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  • Grand maître Demandé le 23 janvier 2021 dans Général

    Vous soulevez un sujet intéressant.
    Il est évident que le langage scientifique a sa spécificité.
    Je trouve intéressant ce citer cet extrait de « Langue française » – les vocabulaires techniques et scientifiques –  La spécificité du terme scientifique et technique :

    Le vocabulaire scientifico- technique se caractérise par la prédominance de deux formes de composition : la composition dite savante et la composition syntagmatique.
    La première a recours au modèle gréco-latin où se combinent, selon le modèle syntaxique du grec, l’élément déterminant précédant l’élément déterminé, des éléments de base empruntés soit au grec, soit au latin, soit au français. Tout processus de création naturelle ou industrielle par combinaison, adjonction, se traduit avec une grande aisance par cette formation syntaxique, notamment dans le domaine de la chimie et de la pharmacie. Ainsi la combinaison d’une protéine et d’une nucléine s’exprime par le composé nucléo-protéine et la combinaison de ce produit complexe avec un lipide est désignée par l’adjectif lipo-nucléoprotéique. 
    […]de très nombreuses entrées sont constituées par des unités lexicales complexes formées de segments plus ou moins développés de phrases selon un processus que nous avons appelé dérivation syntagmatique . On ne soulignera ici que la parfaite adaptation de ce mode de création lexicale au processus de formation de nouveaux vocabulaires par transpositions d’éléments lexicaux empruntés à des sciences ou à des techniques au prix d’une adaptation au nouveau domaine grâce à un déterminant sous la forme d’un adjectif ou d’un complément (de ou à + nom). Le procédé permet en outre d’énumérer dans une même unité complexe toutes les caractéristiques techniques d’un objet fabriqué ou d’une machine.
    L’unité lexicale ainsi réalisée se situe à mi-chemin de la définition métalinguistique et du segment de phrase de discours.

    (C’est moi qui ai souligné ou graissé)

    C’est la raison pour laquelle je serais favorable à l’utilisation de traits d’union qui permettent, me semble-t-il, une plus grande lisibilité et rappelle cette caractéristique du mot ainsi créé, d’être un segment de phrase. D’autant que les mots que vous  créez, ne sont pas, c’est l’évidence, encore lexicalisés.
    analyse hémato-biochimique, douleur cervico-thoracique, bilan anamnestico-clinique, jetage muco-purulent

    Cette réponse a été acceptée par anne35at. le 26 janvier 2021 Vous avez gagné 15 points.

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  • Grand maître Demandé le 23 janvier 2021 dans Général

    En effet, « si… que » exprime la conséquence.
    Cependant, vous avez bien vu, Jeandoute, que « si… » porte sur l’adjectif
    « Si.. que » et « tellement..que » expriment la conséquence en même temps que l’intensité. « Si » est un adverbe qui modifie l’adjectif.

    Voici d’autres façons d’exprimer la conséquence :
    Le débit du fleuve est tellement terrible qu’il nous effraie : même chose que avec « si…que »

    Et ci-dessous,  pour garder l’expression de l’intensité on a ajouté un adverbe :
    Le débit du fleuve est absolument terrible si bien qu’il nous effraie :   subordination
    Le débit du fleuve est vraiment terrible donc il nous effraie : coordination
    Le débit du fleuve est vraiment terrible : il nous effraie : juxtaposition

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  • Grand maître Demandé le 23 janvier 2021 dans Question de langue

    Non. « Pourquoi » est adverbe.
    Je ne comprends pas pourquoi est correct. On a seulement une ellipse de la subordonnée (pour éviter une répétition).
    Ici, on est dans la langue orale et on a antéposé la subordonnée.

    La phrase est, à la base, une interrogative indirecte ( phrase complexe : principale + adverbe interrogatif + subordonnée)
    Je ne comprends pas pourquoi ses mails sont toujours rangés avec les spams.

    TLF :
    [Dans l’interrogative indirecte]

    [Avec ellipse . de la proposition subordonnée]
    Dis pourquoi!… − supplia l’enfant consterné de ce qu’un pareil malheur lui pût échoir (Adam).
    Si seulement je savais pourquoi! (J. Bousquet)
    Mais cette fois on m’a brisé quelque chose qui ne se remettra pas… Je le sens bien… Au fond, remarque, je ne serais pas fichu de dire pourquoi. (Romains)


    Il est vrai qu’on peut dire aussi, comme vous le suggérez : Ses mails sont toujours rangés avec les spams. Je n’en comprends pas la raison.

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  • Grand maître Demandé le 23 janvier 2021 dans Question de langue

    Cette phase devrait être comparable à celle qu’a connue le monde occidental après-guerre.

