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Votre question relève autant d’un problème de verbe impersonnel (ou de construction impersonnelle d’un verbe) que d’un problème lié à l’introducteur « combien de » comme vous l’écrivez en titre. Ce sont deux questions intéressantes, mais que vous auriez tort de lier l’une à l’autre.
A) Nombre avec « combien de » ;
B) Recherche du sujet ou du COD dans une construction impersonnelle.A) Nombre avec « combien de »
Est-ce que « combien de » implique l’accord avec la chose évoquée ?
Oui comme sujet : « combien de personnes sont venues » et non « est venu » ;
Plutôt oui comme COD : « combien de personnes as-tu vues », de préférence à « as-tu vu », mais sur ce site, on défend aussi la possibilité de l’accord neutre « vu ».
De toute façon, il n’y a pas de COD permettant l’accord dans votre phrase, mais j’ai fait ce rappel car c’est certainement sur cette base que vous envisagiez un accord incorrect :
— combien de personnes a-t-on vues, combien de personnes a-t-il fallues…B) Construction impersonnelle
Le simple fait que le verbe « falloir » soit impersonnel, c’est-à-dire toujours conjugué à une forme impersonnelle, suffit à ce qu’il n’y ait jamais aucun accord avec le COD, pour la simple raison qu’il n’y a pas de COD dans ces constructions.
— Il semble que ce soit suffisant… Il pleut des cordes… Il me faut de l’eau…
Ce qui suit le verbe n’est pas un COD. On peut l’analyser formellement comme un sujet réel, mais en tout cas ce n’est pas un COD.
Donc même quand cette chose (complément ou sujet) est antéposée, on écrit :
— toute l’eau qu’il a fallu… toute l’eau qu’il a plu… tous les problèmes qu’il m’est arrivé…
L’idée générale est que jamais ce qui suit « il faut » n’est un un COD, car c’est en fait un sujet réel. C’est plus facile à admettre si on prend conscience que « falloir » signifie « manquer ».
— Il faut une fleur. Il manque une fleur. Une fleur manque. La fleur qu’il manque. La fleur qu’il faut.
— Il a fallu une fleur. Il a manqué une fleur. Une fleur a manqué. La fleur qu’il a manqué. La fleur qu’il a fallu.Certains verbes permettent les deux constructions, mais ce n’est jamais une histoire de COD qui doit nous faire hésiter, seul le sujet est en cause. On conjugue selon le sujet syntaxique, et non selon le sujet réel, même si ce sujet réel (qui ressemble un peu à un COD) est antéposé :
— Il m’est arrivé une drôle d’aventure.
— La drôle d’aventure qu’il m’est arrivé.
— La drôle d’aventure qui m’est arrivée.
Cette difficulté, ce choix, n’existent pas avec « il faut », car le verbe « falloir » n’existe en français moderne qu’à la forme impersonnelle (il faut une chose, mais une chose ne faut pas).- 1676 vues
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Une déclaration de presse, cela n’existe pas.
Une déclaration à la presse est une déclaration faite à la presse.- 773 vues
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Puisque la couleur tient bien son nom de la fleur, on ne peut que vous donner raison.
On aurait effectivement pu préciser que contrairement aux adjectifs « orange » ou « marron », l’adjectif « violette » s’accorde en genre et en nombre. C’était facile à repérer, puisque on sait tous que cet adjectif s’écrit « violet » au masculin, mais ça méritait en toute rigueur d’être noté. Si la couleur marron est représentée par un adjectif invariable parce que le marron est un fruit, en revanche la couleur violette n’est pas représentée par un adjectif invariable alors pourtant que la violette est une fleur. C’est effectivement une exception à la règle idiote de l’invariabilité de certains adjectifs en vertu de leur origine.
Les deux lettres finales « -te » ressemblent à une marque du féminin sans l’être formellement. C’est pourtant certainement la forme du mot qui a conduit très tôt à en créer une forme masculine, et dès lors l’affaire était pliée, le mot devenait clairement un adjectif respectant toutes les règles d’accord (je parle du principe de la langue, et évidemment pas d’une grammaire formelle à une époque où ces notions n’existaient pas sous ces noms, et où le Bescherelle ne publiait pas encore de listes d’obligations et d’exceptions).
