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  • Débutant Demandé le 20 mars 2020 dans Question de langue

    @Tara Merci mais :

    La première grosse moitié de votre réponse, la construction 1 indirecte avec un coi n’a rien à voir avec la question.
    D’une part vous savez très bien qu’il ne s’agit pas ici de « confiner à » = « approcher ».
    D’autre part dans ce sens, on ne peut pas nominaliser : « Cette réponse confine à la bêtise » n’est pas nominalisable en « le confinement de cette réponse à la bêtise est flagrant » ni en autre chose.
    Ce n’est pas que la nominalisation gomme la différence, c’est qu’elle est impossible (ou non usitée) avec la construction indirecte.

    Nous ne devons examiner ici que votre point 2. C’est dans ce point 2 qu’il y a une distinction à faire selon qu’on intègre ou non, explicitement ou non, un complément de lieu et peut-être la dimension du lieu ou d’autres critères, c’est ma difficulté.
    Je rejette totalement votre phrase soulignée : « il n’y a pas d’idée de regroupement ».
    Je ne retiens de votre réponse que « l’ambiguïté vient de l’absence de complément de lieu, il existe plusieurs situations de confinement ». J’aurais d’ailleurs écrit : « plusieurs sens à confinement », et c’est l’objet de ma question.
    * Les gens sont trop confinés = trop proches.
    * Les gens sont suffisamment confinés = suffisamment éloignés.
    Après avoir beaucoup réfléchi, je maintiens que parfois « confinement = regroupement dans un lieu trop petit », et que parfois « confinement = isolement de personnes ou de groupes les uns des autres ».

    Par ailleurs, sur vos deux exemples du point 2, je pense un peu comme vous, mais vous ne parlez que du verbe « confiner » conjugué alors que je parle du substantif « confinement ». Je savais déjà vaguement que « confiner » avait deux sens (sans y avoir réfléchi, mais par intuition, par habitude de lecture), mais je m’interrogeais sur le fait que ces deux sens puissent être également nominalisés en « confinement ».
    Les réponses de Joëlle et Jean, et le renvoi à la définition de « confinement » ne parlent que du sens « séparer » (seul ou en groupe) et non du sens « trop regrouper ».
    Il est, selon les dictionnaires consultés, possible que ce mot « confinement » ne concerne que cette acception (séparer, être suffisamment confiné, réponses de Joëlle et Jean), et que le ministre ait eu tort d’utiliser « confinement » dans l’autre acception (regrouper, être trop confiné).
    Il est également possible que le mot « confinement » soit adapté aux deux acceptions (trop confinés = trop regroupés / assez confinés = assez isolés), mais ce n’est pas écrit dans le dictionnaire mis en lien.

    Nouvelle question : puis-je me faire l’avocat de Royal et dire que le ministre a fait une faute de français en parlant de « confinement » dans le sens « agglutination » alors que selon nos dictionnaires le mot « confinement » a le sens contraire, celui de « séparation », quand on parle de populations. A-t-on eu ou non raison de se moquer de sa mauvaise interprétation de la phrase ?

    Je confirme pour l’instant le statut de meilleure réponse que j’ai attribué à la réponse très incomplète de Cathy, parce qu’elle a mis le doigt sur le problème de savoir si on prenait ou non en compte la dimension de l’espace de confinement (si oui : regroupement, si non : isolement).

    À aucun d’entre vous je ne demande de polémiquer pour dire qu’il a raison contre les autres, que son sens est le bon, que c’est évident selon le contexte. Je parle français presque aussi bien que vous, je comprends beaucoup de phrases.
    Mais dans la dernière heure où j’ai écrit ce texte, j’ai entendu sur France-Info :
    * Le confinement n’est pas assez respecté.
    * Le confinement des populations est le principal vecteur de…
    Je ne vous demande pas des finasseries pour noyer le poisson, mais de me dire si l’une ou l’autre de ces deux phrases est fautive, selon le dictionnaire ou selon la grammaire.
    Peut-on dire à la radio, dans la même heure, qu’il n’y a pas assez de confinement et qu’il y a trop de confinement ?

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  • Débutant Demandé le 19 mars 2020 dans Question de langue

    Le ministre a dit « c’est le confinement qui provoque la circulation du virus ». Le contexte était que des gens s’entassaient à des milliers dans un même endroit. Ségolène Royal a compris dans sa phrase qu’il parlait de confinement au sens de séparation entre gens. Et la phrase du ministre devenait fausse, c’est le contraire.
    Je ne voyais pas comment le même mot pouvait dire une chose et son contraire, mais Cathy a trouvé, c’est sûrement ça. Le mot n’a pas le même sens si on parle d’un lieu ou de personnes.
    Confinement en parlant d’un lieu confiné : gens trop regroupés.
    Confinement en parlant de personnes confinées : gens bien séparés.

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