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Bonjour Néral,
La proposition « Pour toi mon ami qui dis (ou dit) des choses compliquées » (j’ai ici supprimé à dessein la virgule) se prête à deux analyses :
1) « Pour toi, « mon ami qui dit des choses compliquées », » (notez les deux virgules) : la propositon « mon ami qui dit des choses compliquées » se rapporte à « toi » ; mais « dit » se rapporte ici à « mon ami ».
On pourrait ainsi avoir la phrase suivante :
« Pour toi — mon ami qui dit des choses compliquées — c’est facile, mais pour moi, qui n’ai pas ton érudition, c’est plus difficile à comprendre ! »
2) « Pour toi, mon ami, « qui dis des choses compliquées » » : la proposition « qui dis des choses compliquées » se rapporte ici à « toi » et « dis » se rapporte donc à « toi » et non à « mon ami ». Il faut ainsi lire la phrase en écartant temporairement « mon ami » : cela donne alors « Pour toi qui dis des choses compliquées ». — À noter que les deux virgules (pour une mise en incise de « mon ami ») sont ici importantes : « Pour toi, mon ami, qui dis des choses compliquées ».
Pour facilier l’analyse, on peut prendre, par exemple, la première personne du pluriel :
Par exemple :
« Nous qui aimons les bonnes choses » : on voit alors immédiatement que c’est « nous » le sujet de « aimer » et non « qui » (on ne dirait ainsi pas « c’est nous qui aime les bonnes choses »).
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Une rapide analyse du sens vient bien sûr aisément à bout de ce type d’interrogation.
Cette situation est assez courante dans l’usage contemporain de la langue, en particulier dans le style universitaire ou journalistique.
Aussi peut-on se rassurer en s’appuyant sur de bonnes bases.
Par exemple :
– « Les langues française et anglaise » ; un accord au pluriel (« les langues françaises et anglaises« ) ne serait a priori justifié que, par exemple, dans le cadre d’un débat de spécialistes sur la pluralité intrinsèque de la langue française et de la langue anglaise ;
– « sur les plans national et international (…) » : certes, cela heurte quelque peu l’oreille, mais, grammaticalement, il n’y a, a priori, rien à redire ; dans un tel cas, on gagnera sans doute à éviter toute polémique en contournant la difficulté : par exemple, en modifiant éventuellement un peu l’expression en fonction du contexte.
Par exemple :
– « sur le plan national comme sur le plan international (…) » ;
– « tant sur le plan national qu’international » ; « tant sur le plan manufacturier, commercial que financier (…) ».
On pourrait également envisager des combinaisons plus subtiles comme :
– « sur le plan national et international » par opposition, par exemple, au « plan local » ou au « plan cantonal et départemental » ; il s’agirait ainsi ici du plan « national et international » comparé au plan « local » ou au plan « cantonal et départemental ».
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C’est essentiellement une question d’analyse de la phrase.
1) Les horreurs de « la guerre que j’ai vécue »
C’est-à-dire « la guerre que j’ai vécue » sans toutefois être directement et personnellement exposé(e) à ses horreurs.
2) « Les horreurs de la guerre » que j’ai vécues : c’est-à-dire « les horreurs que j’ai vécues » personnellement et directement pendant la guerre.
Dans le second cas se pose la question du sens de l’expression « les horreurs que j’ai vécues ». Si on comprend bien sûr tout à fait le sens de la chose, on pourrait cependant être tenté de s’interroger sur le sens réel de l’expression « vivre des horreurs ».
« Horreur » est en effet pris ici, dans son sens métonymique, pour « la chose même qui inspire un sentiment d’horreur et de répulsion ».
Si toutefois on préférait se restreindre au sens propre du mot « horreur » (c’est-à-dire à « l’impression ressentie » ou au « caractère de ce qui est susceptible d’inspirer cette impression »), on pourrait alors opter, par exemple, pour quelque chose comme :
– « Les horreurs auxquelles j’ai été exposé(e) (avec effroi) pendant la guerre » (guerre que j’ai alors, bien sûr, réellement vécue).
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Tout cela est affaire de contexte. C’est le contexte qui détermine l’usage le plus pertinent.
Si par exemple vous vous adressez personnellement à « Madame la préfète » qui, manifestement, signe tous ses actes en tant que « Le Préfet », il sera prudent d’adapter votre accord grammatical en fonction de la circonstance, y compris en matière typographique (Madame la Préfète ou Madame le préfet).
Chacun peut bien sûr avancer de solides arguments pour l’une ou l’autre option, tout cela ayant déjà été abondamment examiné et commenté depuis des décennies.
Les règles et usages aussi formels soient-ils restent ainsi toujours à appliquer avec prudence et circonspection en fonction de l’interlocuteur et du contexte.
Ainsi, même si tout vous incite à dire « Madame le préfet » et que vous sollicitez une faveur auprès d’une personne qui dit « Madame la Préfète » (avec une majuscule de surcroît), ou inversément, vous avez tout à gagner à vous ajuster discrètement à votre interlocuteur et aux usages de son entourage le plus proche.
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La question renvoie à la notion de « contrat individuel » par opposition à la notion de « contrat collectif ».
