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  • Grand maître Demandé le 12 février 2015 dans Question de langue

    Bonjour,

    Le pronom relatif dont, qui signifie de qui, de quoi, duquel, de laquelle,  etc., s’emploie plus souvent que le pronom relatif précédé de la préposition de.

    Ainsi on dira :

    L’homme dont je t’ai parlé hier a eu un accident ce matin, plutôt que:  l’homme de qui je t’ai parlé hier a eu un accident ce matin.
    Le château dont on aperçoit les tours est à vendre, plutôt que : le château duquel on aperçoit les tours est à vendre.

    Vous pourrez donc dire et écrire:

    C’est une question dont j’ignore la réponse ou c’est une question à laquelle je ne peux pas/je ne sais pas répondre .

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  • Grand maître Demandé le 11 février 2015 dans Question de langue

    Bonjour,

    Question récurrente.

    La  confusion ou le mauvais emploi de ces deux locutions est dû à la paronymie des noms intention et attention.
    Bien que attention et intention partagent leur origine dans le verbe latin tendere, «tendre », cette base étymologique n’a pas empêché des développement sémantiques distincts.
    Ces acceptions sont passées en français et se sont étendues par métonymie.
    L’attention devenant le soin, la prévenance (« Quelle délicate attention!»)
    L’intention désignant le but , le dessein (« J’ai agi dans l’intention de plaire.»)

    Ainsi l’on pourra dire :

    Ces blessures ayant entraîné la mort sans  intention de la donner peuvent être causées par un simple manque d’attention.

    Les locutions à l’attention de et à l’intention de sont utilisées toutes deux pour introduire le ou la destinataire de quelque chose. Leurs contextes d’emploi sont pourtant fort différents.

    À l’attention de .

    Sur une lettre on écrit : À l’attention de M. Dupont.
    Il s’agit là d’une correspondance administrative ou commerciale.

    Bien que attention puisse signifier «soin», on ne doit pas confondre « À l’attention de » avec «Aux bons soins de », ce tour servant à charger quelqu’un de transmettre la lettre à son destinataire.

    À l’intention de.

    Cette locution ne relève pas d’une quelconque correspondance. Elle signifie : pour, en l’honneur de, destiné à

    J’ai rédigé cette réponse à l’intention de ceux qui confondent encore ces deux locutions.

    Maintenant que nous sommes passés maîtres ès paronymes, nous adresserons une lettre à l‘attention de quelqu’un, mais à son intention le paquet qui l’accompagne.

    Cette réponse a été acceptée par lapointe. le 13 février 2015 Vous avez gagné 15 points.

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  • Grand maître Demandé le 11 février 2015 dans Question de langue

    Bonjour,

    Revigorer : Redonner de la vigueur, des forces physiques.
    Synonymes: fortifier, ragaillardir,  restaurer, rétablir, stimuler, tonifier.

    Ravigoter et retaper ont le même sens mais sont familiers.

    Quant à ravigorer je ne l’ai pas trouvé dans les dictionnaires que je possède et il ne figure pas dans le TLFI. Il semblerait que ce soit un barbarisme.

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  • Grand maître Demandé le 11 février 2015 dans Général

    Bonjour,

    Le nom mis en apposition qualifie le nom ou le pronom près duquel il est placé à la manière d’un adjectif épithète:

    Rodin, sculpteur célèbre.
    Paris, capitale de la France.

    L’apposition  peut ne pas être du même genre et du même nombre que le nom qu’elle détermine:

    La loire,  fleuve de France.
    Les Romains, peuple puissant.

    Il faut noter aussi la présence traditionnelle d’un de explétif  devant  les noms géographiques:

    La ville de Paris.
    La chaîne des Alpes.

    ou de mois:

    Le mois de juillet.

