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  • Grand maître Demandé le 24 mai 2016 dans Général

    1. Je suis d’accord avec vous, Projet Voltaire doit donner l’exemple. Il existe  d’ailleurs une rubrique « contact » sur ce site.

    2. « On écrit il figure, il est inscrit sur une liste (et non *dans une liste) ». (Le dictionnaire des difficultés de la langue française, Larousse).
    « Dans la langue surveillée, on écrira : figurer, être dans la liste, et non sur la liste. » (Jean Girodet, Pièges et difficultés de la langue française).
    On pourrait en perdre la tête, mais laissons le mot de la fin à M. Grevisse dans « le français correct » et adoptons son principe :
    « Sur une liste est plus usité que dans une liste : J’ajoute son nom sur ma liste. » (« plus usité » ne signifie pas « seul usité », une porte reste ouverte à l’emploi de « dans » dans certains cas).

    *Je ne me suis pas opposé à Chambaron, j’ai simplement voulu dire qu’il existait l’opinion de Girodet, sans donner la mienne.

    3. Mais si ! L’exigence d’un patron peut être excessive.

    4. Sans commentaires.

    5. Là on est en pleine « guerre du feu ».
    Votre exemple est adéquat : « il » reste peu et son projet n’a pas été retenu, alors « il » a fait long feu.
    Pour ce qui est de la phrase du Projet Voltaire, je l’ai retrouvée. En fait, il considère que ne pas faire long feu exprime, certes, la brièveté, mais avec une connotation de succès. C’est discutable, car si ne pas faire long feu ne peut jamais être assimilée à un échec, cette expression exprime surtout la brièveté (un feu de paille), mais ne signifie pas « réussir ».
    Voilà une autre ambiguïté d’une question du Projet Voltaire.
    Il n’est pas resté longtemps, un quart d’heure, donc il n’a pas fait long feu me semble correct.
    Ça vaudrait la peine de contacter Projet Voltaire.

    Mais je vous l’ai déjà dit, il y aurait tant à dire sur l’emploi de ces deux expressions, sur leurs contradictions, sur leurs subtilités, sans oublier sur leur emploi courant aujourd’hui.

    6. Oui, en effet, on cause avec quelqu’un, donc « Heureusement que j’en ai causé avec vous » est correct.  😉

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  • Grand maître Demandé le 24 mai 2016 dans Général

    Projet Voltaire pose quelquefois des questions ambiguës. Je pense que dans le cadre de l’´épreuve, il faudrait s’en tenir au premier degré, c’est plus prudent.

    1- Je suis d’accord avec vous. Projet Voltaire le dit par ailleurs, lorsqu’il n’y a que deux éléments, on doit dire second. Mais ici, ce n’est pas l’objet de la question.

    2- On lit « dans » le journal parce qu’il a plusieurs feuillets. Mais je suis comme vous, sceptique. Girodet, dans « Pièges et difficultés de la langue française », estime qu’il faut dire « lire dans une liste » et non « lire  sur une liste ».

    3- Voilà le type même d’une question ambiguë. Les deux réponses sont possibles. Dans le cadre de l’épreuve, il faudrait prendre la phrase au premier degré ; elle a un sens, elle fonctionne, alors on répond vrai, sans état d’âme.

    4- « le » et « lui » sont tous deux pronoms personnels compléments (quoi ? « le » ; à qui ? à « lui »). Quand deux pronoms personnels sont compléments, il faut deux traits d’union (à différencier des tirets).

    5- Là, Projet Voltaire a raison.
    « Faire long feu » et « ne pas faire long feu » sont des expressions très distinctes, l’une n’est pas le contraire de l’autre.
    Faire long feu remonte à l’époque des anciennes armes à feu et à poudre, si celle-ci se consumait trop lentement ou s’éteignait, le coup de feu échouait, on disait le coup a fait long feu.
    Ne pas faire long feu évoque un feu rapide, éphémère (on pense à un feu de paille).

    En clair, faire long feu signifie échouer et ne pas faire long feu signifie être rapide.

    Ici, « il » n’est resté qu’un quart d’heure, il a été rapide : il n’a pas fait long feu.

    Mais que dire d’un mariage raté qui a peu duré, suivi d’un divorce ?
    Il a fait long feu ? (Il a échoué), il n’a pas fait long feu ? (Il a peu duré).

    Les interprétations sont diverses, on prend quelquefois l’une pour l’autre. C’est la présence de « long » qui explique cette dérive sémantique.

    Il faut faire simple et respecter ces principes :
    ne pas faire long feu n’est pas le contraire de faire long feu (les expressions sont bien distinctes) ;
    • il faut utiliser faire long feu pour exprimer un échec et ne pas faire long feu pour exprimer la brièveté.