On parle cependant aussi de « prévoyance collective ». L’expression « prévoyance individuelle » est, quant à elle, moins courante.
Dans l’exemple de Laure026, les deux expressions sont correctes et ne laissent place à aucune ambiguïté.
– l’expression « contrats de prévoyance individuels » renvoie clairement à la notion de « contrats individuels » ; il n’y a à cet égard pas lieu d’envisager de reformulation sous la forme « contrats individuels de prévoyance », même si une telle reformulation est syntaxiquement correcte.
– l’expression « contrats de prévoyance individuelle » renvoie clairement à la notion de « prévoyance individuelle » ; cette formulation est cependant plus rare ;
Pour ma part, je préconiserais l’expression « contrats de prévoyance individuels » car l’accent est mis en priorité sur la notion de « contrat de prévoyance ». Le caractère individuel du contrat vient ici simplement préciser les choses.
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On pourrait d’ailleurs analyser cette phrase en deux parties grammaticalement distinctes et séparées.
– Où étais-tu ?
– Mais ici !La personne, étonnée de la question, interpelle alors sont interlocuteur par :
– Voyons !« Mais ici voyons » s’analyse ainsi en « Mais ici » + « Voyons »
et non en « Mais » + « ici voyons ».Il convient donc naturellement de mettre une virgule après « Mais ici » afin d’isoler « Mais ici » de la proposition indépendante « Voyons » qui suit :
– Où étais-tu ?
– Mais ici, voyons !On pourra cependant observer qu’une réponse comme « Mais ici bien sûr ! » (au lieu de « Mais ici, voyons ! » pourrait s’écrire sans virgule, car elle peut s’analyser en « Mais » + « ici bien sûr » aussi bien qu’en « Mais ici » + « bien sûr ».
– Où étais-tu ? Mais ici bien sûr !
– Où étais-tu ? Mais ici, bien sûr !- 3094 vues
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Histoire de commencer en toute neutralité, le mot « oignon » est évidemment un archaïsme propre à induire en erreur nos contemporains.
« Oignon » viendrait vraisemblablement du latin « unionem » (à rattacher au latin « unus », un) et se prononce de ce fait [o-nion] et non [oi-nion].
La graphie « ognon » permet ainsi d’éviter la lecture et la prononciation erronées [oi-gnon].
La graphie « ognon » » est conjointement alignée sur celle d’« agneau », de « montagne » et de « rogne ».
Il ne s’agit ici que d’un (tout) petit éclairage linguistique. Je n’émets pour l’instant aucune opinion sur la question de la réforme orthographique proprement dite.
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Bonjour Ours,
Voilà un beau et grand sujet ! La question est cependant à la fois complexe et polémique.
Je suis encore débutant dans ce forum, mais il pourrait s’avérer que ce type de débat, très intéressant, dépasse un peu le cadre du forum « Question-orthographe ».
J’ai bien sûr de nombreux éléments à apporter pour développer et enrichir votre réflexion, mais j’attends d’abord de savoir si ce type de débat est bien conforme à l’esprit et à la « Charte d’utilisation » du forum (cf. également sur ce point le commentaire du 20/11/2014 rédigé par le Projet Voltaire).
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Indépendamment de la possibilité de vérifier les choses dans un solide dictionnaire, vous pouvez vous référer aux expressions usuelles permettant de déterminer l’usage et le sens du mot « conviction » au singulier.
Par exemple :
– j’agis « avec conviction » : c’est-à-dire avec certitude, avec chaleur, avec franchise, avec sérieux, avec application, en croyant à ce que je fais ou dit ;
– j’agis « par conviction » : parce que j’ai la certitude que (…), parce que je suis convaincu(e) ;
– j’agis « sans conviction » : c’est-à-dire sans enthousiasme, sans application ;
– il manque « de conviction » : c’est-à-dire qu’il manque d’enthousiasme, d’application ; c’est l’absence de conviction (d’enthousiasme) ;
Une « femme de conviction » est une femme qui agit « par conviction », une femme convaincue de la pertinence de son action.
L’expression « une femme ayant des convictions » n’en est bien sûr pas pour autant à écarter.
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Sur la question de savoir si quelque chose se dit ou ne dit pas, il faut user de grande prudence.
La plupart des avis se fondent en général sur la consultation de quelques dictionnaires (ou grammaires), voire d’un seul (ou d’une seule). Or un dictionnaire ou une grammaire n’est pas la langue. Ce n’est qu’une tentative de la cerner, plus ou moins judicieusement. A fortiori, les sites de conjugaison en ligne ne disent pas toute la langue et se contredisent parfois.
Si un mot jadis en usage peut disparaître du champ lexical contemporain, il n’est pas pour autant à exclure de l’usage actuel. Tout est question de prudence et de contexte. Les mots sont associés à des usages sociaux.
Pour les verbes auquel est adjoint le préfixe re- pour signifier une inversion, un changement d’état ou la répétition d’un procès (comme dans le couple « naître » / « renaître »), la conjugaison du verbe avec préfixe est a priori identique à celle du verbe sans préfixe (sous réserve que le verbe sans préfixe existe).
Des exceptions (a priori rares) à ce principe peuvent sans doute être observées, mais « renaître » ne compte pas au nombre de ces dernières.
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