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Il y a un séquençage chronologique d’actions avec le mot « puis » qui n’existe pas forcément avec le mot « et ». Utilisez la virgule où elle est est nécessaire, et choisissez entre :
— Puis s’ensuit une deuxième tournée, puis une troisième. (on ne peut pas l’écrire sans virgule)
— Puis s’ensuivent une deuxième tournée(,) et une troisième. (la virgule est possible pour insister sur la séquence)
Dans la première version, deux « puis » à suivre expriment assez bien l’idée qu’on recommence après avoir recommencé, ce qui peut effectivement être un procédé littéraire pour décrire un processus méthodique de saoulerie.
Pour dire les choses plus formellement : « et » permet d’enchaîner les sujets, les verbes, ou les COD, tandis que « puis » enchaîne les actions, les verbes (y compris les verbes non exprimés). Le mot « puis », contrairement à « et », induit une nouvelle action, et ne permet donc pas de mutualiser le premier verbe.- 1273 vues
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Il est normal d’hésiter entre « arrivé dix-sept heures » et « arrivées dix-sept heures ».
On n’accorde pas, ou on accorde, c’est là votre question.
Je vais la scinder en deux problématiques.Un premier aspect de votre question concerne la transformation d’un participe passé en préposition invariable.
Dans un premier temps, je remplace « dix-sept heures » par « l’heure du thé ».
Le mot « arrivé » est-il devenu au fil du temps une préposition invariable, signifiant « après », ou « à », ou « à partir de »… ou n’est-ce encore qu’un participe passé ? Faut-il écrire « arrivé l’heure du thé » ou « arrivée l’heure du thé » ?
On écrit « une fois vues, une fois examinées vos préconisations… », mais « vu les pièces du dossier, vu vos préconisations… ». On écrit « une fois passée cette période difficile… », mais « passé cette période difficile… passé la frontière… ». Car « vu » a pris le sens de « en considérant », « après avoir vu »… et « passé » a pris le sens de « après ». Il existera des cas où on hésitera entre la préposition et le participe passé.
Le mot « arrivé » ne fait pas partie des mots (comme « vu » et « passé ») dont on a officiellement fait une préposition quand il est placé avant le mot qu’il introduit sans précision complémentaire, et qu’il a pris un sens propre à cette construction. Ainsi, « arrivé » doit toujours s’accorder, et on écrit « arrivée l’heure du thé… » comme on écrirait « l’heure du thé arrivée… ».
Il ne faudra cependant pas juger trop durement qui écrira « arrivé l’heure du thé » comme on écrit « passé l’heure du thé ». L’absence d’accord n’est pas scandaleuse si dans votre esprit vous faites une équivalence entre les deux. Après tout, puisqu’on a fait évoluer le participe passé « passé » vers un sens prépositionnel, il est envisageable que l’évolution de la langue transforme également le participe passé « arrivé » en simple préposition invariable, sur le même modèle. Un bon avocat pourrait plaider l’invariabilité, mais pour l’instant accordez.Un deuxième aspect de votre question consiste à déterminer si « dix-sept heures » est ou non un pluriel : « une heure du matin » serait un singulier, et « deux heures du matin » serait un pluriel ? Est-ce absurde ? Oui, et d’ailleurs en anglais on différencie « two o’clock » et « two hours », comme en allemand on différencie « zwei Uhr » (l’heure qu’il est, il est deux heures) et « zwei Stunden » (une durée de deux heures).
Puisqu’il ne s’agit pas d’une quantité d’heures (une durée), mais d’un instant (l’heure qu’il est), un esprit logique considère que si pour la durée il faut le pluriel, pour le moment il faut le singulier. Cependant, illogiquement, en français on accorde et on conjugue au pluriel même pour désigner un moment et non une durée. On écrit ainsi généralement : deux heures sonnent au clocher ; trois heures de l’après-midi venues, je prends une pause. C’est une grosse faute de logique, mais le logique « trois heures venu » n’est pas utilisé. Hélas donc pour la logique, on accorde l’heure selon le nombre d’heures et non de façon neutre selon le moment.