    Mais il y aurait tant à dire sur ce sujet…

    6- Projet Voltaire a raison.
    On cause avec quelqu’un, mais « causer à quelqu’un » fait partie du langage populaire.
    On ne « cause » pas à quelqu’un, mais on parle à quelqu’un.

    Cette réponse a été acceptée par Cath. le 26 mai 2016 Vous avez gagné 15 points.

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  • Grand maître Demandé le 22 mai 2016 dans Accords

    Plaidoyer pour un pronom indéfini et petite mise au point.

    Dans le langage familier, le pronom personnel « nous » a totalement cédé la place au pronom indéfini « on » et cette négligence s’étend de plus en plus au langage employé dans des circonstances où elle n’est pas de mise. On peut s’interroger sur cette disparition du sujet « nous » au profit de « on » : ne constitue-t-elle pas une fuite devant une responsabilité collective ? Quant à la phrase « On a abîmé notre voiture », on peut se demander à qui sont imputables les dégâts : à nous-mêmes ou à d’autres représentés par on ?
    Ce détournement de sens du pronom sujet « on » a d’ailleurs de curieuses conséquences. De savants linguistes se demandent si, quand il signifie « nous », l’adjectif ou le participe passé qui s’y rapporte doit s’accorder avec le singulier « on » ou avec le pluriel « nous ». En d’autres termes, écrira-t-on « on a été bien content » ou « on a été bien contents » ? La réponse semble toute simple. Puisqu’il s’agit avant tout de langage parlé et non écrit, il est moins nécessaire de se préoccuper de cet accord que de conseiller à nos compatriotes, notamment à l’école, d’employer le sujet « nous » toutes les fois qu’il s’impose.
    Si l’on s’en donnait vraiment la peine, on n’aurait plus à se demander s’il faut ou non accorder l’adjectif ou le participe passé avec le pronom « on » mis pour « nous » afin de savoir si des gens satisfaits d’eux-mêmes peuvent dire et écrire « on est génial ! » ou « on est géniaux ! ».

    Girodet, dans « Pièges et difficultés de la la langue française » estime que l’emploi de « on » pour « nous » est très familier. 
    «  Quand on équivaut à « nous », [etc.].
    L’attribut ou l’adjectif se met au genre et au nombre correspondant au sujet que remplace on : Mon ami et moi, on est prêts. Mais oui, dirent-elles en chœur, on est heureuses ! […]
    Ces emplois et ces accords appartiennent à la langue parlée ou à la langue expressive plutôt qu’au style soutenu. Dans la langue très surveillée on préfèrera l’emploi du pronom personnel ou d’un nom : Mon ami et moi, nous sommes prêts. Mais oui, dirent-elles, nous sommes heureuses ! » (Jean Girodet, Pièges et difficultés de la langue française).

    « Le pronom indéfini on est normalement masculin singulier : On était resté bons camarades (V. Hugo,… ). […] L’Académie considère toutefois que on à la place d’un pronom personnel de la 1re ou de la 2e personne et suivi d’un participe féminin ou pluriel, appartient à la langue familière. […]
    On est fréquemment employé dans le langage familier ou populaire : Après la cérémonie, on a été boire un verre. […] On dira toujours mieux : Après la cérémonie, nous avons été boire un verre. » (Dictionnaire des difficultés de la langue française, Larousse).

    « Le pronom indéfini on désigne en principe un agent humain dont on ignore l’identité, c’est-à-dire le sexe et le nombre : On est venu voler à la pharmacie cette nuit. Le verbe est au singulier et l’attribut ou le participe sont au genre et au nombre indifférenciés, c’est-à-dire au masculin singulier. — Mais il n’est pas rare que le pronom représente en fait une ou des personnes bien identifiées et concurrence les pronoms personnels je, tu, il, nous, vous, ils, elle, elles. Dans ce cas, si le verbe reste nécessairement au singulier, l’adjectif attribut, l’épithète détachée, le participe passé peuvent prendre le genre et le nombre correspondant au sexe et au nombre des êtres désignés.  […] On dort entassés dans une niche. (Loti). » (Le Bon usage, 15e éd., § 438).

    « Tantôt on désigne une ou plusieurs personnes bien déterminées. [..] comme concurrent de nous, surtout dans la langue parlée familière. Il ne s’agit pas du on qui embrasse tous les humains, donc nous-mêmes, mais d’un ensemble particulier dans lequel se trouve celui qui parle :  On n’est pas des esclaves pour endurer de si mauvais traitements ( Ac. 1935). […]
    Cela s’est répandu dans l’oral familier au point de presque évincer nous et de faire croire à certains usagers que on inclut nécessairement le je. Les critiques sont vives, et des linguistes s’y sont associés : “ On, dans cet emploi, est populaire. Il déclasse ” (Bruneau, dans le Figaro litt., 12 janv. 1952). » (Le Bon usage, 15e éd. § 753).

