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  • Grand maître Demandé le 23 mars 2023 dans Général

    Comme sujet d’un verbe en parlant d’éléments peu nombreux : pluriel.
    — Il y a peu de choses qui soient… Peu de choses peuvent…
    1, 4 : pluriel

    Dans les sens « pas grand chose », « presque rien », « un petit quelque chose » : au singulier. C’est un degré de « quelque chose ».
    — On ne sait pas grand chose… il suffirait de pas grand chose… ça se résume à pas grand chose…
    2, 3, 5 : singulier

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  • Grand maître Demandé le 22 mars 2023 dans Accords

    La proposition de base :
    — cette rencontre prend une tournure bizarre

    Si on peut poser la question :
    que prend cette rencontre ? — elle prend une tournure bizarre
    Si on peut pronominaliser :
    — une tournure bizarre ? oui, cette rencontre la prend
    Si on peut mettre à la voix passive :
    une tournure bizarre est prise par cette rencontre
    Alors nous avons bien deux actants, un sujet, cette rencontre, et un objet, une tournure bizarre, et l’accord du participe passé peut se faire avec ce COD antéposé :
    — la tournure bizarre qu’a prise cette rencontre

    Mais si le complément vous semble plutôt être une caractéristique, une circonstance, un état, un degré, une modification du sens du verbe, si vous limitez la qualification de complément d’objet aux seuls compléments d’objets, sans étendre le sens de cette notion indifféremment à tout ce qui suit un verbe, alors vous n’avez aucune raison d’accorder avec un pseudo-COD : — les deux heures que son père a mis à venir, les deux mètres que l’arbre a jadis mesuré, c’est bien la brasse qu’il a nagé, l’importance que l’opération avait pris, la bonne odeur qu’a senti la maison après le nettoyage, la tournure qu’avait pris cette rencontre

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  • Grand maître Demandé le 18 mars 2023 dans Général

    Laissez tomber ces histoires d’inclusion et d’exclusion, qui n’ont absolument aucune utilité pratique. Pierre et Paul pouvaient le faire. Qui de Pierre ou Paul l’a fait ? L’un ou l’autre l’a fait. On ne sait pas, et c’est pour ça qu’on utilise le singulier. Et s’il est possible que les deux l’aient fait, on ne dira pas pour autant que Pierre ou Paul l’ont fait.

    1. et 2.
    « L’un ou l’autre » est du singulier, et désigne une seule personne, sans préjuger de laquelle :
    — Si l’un ou l’autre est candidat, qu’il le dise.
    –> singulier

    3.
    Ni inclusion ni exclusion, juste une déclinaison, parfois l’un, parfois l’autre, ça dépend des cas :
    — Quand un mur ou une haie sert de clôture entre deux jardins…
    –> singulier

    Cette réponse a été acceptée par Marisa. le 18 mars 2023 Vous avez gagné 15 points.

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  • Grand maître Demandé le 18 mars 2023 dans Accords

    La notion d’accord des noms n’existe pas. On n’accorde pas les noms. L’accord ne se fait ni selon la syntaxe ni selon le sens. Il n’y a tout simplement pas d’accord des noms. Ça n’existe pas. Les noms, même comparés, même mis en relation, même quand l’un est attribut de l’autre, ont des genres et des nombres indépendants les uns des autres. Chaque nom est utilisé pour ce qu’il désigne et non en rapport avec un autre mot qui, quelle que soit la relation entre les deux, peut très bien avoir un nombre et un genre différents : Ces femmes sont un exemple. Je prends ces chiffres comme base. Ces gens sont un modèle pour moi. Ces femmes sont des modèles. Donnez le nombre (singulier ou pluriel) que vous voulez à tous les noms que vous utilisez, sans autre critère que de leur faire dire ce que vous voulez dire. N’accordez jamais des noms, ça n’a aucun sens.

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  • Grand maître Demandé le 16 mars 2023 dans Général

