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  • Grand maître Demandé le 28 décembre 2020 dans Question de langue

    Ça fait longtemps que je t’ai vu signifie Je t’ai vu il y a longtemps : il y a longtemps, je t’ai vu/je t’ai vu, ça fait longtemps

    On emploie les locutions verbales « ça fait » et « il y a » lorsqu’on parle d’un événement qui a eu lieu dans le passé. Cet événement est terminé au moment où l’on parle.Elles évoquent une date, comme « il y a belle lurette ». Il n’y a pas de notion de continuité pour laquelle on a d’autres tournures :
    Je ne t’ai pas vu pendant  longtemps

    Lorsqu’on rencontre : ça fait longtemps que je ne t’ai vu – il y a longtemps que je ne t’ai vu, le « ne » n’est pas une négation mais il est explétif.
    Écrire : il y a/ça fait longtemps que je ne t’ai pas vu est donc une erreur :
    (quel sens pourrait-on donner à cette phrase ?)

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  • Grand maître Demandé le 28 décembre 2020 dans Question de langue

    J’analyserais « nous » autrement :

    « Nous » n’est pas un complément de l’adjectif.

    On remarquera que le complément de l’adjectif est toujours placé après l’adjectif. Ce groupe n’est pas déplaçable, mais on peut le supprimer, en perdant toutefois les précisions qu’il apporte. (BDL)
    Or, ici, on peut le déplacer (pour plus de clarté je remplace le pronom par un nom) :

    Les amies qui sont précieuses à Marie vont arriver
    Les amies qui, à Marie sont très précieuses, vont arriver

    Certes, le verbe être n’a pas de COI.
    Il en est autrement de la structure : être + adjectif
    On le voit bien quand l’adjectif se prête à une substitution avec un verbe.
    La situation nous est insupportable pour Marie = la situation nous insupporte.
    La situation nous est indifférente = la situation nous indiffère.
    La situation nous est plaisante = la situation nous plaît.

    « Nous » est COD avec le verbe, il est COI avec la locution verbale : être + adjectif

    Nous « n’appartient » pas à l’adjectif mais au prédicat : au verbe dans les exemples ci-dessus, et à la locution verbale « être+adjectif »

    Dans la phrase :
    Les amies qui nous sont précieuses vont arriver, « nous » est bien COI, non pas de « être » mais de « être précieux ».
    Les amies qui nous tiennent à cœur vont arriver.

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  • Grand maître Demandé le 27 décembre 2020 dans Général

    Ces phrases sont correctes mais n’ont pas exactement le même sens :
    1.Les enfants se tournent vers la télévision : les enfants ne se déplacent pas ; ils tournent leur visage ou leur regard vers la télévision.
    2.Les enfants reviennent vers la télévision : les enfants se sont éloignés de la télévision et s’en rapprochent
    3. Les enfants reviennent à la télévision :   leur attention se porte à nouveau sur la télévision, il n’y a pas de déplacement.
    4. Les enfants retournent vers la télévision : il y a déplacement – le  sens est à peu près le même que en 2
    5. Les enfants se retournent vers la télévision. : avec le pronominal on a un changement de direction sans déplacement : ils font volte face.

    Cette réponse a été acceptée par Automne. le 27 décembre 2020 Vous avez gagné 15 points.

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  • Grand maître Demandé le 27 décembre 2020 dans Général

    Puisque A pense ceci de B il faut faire apparaître le pronom sujet pour éviter une généralisation :
    Apparemment, ces détails lui paraissent trop insignifiants pour qu’il s’y penche.

    En effet, avec l’infinitif, l’action de se pencher se généralise et s’applique à tout un chacun et non spécifiquement à B.

    Remarque : pour qu’il s’y arrête ou pour qu’il s’en soucie conviendrait mieux que pour qu’il s’y penche.
    Apparemment, ces détails lui paraissent trop insignifiants pour qu’il s’y arrête/ s’en soucie.

    Cette réponse a été acceptée par Automne. le 27 décembre 2020 Vous avez gagné 15 points.

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  • Grand maître Demandé le 27 décembre 2020 dans Question de langue

    Non, il faut choisir pour votre récit entre le passé simple et le passé composé.
    Le passé simple coupe le récit de la situation de celui qui raconte. Le passé composé au contraire, garde un lien avec le présent du narrateur.
    Il me semble que le passé simple conviendrait mieux à votre narration : plus de légèreté et d’immersion dans le récit.