    Donc, on peut écrire, familièrement : « on est allés nager » (ou on est allées), mais dans une langue soutenue, on doit écrire : « nous sommes allés nager » (ou nous sommes allées).

    Cette réponse a été acceptée par FLB. le 23 mai 2016 Vous avez gagné 15 points.

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  • Grand maître Demandé le 22 mai 2016 dans Accords

    On considère en général, à tort, et cela devient malheureusement l’usage, que le pronom « on » peut avoir valeur de pluriel.
    On y étaient tous.
    C’est acceptable dans le langage parlé, mais dans une langue écrite soutenue, c’est une incorrection.

    « On » est un pronom indéfini et à ce titre ne peut être employé, en principe, qu’au singulier.
    On a abîmé notre voiture.
    Qui ? nous-mêmes  ou quelqu’un d’autre ?
    Avec « on » et « nous » employés convenablement, il n’y aurait aucune ambiguïté :
    « Nous avons abîmé notre voiture » ou « on [quelqu’un] a abîmé notre voiture ».

    Employons « nous » pour le pluriel et il ne saurait y avoir de difficultés.

    Selon l’usage, on écrirait, pour « nous » :
    « Pendant les vacances on est allés nager dans la rivière. »
    Mais je préfère :
    « Pendant les vacances, nous sommes allés nager dans la rivière. »

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  • Grand maître Demandé le 21 mai 2016 dans Accords

    « suivies »  est participe passé, épithète de « bulles » (de champagne est complément de nom),on accorde :
    « Quelques bulles de champagne suivies d’un repas. »

    Cette réponse a été acceptée par getmag. le 21 mai 2016 Vous avez gagné 15 points.

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  • Grand maître Demandé le 13 mai 2016 dans Question de langue

    Dont signifiant de qui, de quoi, duquel, desquels,  ce pronom relatif contient en quelque sorte un de. Il ne faut pas employer dont lorsque son antécédent est uni à la préposition de.
    Il est incorrect d’écrire : « L’homme dont notre ami va épouser sa fille est un gros industriel. »
    Il faut écrire : « L’homme dont notre ami va épouser la fille est un gros industriel. »

    En revanche, lorsque dont signifie « parmi lesquels », la préposition de disparaît, et l’emploi avec un possessif est tout à fait correct. Vos phrases sont donc correctes, mais sauf la dernière.
    En effet, dont ne signifie pas parmi lesquels, mais plutôt « duquel » (préposition). L’antécédent dépend d’une préposition, la phrase est incorrecte.
    Il faut écrire : « […] tout le pays dont la capitale Bagdad… »

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  • Grand maître Demandé le 13 mai 2016 dans Question de langue

    Le Robert va souvent vite en besogne en intégrant quelquefois un peu trop rapidement des mots nouveaux. Avant de considérer le mot alumni comme réellement francisé, attendons que l’usage et surtout les autres dictionnaires l’ait adopté.

    Cela dit, si ce mot est francisé, il doit suivre les règles de la grammaire française : 
    un alumni, des alumnis
    .

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  • Grand maître Demandé le 9 mai 2016 dans Question de langue

    Théoriquement non. En tout cas, le féminin n’est pas reconnu par l’Académie française. Elle donne d’ailleurs, dans son Dictionnaire, l’exemple :
    Elle est amateur de bijoux anciens.

    Cependant, on trouve bien, dans Le Robert, la définition « amateur, trice ».
    Pour ma part, je préfère « elle est amateur de bibelots. ».

    Les dictionnaires ont trop tendance à adopter un peu trop rapidement de nouveaux mots. Ils ont adopté, aussi hâtivement à mon goût, la féminisation des mots.
    Toutefois, il faut savoir gré au Robert d’avoir adopté, contrairement à la presse, un féminin grammaticalement correct pour le mot auteur en autrice, au lieu de « auteure », totalement incorrect grammaticalement.
    Mais,  je ne suis pas partisan de la féminisation de ce mot et préconise elle est auteurune femme auteur.

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  • Grand maître Demandé le 5 mai 2016 dans Question de langue

    J’aime mieux et je préfère sont, bien sûr, équivalents.

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  • Grand maître Demandé le 30 avril 2016 dans Accords

    J’avais dans la tête la citation « les réformes que nous avons « faites » voter » là où il fallait dire « que nous avons fait voter » et j’ai foncé, sans regarder…
    J’ai tout mélangé, tout confondu, je ne sais pas ce qui m’a pris. « Un moment d’égarement » !

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