    « Phase » n’est pas COD du verbe connaître. Il est sujet du verbe « devoir » de la première proposition.
    Le COD du verbe « connaître de la seconde proposition est le pronom relatif « que » (« qu’ « ). Ce pronom a pour référent le pronom « celle » dont il prend le genre et le nombre.
    Comme il est placé avant le verbe et que l’auxiliaire est « avoir », le participe passé s’accorde avec lui —> qu’a connue.

    Après-guerre n’est pas un adjectif mais un substantif (un nom). Son sens est :  « période qui suit une guerre (TLF). Il est ici apposé au nom « monde ».
    Le trait d’union a lieu d’être : on a un mot composé. Si on n’en veut pas on écrit : celle qu’a connu le monde occidental après la guerre.

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  • Grand maître Demandé le 23 janvier 2021 dans Conjugaison

    Concernant le choix entre futur et conditionnel : vous choisissez selon le degré de certitude que vous désirez donner.
    Pour l’imparfait du dernier verbe, en revanche, vous n’avez pas le choix. Il est nécessaire. Sa valeur n’est pas temporelle mais modale ; c’est à dire qu’il ne situe pas le fait dans le passé mais exprime une hypothèse.

    Tu ne peux pas faire le trajet avec moi tout le long . Tu auras froid et ce sera épuisant pour toi, d’autant que pour que ce soit supportable je devrais/devrai aller beaucoup moins vite que si j’étais seul. 

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  • Grand maître Demandé le 23 janvier 2021 dans Général

    Un de ces problèmes seulement : une ou deux fois, mes réponses n’ont pas été enregistrées.

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  • Grand maître Demandé le 23 janvier 2021 dans Général

    Qui ne s’y fût trompé ?
    (Qui ne s’y fût trompé? jamais l’air d’un visage, si ce qu’il dit est vrai, n’imposa davantage. Molière)

    Donnons un peu de contexte.
    Il montrait un visage si doux ; qui ne s’y fût trompé ?  Y reprend la proposition précédente  > qui ne se fût (serait) trompé à cela
    « Y » est ici complément d’objet indirect.

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  • Grand maître Demandé le 22 janvier 2021 dans Général

    Pour les encres, Marisa, vous avez répondu vous-même il me semble.

    1.Cela fait un certain temps que je ne l’ai vu  
    2.Cela fait un certain temps que je ne l’ai pas vu
    3.Cela fait un certain temps que je l’ai vu

    Seules les phrases 1 et 3 sont correctes. Le « ne » de la phrase 1 est explétif (ce n’est pas la négation) ; il est facultatif.

    La phrase 2 n’est pas correcte parce que l’expression  « cela fait un certain temps » indique une date du passé.

    Pour avoir la négation il faudrait un autre indicateur de temps, exprimant la durée cette fois :
    Je ne l’ai pas vu depuis longtemps.

    J’ai gardé le souvenir de ces cadavres charriés à bras d’homme(s)  (singulier généralisant ou bien un seul homme faisait ce travail) pour l’avoir entendu mentionné  par mes professeurs. On a là une forme passive : le souvenir était mentionné par mes professeurs.
    J’ai gardé le souvenir de ces cadavres charriés à bras d’homme(s) pour l’avoir entendu mentionner par mes professeurs. La forme de la deuxième proposition est active : l’infinitif a toujours une valeur active : pour avoir entendu que mes professeurs le mentionnaient.

    Cette réponse a été acceptée par Marisa. le 22 janvier 2021 Vous avez gagné 15 points.

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  • Grand maître Demandé le 22 janvier 2021 dans Général

    Ce fut comme une apparition (Flaubert quel texte !)
    « Apparition » est sujet réel du verbe « être » (« ce » en est le sujet apparent).

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  • Grand maître Demandé le 22 janvier 2021 dans Conjugaison

    Vous avez raison, Hypokhagneux, généralement, c’est bien l’indicatif qui suit « prévenir que ». La majorité des exemples du TLF le montrent :
    [elle]me charge de vous faire part du choix qu’elle a fait de vous, et de vous prévenir qu‘il se passera quelque chose d’intéressant avant peu…
    Je vous préviens que mon grand-père fait mieux encore; il dit Buonaparté
    Je vous préviens que je suis très-méchante; une fois maîtresse ici, (…), j’y reste et ne cède point ma place
    Ce ne sont pas ces gens-là qui iront chez le commissaire de police pour le prévenir qu‘un meurtre a été commis

    L’emploi du subjonctif après « prévenir que » donne à la subordonnée une valeur injonctive et cet emploi est de la langue soutenue  :
    Prévenez mon médecin qu’il ait à me soigner  :  discours direct  > »que mon médecin me soigne »
    Villefort envoya prévenir Valentine qu’elle eût à descendre au salon dans une demi-heure : discours direct  > « que Valentine descende »

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