    Dans l’exemple que vous citez:  la ville de Paris est la capitale de la France. Paris est apposé au nom ville. ( Il y a identité entre ville et Paris)

    En revanche, dans la phrase : Les habitants de Paris s’appellent des Parisiens, il n’y a pas identité entre habitants et Paris, donc pas d’apposition. La préposition  de  introduit ici un complément de nom.

    Un substantif en apposition peut avoir une simple valeur descriptive; il dégage un trait de la personne ou de la chose évoquée par le terme auquel il se rapporte, ou bien il donne de ce terme un équivalent périphrastique:

     Paris, capitale de la France.

    Le substantif en apposition peut aussi apporter une caractéristique précise qui permet d’identifier sans aucun doute la personne ou la chose évoquée par le terme auquel il se rapporte:

    Henri IV, le roi d’Angleterre  (à distinguer du roi de France).
    Claude, le mari de Pierrette (à ne pas confondre avec une autre personne ayant le même prénom).

    Pour en revenir à votre question :

    Qu’est-ce qui distingue l’adjectif apposé de l’adjectif épithète ? 

    Comparons ces deux phrases:

    Les enfants épuisés s’endormirent dans le train. (1)
    Les enfants, épuisés, s’endormirent dans le train. (2)

    L’épithète épuisés (1) indique que seuls les enfants épuisés se sont endormis.
    L’adjectif apposé (2) indique que tous les enfants se sont endormis.

    Cet adjectif apposé exprime une nuance circonstancielle de cause:

    C’est parce qu’ ils étaient épuisés, que les enfants s’endormirent dans le train.

    Cette nuance circonstancielle est un des critères essentiels,avec la présence des deux  virgules, qui permet de distinguer l’adjectif épithète de l’adjectif apposé.

     

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  • Grand maître Demandé le 11 février 2015 dans Accords

    Bonjour,

    « Plein de » a ici  valeur d’adverbe, donc invariable et  signifie un grand nombre de, une grande quantité de ou d’une manière générale beaucoup de.

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  • Grand maître Demandé le 10 février 2015 dans Général

    Bonjour,

    Ce n’est pas parce qu’il (mimi0391) a écrit : « exemple : » que vous pouvez considérer que cette énumération est introduite par deux points. Il a simplement donné des exemples d’écriture de listes.
    C’est simplement une liste de mots, comme une liste de commissions.

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  • Grand maître Demandé le 10 février 2015 dans Général

    Bonjour,
    Dans son livre : « Traité de la ponctuation française. » Jacques Drillon écrit :  « Certains combinent le point-virgule et l’alinéa dans l’énumération, puisque l’on revient à la ligne à chaque item; cela est proscrit par les règles typographiques.
    Le point-virgule n’est pas une « sur-virgule », mais plutôt un « sous-point ».

    Je propose tout simplement:

    – le chat
    – le tigre
    – le léopard

    Sans aucun signe de ponctuation

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  • Grand maître Demandé le 10 février 2015 dans Conjugaison

    Bonjour,

    Il n’est pas rare de trouver des fautes de ce genre, même dans d’excellents ouvrages.
    Cela s’appelle une coquille.(bourdon, mastic)
    D’ailleurs j’en ai relevé une dans votre question, je cite:
    « J’aurais eu tendance un mettre un « s » ! »  Peut-être vouliez-vous écrire : «  J’aurais eu tendance à mettre un « s » !»

    Selon plusieurs auteurs, et probablement à l’origine, la coquille est strictement une erreur de distribution .
    En effet, lorsqu’une impression est terminée le typographe doit remettre  dans leur casse les caractères en plomb. Si,  lors d’une nouvelle composition, le typographe prend dans un cassetin un caractère qui ne devrait pas s’y trouver, il fait une coquille.
    Dans ce sens précis il est évident qu’aujourd’hui la coquille n’existe plus, ou très peu, vu la disparition quasi* généralisée de la composition en plomb.
    Le mot s’est généralisé à toute faute typographique, que ce soit par omission (bourdon), par addition, par interversion (mastic), ou par substitution de caractères, initialement dans les ouvrages imprimés, puis par extension sur support dactylographique et informatique — où l’on parlera plutôt de faute ou d’erreur de frappe ou de saisie.

