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  • Érudit Demandé le 5 janvier 2020 dans Général

    Avec « au point que » introduisant un degré de conséquence, c’est plutôt l’indicatif à la forme affirmative et le subjonctif à la forme interrogative.
    – C’était très inquiétant, au point qu’il est venu me déranger.
    – Est-ce vraiment inquiétant, au point qu’il vienne me déranger ?

    En mettant l’adverbe de degré relatif dans la question, on n’est pas obligé d’introduire la conséquence par un autre adverbe, on peut supprimer « au point ».
    – Est-ce tellement inquiétant, au point qu’il vienne me déranger ?
    – Est-ce tellement inquiétant, qu’il vienne ainsi me déranger ? (l’adverbe « ainsi » aide à voir qu’on parle d’une conséquence)

    Mais en supprimant « au point » pour ne conserver qu’un « que » de conséquence, la virgule est importante, vous devez l’ajouter, pour montrer que la dernière proposition ne dépend pas de l’adjectif « inquiétant » mais de la question « est-ce si inquiétant ». On ne demande pas « est-ce inquiétant qu’il vienne ? » mais « est-ce si inquiétant, au point qu’il vienne ? ».

    Ce qui donne :
    – Est-ce inquiétant(,) au point qu’il vienne me déranger ?
    – Est-ce à ce point inquiétant, qu’il vienne ainsi me déranger ?
    – Est-ce si inquiétant, qu’il vienne ainsi me déranger ?
    – Qu’y a-t-il de si inquiétant, qu’il vienne me déranger ?
    – Qu’y a-t-il d’inquiétant au point que cela te mette dans un tel état ?
    – Qu’y a-t-il d’à ce point inquiétant, que cela te mette dans un tel état ?
    Qu’y a-t-il de si inquiétant, que cela te mette dans un tel état ?

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  • Érudit Demandé le 5 janvier 2020 dans Accords

    L’adjectif (ou le participe passé en tenant lieu) se met au plus près du nom qu’il qualifie.
    La clé du coffre rouillé.
    La clé rouillée du coffre.
    La cause du sinistre déclaré.
    La cause déclarée du sinistre.
    C’est quand le complément du nom n’a pas de déterminant qu’on peut considérer que l’ensemble ‘nom + cdn’ a son sens propre, qu’on met donc l’adjectif après, et qu’il peut y avoir ambiguïté.

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  • Érudit Demandé le 31 décembre 2019 dans Accords

    Oui, ce que vous écrivez est juste (sauf que vous ne devez pas écrire « inv. » mais « masculin »).

    Auxiliaire être = accord du participe passé avec le sujet.
    Auxiliaire avoir = accord du participe passé avec le cod s’il est antéposé.

    Mettez « le peu d’implication » comme sujet d’un verbe dont le participe passé s’accorde avec le sujet.
    – Son peu d’implication s’est transformé(e?) en…
    C’est selon le sens :
    – Son peu d’implication (sa petite implication) s’est transformée en investissement total.
    – Son peu d’implication (son trop peu d’implication) s’est transformé en désintérêt total.

    Mettez « le peu d’implication » comme cod d’un verbe dont le participe passé s’accorde avec le cod antéposé.
    – Le peu d’implication que son discours avait causé(e?)…
    C’est selon le sens :
    – Le peu d’implication (la petite implication) que son discours avait causée a évolué en investissement total.
    – Le peu d’implication (le trop peu d’implication) que son discours avait causé a évolué en désintérêt total.

    Mais dans votre phrase, « le peu d’implication » est sujet d’un verbe conjugué avec avoir. La question ne se pose pas.
    Vous n’accordez pas avec le sujet mais avec le pronom cod « l' », au féminin si c’est une femme.
    La nuance n’est donc pas visible dans le participe passé mais dans le sens des mots, en ajoutant si nécessaire des adverbes.
    – Son peu d’implication l’a évidemment disqualifiée, n’a pas suffi à la qualifier.
    – Son peu d’implication l’a facilement qualifiée, a suffi à la qualifier (sens peu probable).

    Cette réponse a été acceptée par abering. le 31 décembre 2019 Vous avez gagné 15 points.