À cause du fruit, on ne dit pas « un habit marron, une robe marronne ». La forme d’apparence masculine ne se féminise pas.
À cause de la fleur, on ne dit pas « une robe violette, un habit violet ». La forme d’apparence féminine ne se masculinise pas. Et pourtant si, et c’est bien là l’incohérence que vous avez relevée.
Vous avez parfaitement identifié un adjectif de couleur non invariable bien qu’il soit utilisé en référence à la couleur d’une chose.Pour quelqu’un qui découvre la langue (un enfant, un étranger), ces listes artificielles peuvent être utiles, même si on se demande pourquoi « pivoine » n’est pas dans la liste et est considéré comme un nom apposé, et pourquoi « orange » est dans la liste et est considéré comme un adjectif invariable. Tout cela est évidemment très arbitraire, et quand vous citerez à nouveau des listes d’exceptions, ce serait mieux d’ajouter « selon tel auteur », « selon tel éditeur de manuels ».
Mais puisque vous maîtrisez manifestement la langue et le principe, vous ne devez plus vous référer à ces listes d’obligations et d’exceptions. Ce sont les constructions qui donnent un sens et imposent une orthographe.
Si « orange » est invariable parce que c’est un nom et pas un adjectif, alors ce mot n’a rien à faire dans une liste d’adjectifs invariables. De quel droit tel ou tel prescripteur nous dirait que « pivoine » n’est qu’un nom apposé, et pas un adjectif, tandis que « violette » n’est qu’un adjectif, et pas un nom apposé ?
Si pour vous, « orange » est un adjectif (par exemple, on peut dire : ce crayon est orange), alors vous êtes totalement libre de l’accorder comme on accorde un adjectif (ces crayons sont oranges). C’est en fait précisément l’utilisation adjectivale qui fait de ce mot un adjectif.
Par votre question, vous nous faites remarquer une incohérence dans les listes idiotes d’exceptions. Et puisque vous parlez parfaitement le français, ne nous demandez pas notre avis, donnez-nous le vôtre, car ici c’est clairement vous qui avez eu la hauteur de vue suffisante pour contester une mauvaise présentation, peut-être même une mauvaise conception des règles pour orthographier les adjectifs de couleur.
À partir du moment où vous avez compris le principe, laissez tomber les listes qui ne sont faites que pour aider des débutants.
Vous avez bien le droit de considérer que « violette » est un nom de nuance qui ne s’accorde pas :
— des vestes cerise et des chemises violette
Vous avez bien le droit de considérer que « orange » ne fait pas référence à un fruit, et que c’est un adjectif qui s’accorde :
— ces vestes sont oranges
Il est possible et probable que dans ces cas, un usage se soit plus ou moins établi, mais il n’y a aucune interdiction syntaxique à respecter, ni aucune nécessité de référer à des listes.
Le mot « orange » est un substantif ? D’accord, mais alors que ce mot rejoigne le mot « pivoine » dans la liste des substantifs et quitte la liste des adjectifs de couleur invariables. Vous avez bien le droit de continuer à écrire qu’on peut porter des chemises pivoine et des robes violette. L’essentiel est de savoir que parfois vous utilisez un adjectif, et parfois un nom apposé. Et c’est vous qui choisissez.
Tout cela, tout ce que je viens d’écrire pour vous répondre, vous le saviez. Non seulement vous le saviez, mais vous le saviez avant nous, puisque vous vous êtes permis de pointer des incohérences que nous n’avions pas remarquées dans les règles souvent présentées. Cessez d’être timide, parlez aussi fort que nous, sans vous aplatir devant la moindre opinion moins étayée que la vôtre.Cette réponse a été acceptée par Cocojade. le 22 novembre 2024 Vous avez gagné 15 points.