    Pour la petite histoire:

    Un journal, donnant des nouvelles de Jérôme Bonaparte, qui était mourant, annonça une amélioration de son état. Le lendemain, on ajouta : « Le vieux persiste. »
    Dans la casse française, les caractères « m » et « v » se trouvent dans des cassetins voisins.

    *Quasi se prononce (ka-zi  et non koua-zi)
    Quasi + nom s’écrit avec un trait d’union. ──► La quasi-totalité des électeurs…
    Quasi + adjectif ou adverbe sans trait d’union ──► la disparition quasi généralisée…    ;  cela n’arrive quasi jamais.

    Quasi est un adverbe, évitez d’écrire ou d’employer quasiment.

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  • Grand maître Demandé le 9 février 2015 dans Question de langue

    Bonjour,

    Voici une règle qui ne vous fera plus hésiter.

    Se ou s’ fait partie du verbe pronominal. Se peut alors être remplacé par d’autres pronoms quand on conjugue le verbe pronominal.

    Par exemple:
    Ils se sont lavé les mains. En conjuguant on obtient:
    Je me suis lavé les mains, tu t’es lavé les mains, il s‘est lavé les mains…

    Dans tous les autres cas il faut écrire ce.

    Remarque importante:

    Se sont est suivi du participe passé du verbe pronominal
    Ce sont est suivi d’un nom au pluriel, d’une énumération, ou d’un pronom de la 3ème personne du pluriel.

    Voici quelques exemples pour fixer les idées:

    Les enfants se sont réfugiés sous le préau parce qu’il pleuvait.
    L’hiver est arrivé, les collines avoisinantes se sont couvertes de neige.

    Ces oiseaux chantent divinement. Effectivement ce sont des canaris
    Ce sont des voix d’enfants que l’on entend dans la cour.
    J’ai une passion pour les fleurs, j’en aime particulièrement trois: ce sont le jasmin , la jonquille, le zinnia.
    Ce sont eux qui ont cassé la vitre de la remise.

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  • Grand maître Demandé le 7 février 2015 dans Général

    Bonjour,

    Vous avez parfaitement raison. Il faut supprimer y.

    Voici quelques compléments d’emplois de y,  que Grevisse considère comme pronom personnel ou pronom adverbial.

    I- Y remplace un COI introduit par à
    Je ne m’attendais pas à cette réponse. ──► Je ne m’y attendais pas.
    Pierre retourne aux États-Unis la semaine prochaine. ──► Pierre y retourne la semaine prochaine.

    II- Y peut remplacer une préposition telle que : sur , dans, chez, devant…
    J’ai posé la lettre sur la table avant de partir. ──► J’y ai posé la lettre avant de partir.
    Je suis allé chez le coiffeur hier. ──► J‘y suis allé hier.

    ATTENTION!
    On n’ emploie pas y si le COI est une personne.
    À la question: « Penses-tu souvent à ton frère ?» , ne répondez pas  « Oui j’y pense constamment.»,  mais « Je pense constamment à lui
    En revanche à la question : «  As-tu pensé à payer ton loyer ce mois-ci?» vous répondrez « Oui, j’y ai pensé.»

    Remarque grammaticale.
    À la deuxième personne du singulier de l’impératif, le verbe prend, s’il en est besoin, un s euphonique pour éviter l’hiatus.
    Vas-y , penses-y

    Pour une raison analogue on supprime l’adverbe y devant le verbe aller conjugué au futur et au conditionnel et dont la forme commence par un « i » .
    -« Iras-tu au cinéma ce soir ? »
    – « Oui, j’irai.» (Pour j’y irai.)
    On supprime par haplologie l’adverbe de lieu y pour éviter l’hiatus.

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