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  • Érudit Demandé le 31 décembre 2019 dans Général

    Comme vous l’écrivez, votre dernière proposition est la plus simple, et ça convient bien aux vœux.
    Si vous utilisez profiter, c’est obligatoirement avec un complément : on profite de quelque chose, d’une occasion… donc on en profite. Profiter tout court n’est pas valide grammaticalement. Je profite de ce courrier pour… J’en profite pour…
    Et pour le sens, il faut qu’on devine à quoi fait référence ce « en », normalement un élément de la phrase précédente (je l’ai vu, j’en ai profité pour).

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  • Érudit Demandé le 31 décembre 2019 dans Question de langue

    == Cet adverbe a effectivement deux formes.
    On utilise quasiment avec un verbe.
    – J’ai quasiment fini.
    On constate les deux formes avec un adjectif.
    – quasiment triomphal (Verlaine) / quasi religieux (Mallarmé)

    == À ciel ouvert.
    Avec un verbe d’action, « à ciel ouvert » n’est pas une locution adjectivale.
    – Je travaille à ciel ouvert.
    -> Je travaille quasiment à ciel ouvert.
    Avec un verbe d’état, « à ciel ouvert » est une locution adjectivale complétant le nom.
    – Mon atelier est à ciel ouvert.
    -> Les deux formes sont a priori valides : Mon atelier est quasiment à ciel ouvert. / Mon atelier est quasi à ciel ouvert.

    == La nuance que je fais avec le verbe être.
    Pour relativiser le sens d’un adjectif, je mettrais quasi.
    – On constate que cette opération est quasi impossible.
    Pour relativiser le fait qu’on puisse appliquer l’adjectif au nom, je mettrais quasiment.
    – Cette opération est quasiment impossible à réaliser.

    == Votre phrase.
    Votre intuition sera la bonne, et donnera la nuance la plus proche de ce que vous souhaitez. En lisant « l’atelier est quasi à ciel ouvert », je comprends « le hangar qui abrite l’atelier a un toit à moitié effondré ». En lisant « l’atelier est quasiment à ciel ouvert », je comprends « on pourrait presque dire que le hangar qui abrite l’atelier n’a plus de toit ».
    Note : J’ai remplacé « maison » par « atelier », parce que je ne comprends pas le sens d’une « maison à ciel ouvert », une maison, il n’y a rien au-dessus.

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  • Érudit Demandé le 31 décembre 2019 dans Accords

    Si « on » est mis pour « nous », accordez l’attribut comme vous le feriez avec « nous ».
    Au féminin pluriel : on est neuves.

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  • Érudit Demandé le 28 décembre 2019 dans Conjugaison

    Le mode à utiliser en règle générale avec le verbe espérer est l’indicatif.
    On peut donc remplacer « ait été » par « a été ».
    Mais si le passé composé ne vous plait pas, qu’il sonne trop neutre, trop factuel, je vous suggère le futur antérieur, qui convient aux hypothèses sur le passé, aux bilans (sans doute se sera-t-il perdu… ; il ne sera pas souvent venu cette année).
    – j’espère que cette fin d’année 2019 aura été clémente pour toi

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  • Érudit Demandé le 27 décembre 2019 dans Général

    Sans COD à « signer », c’est « les ».
    Avec un COD à « signer », c’est « leur ».
    – Je les ai fait signer.
    – Je leur ai fait signer un contrat.
    Pourquoi ? Il n’y a pas de raison logique. C’est une convention grammaticale quand on utilise « faire + infinitif ». Dans les deux cas, le pronom représente les personnes qui signent, il n’y a pas de différence de sens, juste une différence de construction, arbitraire. On dit parfois que c’est parce qu’on fait signer qui (comme un COD donc pronom les, je les regarde) ou signer un contrat à qui (comme un COI donc pronom leur, je leur parle).

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  • Érudit Demandé le 27 décembre 2019 dans Conjugaison

    « Bien que » appelle souvent une réalité au subjonctif : bien qu’il pleuve, je sors. Mais je crois que votre phrase est différente. Y a-t-il comme je le pense une notion de conditionnel dans votre phrase ?
    – Cela aurait été possible et pourtant…

    Mettons au présent :
    — Je refuse de le faire. Bien que ce serait possible.
    Cette tournure est interdite par les ayatollahs. Ils ont écrit ici des dizaines de fois que c’était interdit.
    Pourquoi ? Parce que après « bien que », il faut du subjonctif, c’est comme ça et pas autrement, et « serait », c’est du conditionnel présent.
    Mais alors comment faire ? Il n’y a pas de solution, il faut virer « bien que ».
    — Je refuse de le faire. Alors que ce serait possible.
    Si vous pensez que vous perdez du sens, plaignez-vous aux ayatollahs.

