S’il s’agit d’un nous de majesté, l’accord sera au singulier. Voire au féminin…

Justement, en écrivant « Dans les années 1690 », comment savoir si l’auteur évoque la dernière décennie du XVIIe siècle ou les années autour (avant et après) 1690 ? À lui de trouver la bonne expression, pour que son texte soit compris.

Actuellement, nous ne parlons pas des années 10, pour le début de notre siècle. Mais, éventuellement, des années 2000. Peut-être que, d’ici cinquante ans, l’expression « les années 10 » sera employée. Car, en 1918, je ne suis pas certain que l’on parlait des « années 10 » pour plonger dans un passé alors très récent…
C’est un peu le jeu de la dénomination d’une époque (Antiquité, Moyen Âge, Siècle des Lumières, etc.), qui ne se fait jamais… au présent.

Kerglof,

Merci pour votre temps consacré à cette réponse.
Effectivement, j’y retrouve mes idées : à savoir que le choix de la majuscule peut être inspiré par le style de l’auteur ou la destination du texte. Si l’on souhaite souligner qu’une ville, une région, ou un conseil, a quelque autorité ou pouvoir exécutif, on peut placer une majuscule.

Il n’y a pas de faute, de la part de Brassens.
Son texte est « La première fill’ qu’on a pris’ dans ses bras » : l’accord est bel et bien présent, spécifié, par l’apostrophe ; fantaisie habituelle chez le chanteur sétois.

En outre — pour répondre à Cathy Lévy —, si le titre est mentionné avec une faute, c’est une erreur, non pas d’orthographe, mais de connaissance : le titre véritable, déposé par son auteur (ledit Georges Brassens) et son arrangeur (Joël Favreau), est « La première fille ».