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  • Débutant Demandé le 6 septembre 2018 dans Question de langue

    Bonsoir Juliano,

    C’est la phrase 2 qui est correctement ponctuée.

    En effet,  il n’est pas question ici, parmi des sociétés de consommation, de celle qui enseignerait que « le client est roi ».  Il s’agit de la société de consommation en général.
    Au demeurant, qui peut être remplacé par laquelle , qui appelle une virgule :
     Bafouant le monde de la publicité, cette comédie caustique dénigre la société de consommation, laquelle enseigne fièrement que  « le client est roi. »

    L’ex. habituel est : Les élèves qui ont fini leurs devoirs peuvent sortir  vs Les élèves, qui ont fini leurs devoirs, peuvent sortir. 
    Les élèves qui  ont fini  leurs devoirs
    (sans virgule donc) signifie : « Ceux des élèves qui  ont fini leurs devoirs ». Qui ont fini leurs devoirs est ici une incidente déterminative, qui exclut la virgule. 
    Les élèves, qui ont fini leurs devoirs,  signifie : « Les élèves ont fini leurs devoirs ». La relative est une incidente explicative et doit être encadrée de virgules. 

    Cf. Jacques Drillon; Traité de la ponctuation française, Gallimard,  1990, p. 159 et 60.


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  • Débutant Demandé le 6 septembre 2018 dans Accords

    Bonjour Tony,

    A.  Cette phrase n’est pas correctement rédigée. Dans toutes les phrases de ce type que j’ai lues,  la chose qui est renouvelable est indiquée
    Ex. : mandat de cinq ans renouvelable (c’est le mandat qui est renouvelable (et non pas les cinq ans).
    Pour une durée de trois ans renouvelable. 
    Un terme de six ans renouvelable.
    Une période de  dix ans renouvelable.
    Etc.
    Au cas présent, je conseille d’écrire : L’allocation est accordée pour une durée [ou période] de deux ans renouvelable.

     

    B.  Ces deux phrases sont synonymes. Toutefois, en droit  notamment, on préférera : dont j’ai été victime.

     

    C.  Tu as écrit : « Par exemple dans les phrases suivantes, est-elle [la virgule] nécessaire ?
    – Prenez rendez-vous en ligne, c’est simple, gratuit(,) et rapide
    – Il me faudra de la salade, des fruits, des chips(,) et de la boisson »

    Dans ces deux phrases, non seulement une seconde virgule n’est pas nécessaire, mais elle ne  se met pas d’ordinaire.
    Cela en application de la règle générale (il y a des subtilités d’emploi) suivante :

    « On ne met pas de virgule  avant  « et », « ou », « ni », lorsque  ces copules  relient deux termes de fonction grammaticale équivalente : deux sujets, deux compléments d’objet, deux adverbes, deux attributs,  deux vocatifs, deux verbes, etc. (voir aussi les subtilités d’emploi). »

    […]
    « A l’inverse,  on met une virgule si les conjonctions relient deux termes de fonction différente (voir les subtilités d’emploi). »

    Cf. Jacques Drillon,  Traité de la ponctuation française, Gallimard, 1990, p. 171 et 172.

    Il serait top long de  reprendre ici les subtilités d’emploi de la virgule avant « et »  (cf. p 189 et s.). Mais J. Drillon nous rassure en écrivant :
    « On fera peu d’erreurs si l’on place une virgule  avant la conjonction [« et » notamment] dès lors qu’elle relie deux termes de fonction grammaticale différente ; et si l’on n’en met pas quand les deux termes qu’elle relie sont de fonction identique. »

     

    Bien cordialement.

     

    Cette réponse a été acceptée par Tony. le 10 septembre 2018 Vous avez gagné 15 points.

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  • Débutant Demandé le 6 septembre 2018 dans Général

    Bonjour Fabien,

    La graphie qui domine largement (y compris dans la fonction publique, où j’ai travaillé de nombreuses années dans une autre vie) est fonction publique.
    Il n’y a aucune raison de mettre une majuscule initiale au nom commun fonction ici, sauf bien sûr si l’on souhaite mettre la notion de « onction publique » en valeur par ce procédé.
    Comme je l’ai  écrit assez souvent, la lettre minuscule est le droit commun en ce qui concerne l’écriture des mots ; la majuscule, l’exception. Il faut donc que  la majuscule soit nettement  justifiée  ; or, rien ne justifie que l’on écrive Fonction publique dans  l’ emploi ordinaire de ce terme.

    C’est pourquoi, par exemple,  Jean-Marie et Jean-Bernard Auby écrivent  fonction publique dans leur précis Droit de la fonction publique, édité chez Dalloz.