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De préférence, on ne dit pas « anticiper sur », car le verbe « anticiper » est transitif et il n’y a aucune raison ici de l’utiliser intransitivement. Je ne prétends pas que la construction intransitive (ou avec ellipse du COD) ne puisse pas exister, mais il est tellement simple de l’éviter. Donc on anticipe une chose. Plus précisément, on anticipe un événement, car anticiper l’avenir, c’est ridicule. « Se prémunir contre », c’est bien construit, mais comme dans « prémunir » il y a « pré », c’est inutile de mettre « à venir » dans le complément. Vous remplacerez donc avantageusement « à anticiper sur l’avenir et à se prémunir contre les crises à venir » par « à anticiper les crises« . Si vous êtes payé à la ligne vous perdez trois quarts de votre salaire, mais tant pis, c’est mieux comme ça.
Sinon, votre infinitif, oui, il est valide. Cherchez dans une grammaire ou au hasard d’internet « infinitif de narration » composé classiquement de ces quatre éléments : « et » + sujet + « de » + infinitif. Souvent dans un texte au présent (mais c’est possible au passé), pour rendre le récit vivant :
— Alors le roi nous demande de nous rendre. Et moi de m’écrier : Jamais !
— Soudain le chef fait un signe, et le peuple de se lever.
— Le Prince menace l’artiste, mais Léonard de prévenir : bla bla bla !
C’est très daté, on ne l’entend jamais à l’oral, et il faut un contexte qui s’y prête (un récit vivant). Dans un texte moderne, ça peut être un peu ridicule. En fait, je lis cette forme principalement dans des imitations parodiques (ou ratées) du vieux français, et je ne l’entends que dans des sketchs, mais la forme est parfaitement valide. Il faut en tester la validité à l’échelle d’un texte entier ; si le texte est bien écrit, ça passe nickel, je pense l’avoir lu dans des contes, je pourrai chercher.Cette réponse a été acceptée par gabbi. le 12 novembre 2022 Vous avez gagné 15 points.
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Vous auriez écrit dans la seconde proposition « cela suppose », vous auriez eu un grande latitude dans la construction.
Mais vous avez écrit « elle suppose », le pronom « elle » ne pouvant faire référence qu’à la présidence. Est-ce donc que la présidence suppose des choses ? Non, la présidence ne suppose rien du tout. Car c’est accéder à la présidence, ou être président, ou exercer la présidence, ou tout ce que vous voudrez, qui peut supposer, imposer, nécessiter… des qualités, ou tout ce que vous voudrez, mais probablement pas la présidence elle-même. La présidence formelle, la fonction, le statut, le titre… presque tout ce que ce mot peut recouvrir, ne suppose aucune qualité. À peine peut-on dire qu’une présidence de la République suppose une république et une organisation incluant une présidence, mais pas plus. Votre phrase est donc bien fautive.Cette réponse a été acceptée par gabbi. le 12 novembre 2022 Vous avez gagné 15 points.
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Renoncez définitivement à mettre des déterminants au pluriel devant une série de noms au singulier.
On ne dit pas : des gendarme et voleur
On dit : un gendarme et un voleur
On ne dit pas : je pense à lui les jour et nuit
On dit : je pense à lui le jour et la nuit
On ne dit pas : tous texte, sujet ou objet…
On dit : tout texte, tout sujet, tout objet…
On ne dit pas : n’importe quels directrice ou ouvrier…
On dit : n’importe quelle directrice, n’importe quel ouvrier…Des mots alignés sans conjonction de coordination, c’est peut-être votre style, et ce n’est pas interdit par la loi. Mais reconnaissez que c’est un peu de votre faute si on ne comprend pas ce que vous voulez dire. Et il me semble que vous-même ne comprenez pas davantage, car quand après avoir écrit des mots, on en vient à se demander si le déterminant doit être mis au pluriel ou au singulier, c’est quand même qu’on ne sait pas vraiment ce qu’on a écrit. Je pense qu’en fait vous n’avez pas une idée bien claire de ce que vous voulez dire, et qu’en conséquence il est très prématuré de nous demander comme il faut l’écrire.
Voici ce que je vous propose : mettez un déterminant à chaque substantif, et mettez des conjonctions de coordination entre les mots que vous coordonnez. Quand vous aurez fait cela, on comprendra le sens que vous voudrez donner à votre phrase, et il sera très simple de vous dire comment orthographier tel ou tel mot.
