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Grand maître
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  • Grand maître Demandé le 9 septembre 2024 dans Général

    On a le choix entre deux systèmes de temps : un système est un ensemble d’éléments qui ont des relations et influences entre eux.  Dans un système de temps il y a des temps différents qui s’influencent les uns les autres
    – Le système du présent comporte le présent comme temps de base. Il pleut – le passé composé pour les retours en arrière : on a annoncé hier de gros orages et le futur pour les projections dans l’avenir : mais demain il fera beau
    – Le système du passé comporte le passé simple (remplacé la plupart du temps à l’oral par le passé composé) et l’imparfait comme temps de base : il pleuvait, je pris mon parapluie, le plus que parfait pour les retours en arrière : on avait annoncé la veille de gros orages, et le futur du passé pour les projections dans l’avenir : mais le lendemain il ferait beau

    Lorsqu’on rapporte des paroles, il faut choisir :
    – soit on se coupe du présent de sa situation propre et  on reste dans le système du passé :  Il m’a dit (m’a annoncé)* hier qu’il arriverait tard aujourd’hui, vers minuit >> on emploie donc : futur du passé
    – soit on  ne s’en coupe pas :  Il m’a dit hier qu’il arrivera tard aujourd’hui, vers minuit >> et on emploie le futur (improprement dit « simple » mieux nommé : le futur du présent)

    On peut dire rapidement que les deux formulations sont possibles, cependant, si on choisit la première solution il faudrait dire (ou écrire) :  Il m’a dit* hier qu’il arriverait tard le lendemain vers minuit— car lorsqu’on passe d’un système à un autre, les indicateurs temporels changent aussi.

    *ce qui trouble un peu les choses, c’est que, surtout à l’oral, on n’emploie plus le passé simple et qu’on le remplace par le passé composé (dans presque tous les cas à l’oral). Sinon, on aurait :  Il me dit(m’annonça) hier qu’il arriverait tard le lendemain vers minuit

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  • Grand maître Demandé le 8 septembre 2024 dans Question de langue

    L’homme paraissait pleurer

    Non, ici « paraître » n’est pas attributif. C’est un modalisateur, c’est à dire qu’il « colore » l’infinitif qui suit.
    On peut utiliser d’autres modalisateurs pour la même idée :
    On aurait dit que l’homme pleurait – L’homme pleurait peut-être – il se pouvait que l’homme pleurait – l’homme pleurait-il . – etc.

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  • Grand maître Demandé le 8 septembre 2024 dans Accords

    Il y avait chez lui une étincelle, une acuité, qui le déconcertait.
    « étincelle » et « acuité » désigne la même chose : le verbe est au singulier.

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  • Grand maître Demandé le 8 septembre 2024 dans Accords

    C’est drôle, ou triste, quand on y pense, que les gens qui m’ont reproché de trop boire (…) soient les mêmes que ceux dont les regards sales rendaient nécessaires l’alcool et la cocaïne .

    Si on analyse la phrase :

    1C’est drôle, ou triste proposition principale
    2quand on y pense : Proposition subordonnée conjonctive complément circonstanciel de temps
    3que les gens soient les mêmes que ceux : proposition subordonnée conjonctive  sujet réel du verbe être > verbe au subjonctif
    4dont les regards sales rendaient nécessaires l’alcool et la cocaïne  : proposition subordonnée relative (antécédent « ceux »)
    5qui m’ont reproché de trop boire : proposition subordonnée relative (antécédent « gens »)

    Seule la proposition qui est sujet réel  se met au subjonctif
    Les deux relatives (4 et 5) et la proposition CCT restent à l’indicatif

    Note : le subjonctif ne sert pas à exprimer le doute. Plutôt la virtualité.

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  • Grand maître Demandé le 8 septembre 2024 dans Accords

    On s’est connus, lui et moion s’est connues, elle et moi (deux personnes féminines)
    On peut prendre le sens de « nous » et alors on accorde selon le sens.

    On a toujours besoin d’un plus petit que soi : ici le « on » est neutre et donc masculin singulier.

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  • Grand maître Demandé le 8 septembre 2024 dans Accords

    Je prends un autre exemple (par souci de clarté) :
    Ce sont les élèves le plus souvent récompensés.
    « Le plus » est un adverbe  d’intensité qui modifie le sens de l’autre adverbe « souvent ». Il est invariable. Il a la même place qu’aurait un autre adverbe par exemple  « très » : ce sont les élèves très souvent récompensés

    Ce sont les élèves les plus dissipés de la classe :
    Cette fois-ci,  » les plus » n’est pas adverbe d’intensité mais c’est un comparatif, il varie selon le nombre : c’est l’élève le plus dissipé de la classe, le genre : c’est l’élève la plus dissipée de la classe.

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  • Grand maître Demandé le 8 septembre 2024 dans Conjugaison

    Comme on peut dire  « c’est des étreintes » on peut aussi garder le singulier avec le passé simple ou tout autre temps : ce fut des étreintes – ce sera des étreintes – etc.  Et ceci parce que « c’est* » est un présentatif, au même titre que « voilà » par exemple. Voilà est un composé de la 2epers. de l’indicatif de voir et de la particule .
    Certains considèrent le pluriel comme appartenant au langage plus soutenu.
    *notez le caractère semi figé de c’est : ce sont eux, d’accord, mais ce sommes nous, ce suis moi, c’êtes vous et c’es toi sont impossibles en français moderne.

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  • Grand maître Demandé le 7 septembre 2024 dans Général

    Vous aviez déjà posé la question. On vous avait déjà répondu.
    Attention aussi à « continuer avec » (au lieu de « continuez ») et « qu’en pensez-vous » au lieu de (quand)

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  • Grand maître Demandé le 7 septembre 2024 dans Général

    « Voler en éclats » : le pluriel est simplement logique au sens propre comme au sens figuré.
    un éclat est un fragment violemment détaché d’un corps qui explose ou que l’on brise (TLF)  — la préposition « en  » marque une transformation : celle d’un objet qui se transforme en plusieurs éclats.
    On peut évidemment utiliser l’expression au sens figuré.

    à ne pas confondre avec « faire un éclat » et ‘un coup d’éclat » où « éclat » à le sens de « scandale ».

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  • Grand maître Demandé le 7 septembre 2024 dans Général

    il est logique de ne pas employer le futur du passé  quand l’action introduite par un verbe au passé  est… à venir.
    Le temps à venir pour celui qui rapporte les paroles se met au futur (Wagner et Pinchon considèrent le futur comme correct)

    Il m’a annoncé*  qu’il viendra me voir demain.
    Le futur du passé reste possible. En ce cas, l’énonciateur se coupe de sa situation de communication et se situe entièrement dans le passé.
    Il m‘annonça qu’il viendrait
    Ou encore, avec le passé composé, si l’action annoncée est nettement antérieure au présent de l’énonciateur. :
    Il m’a annoncé qu’il viendrait immédiatement et  un jour a passé sans que je ne le voie

    *Noter que le passé composé suppose un lien entre passé et présent, contrairement au passé simple.

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