    J’ajoute que le graphique de NGram Viewer confirme clairement que fonction publique sans majuscule domine largement chez les auteurs. 

    https://books.google.com/ngrams/graph?content=fonction+publique%2C+Fonction+publique&year_start=1800&year_end=2000&corpus=19&smoothing=3&share=&direct_url=t1%3B%2Cfonction%20publique%3B%2Cc0%3B.t1%3B%2CFonction%20publique%3B%2Cc0

     

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  • Débutant Demandé le 5 septembre 2018 dans Question de langue

    Bonsoir,

    Oui, on peut le dire.

    On peut dire et écrire  une médecin traitante et une médecine traitante.
    N.B.  L’ajout du e à médecin est facultatif.

    Voyez ci-dessous un extrait du Guide d’aide à la féminisation des noms de métiers, titres, grades et fonctions (1999)  :

    « Remarque 2 : La solution de l’épicène a été retenue pour les
    quelques rares cas dont la féminisation est sentie comme difficile
    (voir infra, p. 30 et 32) : une chef, une clerc, une conseil,
    une témoin. L’adjonction du -e est facultative pour les mots
    dont le féminin est attesté : une camelot(e), une mannequin(e),
    une marin(e), une matelot(e), une médecin(e). »

    Bien cordialement.

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  • Débutant Demandé le 5 septembre 2018 dans Question de langue

    Bonjour Electra !

    A ta question : « Ce qui veut dire que les deux formes peuvent être acceptées ? »
    je répondrais : Oui, mais.

    . Oui, car il m’apparaît très difficile de ne pas admettre les deux graphies, étant donné que notamment  le Trésor de la langue française  informatisé (TLFi), le Grand Robert de la langue française (version électronique , 2017), le Bon usage *(version numérique actuelle, § 637 ), la Banque de dépannage linguistique  (BDL) et le « Hanse » admettent les deux graphies.

    . Mais je recommande d’utiliser de préférence le singulier (en tout cas), pour les raisons suivantes :
    – il prévaut largement sur le pluriel (en tous cas) ;
    – surtout, le Dictionnaire de l’Académie française et le Grand dictionnaire Larousse illustré (de 2016) ne donnent que l’orthographe en tout cas.
    En d’autres termes, en employant la graphie au singulier, on ne risque pas de prêter le flanc à la critique, puisqu’elle fait l’unanimité (j’aurais pu citer d’autres ouvrages qui retiennent en tout cas), ce qui n’est pas le cas de en tous cas

    « Le singulier distributif et le pluriel collectif n’étant que des façons différentes de décrire la même chose, on a le choix entre le singulier (qui tend à prévaloir) et le pluriel dans diverses expressions (la différence est rarement audible). » (Dans ces expressions, le B.U. inclut en tout cas  et en tous cas.

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  • Débutant Demandé le 5 septembre 2018 dans Accords

    Bonjour Tony,

    Je te rappelle la règle générale concernant l’accord éventuel du participe passé des verbes pronominaux. En effet, encore te faut-il savoir pourquoi on accorde douché (==> douchée) et non pas  lavé.

    Il convient de remplacer être par avoir et de se demander s’il y a un CO.D. placé devant le participe. Si tel est le cas, le part. passé s’accordera avec ce complément.

    Application
    Elle s’est douché(e).  Elle a douché qui ? S’ mis pour elle, fém. sing. Il existe donc un C.O.D. placé devant le part. ==> accord du part. avec s’, donc avec elle. ==> Elle s’est douchée.

    Elle a lavé qui ? Ce n’est pas la bonne question, car elle ne s’est pas lavée entièrement ; elle a lavé uniquement ses dents. La question pertinente est alors elle a lavé quoi ? Les dents (à elle). Le C.O.D .est placé après le participe . ==> Celui-ci ne s’accorde pas avec dents.==> Elle s’est lavé les dents.

    Autres ex.  :
    Elle s’est blessée, mais elle s’est blessé le doigt. 
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  • Débutant Demandé le 3 septembre 2018 dans Accords

    Bonjour Fabien,

    1. Alors voue-toi à de  grands dictionnaires actuels  et, notamment, à celui de l’Ac. fr. :

     Le Dictionnaire de l’Académie française , 9e éd., Nature
    « Des biens, des marchandises de toute nature 
    (dans cette expression, le mot [nature] est toujours au singulier). » 

     Le Grand Robert de la langue française , art. nature : 
    « DE… NATURE…(qualifié).➙ Catégorie,classe,espèce,genre,manière,ordre,sorte(→ fam.  Acabit ,calibre, cuvée, etc.). Des obstacles de toute nature (→ Linguistique,cit. 3). »

    2. Selon l’éminent grammairien  Joseph Hanse , on doit écrire de toute nature (cf. son dict. des difficultés, 3e éd., p. 880). 