Vous introduisez un concept assez simple, qui est l’énumération. Mais une énumération sans le moindre « et » ou « ou », est-ce vraiment une énumération ? Quelle est votre motivation pour coordonner trois mots sans conjonction de coordination ? C’est juste pour la devinette ? Dites-nous ce que vous voulez dire et on vous dira comment l’écrire.
— N’importe quel crayon ou gomme ?
— N’importe quels crayon ou gomme ?
— N’importe quels crayon et gomme ?
— N’importe quel.le crayon ou gomme ?
— N’importe quel.le.s crayon et/ou gomme.s ?
Et en supprimant la conjonction de coordination, dont apparemment vous n’avez aucune idée de la nécessité :
— N’importe quel(le)(s) crayon(s), gomme(s) ?
C’est vraiment cette question que vous êtes en train de nous poser ?
Vous nous la posez sérieusement ?
Si je résume, vous n’avez donc aucune idée du sens de votre phrase, vous n’avez non plus aucune idée de ce que vous souhaitez dire, et vous nous demandez comment il faut orthographier cela ?
On ne peut pas écrire des suites de mots un peu au hasard, pour ensuite s’apercevoir qu’on ne comprend pas ce qu’on a écrit et demander des conseils pour tel ou tel accord.- 1666 vues
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Non, c’est juste une erreur de mot, c’est l’utilisation d’un mot qui n’est pas possible à cet endroit. C’est le signe qu’on n’a pas compris le sens d’un des deux mots, car il faut dire : « le prix de cet objet est élevé ; cet objet est cher ». C’est une erreur de construction et de vocabulaire car le sens des deux mots ne permet pas leur association. On comprend bien qu’il y a derrière cette faute une association d’idées, mais le problème n’est pas simplement que ces idées se recoupent, ce qui ne serait pas grave (ce serait un simple pléonasme non fautif), le problème est que la construction est en soi invalide.
Le pléonasme ne contient aucune erreur de logique ou de construction invalide (et parfois même il est utile, ajoutant une idée). « Noir c’est noir » n’est pas un pléonasme à dénoncer, au même titre que son inverse « bleu comme une orange » n’offre aucune apparence d’incorrection grammaticale. Le pléonasme peut être une maladresse, ou une précision, ou une figure de style, ou un trait d’humour, que sais-je… En tout cas ce n’est pas une affaire qui concerne les grammairiens.
Il faudrait chercher du côté de la classification des mots, tant des substantifs que des adjectifs.
On pourrait par exemple classer les mots en disant que les noms désignant des concepts mesurables peuvent recevoir un adjectif de degré : prix bas, prix élevé, faible longueur, extrême profondeur, moindre coût, longue durée…
Et que les adjectifs s’appliquant à l’objet lui-même (long, court, cher) ne sont pas prévus pour s’appliquer à une mesure (une caractéristique) de cet objet.Cette confusion, que vous refusez avec le mot « cher » (il n’existe pas de « prix cher »), la refuse-t-on autant pour d’autres mesures ?
— Cet homme est grand, sa taille est… importante, élevée… ? comment qualifier la taille ? Est-ce que la notion de « grande taille » existe ? Oui peut-être parce que « grand » s’applique autant à une personne qu’à la taille de la personne ?
Sinon, c’est vrai, une profondeur n’est pas profonde, une hauteur n’est pas haute, un longueur n’est ni courte ni longue.
Et pourtant une « durée » peut-elle être « longue » plutôt qu' »importante » ? oui je pense. La durée n’est-elle pourtant pas un concept mesurable et s’appliquant à une période comme le prix est un concept mesurable et s’appliquant à un objet ? Est-ce parce que « durée » est utilisé par métonymie pour parler d’une période qu’on peut dire qu’une durée est longue ? Si « une durée » peut être utilisé pour une période, ou « une longueur » pour une distance, est-ce que « un prix » peut être utilisé pour parler d’une chose du point de vue de sa valeur ? Non, cela n’existe pas en français car les choses ne sont pas encore désignées par leur valeur, contrairement aux périodes qui peuvent être désignées par leur durée ou aux distances qui peuvent être désignées par leur longueur. Donc il n’y a pas non plus ici de métonymie.Un objet peut recevoir un adjectif qualifiant une de ses caractéristiques : l’objet est chaud.
