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  • Maître Demandé le 16 avril 2021 dans Général

    L’idée d’un premier plan (ce qui se passe) et d’un second plan (dans quel cadre, dans quel contexte spacial ou temporel) apparaît effectivement pertinente ici. Il y a les propositions exposant le contexte (le soleil brillait ; il pleuvait sur la ville), et les propositions exposant l’action (je sortis sans chapeau ; je pris mon parapluie).

    C’était un jour de fête. Nous visitâmes l’exposition. J’admirai en particulier les tapis. Nous rentrâmes ensuite à notre hôtel. Point. C’est fini. Le premier verbe à l’imparfait contextualise (second plan). Les verbes suivants décrivent l’action d’une façon que personnellement je trouve assez palpitante (que fis-je ? suspense… j’admirai les tapis). Il vous appartient à vous seul de considérer que les actions ci-dessus décrites au passé simple ne sont pas suffisamment intéressantes, pas assez ponctuelles, pour être incluses dans l’ordre du récit, et qu’elles ne devraient constituer qu’un contexte de fond (j’admirais les tapis quand soudain…), ou n’être que la description d’un paysage immuable et d’un état d’esprit (il faisait beau, j’admirais ce pays, ces arbres et ces gens, et ces tapis de fleurs).

    Vous, il ne vous viendrait pas à l’idée de faire de l’action d’admirer un tapis de fleurs un événement dans votre récit, d’accord, mais c’est soit que votre vie active est trop remplie, soit que votre vie intérieure est trop pauvre. Pour André Maurois, admirer un tapis de fleurs n’est pas un événement de second plan, ce n’est pas un contexte, ce n’est pas une vague évocation du temps qui passe, c’est une des actions notables qu’il a réalisées dans ses voyages, et qu’il a prévu d’inclure dans le récit de sa vie au moment de nous le livrer.
    Cela vous échappe, mais si vous avez une once de sensibilité, vous pourrez peut-être un jour écrire : « le soir tombait, je contemplai longuement son visage, je plongeai mes yeux dans les siens, et je… ».
    On perçoit ici le fait particulier. Ces moments de contemplation et d’admiration dont même vous êtes capable, qu’ils durent des minutes ou qu’ils soient éphémères, mais dont vous considérez qu’ils sont des événements dans votre vie au point que vous souhaiterez un jour les narrer à un temps précis pour en respecter le moment, sachez que si vous aviez le niveau d’élévation morale et spirituelle d’un André Maurois, vous pourriez les appliquer à un tapis de pervenches.

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  • Maître Demandé le 14 avril 2021 dans Général

    La question n’est pas de savoir pourquoi on transforme parfois « des » en « de » (un non-sens étymologique), mais à l’inverse de comprendre comment progressivement on a utilisé de plus en plus fréquemment « des » quand « de » suffisait.

    Quand il n’y a rien, le mot n’a pas besoin d’être défini. On se contente de « de » :
    — Je n’ai pas entendu de bruit.
    — Je n’ai pas eu de problèmes.
    On peut définir, déterminer ces bruits et ces problèmes en y ajoutant au choix un adjectif ou un article défini (de+les= des).
    De petits bruits m’ont dérangée. Des bruits m’ont dérangée.
    De légers problèmes sont apparus. Des problèmes sont apparus .
    Petit à petit, au fil des siècles, on a accumulé la détermination par un article défini et la détermination par un adjectif.
    On peut dire par exemple, depuis quelques siècles :
    — de légers problèmes, des problèmes, des légers problèmes, des problèmes légers
    On a ainsi introduit une double détermination, à mesure que « des » devenait un article comme un autre, et qu’on cessait de prêter attention à la redondance.
    On dit même désormais que « des » est un article indéfini, parallèlement à « les », article défini.
    De plus en plus plus, on les traite identiquement.
    — Les grands arbres ombragent la route.
    — Des grands arbres ombragent la route.
    Mais on se souvient parfois, en particulier en présence d’un adjectif précédant un substantif et lui servant anciennement de déterminant, qu’il est inutile d’ajouter un article défini, ce qui donne :
    — De grands arbres ombragent la route.

    Aujourd’hui, on dit encore :
    — je n’apprends pas de nouvelles choses
    Mais à la forme affirmative, on peut dire au choix :
    — j’apprends de nouvelles choses
    — j’apprends des nouvelles choses
    Si l’adjectif ne participe pas à la détermination, et qu’on l’ajoute après le substantif, alors la détermination est obligatoire dans l’article-déterminant :
    — j’apprends des choses nouvelles chaque jour.

