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Beaucoup (sous-entendu beaucoup de personnes) voient.
Cette réponse a été acceptée par Keren. le 16 janvier 2015 Vous avez gagné 15 points.
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Le nom se met au singulier ou au pluriel selon qu’il désigne une ou plusieurs choses manquantes.
On écrira « un gilet sans manches » (un gilet possède, en principe, deux manches), « un manteau sans boutons » (un manteau possède, en principe, plusieurs boutons).
Mais on écrira « une boîte sans couvercle » (une boîte possède, en principe, un seul couvercle).
Votre exemple est ambigu. En principe, il y a plusieurs fleurs, je pencherais donc pour « il n’y a pas de fleurs ».
Cependant, on pourrait imaginer parfois un emploi au singulier :
« Il faut arroser la fleur.
— Mais il n’ y a pas de fleur ! Il n’y a que des feuilles ! ».
Il faut, dans ce cas précis, employer le singulier avec beaucoup de prudence.- 192755 vues
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Pris à la lettre, le verbe qui suit un des deux ne se met pas « toujours » au pluriel, mais il ne s’y met « jamais »,.
En effet, dans cette expression, c’est « un » qui est sujet, mais pas deux : un des deux gladiateurs doit mourir (le sujet est un).
En revanche, si accord au pluriel il y a, c’est qu’une proposition subordonnée relative complément du nom est introduite dans la phrase ; c’est le verbe de cette subordonnée qui s’accorde avec le nom : un des deux gladiateurs qui combattent doit mourir (combattent est sujet de qui [pour gladiateurs] et doit est sujet de un).
Dans la langue familière, la formule un de ces marque le haut degré : je leur ai fait un de ces dîners !
On attendrait j’ai un de ces maux de tête, mais la langue familière a affaibli la formulation et tend à laisser le nom au singulier : j’ai un de ces mal de tête.- 60990 vues
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Le mot « débordant » peut être participe présent ou adjectif verbal, il convient de bien en déterminer le sens.
Le principe est le suivant : le participe présent exprime une action, l’adjectif verbal une qualité, un état.
Certes, si l’on peut remplacer la forme en — ant par un temps du verbe précédé de qui, elle sera participe présent : les bûches brûlant dans la cheminée dégageaient une bonne odeur, les bûches qui brûlaient dans la cheminée dégageaient une bonne odeur (participe présent invariable).
Cependant, ce procédé n’est pas sûr. Dans beaucoup de cas on peut aussi remplacer l’adjectif verbal par un temps du verbe : tous les professeurs apprécient les élèves brillants (qui brillent).
Mieux vaut alors mettre la forme en — ant au féminin (tout au moins essayer) ; si la transformation est possible, la forme en — ant est un adjectif verbal sinon elle est participe présent : ces enfants riants sont adorables, ces enfants qui rient sont adorables, mais ces fillettes riantes sont adorables.
Il faut avant tout déterminer le sens que possède la phrase ou que l’on veut lui donner.
Votre exemple fait partie des ambiguïtés que l’on rencontre à ce sujet. On peut remplacer dans tous les cas « débordant » par qui déborde, les deux formes pluriel et singulier sont possibles, cela dépend donc du sens que l’on veut donner à la phrase ; si vous en êtes l’auteur, appliquez avec discernement le principe ci-dessus, si vous êtes le lecteur, essayez de comprendre le sens.
Dans votre exemple, trancher est difficile, peut-être fumants nous indique qu’il faut choisir débordants ? Ce n’est pas sûr. En tout cas, soit vous lisez et il faut alors essayer de comprendre ce qu’a voulu l’auteur, soit vous écrivez sous la dictée et là, vous serez bien embarrassé (peut-être vous choisirez le pluriel de fumants ?).
Cependant, si votre question est précise, on ne peut pas répondre que débordant « DOIT » s’accorder au pluriel, mais on répondra qu’il « PEUT » s’accorder au pluriel ; de même débordant « PEUT » rester invariable.- 11413 vues
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Il n’y a pas, ici, de sujet multiple.
C’est une réaction allergique qui est sujet et non des boutons qui est complément du nom. Avec des boutons peut d’ailleurs être supprimé : une réaction allergique peut survenir.
On écrira donc : une réaction allergique avec des boutons peut survenir.- 3910 vues
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Je ne vois pas où est le problème.
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Tout signifiant entièrement, tout à fait est adverbe et invariable : Cette fillette est tout heureuse.
Tout signifiant entier, n’importe lequel est adjectif et s’accorde en genre et en nombre : Il a veillé toute la nuit, toute autre question l’aurait embarrassé.
Tout est aussi adverbe et invariable dans la locution tout … que signifiant quelque … que : Tout habiles qu’ils sont, ils ne réussiront pas.
C’est le cas de votre exemple. Il convient donc d’écrire tout esclaves qu’ils sont…- 6665 vues
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Aucun ouvrage, à ma connaissance, ne traite de la question avec une autorité qui s’imposerait.
Le Conseil supérieur de la langue française me semble être une bonne base, il faut indiquer, bien sûr, le Grevisse (le Bon usage) et naturellement l’Académie française.