Il ne faudra cependant pas condamner l’absence d’accord « ça sonne au clocher, c’est huit heures qui sonne », qui est parfaitement logique.Les réponses aux deux aspects de votre question ci-dessus développées, toutes les deux contestables, mais toutes les deux dominantes, appellent à suivre l’usage : il n’y a pas d’invariabilité liée à une transformation du participe passé en préposition ; il n’y a pas d’invariabilité liée au fait que la désignation d’un moment ne devrait pas se plier au pluriel qui désigne ce moment ; il est donc demandé par les prescripteurs actuels d’accorder au féminin pluriel.
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Ni « elle », ni « son visage », ni « sa beauté », ne sont un profil, un nez, ou des yeux. Votre quatre phrases sont incorrectes.
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Accordez le participe passé avec le sujet, comme vous le feriez avec un adjectif, puisque vous utilisez le verbe être.
* Elle est surprise, elle est donnée…
Mais ne considérez pas pour autant que le verbe être est utilisé ici comme auxiliaire.
* Elle a donné, elle est partie : on utilise deux auxiliaires différents.
Mais dans une cette construction, contentez-vous de voir le verbe d’état, ou le verbe attributif, qui emporte l’accord du participe passé ou de l’adjectif avec le mot auquel il se rapporte.
* Elle est donnée, elle m’a été donnée, elle semble donnée, elle fait jolie…- 911 vues
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Avant d’utiliser une relative, construisez à l’endroit.
(1) J’ai entendu (quelqu’un) raconter des histoires
— « quelqu’un raconter des histoires » est une proposition infinitive complétive, COD de « entendre ».
— « raconter des histoires » est une proposition infinitive complétive, COD de « entendre », avec ellipse du sujet.
(2) J’ai entendu des bruits courir
— « des bruits courir » est une proposition infinitive complétive, COD de « entendre ».
Les constructions sont proches, mais vous constatez dans les propositions infinitives que (1) « histoires » est COD de « raconter », et que (2) « bruits » est sujet/agent de « courir. Là est la différence qui joue sur les accords.En passant une partie de la proposition infinitive avant le participe passé utilisé avec l’auxiliaire avoir, vous souhaitez n’accorder dans aucune des deux phrases, car vous estimez que dans les deux cas, c’est l’ensemble de la proposition infinitive qui est COD, et qu’il n’y a donc aucune possibilité d’accorder le participe passé « entendu » avec son COD qui, étant une proposition infinitive, n’est ni masculin ni féminin, et est toujours singulier. Même sur ce site, c’est la position adoptée par certains contributeurs. Cette position, qui présente une logique interne, est minoritaire, et n’est pas appliquée par les auteurs classiques. Cette possibilité n’est pas proposée par nos manuels d’école, elle n’est proposée que par des personnes qui veulent remettre en cause la règle actuellement en vigueur.
La règle en vigueur est que si c’est le sujet de la proposition infinitive qui se trouve placé avant le participe passé (les bruits que j’ai entendus courir), alors ce sujet emporte l’accord. On peut par exemple en apprécier la logique en repérant qu’on peut supprimer l’infinitif (les bruits que j’ai entendus (et ces bruits couraient)).
Tandis que si c’est le COD de la proposition infinitive qui se trouve placé avant le participe passé (les histoires que j’ai entendu raconter), il ne peut en aucun cas être considéré comme COD de « entendre ». On n’entend pas des histoires raconter, mais raconter des histoires. On ne peut donc pas considérer « histoires » comme COD de « entendre » puisque qu’on voit que « histoires » est COD de « raconter ».Cette réponse a été acceptée par myrtille88. le 21 mai 2021 Vous avez gagné 15 points.
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On accorde en genre et en nombre, à la fois, ou on n’accorde pas.
Si vous voulez accorder avec « les terrasses », c’est au féminin pluriel : conseillées.