Cette caractéristique, sa mesure, peut recevoir un adjectif de degré : l’objet a une température élevée.
Comment s’appelle le mélange dans une phrase de ces deux notions, de ces deux constructions (une température chaude) ? Est-ce une faute syntaxique (de construction) ou une faute sémantique (de sens) que de tout mélanger ? Les deux, c’est une incohérence entre la forme et le sens. Vous ne pourrez qualifier cette erreur ni par un terme traitant du sens ni par un terme traitant de la syntaxe. Je ne connais pas de terme précis pour qualifier cette confusion.- 734 vues
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Le mot « multifonction » est un exemple un peu compliqué, parce que ce mot a une forme de nom mais qu’on l’utilise comme un adjectif, alors que l’adjectif aurait dû être « multifonctionnel », et qu’on se demande pourquoi « fonction » peut se trouver au singulier après « multi ». Je vais utiliser des exemples plus clairs ; et mélanger les mots composés, avec trait d’union, et les mots apposés, sans trait d’union, car cela n’importe pas.
Quand deux noms se suivent, c’est selon que le premier et le deuxième noms représentent ou non la même chose qu’on met ou non les deux au même nombre.
— Un repas standard, des repas standard
Le repas n’est pas un standard, donc le mot standard ne se met pas au pluriel
— Une lampe-tempête, des lampes-tempête
La lampe n’est pas une tempête, donc le mot tempête ne se met pas au pluriel
— Le rayon livres, les rayons livres
Le rayon n’est pas un livre, donc le mot livres ne se met pas au singulier— Un chef cuisinier, des chefs cuisiniers
Le chef est un cuisinier, donc le mot cuisinier se met au pluriel
— Un bateau-lavoir, des bateaux-lavoirs
Le bateau est un lavoir, donc le mot lavoir se met au pluriel
— Une lampe torche, des lampes torches
La lampe torche est une torche, donc le mot torche se met au plurielDans votre cas, la montre est également un chronographe, donc les deux mots prennent le même nombre. Vous pensez peut-être que la montre n’est pas vraiment un chronographe, mais qu’elle a juste la fonction chronographe, qu’elle fait chronographe. Mais si, même avec cette approche, puisqu’on peut l’utiliser comme un chronographe, elle est à ce moment un chronographe. Le mot chronographe n’est pas un simple nom de fonction, c’est le nom d’un objet. Les deux mots désignent bien le même objet.
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Votre précision est fondamentale. Les deux groupes sont différents, et chaque élément ne peut appartenir qu’à un groupe. Nous sommes donc dans la première des deux approches suivantes.
Mettons qu’on ne puisse appartenir qu’à un groupe, par exemple parce qu’on a divisé une classe en trois groupes. Alors vos subordonnées 1 et 3 sont valides du point de vue du sens, et signifient la même chose : si vous appartenez au groupe A ou si vous appartenez au groupe B… si vous appartenez à l’un de ces deux groupes, le groupe A ou le groupe B… si vous appartenez à l’un de ces deux groupes, le A ou le B… si vous appartenez au groupe A ou au B… On ne fait fait pas toujours l’ellipse du même mot, on choisit de ne pas répéter le verbe, ou de ne pas répéter un nom, parfois on remplace un nom (le groupe) par un simple pronom (le)… Tout cela est possible, les ellipses et l’utilisation de pronoms sont des procédés ordinaires et valides.
