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Comme l’adjectif attribut du COD, la relative attribut du COD se repère quand la phrase perd son sens sans ce complément et qu’on peut la reformuler plus directement, en faisant du COD un sujet.
— J’ai la tête lourde = ma tête est lourde
— J’ai la tête qui tourne = ma tête tourne
Mais pas : j’ai la tête— Je voudrais une vie utile = je voudrais que ma vie soit utile
— Je voudrais une vie qui serve mon pays = je voudrais que ma vie serve mon pays
Mais pas : je voudrais une vieCette notion (ici relative attribut du sujet réel) peut aussi être appliquée aux formules présentatives :
— C’est Martin que j’ai épousé = c’est Martin mon mariAvec la phrase, « j’ai un travail qui me plaît », on ne peut pas trancher a priori entre les sens épithète (j’ai un travail, et ce travail me plaît) et attribut (mon travail me plaît).
Votre phrase présente un problème de concordance des temps. Vous ne devriez pas tenter de réfléchir à partir de mots juxtaposés formant des phrases au sens incertain, car la notion d’attribut fait appel au sens ; et n’attendez pas de la personne qui a choisi cette phrase pourrie comme exemple qu’elle vous explique quoi que ce soit. C’était dans un cours ? Dans l’absolu, on peut considérer que le verbe « manger » peut parfois introduire un COD avec un attribut (les pêches, je ne les mange que pourries), mais dès qu’on remplace l’adjectif attribut par une relative comme celle de l’exemple, cette relative me paraît devenir une simple déterminative (je mange uniquement des pêches qui semblent pourries). La différence entre le sens attributif « il faut qu’elles soient » et le sens restrictif, « quand elles sont » s’efface.
Le plus simple est de ne chercher de relative attribut qu’associée à des verbes qui sont clairement réputés occasionnellement attributifs, comme avoir, vouloir, souhaiter, chercher…
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Cette réponse a été acceptée par JackIsJack. le 30 septembre 2024 Vous avez gagné 15 points.
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Dans la première phrase, le problème est qu’on utilise possiblement « au centuple » comme adverbe, sans tenir compte qu’il doit, par son sens, s’appliquer à un nom. Par exemple, rendre une chose au centuple, c’est rendre cent choses, ou cent fois cette chose. Mais « mériter » a plusieurs sens :
* Si pour ma victoire je mérite une récompense, je peux éventuellement en mériter cent, ou mériter une récompense cent fois plus importante, c’est-à-dire la mériter au centuple.
* Si j’ai vaincu et que j’ai mérité ma victoire, je n’en ai pas mérité cent, ça n’a aucun sens s’agissant d’une unique victoire, car « au centuple » n’est pas un simple adverbe, et je ne peux pas avoir mérité ma victoire au centuple.
a) Si la chienne mérite les instants de bonheur qu’elle a eus, elle ne peut pas les mériter au centuple, nous sommes d’accord.
b) C’est seulement si elle a maintenant des instants de bonheur qu’elle peut mériter d’en avoir d’autres, en plus grand nombre, au centuple. La phrase étant écrite au présent et tournée vers l’avenir, ce sens est possible (de préférence en supprimant le mot « tous ») : elle mérite au centuple ces instants de bonheur que la vie lui offre désormais, elle mériterait d’en recevoir encore cent fois plus.
c) Il n’est pas non plus à exclure que la phrase que vous aimeriez corriger ait été écrite un peu n’importe comment, comme s’il existait une locution superlative « mériter au centuple ». Si une chienne mérite de recevoir ceci ou cela, mais qu’elle ne l’a pas encore, elle ne peut pas le mériter au centuple.La deuxième phrase est fautive. Il faut dire : « à cause de A, » ou « malgré B », ou « indépendamment du critère A/B », mais certainement pas « indépendamment de B ».
Vous parlez, en introduction, de mots dont vous avez du mal à saisir le sens. Vous savez pourtant très bien que ce n’est pas le problème, et que vous connaissez parfaitement le sens des mots.
Ce que vous ne maîtrisez pas, ou que vous déplorez, c’est le code social qui dit que, bien que tel mot ait telle définition bien précise, il est acceptable que ce mot soit utilisé par vos collègues dans un sens totalement fautif, et sans que vous puissiez le contester, dans la mesure où ils sont plus anciens, plus nombreux, et plus cons que vous. Vous savez qu’ils ont tort et cependant ils ont raison par principe, on appelle cela la vie professionnelle.
Mais il est bien évident que vous n’avez aucun mal avec la grammaire, l’orthographe, la syntaxe, le sens des mots…- 153 vues
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Comptez les pièces jointes, c’est-à-dire très concrètement le nombre de fichiers reçus avec le mail. S’il y en a plusieurs, il faut mettre des s. Si plusieurs documents sont compressés en un seul fichier, c’est une seule pièce jointe. S’il y a deux fichiers pour un roman découpé en deux parties, ou pour deux photos, ce sont deux pièces jointes.
