J’aimerais connaître quelle est la question précise.

On vous demande, si j’ai bien compris, d’étudier la fonction des différents groupes dans une phrase, c’est-à-dire leur fonction par rapport au verbe de la phase (« donner »).

Un circonstant de phrase (ou CC) porte sur l’ensemble de la phrase, pas sur une seule partie. Son but est d’indiquer dans quelle circonstance se déroule l’action exprimée par le verbe conjugué de la phrase (« donner »). Autrement dit, le verbe autour duquel se construit la phrase.

« Donner » est le centre (le pivot) de la phrase. Donc, on a deux compléments essentiels et un circonstant (de lieu).

« Donner » impose deux compléments essentiels du verbe.
X donne Y à Z.

« La reine » = X = GN sujet.
« Une audience » = Y = GN COD.
« à 7 ambassadeurs de Moscovie arrivés la veille » = Z = GN COI. NB : La reine leur donne une audience au château.
« Au château » = GN circonstant de lieu (supprimable et déplaçable) qui indique où se passe l’action de « donner ».

Certes, « la veille » désignant un moment (quand ?) mais :

1) Il n’est pas un complément circonstanciel du verbe « donner ». Ce n’est donc pas un CC de phrase.

2) Il complète « arrivés » : « arrivés la veille » est une expansion du nom « ambassadeurs ».

3) Je ne suis certain qu’on puisse le supprimer.
= Elle donne une audience aux ambassadeurs qui sont arrivés. Pas de problème.
= Elle donne une audience aux ambassadeurs arrivés. Pas beaucoup de sens.

Lisez l’épisode d’Ulysse et le Cyclope dans L’Odyssée où Ulysse déclare se nommer « Personne ». Toute sa ruse repose sur l’emploi du « ne » à l’oral.

Plus sérieusement, l’emploi de « ne » est parfois important.

Je ne mange plus de chocolat.
= J’ai arrête de manger du chocolat.
= « Plus » se prononce « plu ».

Je mange plus de chocolat.
= Je mange davantage de chocolat.
= « Plus » se prononce « pluce ».

L’absence d’éducation ou d’affection.
= GN (féminin et singulier).
= Déterminant + nom-noyau (absence) + complément du nom.
= Un verbe ou un participe passé s’accorde avec le nom-noyau (« absence »).

L’absence de Marie/ de mes amis) me fait souffrir.
L’absence de Marie et/ou de mes amis me fait souffrir.
= Elle me fait souffrir.

Donc, dans le cas d’un participe passé.

 J’ai mal vécu l’absence de Marie et/ou de mes amis.
= J’ai mal vécu celle-ci (féminin, singulier).
= Cette absence, je l’ai mal vécue.
= Cette absence que j’ai eue.

Si on reformule votre phrase.

L’absence d’éducation et l’absence d’affection.
= On sait que ce sont les deux en même temps.
= Elles m’ont fait souffrir.
= Pluriel

L’absence d’éducation ou (alors) l’absence d’affection .
= On sait que c’est l’un ou l’autre, mais pas les deux en même temps.
= Singulier (eue).

L’absence d’éducation ou l’absence d’affection m’ont fait souffrir.
= C’est l’absence d’éducation ou alors l’absence d’affection, ou alors peut-être les deux.
= On ne sait pas si c’est l’un ou l’autre, ou les deux en même temps.
= On met automatiquement le pluriel (eues).

Un verbe peut avoir une construction transitive ou intransitive.

La construction intransitive.

Un verbe intransitif se construit sans COD ou COI.

Pierre marche dans la rue.

Le verbe « marcher » n’a pas besoin d’un complément pour exister et avoir un sens.
= Pierre marche.
= « Dans la rue » est un CC de lieu.

La construction transitive.

 Un verbe transitif se construit avec un COD ou un COI.
Ce complément est imposé par la construction (et, donc, le sens) du verbe.

1^er cas : le verbe n’a qu’une seule construction et, donc, qu’un seul sens.

Si vous supprimez le COD ou le COI, votre phrase n’aura plus de sens.

Paul distribue un document.
= « Paul distribue » ne veut rien dire.
= « Distribue » est donc un verbe transitif. Il a besoin d’un COD pour être employé.

2^ème cas : le verbe a plusieurs constructions et, donc, plusieurs sens.

Si vous supprimez le COD ou le COI, le verbe change de construction et donc de sens.

Pierre manifeste sa joie.
= Pierre montre sa joie.
= « Manifester » est un verbe transitif. S’il veut conserver le sens de « montrer », il doit avoir un COD (« sa joie »).

Si vous supprimez « sa joie ».

Pierre manifeste.
= Pierre participe à une manifestation.
= « Manifester » est devenu un verbe intransitif. Il a changé de sens.

Donc « se » est un COD? Parce que se faufilaient quoi? Les rayons de soleil, c’est ça?