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  • Maître Demandé le 14 avril 2021 dans Accords

    Pluriel syntaxiquement obligatoire dans votre phrase, mais peut-être au détriment du sens voulu.

    L’attribut, s’il n’a pas en lui-même un sens collectif (vous les prêtres, vous êtes le clergé), doit avoir le même nombre que le sujet (pas forcément le même genre : ces deux prêtres sont deux personnes intéressantes). Mais le pluriel est obligatoire en français : vous êtes tous (des) prêtres. Syntaxiquement, le singulier n’est pas possible, mais une nuance de sens le commande parfois.

    Dans l’expression chrétienne « être roi, prêtre, et prophète », il y a peut-être un sens individualisant, même avec un sujet pluriel.
    Mais en français,  « être prêtre » se conjugue obligatoirement. Par exemple : ils sont prêtres. Au risque peut-être de perdre votre intention du singulier : ils sont chacun roi, prêtre et prophète.
    Au passage, vous voyez une solution, c’est d’ajouter le mot « chacun », singularisant. 

    Il est fréquent que la question se pose, il est fréquent en français que nous souhaitions une invariabilité du complément du verbe : être-prêtre, faire-joli, sembler-libre… (ils voudraient être prêtre, ces fleurs font joli, nous pouvons sembler libre, mais ce sont trois fautes d’accord).

    Si vous ne souhaitez pas qu’on n’interprète trivialement « vous êtes prêtres » comme « vous êtes des personnes qui ont la clé du presbytère » mais plutôt comme « vous avez reçu l’ordination qui a fait de vous un prêtre« , on peut chercher une solution conservant le singulier. Car ce qu’on ne peut pas faire avec un adjectif, on peut le faire avec un substantif.
    Tandis qu’avec un verbe d’état comme « être », on ne peut pas mettre l’attribut au singulier si le sujet est au pluriel :
    -> ils sont prêtres, ils sont les prêtres qui guident les fidèles. (pluriel obligatoire) ;
    il suffit de changer le verbe d’état pour un verbe transitif, par exemple :
    -> nous voyons en eux le prêtre qui guide les fidèles. (singulier possible : il ne s’agit plus de l’homme en soutane, mais d’un sens proche de la prêtrise, et on n’est donc plus obligé d’écrire prêtre au pluriel).

    Donc, si vous ne souhaitez pas modifier votre phrase, au nom de la syntaxe française, mettez un « s », et pour une meilleure fidélité au sens souhaité, ne mettez pas de « s ».

    P.S. Je vois votre réponse à Joëlle, et je pense avoir compris que par « prêtre » vous souhaitez insister sur la fonction et non sur la personne (j’ai abordé ce point) ; mais la question n’est pas de désadjectiver ce mot, car nous ne l’avons pas particulièrement traité comme un adjectif, ce qu’il n’est pas, c’est de le dépersonnaliser pour n’en conserver que la fonction.

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  • Maître Demandé le 14 avril 2021 dans Accords

    La question de l’accord avec le mot « en » antéposé à un verbe conjugué à un temps composé avec l’auxiliaire avoir est discutée, mais si la question est discutée, c’est parce qu’on considère trop souvent ce mot indépendamment de ses contextes variés. Le mot « en » a différents sens. On a pu le dire adverbe pronominal, pronom adverbial, pronom personnel. Sans doute peut-il être tout cela, c’est compliqué. Mais il est clairement pronom personnel dans votre phrase.

    Le contexte de votre phrase est très précis. Un femme a des yeux. Le pronom personnel « en » est mis pour « des yeux », et même pour « deux yeux », « les yeux d’une femme », il a le genre et le nombre du nom qu’il reprend, à savoir masculin pluriel.
    -> Je n’avais jamais vu des yeux aussi clairs. Je n’en avais jamais vus aussi clairs.
    Vu quoi ? Vu « en » mis pour « des yeux ». Le pronom « en » est mis pour « des yeux ». On accorde le participe passé aux temps composés avec l’auxiliaire avoir avec le COD antéposé. Le COD antéposé est ici le pronom « en » mis pour « des yeux ». Il est masculin pluriel.
    Que penseriez-vous de d’une juxtaposition d’un participe passé et d’un adjectif se référant au même antécédent et accordés différemment : « j’en ai vu bleus » ?

