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Grand maître
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  • Grand maître Demandé le 30 avril 2020 dans Accords

    Bonjour,

    Les deux phrases sont bien accordées :
    – pas d’accord avec se faire + infinitif ;
    les mêmes bibliothèques est COD antéposé de hanter, donc accord.

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  • Grand maître Demandé le 29 avril 2020 dans Général

    On trouve quelque chose (COD) à quelqu’un (COI)*.

    Igor trouvait des airs méchants à ses enfants .

    airs méchants = COD
    à ses enfants = COI*

     

    * COS pour certains auteurs.

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  • Grand maître Demandé le 28 avril 2020 dans Général

    Bonjour,

    Deux petits préalables :

    – dans chant de coq et chant du coq, de coq et du coq sont tous les deux compléments du nom chant.

    Dans le premier cas, coq n’est précédé d’aucun article (on parle d’article zéro), alors que dans le second, il est précédé de l’article défini ;

    – il  n’y a pas d’article partitif ici ; de est la préposition.

    Quand le complément de nom est précédé de l’article zéro, il permet en principe effectivement de construire une sous-catégorie. Par exemple, dans la catégorie table, il existe des sous-catégories :

    la table de cuisine ;
    la table de jardin ;
    la table de chevet ;
    etc.

    Bien qu’il y ait deux substantifs, l’ensemble ne construit qu’un seul concept : celui de table – d’un type particulier, mais il n’est question que de table ; cuisine, jardin, chevet, etc. ne servent qu’à caractériser la table, à dire de quel type elle est.

    Si on met un article, on ne parle plus d’une sous-catégorie, mais d’une table (non catégorisée) qui se trouve dans un endroit, cette fois on a deux concepts : celui de table + celui de l’endroit où elle se trouve.

    La table du salon = la table qui se trouve dans le salon.
    La table du jardin = la table qui se trouve dans le jardin.

    La table du salon (qui en fait est une table de jardin) est bancale.
    La table du jardin (qui en fait est une table de cuisine) est sale.

    Dans la phrase avec chant du coq, il n’est pas question de qualifier le chant, de faire une sous-catégorie de chant (un seul concept), de dire de quel type est ce chant, mais bien d’évoquer le chant émis par le coq (deux concepts).

    Un exemple avec sous-catégorisation et article zéro :
    Merlin improvisait à la trompette une espèce de chant de coq.

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  • Grand maître Demandé le 28 avril 2020 dans Général

    Notifier quelque chose à quelqu’un : il y a une préposition devant le complément, c’est un complément d’objet indirect (COI) = on ne fait pas l’accord.
    vous m’avez notifié une convocation

    Convoquer quelqu’un : il n’y a pas de préposition devant le complément, c’est un complément d’objet direct (COD) = on fait l’accord si le complément est placé avant l’auxiliaire, ce qui est le cas ici.
    vous m’avez convoquée à un entretien avec le directeur 

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  • Grand maître Demandé le 26 avril 2020 dans Général

    Bonjour,

    Pourquoi il y a un g dans amygdale ?
    Parce que le mot vient du latin amygdala.

    Pourquoi le g ne se prononce-t-il pas ?
    En fait, le g peut tout à fait se prononcer, les deux prononciations sont en effet correctes, même si celle sans est sans doute plus fréquente. Voir par exemple le TLFi :

    Prononc. ET ORTH. − 1. Forme phon. : [ami(g)dal]. […]
    Il faut noter que dans la prononc. cour. la tendance est de ne plus prononcer [g].

     

    Sinon les phénomènes d’amuïssements sont fréquents en français, les causes sont essentiellement phonologiques, pour une première introduction, on peut consulter par exemple l’article de Wikipédia.