Non.

Les rayons du soleil se faufilent entre… =
Les rayons du soleil faufilent eux-même entre…

La phrase peut sembler étrange. Mais elle fonctionne comme:

Paul se lave.
= Paul lave lui-même.

Vous avez fixé (quoi) quelle date (= COD).
Quelle date = COD de « fixer ».
Le participe passé s’accorde en genre et nombre avec le COD, si celui-ci est placé avant le verbe.
Quelle date avez-vous fixée?

On peut considérer qu’il s’agit d’une gradation si l’on se place d’un point de vue affectif.
Chaque groupe nominal n’a pas la même importance.

J’aime ma famille plus que mes camarades.
J’aime mes camarades plus que mes acolytes.

= Vos acolytes (que vous aimez un peu), vos camarades (que vous aimez beaucoup), vos familles (que  vous aimez passionnément) ont été enlevées.

Dans le cas d’une gradation, il est recommandé d’accorder le participe en genre et en nombre avec le dernier nom. Même si l’accord est possible avec l’ensemble.

Normalement, on met des majuscules au premier mot. Rédiger une adresse revient à rédiger une suite de « phrases nominales » avec une majuscule au début et un point à la fin.

Ainsi, on n’écrira pas « Ce courrier s’adresse à la direction générale » mais simplement « Direction générale ». Suivi de « Service des ressources humaines » ( = Pour le service des ressources humaines).

Ceci étant dit, d’un point de vue purement stylistique, mettez des majuscules, cela leur donnera de l’importance et leur fera plaisir (Pour le Service des ressources humaines).

Une question mal posée ?

Mon analyse de la voix passive est discutable. Elle s’appuie sur une distinction proposée par la Riegel. Cette grammaire distingue passif d’action et passif d’état.

Voici comment elle semble analyser cette phrase :

Le mur est tapissé de posters (= présent de la voix passive).
= Des posters tapissent le mur (= présent de la voix active).

Ou bien :

= On tapisse le mur de posters (présent).
= Passif d’action (il n’y a pas de changement de temps entre voix active et passive).
= On est entrain de tapisser le mur.

Ou bien :

= On a tapissé le mur de posters (passé compose !!!).
= Passif d’état (il y a un changement de temps entre voix active et passive).
= La P passive est le résultat de la P active.

Si on suit les règles, normalement, il n’y a pas de changement de temps entre VA et VP.

On a tapissé le mur de posters.
= Le mur a été tapissé de posters (et non « est tapissé »).
Le sens du passé composé ne change rien au problème.

Donc,

Maintenant, la neige recouvre le sol (présent = inaccompli = action en cours).
= La neige est en train de recouvrir le sol.
= Le sol est recouvert par la/de neige.
= Le sol est en train d’être recouvert par la/de neige.

Maintenant, la neige a recouvert le sol (passé composé = accompli du présent = état résultant).
= Le sol a été recouvert par la/de neige (résultat).

Il y a dix ans, la neige a recouvert le sol (passé composé = inaccompli du passé = action en cours dans le passé).
(=± Il y a dix ans, la neige recouvrit le sol).
= Il y a dix ans, le sol a été recouvert par la/ de neige.= Pas résultat mais action.

La question concernant « par » et « de » reste ouverte.

Le pronominal passif.

Le sol se recouvre de neige.

S’il s’agit d’une forme pronominale passive alors elle peut être paraphrasée par :

Le sol est recouvert de neige par… On recouvre le sol de neige.

Cette phrase exprime une action dont ni la neige, ni le sol ne sont agents. Elle n’a pas le même sens qu’à sa forme non pronominale active ou passive.

Recouvert de neige = groupe adjectival attribut du sujet.

Le sol a été recouvert de neige par la tempête.

= La tempête a recouvert le sol de neige.
= « Par la tempête » = Complément d’agent.
= « de neige » est un COI dans la phrase active et le reste, normalement, dans la phrase passive.
(Certains l’analysent comme un CC de moyen).

Cette analyse ne fonctionne pas avec un véritable adjectif.

Paul est fatigué de ce travail.
= Ce travail fatigue Paul (action).

Ou bien :
= Paul est fatigué (à cause) de ce travail.
= « Fatigué » est attribut et « de ce travail » est un complément de l’adjectif exprimant la cause comme dans « Paul est fier (à cause) de Marie ».= On pourra alors difficilement introduire un complément d’agent (Paul est fatigué de ce travail par son patron).

J’allais répondre, mais Joelle a été plus rapide.

Par contre, même sans redondance, la phrase aurait été mal rédigée. Personne ne dira: « J’ai déclaré 100% de la moitié de mes revenus aux impôts ». (A moins d’être un prof de maths qui veut  »piéger » ses élèves). Mieux encore « J’ai versé 0% de l’intégralité de son salaire à ce prestataire ».