    Accordez donc le participe passé.

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  • Maître Demandé le 14 avril 2021 dans Accords

    L’adjectif s’accorde avec le mot qu’il qualifie. Dans votre phrase, tous les mots sont analysables, ils ont la fonction que leur nature et leur position suggèrent, et l’adjectif est ici attribut du sujet : ils sont naturels, ils paraissent naturels, ils paraissent très naturels, il paraissent le plus naturels possible. L’adjectif est entouré ici par l’expression adverbiale « le plus … possible », mais il reste un adjectif attribut du sujet « ils », s’accordant donc au pluriel.

    Et si votre question concerne la tentation qu’on a parfois de voir une expression composée d’un verbe et d’un adjectif invariable dans des locutions comme « paraître-naturel », « faire-joli », « rester-coi », comme dans une expression qu’on pourrait détacher du sujet pour mieux l’appliquer au verbe, non, cela n’existe pas, même quand c’est tentant.
    – Il faut paraître naturel, et pour paraître vraiment naturels, nous devons…
    – Les fleurs, il faut que ça fasse joli ; les fleurs doivent faire jolies, le plus jolies possible…
    – Il faut rester coi, et, jeunes filles, merci de rester coites

    L’adjectif invariable lié à un verbe existe certes (parler fort, porter beau), mais l’adjectif ne peut pas dans ce cas être analysé comme attribut d’un autre mot. Attribut ou épithète, l’accord de l’adjectif est presque systématique, indépendamment d’une expression adverbiale pouvant apparaître dans la phrase.

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  • Maître Demandé le 10 avril 2021 dans Conjugaison

    J’attends que quelqu’un me tende une main.
    Je vois que quelqu’un me tend une main.

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  • Réponse à votre deuxième question : adjectif se prononçant identiquement au masculin et au féminin, s’écrivant différemment, et pouvant précéder au pluriel le mot « gens » :
    – Dans notre parti, nous ne représentons pas la bourgeoisie, mais les vrai(e)s gens.

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  • Maître Demandé le 10 avril 2021 dans Général

    La mémoire des détails revient avec le temps pour qui réalise de quelle façon biscornue les choix qui ont inauguré les premiers liens d’amitié orientent ceux des amitiés adultes.

    Cette phrase ne me plaît pas du tout, mais on peut en analyser la syntaxe.

    A)
    Phrase complète :
    [La mémoire des détails] : sujet
    [revient] : verbe principal
    [avec le temps] : complément circonstanciel, signifiant « progressivement »
    [pour qui réalise de quelle façon biscornue les choix qui ont inauguré les premiers liens d’amitié orientent ceux des amitiés adultes] : complément introduit par « pour », difficile à classifier (COI ? CC ?), voir plus loin. Quoi qu’il en soit, ce complément désigne un ensemble de personnes.

    B)
    Dernière proposition :
    [les choix qui ont inauguré les premiers liens d’amitié orientent ceux des amitiés adultes]
    La proposition est un peu compliquée, mais on peut l’analyser.
    [les choix qui ont inauguré les premiers liens d’amitié] : sujet
    [orientent] : verbe
    [ceux des amitiés adultes] : complément d’objet direct
    Commentaires :
    * le verbe « inaugurer » m’étonne avec son sujet et son COD (les choix inaugurent les liens), car j’ignorais qu’un choix pût inaugurer un lien, c’est une question de vocabulaire, mais c’est syntaxiquement correct, et je ne me prononce pas sur le sens.
    * le pronom « ceux » dans le COD est un pronom relatif qui reprend validement le mot « choix » dans le sujet.
    * la première occurrence du mot « choix » est déterminée par une proposition relative, et la seconde (sous forme de pronom) est déterminée par un complément du nom. Il n’y a pas de parallélisme de construction, mais c’est correct (la pomme que j’ai mangée est celle que j’ai cueillie dans mon jardin ; la pomme que j’ai mangée est celle de mon jardin ; le choix que j’ai fait est celui de la raison).
    * « amitié adulte » ne se dit pas pour parler d’une « amitié d’adulte » ou d’une « amitié entre adultes ». Cette façon de dire n’existe ni à l’oral ni en littérature, c’est une faute de français. L’adjectif « adulte » ne signifiant pas « relatif aux adultes » mais « arrivé à maturité », ce serait donc « l’amitié de jeunesse qui est devenue adulte », pourquoi pas, mais ce n’est pas le sens voulu par l’auteur qui compare les amitiés entre adultes et les amitiés entre enfants. Cette faute de français (selon moi et mon dictionnaire) explique la répétition du mot « amitié » dans la même phrase, avec deux constructions non parallèles alors qu’il s’agit de comparer deux types d’amitié, à deux âges différents.
    Quoi qu’il en soit, nous pouvons formaliser et simplifier ainsi cette proposition :
    * les choix des amitiés entre enfants induisent les choix futurs des amitiés entre adultes.