    Alors maintenant que cela est dit, à quoi bon creuser votre question puisque le conditionnel est interdit après « bien que » ?

    Est-ce que le conditionnel passé passe mieux ?
    – Je refusai de le faire. Bien que cela aurait été possible.
    Non, nous en sommes je pense au même point.

    Alors en utilisant la deuxième forme du conditionnel passé, celle qui se confond avec le subjonctif plus-que-parfait ? S’ils viennent vous chercher, vous pourrez toujours leur dire que ce n’est plus du conditionnel mais du subjonctif.
    – Je refusai de le faire. Bien que cela eût été possible.
    C’est bon, mais en vous embarquant dans cette forme, vous devez appliquer les règles de concordance des temps jusqu’au bout : bien qu’il eût été possible que je détestasse un jour…

    Et finalement, au passé, vous avez le choix :
    * Conserver « bien que » et pousser jusqu’au conditionnel passé deuxième forme (qui offre l’avantage de se confondre avec le plus-que-parfait du subjonctif) :
    – Je refusai de le faire. Bien qu’il eût été possible que je détestasse un jour…
    Cette forme au passé est rare et artificielle mais la seule possible avec « bien que ».
    * Ou remplacer « bien que » par « alors que », et vous contenter d’un conditionnel passé première forme :
    – Je refusai de le faire. Alors qu’il aurait été possible que je déteste un jour…
    En effet, à des temps ordinaires comme le conditionnel passé première forme, il est acceptable, et même habituel, de remplacer le subjonctif imparfait par un subjonctif présent (j’aurais voulu  qu’il prenne, qu’il soit, et non j’aurais voulu qu’il prît, qu’il fût).

    Cette réponse a été acceptée par ClairObscur. le 27 décembre 2019 Vous avez gagné 15 points.

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  • Érudit Demandé le 27 décembre 2019 dans Accords

    Quand vous utilisez « tout » en tant que déterminant, c’est forcément sur la base de son utilisation adjectivale, qui s’accorde.
    Il est relativement rare, c’est vrai, qu’un adjectif puisse devenir déterminant, mais c’est le cas ici.
    Si vous êtes embêté par la présence de l’adjectif « autre », supprimez-le, modifiez-le, déplacez-le, pour décider à l’oreille.
    – Toute personne non habilitée sera expulsée.
    – Toute grande personne sera acceptée.
    – Toute personne autre que celles mentionnées ici sera refusée.
    – Toute autre personne…

    C’est vrai que parfois, devant un adjectif, « tout » est un adverbe signifiant « totalement ».
    – Mon idée était tout autre. Tout autre était mon idée.
    Mais ce n’est pas ici ce sens que vous souhaitez.

    Voilà pour l’accord au féminin.

    Mais vous voulez savoir si en accorde au pluriel ?
    En théorie oui, puisque c’est un adjectif, mais en pratique on ne l’utilise pas souvent ainsi puisque ce mot est proche de « chaque/chacune », presque toujours au singulier à cause du sens.
    Mais il pourra arriver des situations où il faudra les pluriel, par obligation de sens.
    – Les professionnels de santé, ainsi que toutes autres personnes qui ont déjà…
    Et finalement oui, le pluriel est assez fréquent, mais il faut construire un contexte le réclamant.

    Ce qui est permis avec le mot tou(t)(e)s, déterminant, adjectif, adverbe, n’est heureusement pas permis avec d’autres mots.
    – Autre personne ne peut entrer.
    – Autres personnes ne peuvent entrer.
    Ce sont deux phrases invalides. Le mot « autre » est un adjectif et ne peut avoir d’autre rôle.
    Si vous utilisez cette formulation dans votre phrase, c’est parce qu’il existe déjà un déterminant en début de phrase.
    – Les professionnels de santé et autres personnels habilités sont…
    Alors accordez selon le sens, et considérez que cette mutualisation du déterminant doit rester exceptionnelle, qu’elle n’existe qu’au pluriel et quand les deux termes coordonnés sont assimilables.
    Le plus rigoureux est de mettre deux déterminants.
    – Les professionnels de santé et les autres personnes habilitées sont…
    Votre tentative de coordonner un pluriel déterminé avec un singulier sans déterminant contrevient à la grammaire.

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