    3. A noter que selon la BDL  on écrit en général de toute nature 
    « Tout est généralement au singulier dans les expressions suivantes :  
    tout bout de champ
    [..]
    De toute nature »

    3 Ngram Viewer montre que la graphie au singulier domine largement  chez les auteurs : 

    https://books.google.com/ngrams/graph?content=de+toute+nature%2C+de+toutes+natures&year_start=1800&year_end=2000&corpus=19&smoothing=3&share=&direct_url=t1%3B%2Cde%20toute%20nature%3B%2Cc0%3B.t1%3B%2Cde%20toutes%20natures%3B%2Cc0

    (Comment fait-on pour afficher ici un lien ACTIF court ? Merci. )

    4. Ma conclusion : Compte tenu de tout ce qui précède (et en particulier de la position on ne peut plus claire de l’Académie française), je recommande d’écrire de toute nature plutôt que de toutes natures. 

    Cordialement

     

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  • Débutant Demandé le 2 septembre 2018 dans Général

    Swertie,

    Il y a trois sortes de virgules :  celles qui sont interdites,  les obligatoires et les virgules facultatives.
    En l’espèce,  Il ne faut pas placer une virgule après transport.

    Cordialement.

    (Brad, félicitations pour ta promotion.)

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  • Débutant Demandé le 2 septembre 2018 dans Accords

    e_magnin,

    On est d’accord avec toi : cf. le message de Joëlle (pas d’accord de eu).

    Ici, on est en présence du cas de l’accord éventuel du part. passé conjugué avec avoir suivi d’un infinitif (précédé ou non d’une préposition).

    Règles générale 
    La règle générale (il y a des cas particuliers) est la suivante : Le participe passé suivi d’un infinitif s’accorde avec le C.O.D. qui précède (s’il en existe un) quand l’être ou la chose désigné par ce complément fait l’action exprimé par l’infinitif (que ce dernier soit ou non précédé d’une préposition). 

    Application
    Des quelque cent accusés que j’ai eu à défendre.  Quelque cent accusés , dont on peut penser qu’il est C.O.D. , ne fait pas  l’action de défendre (= ce ne sont pas les accusés qui défendent ; ce sont les avocats) ==> part. passé eu  invariable. 

    Référence :   Cf. par ex. L’accord du participe passé, Grevisse, Briet, De Boeck supérieur, 2012, p. 116 et 117. 

    Cordialement
                                                                                            

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  • Débutant Demandé le 2 septembre 2018 dans Question de langue

    Fabien,

    1. La locution  du coup n’est pas familière, elle est carrément incorrecte. Le Figaro a fait le point le 22 septembre 2017.

    « ORTHOGRAPHE – La locution a peu à peu pris le pas dans nos conversations. Jusqu’à devenir un véritable tic de langage chez certains. À tort. Pourquoi est-elle incorrecte ? Comment éviter l’impair ? Le Figaro analyse la question.

    C’est ce qui s’appelle une expression coup-de-poing. Avec elle, toutes les conjonctions adverbiales et locutions sont tombées. Assommées. «Du coup» s’est littéralement imposé. Partout. «On ne sort pas ce soir. On fait quoi du coup?», «il ne veut pas manger de salade, du coup je fais des haricots», etc. Les exemples sont nombreux et éloquents. Mais comment expliquer l’omniprésence de cette formule dans nos conversations? Que disait-on avant? Le Figaro fait le point.

    À l’origine l’expression n’est pas incorrecte. Ainsi que nous le rappelle l’Académie française,  «du coup» peut s’employer au sens propre. Exemple: «Un poing le frappa et il tomba assommé du coup.» On la retrouve en outre, correctement utilisée pour exprimer la conséquence, «l’idée d’une cause agissant brusquement». Exemple: «Son moteur a explosé et du coup sa voiture a pris feu.» La locution, notent les sages, a pour équivalent sémantique la formule «aussitôt». En dehors de ces deux sens, «du coup» est incorrect et son emploi relève de l’abus de langage.

    Ainsi est-il un non-sens de vouloir donner à la locution le rôle d’adverbe. On ne peut donc pas en faire un synonyme de «donc», «de ce fait», «par conséquent», etc. Formules pour leur part correctes et regrettablement évacuées au profit d’un français toujours plus rétréci et simplifié…

    Alors tordons le cou une fois pour toutes à ce «du coup» et préférons employer des locutions, certes plus longues, mais correctes! »

    (C’est moi qui ai graissé.)

    Conclusion : Pour répondre précisément à ta question, l’expression du coup ne peut pas être utilisée à b on escient, sauf dans les deux cas admis parmi l’Académie française (cf. ci-dessus).

    2.  En ce moment, il y a encore pire que effectivement, je crois : Voilà. 

    Cordialement.

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