    C)
    Votre problème principal est certainement la transition : « pour qui réalise de quelle façon ».

    1. [pour]
    « pour » est mis à la place de « à ».
    – Cette chose est importante pour cet homme.
    – La mémoire revient progressivement à cet homme.
    Il est incorrect d’écrire simplement « la mémoire revient pour cet homme ». Si c’est le sens voulu par l’auteur, c’est une faute de français.
    Mais on peut éventuellement écrire « pour cet homme, dans le cas de cet homme, en ce qui concerne cet homme, on a constaté que la mémoire revenait vite ». La préposition (« pour » au lieu de « à ») n’introduit plus un receveur, complément essentiel du verbe (« revenir à »), mais un contexte, complément circonstanciel de phrase (« pour cet homme »). Je trouve que ce n’est pas très adroit d’écrire ainsi, j’estime même que c’est incorrect, mais acceptons.

    2. [qui]
    Le pronom « qui » est mis pour « celui qui », « toute personne qui », « les gens qui »… et est toujours singulier.
    – Je parle à qui veut bien m’écouter (à tous les gens qui acceptent de m’écouter).
    – La mémoire revient même à qui croyait avoir tout oublié (même à ceux qui croyaient avoir tout oublié).
    On appelle cela un « pronom relatif sans antécédent ».
    C’est assez courant à l’écrit, peut-être un peu ancien, parfois maladroit dans un texte moderne, mais c’est parfaitement utilisé dans cette phrase.

    3. [réalise]
    Le verbe « réaliser » signifie ici « comprendre », « prendre conscience » ; son emploi dans ce sens est souvent déconseillé, mais est très courant. C’est un verbe transitif direct qui reçoit donc un COD.
    – J’ai réalisé sa tristesse, j’ai réalisé qu’il était triste.

    Un verbe transitif direct peut avoir comme complément d’objet direct une proposition. On l’appelle « proposition subordonnée complétive ».
    * Introduite par « que », c’est une « proposition subordonnée complétive conjonctive ».
    – Il pleut. Je le sais. Je sais cela. Je sais qu’il pleut.
    – En voyant des gens ouvrir leur parapluie, je réalise qu’il pleut.
    * Introduite par un adverbe interrogatif, c’est une « proposition subordonnée complétive interrogative ».
    Le plus souvent, on appelle cela une interrogation indirecte.
    – Où va-t-il ? Je demande où il va.
    – Comment a-t-il fait ? Je demande comment il a fait.
    – De quelle façon est-il venu ? Je voudrais savoir de quelle façon il est venu.
    Mais l’interrogation explicite préalable, au sens d’une question posée, n’est pas nécessaire pour cette construction.
    – Je sais comment il est venu.
    – Je réalise soudainement pourquoi il a pris son parapluie.

    4. [de quelle façon]
    Le syntagme « de quelle façon » ne vous semble pas un adverbe interrogatif (une locution adverbiale interrogative) ?
    C’est cependant le cas.
    – Je sais de quelle manière il a agi. Je sais comment il a agi. Je comprends de quelle façon il s’est comporté…
    Car les questions correspondantes existent.
    – De quelle manière a-t-il agi ? Comment a-t-il agi ? De quelle façon s’est-il comporté ?
    Nous sommes bien dans le cas d’une proposition subordonnée complétive interrogative, même si elle n’est pas pas introduite par un verbe comme « demander » (je demande de quelle façon cela s’est passé).
    La proposition subordonnée complétive conjonctive est introduite par « que », mais une proposition subordonnée complétive peut très bien être introduite par une locution adverbiale interrogative, telle que « de quelle façon ». Et elle suit immédiatement le verbe transitif direct, en tant que complément d’objet direct.