C’est bien sûr la subordonnée 2 qui est incorrecte, qui n’a pas de sens, qui se base sur l’absurdité théorique d’un « ou inclusif ». Peut-on dire « le chien ou le chat sont morts« , parce que le « ou » est inclusif, (car les deux sont peut-être morts) ? Non, la notion mathématique de « ou inclusif » n’existe pas pour parler de deux choses différentes (les groupes A et B sont bien des groupes distincts même si on peut appartenir aux deux) ; elle n’existe que pour donner des caractéristiques qui se cumulent ou non, à un seul et unique objet (ex : un groupe, grand ou ancien). Donc « les groupes A ou B » n’a aucun sens. Quand vous écrivez « les groupes A ou B« , vous incluez les deux groupes ? alors pourquoi pas « et » ? Quand vous écrivez « les groupes A ou B« , vous pensez à un seul groupe ? alors pourquoi le pluriel à « groupe » ? Quand vous écrivez « les groupes A ou B« , vous vous dites que vous n’en savez rien, mais qu’on vous a conseillé le « ou inclusif » quand vous n’avez aucune idée de ce que vous voulez dire ? Peut-être bien l’un, peut-être l’autre, peut-être aucun, peut-être les deux, et l’une de ces quatre possibilités sera censée avoir un sens dans votre phrase ? Vous sortez alors totalement du français, de toute langue, de toute expression d’une réalité ou d’une supposition. La désignation qu’on peut exprimer par un « ou inclusif » n’est pas une désignation. Cela n’existe pas, c’est un artifice qui n’a aucun sens.
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Vous trouverez probablement des explications en cherchant du côté des négations partielles ou absolues (totales).
Voici quelques exemples, qui mériteraient d’être formalisés et classés, mais qui donnent déjà je pense une bonne approche du problème.À la question « vois-tu un chien ? », on ne répond pas « je ne vois pas un chien », on répond « je ne vois pas de chien ».
Et pourtant on dit « je ne ne vois pas un chien, mais un chat », ou « je ne vois pas un chien, mais deux chiens », quand la négation ne porte pas sur le verbe, mais sur son COD.À la question « vois-tu quelqu’un de grand ? », on ne répond pas « non, je ne ne vois pas quelqu’un de grand », on répond « non je ne vois personne de grand ».
Et pourtant on dit « je ne vois pas quelqu’un de grand, je vois quelqu’un de très grand » si on veut confirmer qu’on a bien vu quelqu’un, mais qu’on conteste une caractéristique.Si la négation ne porte pas sur l’ensemble de la phrase, on peut donc garder le déclinaison affirmative du pronom.
Quand « rien » est complété, on peut écrire « pas quelque chose qui ».
Négation totale : je n’ai rien vu.
Négation partielle : je n’avais encore jamais vu quelque chose d’aussi beau.
Le pronom « rien » reste possible en situation de négation partielle, mais son sens positif apparaît, puisqu’on le qualifie : « je n’ai rien vu d’aussi beau depuis longtemps ».Quand « personne » est complété, on peut écrire « pas quelqu’un qui », « jamais quelqu’un qui ».
Négation totale : je n’ai rencontré personne.
Négation partielle : je n’ai pas encore rencontré quelqu’un d’aussi beau que mon ami Albert.
Le pronom « personne » reste possible : je n’ai encore rencontré personne d’aussi beau que mon ami Albert.
Personnellement, j’y vois une nuance, la première proposition étant plus concrète, examinant les « quelqu’un » les uns après les autres (parmi ceux que j’ai rencontrés, aucun…), tandis que la seconde est plus absolue.Dans ces exemples, on peut trouver la forme en « rien » ou « personne » meilleure que la forme en « pas quelque chose » ou « jamais quelqu’un », mais ces formes sont cependant possibles pour n’appliquer la négation qu’au complément.
— J’ai rencontré bien des gens, mais jamais quelqu’un d’honnête.
— Je crois presque tout le monde, mais je ne croirai jamais quelqu’un qui parle avec l’accent auvergnat.
Plus on montre que la négation ne porte que sur une caractéristique, et plus cette caractéristique est précise, alors plus il est naturel, et porteur de sens, d’utiliser la déclinaison affirmative du pronom.Dans la phrase que vous présentez, le fait que « quelqu’un » soit complété permet d’interpréter indifféremment que la négation porte sur le seul complément ou sur la proposition complète. Il faut réfléchir au sens de la phrase, et sans doute même tout simplement accepter la nuance que nous donne son auteur par la construction qu’il a choisie.
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