Le mot pièces sert justement à décomposer un dossier en éléments concrets séparés, et on ne peut pas dans cette phrase, s’il y a deux fichiers, considérer que « pièce » a été mis au singulier au prétexte que ces pièces forment un ensemble cohérent ou sont attachées à un unique mail.- 174 vues
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Je pense comme vous que le sommaire doit exposer (sommairement) ce qu’on va trouver dans le livre, et qu’il a sa place en début de livre, non à la fin. Si de plus cette page se limite à des noms de chapitres, si vous estimez qu’il y manque des informations importantes pour avoir une vision correcte de la structure, cela plaide également pour ne pas utiliser ce mot.
C’est ce qui était dit précisément dans l’Encyclopédie en 1751.
Les dictionnaires en ligne que j’ai consultés ont à peu près la même définition (exposé, résumé…) mais ne traitent pas la question de l’emplacement du sommaire. Mais à quoi bon exposer brièvement l’objet ou la structure d’un livre à la fin de ce livre, comme s’il s’agissait d’un simple moyen d’accès ?- 168 vues
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Un nom isolé peut-il être appelé « groupe nominal » ? Oui, par extension, même si dans ce cas il est plus rigoureux de l’appeler « nom », mais c’est pour éviter d’écrire en permanence « le nom ou le groupe nominal ».
Peut-on avoir des groupes nominaux imbriqués ? Oui, certainement. Dès qu’il y a un nom dans une phrase, il y a un groupe nominal. Ainsi, dans la phrase suivante, il y a quatre groupes nominaux imbriqués :
— Voici [ la personne qui veut acheter [un carton de [ trois rouleaux de [ scotch ] ] ] ].Les notions de groupe nominal et de groupe prépositionnel n’entrent pas en conflit, car elles désignent des choses différentes. Par exemple, un groupe nominal peut être introduit par une préposition, et [ de trois rouleaux de scotch ] est un groupe prépositionnel constitué de la préposition [ de ] et de du groupe nominal [ trois rouleaux de scotch ].
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C’est insoluble. Vous voulez comparer son état à l’époque par rapport à un groupe qui n’existait pas (tous ceux qui étaient venus avant ainsi que tous ceux qui sont venus depuis).
C’est comme si vous écriviez : En 1920, Martin était le plus rapide jusqu’à nos jours.
C’est comme si vous écriviez : Fifi était le chien que j’ai préféré.
Vous pouvez dire « il était brisé » (à l’époque). Vous pouvez dire « parmi tous ceux que nous avons pris en charge » (jusqu’à aujourd’hui). Mais vous ne pouvez pas mélanger les deux dans une même phrase.- 130 vues
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Oui, la forme « avec presque aucune » est syntaxiquement incorrecte.
L’adverbe, le pronom, le déterminant qui complète une négation a un sens en lui-même positif et ne peut pas être utilisé dans un sens négatif sans être accompagné d’une négation, comme « ne » ou « sans ». Le mot « aucune », qui étymologiquement a le sens positif de « une quelconque », ne fait pas exception.
— si jamais il vient ; il ne vient presque jamais ; sans jamais venir ; sans presque jamais venir…
— il refuse de rien dire ; il ne dit rien ; il ne dit presque rien ; sans rien dire ; sans presque rien dire…
— aucun mot n’exprime cela ; presque aucun mot n’exprime cela ; sans aucun mot de réconfort ; sans presque aucun mot de réconfort…
On pourrait s’interroger sur la valeur et la portée du « presque ». Le TLFi prend soin de préciser que c’est un adverbe ou un « élément de composition », qui permet de moduler tous types de mots (presque trop long, presque cent hommes, presque rien, presque aucun, presque tous…). Il est totalement inutile de repousser ce mot « presque » en fin de phrase pour rendre moins visible s’il module le mot « aucun » ou autre chose. Peut-être le déplacez-vous pour qu’il module « sans aucune interaction » ? mais dans ce cas il suffit de placer directement ce mot « presque » avant « sans » : « presque sans interaction », la construction serait correcte, peut-être moins habituelle.La forme « avec presque aucun » semble courante et elle semble être utilisée pour dire « avec très peu de », mais c’est à tort. Rigoureusement, il faut construire avec la négation, et indépendamment de la présence et de la place du mot « presque » :
— il fait très peu d’efforts = il ne fait presque aucun effort
— il réussit avec très peu d’efforts = il réussit presque sans efforts ; il réussit sans presque aucun effort- 156 vues
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