Si vous n’accordez pas avec « les terrasses », c’est : conseillé.
Un accord au masculin pluriel n’a aucun sens, car il est évidemment hors de question d’accorder avec le sujet « vous », puisque le verbe est conjugué avec l’auxiliaire avoir.Maintenant, peut-on conseiller des terrasses ? Ou ne conseille-t-on pas plutôt « de construire des terrasses » ? Si c’est cela que vous voulez dire, il est logique de ne pas accorder, et on peut ainsi écrire :
— Nous avons construit les terrasses que vous nous avez conseillé (de construire).
C’est-à dire que vous devez vérifier que « les terrasses » est bien le COD de « conseiller » et non d’un autre verbe non exprimé.- 4594 vues
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Tous vous accords sont justes.
Un point après le prénom permettrait de mieux montrer la structure de la première phrase, mais j’ai vérifié sur des exemples en ligne qu’on n’en mettait généralement pas après le nom en gras et centré, même en fin de phrase. La majuscule à la phrase suivante suffit pour montrer que la phrase est finie.
Le principe de mettre d’abord un pronom féminin, puis de le préciser plus tard pas un nom féminin, s’appelle cataphore, il est assez élégant, et très bien utilisé ici.
* perdu, utilisé avec avoir et avec le cod antéposé « l' », s’accorde bien : perdue.
* connu, utilisé avec avoir et avec le cod postposé « Catherine », ne s’accorde pas : connu.* les groupes « vous qui avez partagé des moments de vie » et « vous qui vous êtes associés à notre peine » sont bien conjugués et bien accordés, le premier avec l’auxiliaire avoir et avec COD postposé (pas d’accord), le deuxième pronominalement avec un pronom interprétable comme COD (accord selon le sujet et le pronom).
* ils peuvent être joints par « et » sans répéter « vous », et en répétant ou non (au choix) le relatif « qui » : « vous qui avez partagé des moments de vie et qui vous êtes associés à notre peine » est bien construit et bien accordé, et représente un ensemble de personnes.
* « chacun de vous », « chacun de vous qui êtes venus »… sont des bonnes constructions ; on poursuit au singulier comme vous le faites : « que chacun soit remercié », « que chacun de vous soit remercié », « que chacun de vous qui êtes venus soit remercié ».
Si vous voulez éviter la mauvaise interprétation consistant à s’étonner du pluriel dans la proposition relative, vous pouvez écrire « chacun d’entre vous qui avez… », qui inscrit un peu plus visiblement le singulier « chacun » dans le pluriel « vous qui avez… ».Donc bonnes conjugaisons, bons accords.
Concernant le sens, je m’étonne de deux choses :
* je trouve que « partager des moments » manque d’un complément, comme par exemple : « avec elle ».
* « que chacun soit remercié » est certainement une tournure qui existe, mais elle exprime un voeu avec agent extérieur alors que c’est à nous de remercier (que Dieu vous bénisse / nous vous remercions) –> Nous remercions de tout coeur chacun d’entre vous qui avez…- 1643 vues
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C’est assez étonnant, ils ont modifié ma réponse (la 4e dans l’ordre de parution), ils ont supprimé le commentaire insultant de Joëlle, et ma réponse à son commentaire.
J.-J. J.
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Le verbe « avoir » n’a pas ici de COD, pour la simple raison qu’il n’est pas utilisé comme verbe transitif mais comme auxiliaire modal introduisant le verbe « enjoliver » (j’ai à enjoliver une chose, je dois enjoliver une chose, je peux enjoliver une chose, je vais enjoliver une chose…).
* Il n’a donc pas un COD postposé qui serait « à enjoliver la correspondance ».
* Il n’a pas davantage un COD antéposé qui serait « la correspondance » (ou « que » mis pour « la correspondance »).
Un auxiliaire, même s’il est lui-même conjugué avec l’auxiliaire avoir (il a eu), n’a pas de COD, et n’est soumis à aucune règle d’accord.
