourquoi il est maladroit de dire qu’une tirade est de la poésie.
    On pourra cependant qualifier un passage de particulièrement poétique; voici ce qu’en dit Delacroix :

    Ce mot de poésie qu’il faut bien employer quand il est question de peinture, révèle une indigence de la langue qui a amené une confusion dans les attributions, dans les privilèges de chacun des beaux-arts

    Pour ce qui concerne l’emploi du passé-composé en poésie, il y a eu déjà plusieurs réponses auxquelles je souscris.
    J’ajoute seulement que -et tel est le privilège de la poésie- tout lui est permis.

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