    D)
    Votre phrase est donc construite sur le modèle :
    « La mémoire revient progressivement à ceux qui comprennent comment les choix des amitiés entre enfants induisent les choix futurs des amitiés entre adultes. »
    Remplacez « à » par « pour » (transformant le complément essentiel de verbe en complément circonstanciel de phrase, changeant un peu le sens, peut-être abusivement).
    Remplacez « ceux qui » suivi d’un pluriel par le pronom relatif sans antécédent « qui », suivi d’un singulier.
    Remplacez le verbe « comprendre » par le verbe « réaliser » (utilisé abusivement).
    Remplacez l’adverbe interrogatif « comment » par la locution adverbiale « de quelle façon ».
    Vous obtiendrez :
    « La mémoire revient progressivement pour qui réalise de quelle façon les choix des amitiés entre enfants induisent les choix futurs des amitiés entre adultes. »

    E)
    Voici quelques autres phrases valides construites sur le même modèle :
    – Le temps passe vite pour qui sait comment s’occuper.
    – Le chemin est long pour qui cherche où il doit aller.
    – La vie semble légère à qui ignore comment elle se termine.
    – Cette recette de gâteau est simple pour qui comprend par quel mystère le lait se verse mieux sur la farine que la farine sur le lait.
    – Ce travail est lucratif pour qui a compris de quelle façon il est facile de piéger le client.

    Merci de m’avoir lu. J’ai tenté de faire le tour des difficultés de cette phrase. Pouvez-vous me dire où se situait précisément votre difficulté de compréhension ?

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  • Maître Demandé le 9 avril 2021 dans Accords

    Comme tout nom non absolu, « la finalité » demande à être déterminé.
    On peut dire « je fais ceci pour la gloire », mais on ne peut pas dire « je fais ceci pour la finalité ». On ne peut pas dire « je fais ceci pour l’objectif ». On peut dire « cela participe à la finalité de notre opération », ou « cela participe à notre objectif », ou « cela participe à l’objectif défini ». Mais on ne peut pas dire « cela participe à la finalité ».
    Si vous ne déterminez pas la finalité spécifiquement (par exemple « en tenant compte de la finalité de l’opération et du public visé »), vous êtes obligé de la déterminer en l’associant au seul mot dans la phrase susceptible de la déterminer, à savoir l’adjectif « visé ».
    Donc, sans modification de la phrase, il ne vous est pas possible de mettre « visé » au singulier, l’associant à « le public » et laissant ainsi « la finalité » sans aucune précision.
    Certes un problème sémantique apparaît (vise-t-on réellement une finalité ? après tout pourquoi pas ?), mais ce problème appartient au locuteur et non au scripteur. Ce n’est pas une modification orthographique qui améliorera le sens d’une phrase si elle la rend syntaxiquement incorrecte.
    Votre singulier transforme une phrase sémantiquement étonnante mais syntaxiquement correcte en phrase totalement incorrecte.

    Cette réponse a été acceptée par Coco866. le 11 avril 2021 Vous avez gagné 15 points.

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  • Maître Demandé le 9 avril 2021 dans Conjugaison

    Indicatif.

    Avec un degré de relativité ou un doute, il y a un subjonctif.
    Si peu que j’en sache, j’y crois.
    Autant que je sache, c’est faux.
    Pour autant que le journal dise la vérité, il y a eu un accident.
    Pour peu que ce soit vrai, on va voir des problèmes.
    Quoi qu’il en ait vu, quoi qu’il en vît, quoi qu’il pût en avoir vu, si peu qu’il eût pu en voir, si peu qu’il en vît…

    Avec les constats, même limités, il y a un indicatif.
    A ce qu’on m’a dit, selon le peu que j’en sais, pour le peu que j’en sais, d’après le peu qu’on m’a raconté…
    Pour le peu qu’il en a vu, son témoignage n’est pas crédible.
    Pour le peu qu’il en vit, il ne perçut aucune animosité.
    Du peu qu’il en vit, il ne perçut aucune animosité. (je trouve le sens plus explicite)

    Maintenant, bien que votre phrase ne le suggère aucunement (il vit des choses ou il ne les vit pas), il ne me semble pas totalement impossible de trouver un contexte où on puisse utiliser un subjonctif après « pour le peu que », soit que tout le contexte soit incertain, soit qu’il faille insister sur la possibilité douteuse qu’il ait vu le peu qu’il a vu. Mais plutôt non.

    Cette réponse a été acceptée par BBFolk. le 16 avril 2021 Vous avez gagné 15 points.

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