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  • Grand maître Demandé le 26 avril 2020 dans Conjugaison

    Bonsoir,

    Les deux formulations sont correctes. Avec le passé composé, tu fais coïncider le jugement de « plaisir » avec le moment où tu as vu les voitures sur le site. Sans plus de contexte, on ne peut pas conclure sur ton sentiment actuel :

    La semaine dernière, je suis allée sur votre site et j’ai vu plusieurs voitures qui m’ont plu, mais maintenant je les trouve toutes moches.
    La semaine dernière, je suis allée sur votre site et j’ai vu plusieurs voitures qui m’ont plu. J’envisage de changer de véhicule, aussi pourriez-vous m’envoyer de la documentation, blablabla (on comprend bien qu’elles plaisent toujours).

    Avec le présent, tu dissocies l’évènement ponctuel passé (la vue des voitures sur le site), du sentiment (toujours) actuel : elles me plaisent.

    En l’espèce, tu peux aussi bien utiliser le présent que le PC

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  • Grand maître Demandé le 26 avril 2020 dans Général

    Oui Tara, l’utilisation de en pour désigner des humains n’a jamais été considérée comme incorrecte, plutôt de mauvais style par certains. Extrait de cet article qui fait un point sur cette question :
    « A lire les ouvrages de grammaire on pensera qu’il y a une norme : le pronom personnel lui représente des personnes, les pronoms adverbiaux en et y des animaux ou des choses. Elle prend, selon les auteurs, une forme plus ou moins stricte : pour les uns, c’est une règle qui souffre des exceptions, pour les autres ne pas la respecter c’est tomber dans un parler négligé. »

    Vu sur le site canadien du Bescherelle :
    « Remarque : Employés comme pronoms personnels, « en » ou « y » représentent le plus souvent des objets, des animaux ou encore des idées abstraites. En ce qui concerne les personnes, il est recommandé d’utiliser le pronom personnel proprement dit. Ainsi on ne dira pas, par exemple, à propos de Greta Thunberg : « Tout le monde en parle », mais bien plutôt « Tout le monde parle d’elle ». »
    (souligné par moi.)

    La 9e édition du dictionnaire de l’Académie est plus neutre qui évoque simplement un usage, sans faire état du registre.
    « L’antécédent est, de nos jours, plutôt une chose, un animé non humain ou toute une partie d’énoncé. Mais il s’agit là d’un usage plutôt que d’une règle. »

    Et glanés sur un forum, des jugements – qui montrent la prégnance de cette « règle » dans l’esprit de certains – de locuteurs natifs

    Chimel dit
    Maintenant, je peux très bien tolérer que quelqu’un dise « Marie, je m’en souviens » (peut-être parce qu’on associe inconsciemment Marie et une série de choses qui lui sont liées), « les enfants, je m’en occupe… » Sans doute m’arrive-t-il de le dire aussi.

    Mais jusqu’à nouvel ordre, ce n’est pas la règle. Je pense que nous devons être clairs là-dessus pour tous nos amis étrangers qui nous lisent.

    Itka dit
    Tu as mille fois raison, Chimel ! (Et la règle en question est parfaitement authentique).

    Et d’un locuteur non natif enseignant de FLE

    talaimendi dit
     Je suis prof de FLE en Espagne et aujourd’hui c’était la leçon des pronoms EN et Y. J’ai tout bien expliqué et j’ai expliqué aussi comme on ne peut pas remplacer les personnes par EN-Y:

    – Je parle de ton père; je parle de lui; JAMAIS j’en parle.

     

    Il est aussi des cas où les deux pronoms ne sont pas toujours substituables :

    Jean, Marie et Pierre ont été amis autrefois, puis ils se sont perdus de vue.

    (1) Jean est sûr que Marie se souvient de lui.
    (2) Jean est sûr que Marie s’en souvient.

    Dans (1) de lui peut renvoyer aussi bien à Jean qu’à Pierre ; en (2), en ne peut renvoyer à Jean, seulement à Pierre. Le cas échéant, on pourra donc préférer l’emploi de en pour lever l’ambiguïté (bon en principe le contexte devrait suffire à lever l’ambiguïté, mais des fois que non).

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  • Grand maître Demandé le 24 avril 2020 dans Général

    Pour la nouvelle grammaire, il existe deux types de compléments : les compléments de verbe et les compléments de phrase (au moins pour une première approche).