Ils sont unanimes à proposer que l’on francise les mots étrangers et notamment leurs pluriels, c’est ainsi que l’on évitera les horribles concerti, entendus régulièrement et de façon pédante sur France musique, au profit des concertos.
Certes, il arrive que les grammairiens se contredisent l’un l’autre, voire eux-mêmes : l’Académie française donne le pluriel francisé barmans mais par ailleurs le pluriel boxes, mais cela n’a pas de quoi troubler. Le Grevisse, quant à lui, dans le Bon usage, tout en disant que match fait son pluriel en matches, box en boxes, etc. précise que « le pluriel à la française est fréquent et tout à fait recommandable [on aura alors des box, des mactchs] ».
Formons le pluriel francisé en étant logique : si l’on écrit des barmans, écrivons des whiskys. Et, pour une fois, suivons les règles édictées par le Conseil supérieur de la langue française.Pour ce qui est des noms propres, le Bon usage est très clair : « Le pluriel des noms propres ne varie pas au pluriel : Les Hohenzollern, les Habsbourg, les Bonaparte, les Romanov.
Exceptions. Prennent un s dans l’écriture les noms de certains personnages de la Bible ou de l’Antiquité (qu’on est habitué à considérer en groupes) et de certaines familles, surtout régnantes, dont la gloire est ancienne : Les trois frères Maccabées […] Les Ptolémées ; les Tarquins, les Césars, les Flaviens, les Antonins, les Sévères ; les Plantagenêts, les Stuarts, les Tudors ; les Bourbons… […]
On y ajoute parfois les Capets […] les Capulets, les Montaigus […]
Ex. non conformes. Les Habsbourgs : E. Rostand… » (le Bon usage, § 523).
« Certains noms de familles célèbres demeurent toutefois invariables, comme les noms de famille étrangers non francisés (Habsbourg) […] On constate cependant une tendance de plus en plus répandue à laisser invariables les noms de personnes célèbres » (Office québécois de la langue française).
En ce qui concerne les Stuarts, il s’agit bien du nom francisé (depuis 1542) de la famille écossaise des Stewart, auparavant Steward (Sénéchal, en Écosse).
Les Windsor, que vous citez, font l’objet d’un article du Monde du 05 janvier 2015 : « Les soupçons qui planent sur le prince Andrew menacent la respectabilité des Windsor ».
De même, on écrira les Romanov. J’écris, pour ma part, les Ming, les Pahlavi, les Wasa…
Ainsi, faute de traité sur le sujet, il existe néanmoins des sources grammaticales reconnues qui permettent de se constituer un « bon bagage » et de se faire une opinion, et c’est souvent alors une question de bon sens.Cette réponse a été acceptée par Chambaron. le 23 novembre 2024 Vous avez gagné 15 points.
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Au singulier intra-groupe, au pluriel intra-groupes.
La réforme (ou plutôt la proposition de réforme) de l’orthographe de 1990 propose la soudure du préfixe intra et du mot principal groupe : intragroupe, intragroupes.- 14160 vues
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Patrick Modiano a-t-il fait une faute ou pas ; la question, simple en apparence, est en réalité très complexe.
La règle est que le participe passé conjugué avec avoir et suivi d’un infinitif s’accorde avec le complément d’objet direct qui précède lorsque ce complément se rapporte au participe, c’est-à-dire, de façon pratique, lorsqu’il fait l’action exprimée par le verbe à l’infinitif (faire fait exception) : les violonistes que j’ai entendus jouer étaient des virtuoses.
Selon la règle donc, Patrick Modiano aurait dû écrire : « Par la fenêtre, il l’avait vue s’éloigner vêtue de sa chemise… »
Cependant, Grevisse, dans le Bon usage, fait cette analyse subtile : « Nous avons donné […] la règle reçue, et il vaut mieux s’y tenir. Mais son fondement n’est pas assuré. Dans Je les ai vus partir, on pourrait considérer que le véritable complément d’objet est la proposition infinitive [infinitif avec son sujet].
En tout cas, l’usage est hésitant, et plus d’un auteur laisse le partic. invariable dans tous les cas, conformément à l’analyse que nous venons de donner : […] Il avait vu les mitraillettes braquées sur lui, les avait entendu tirer (Malraux) […] Lorsqu’elle eut retrouvé ses esprits, on l’avait entendu murmurer (M. de Saint-Pierre) […] Les dictionnaires sont ou devraient être le reflet de la civilisation qui les a vu naître (G. Matoré) » (le Bon usage, § 951).
Patrick Modiano a-t-il été conscient de cette dernière analyse et laissé volontairement vu invariable ou a-t-il commis une incorrection involontaire ? Lui seul peut répondre. En toute humilité, il vaut mieux admettre que c’est un choix et accepter, en ce qui concerne Patrick Modiano, Par la fenêtre, il l’avait vu s’éloigner vêtue de sa chemise…
Ce sujet du choix du complément d’objet est très complexe,, et n’étant ni Flaubert ni Malraux (ni Modiano), la prudence me dicte de m’en tenir à la règle.- 71847 vues
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