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  • Grand maître Demandé le 27 décembre 2020 dans Général

    Est-ce que les Gréco-romains ont existé ?
    La définition que donne le Larousse de l’adjectif est : relatif à la civilisation née de la rencontre des cultures grecque et latine (de 146 avant J.-C. [conquête de la Grèce par les Romains] à la fin du Ve s. [chute de l’Empire romain d’Occident]).
    Toutefois, si l’adjectif est substantivé et désigne un gentilé, il lui faut en effet une majuscule.
    Mais je n’en mettrais une qu’au premier terme, considérant le second comme un adjectif.
    Attendons d’autre avis.

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  • Grand maître Demandé le 27 décembre 2020 dans Général

    « Faire grâce de quelque chose à quelqu’un » c’est lui épargner quelque chose.
    Ici : je vous épargne le compte rendu des tours et détours de mes réflexions.

    Cette réponse a été acceptée par Your. le 31 décembre 2020 Vous avez gagné 15 points.

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  • Grand maître Demandé le 26 décembre 2020 dans Conjugaison

    C’est faux, je ne retomberai jamais, même si je refais du cheval .
    Comme le dit Joëlle, l’emploi des temps est correct.

    Elle le serait aussi, avec une nuance différente , avec l’emploi d’un imparfait hypothétique en subordonnée :
    C’est faux, je ne retomberai jamais, même si je refaisais du cheval .
    En ce cas, l’imparfait n’a pas de valeur temporelle. On dit qu’il a une valeur modale (ici l’expression d’une éventualité hypothétique  moins certaine qu’avec le présent )

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  • Grand maître Demandé le 26 décembre 2020 dans Accords

    Merci pour vos vœux. Recevez les miens Mathilde.

    Votre hésitation entre :
    Je joins ma parole à celle de nos frères
    Je joins ma parole à celles de nos frères
    se  ramène à devoir choisir entre :
    1 Je joins ma parole à la parole de nos frères
    2 Je joins ma parole aux paroles de nos frères

    Il me semble que vous choisirez la 1 :
    Je joins ma parole à la parole de nos frères —> Je joins ma parole à celle de nos frères 
    Elle est plus légère et suffit à la compréhension.
    De plus, et c’est d’ailleurs ce qui est déterminant : la parole au singulier a un sens spécifique qu’il perd s’il se met au pluriel :
    TLF :
    Parole au singulier : action, fait de parler. 
    Parole/paroles : élément du langage parlé; mot ou suite de mots servant à exprimer la pensée. 

    Cette réponse a été acceptée par Mathilde. le 26 décembre 2020 Vous avez gagné 15 points.

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  • Grand maître Demandé le 26 décembre 2020 dans Général

    Vous dites Prince :
    En effet, le (vrai) savoir scientifique est le même partout, sinon il n’est pas scientifique.
    Je n’en suis pas très sûre.

    Tout d’abord, quelle serait la différence entre un vrai savoir et un faux savoir scientifique?
    La science remet constamment ses acquis en question. Bien des théories sont avant tout des hypothèses qui sont vulgarisées parfois comme des vérités.
    Un fait scientifique est une vérité scientifique temporaire jusqu’au moment où il peut être rationnellement validité ou rationnellement falsifié, et ce moment est continuellement repoussé.
    Autre question alors : est-ce que tout le monde a accès aux mêmes avancées scientifiques ?  Il  semble évident que non.On ne peut pas affirmer que le savoir scientifique est le  même partout… cela reviendrait à dire aussi que tout un chacun sait (par exemple) que : le ptérodactyle n’était pas un dinosaure, l’autre côté de la lune n’est pas le côté sombre, la lune n’est pas la seule à être responsable des marées,il y a huit planètes dans notre système solaire, l’espace n’est pas dénué de gravité, le sel élève le point d’ébullition de l’eau, la gravité n’est pas une force qui tire vers le bas, les tournesols ne suivent pas le soleil mais s’orientent presque toujours vers l’Est, la force de Coriolis n’affecte pas le drainage de l’eau.

    Et donc pour revenir au point de langue qui nous intéresse, pourquoi pas en effet le présent de vérité générale (que je préfère à l’imparfait, tout à fait acceptable cependant) :  C’est à ce moment-là que j’ai compris que le savoir scientifique n’est pas le même partout.

    « L’homme peut bien dompter la nature, mais il est assujetti à sa pensée. »Fustel de Coulanges.

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