    Les compléments de verbe sont les compléments qui sont impliqués par le sens du verbe.

    (1) L’enfant joue dans sa chambre
    (2) L’enfant va dans sa chambre

    Dans (1), même si on joue forcément quelque part (et pour cause puisque le monde – au moins tel que nous le percevons – est situé dans des coordonnées spatio-temporelles), ce complément de lieu n’est pas inclus dans le sens du verbe jouer.
    Par conséquent, dans sa chambre n’est pas complément de verbe, mais complément de phrase = il donne une information sur le lieu où se déroule l’action de jouer.

    Dans (2), le sens du verbe aller inclut le complément de lieu, puisqu’on va quelque part.
    Par conséquent, dans sa chambre est complément du verbe aller.

    Complément qui donc sera appelé différemment selon les auteurs et notamment COI par certains (Riegel entre autres, si ma mémoire ne me fait pas défaut).

    La plupart du temps les compléments de verbe sont essentiels, c’est-à-dire qu’ils ne peuvent être supprimés. C’est le cas pour venir de (quelque part), ou pour aller (quelque part) :

    *Je viens de.
    *Je vais.

    Ces deux phrases sont agrammaticales (c’est le sens des astérisques de signifier que ces phrases ne sont pas correctes grammaticalement).

    Mais parfois le complément de verbe peut être omis, ainsi manger bien qu’impliquant obligatoirement que l’on mange quelque chose peut être employé de façon absolue.

    Qu’est-ce que tu fais ?
    Je mange.

    Contrairement aux précédents, cet énoncé est parfaitement grammatical.

     

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  • Grand maître Demandé le 24 avril 2020 dans Général

    Bonjour,

    Il est vrai que la grammaire traditionnelle analyse ce complément comme un complément circonstanciel de lieu. Et d’ailleurs, venir est effectivement traditionnellement classé intransitif.
    En revanche, la nouvelle grammaire l’analyse comme un complément (indirect) de verbe. Et d’ailleurs ce verbe est effectivement classé transitif indirect par la nouvelle grammaire*. Malheureusement la terminologie n’est pas fixée, et selon les auteurs, on va trouver différentes dénominations :

    Complément de verbe = terme le plus général + vision syntaxique.
    Complément indirect de verbe = terme un peu moins général, indique que le complément n’est pas construit directement = est introduit par une préposition.
    Complément essentiel de lieu / locatif = on ajoute une notion sémantique.

    Et puis certains auteurs nomment ces compléments des COI, même si la notion d’objet est présentement complément perdue.

     

    *Il y a un outil intéressant à ce titre, c’est le dictionnaire Usito qui prend en compte les principes établis par la nouvelle grammaire et on voit que venir de y est bien indiqué transitif indirect:

    C V. tr. indir.GT  (avec un complément de lieu indiquant l’origine du déplacement) venir de.

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  • Grand maître Demandé le 23 avril 2020 dans Accords

    Bonjour Edou,

    Il faut voir si le syntagme est complément de l’infinitif ou du verbe conjugué.

    Dans le premier cas, il n’y a pas accord, dans le second, il y a accord.

    (1) La voiture  que j’ai commencé( ?) à réparer
    (2) La voiture que j’ai porté( ?) à réparer

     

    Dans (1) la voiture est COD de réparer et non de commencer, on ne peut en effet pas dire :
    *J’ai commencé la voiture à réparer.

    Par conséquent, on n’accorde pas :
    La voiture que j’ai commencé à réparer.

     

    Dans (2), la voiture est COD de porter et non de réparer :
    J’ai porté la voiture à réparer.

    Par conséquent on accorde :
    La voiture que j’ai portée à réparer.

     

    Dans Les semaines que j’ai passé( ?) à travailler, les semaines est COD de passer et non de travailler, on fait donc l’accord :
    Les semaines que j’ai passées à travailler.

     

    Cette réponse a été acceptée par Edou. le 24 avril 2020 Vous avez gagné 15 points.

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