Si les citations de Stendhal et Duhamel sont discutables dans le sens où « avoir » pourrait éventuellement être un verbe transitif direct (avoir des difficultés, avoir des blessés), celle de Rolland (avoir une lettre) est obligatoirement une simple faute de français.
En fait, en dépit de tolérances anciennes et artificielles, on considère logiquement ces phrases comme des phrases grammaticalement fautives quand il est évident que le syntagme antéposé est COD du verbe à l’infinitif (surmonter des difficultés, écrire une lettre, traiter un blessé) et non du verbe transitif « avoir ». Le principe du livre « Le bon usage » étant de lister autant les usages agrammaticaux que les usages grammaticaux, vous ne devrez jamais le considérer comme une grammaire.- 786 vues
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Dans votre phrase, pour appliquer les règles de base de la grammaire française, n’accordez pas le participe passé « soupçonné ».
— Cours sur le COD —
Prenons deux phrases :
— Le chat mange la souris.
— Le policier soupçonne une erreur.1. L’objet (ou le complément d’objet, c’est pareil) est la chose qui subit l’action faite par le sujet (ou en est le résultat : le policier dessine une souris, et d’autres liens sémantiques encore sont possibles).
— La souris est-elle une chose qui subit l’action du chat ? Oui.
— L’erreur est-elle une chose qui subit l’action du policier ? Non.
Donc la souris est un COD, et l’erreur n’est pas un COD. Tout juste un pseudo-objet (le syntagme qui suit le verbe).2. Est-ce qu’il devient sujet du verbe mis à la voix passive ?
— La souris est mangée par le chat. Oui.
— L’erreur est soupçonnée par le policier. Non.
… Car de quoi serait-elle donc soupçonnée ?3. Est-ce qu’on peut en faire la réponse à une question introduite par un interrogatif COD ?
— Que mange le chat ? Une souris. Oui.
— Que soupçonne le policier ? Une erreur. Non.
… Car la bonne réponse est :
— Que soupçonne le policier ? Qu’il y a une erreur ; l’existence d’une erreur : le policier soupçonne qu’il y a une erreur.4. Est-ce qu’on peut le transformer en pronom accusatif ? Non.
— Le chat la mange (la souris). Oui.
— Le policier la soupçonne (l’erreur) ; le policier en soupçonne (une erreur). Non.
… Car la bonne construction est :
— Le policier soupçonne une erreur ; il le soupçonne depuis longtemps. On voit que le pronom « le » est masculin et ne s’applique donc aucunement à l’erreur, mais au fait qu’il y ait une erreur.Nous avons démontré, selon quatre critères différents que si « souris » est COD de « manger », « erreur » n’est pas COD de « soupçonner ».
On accorde le participe passé avec le COD antéposé.
On écrit donc :
— La souris que le chat a mangée.
— L’erreur que le policier a soupçonné.— Votre phrase —
* Si les liens préexistaient à votre analyse, alors vous ne les avez pas faits.
Vous pouvez écrire :
— J’ai découvert des liens dont je ne n’aurais pas soupçonné l’existence.
— J’ai découvert des liens que je n’aurais pas soupçonnés (d’exister).
… « liens » est COD de « soupçonner ».* Si vous avez fait des liens, alors ils ne préexistaient pas à votre analyse.
Vous pouvez écrire :
— J’ai fait des liens dont je ne n’aurais pas soupçonné la possibilité (qu’ils pussent être faits).
— J’ai fait des liens que je n’aurais pas soupçonné (pouvoir faire).
… « liens » n’est certainement pas COD de « soupçonner ».Si vous voulez dire un peu les deux à la fois (« découvrir des liens qui existent », et « faire des liens »), c’est une faute de raisonnement, donc une faute de construction, et il est normal que vous ne réussissiez pas à accorder le participe passé d’une façon logique. Vous devez alors repenser votre phrase pour décider le sens (probablement un des deux sens ci-dessus) que vous voulez lui donner.
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