    1.
    Vous devez appliquer « tel que » à ce qui précède, à ce qui est qualifié, comparé… Ce qui suit est important pour le sens, mais n’emporte aucun accord : il est tel que nous le pensions, ils sont encore tels que je les avais connus, elle est telle que j’étais à son âge…
    Dans votre phrase (qui n’en est pas une puisqu’il n’y a pas de verbe, on se demande pourquoi), ce qui précède, ce qui est comparé, c’est la proposition infinitive « l’avoir ainsi, au deuxième ou troisième rang, en face de moi » ? Ça ne donne pas envie d’y appliquer l’adjectif tel, et il est en tout cas certain qu’il n’y a là aucun pluriel, donc qu’on ne pourra en aucun cas écrire tels que.
    En fait, tel semble utilisé ici comme attribut du COD, complété par une proposition (je choisis un féminin puisque vous ne donnez pas d’information sur ce sujet) : Je la vois telle qu’elle est.
    Mais il faut que le complément en « que » ait un sens pouvant préciser cet attribut : Je la vois telle qu’elle était jadis. Je la vois telle qu’on me l’a décrite. Je la vois telle que vous étiez à son âge.
    On peut éventuellement (mais lourdement), avec ou sans ellipses, comparer « elle » à « nous » : Je la vois habillée aujourd’hui telle que nous étions habillés jadis.
    Mais ce qui est impossible avec votre ‘phrase’, c’est de dire que « elle face à moi » peut être comparé à « nous », car je n’ai moi-même jamais été face à moi.
    Donc la construction avec l’attribut « tel » n’est pas possible. Peut-être voulez-vous comparer des situations, mais ça ne marche pas non plus. Décidez clairement de ce que vous allez qualifier et comparer (« elle » ? « elle en face de moi » ? la proposition « l’avoir en face de moi » ?), et si vous ne savez pas trop, virez le tout.

    2.
    Dans « une des choses que… », l’antécédent de « que » est « choses », au pluriel. Quand on a besoin du singulier, c’est que cette construction n’est pas adaptée (j’ajoute l’exemple de Bruno en parallèle) :
    — cette guerre est une des pires qu’on ait connues, une des plus effroyables qu’on ait filmées sous cet angle
    — cette guerre est la pire qu’on ait connue, la plus effroyable qu’on ait filmée sous cet angle…
    Si on veut donner deux informations, on fait deux phrases :
    — cette guerre est une des plus effroyables qu’on ait filmées + elle est la seule qu’on ait filmée sous cet angle
    Les quatre interventions ci-dessus défendant, ne serait-ce que dans certains cas, la possibilité du singulier, sont fautives.

    3.
    Actuellement, on dissocie souvent clairement un sens originel concret, et un sens figuré évoquant l’action, le fait de participer à un événement :
    prendre sa part de : ils ont pris leur part du butin, ils en ont pris leur part
    prendre part à : ils ont pris part aux festivités, ils y ont pris part
    Mais des constructions intermédiaires, plus difficiles à analyser, sont également correctes jusqu’à preuve du contraire :
    prendre (sa) part à : ils ont pris (leur) part à ces événements
    La littérature regorge de phrases avec des prendre sa part du festin ou prendre sa part au festin, à côté du moderne prendre part au festin. Lequel de ces sens est métaphorique? Lequel est concret ? Qui a participé, qui a pris une part ? Quel est sens est le bon ?
    Ces constructions reflètent différents états d’évolution d’une expression.
    Si quelqu’un choisit d’écrire prendre sa part de au lieu de prendre sa part à ou prendre part à, on n’y peut rien, cela offre encore l’apparence de la correction syntaxique, et il ne faut pas toujours faire la police des mots :
    * prendre sa part d’une charge, d’un profit, d’une aventure :
    — ces succès, ces échecs, nous en avons pris notre part, ils en ont pris leur part
    * prendre part à un événement, participer :
    — cette aventure, nous y avons pris part, ils y ont pris part
    Pour moi, le mot « réjouissances », particulièrement au pluriel, désigne une fête, et on prend part à des réjouissances (prendre part à toutes ces réjouissances), mais si je trouvais au fil de mes lectures dans un Hugo un « après ce succès, nous fûmes heureux de prendre notre part des réjouissances« , je comprendrais très bien la phrase. C’est peut-être juste une question de style, non ? de grande ou moindre proximité entre nos mots propres et les mots communs ? Voulez-vous moderniser un texte ? supprimer les passés simples, les vieux mots et les vieilles tournures ? Faites comme vous voulez, mais quel intérêt peut-on trouver à tout aplatir ? Si l’auteur envisage un sentiment, une impression, une reconnaissance, des aventures, dans une dimension qui lui permet d’en prendre sa part plutôt que d’y prendre part, laissons-le parler comme il le souhaite.

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  • Grand maître Demandé le 16 mars 2023 dans Conjugaison

    Votre difficulté vient du fait qu’on utilise le passé composé dans différents sens (antériorité dans le présent, ou expression de faits passés), et le conditionnel présent dans différents sens (hypothèse, ou futur dans le passé). Et que ces utilisations sont indépendantes l’une de l’autre.

    Vous savez peut-être que le passé composé a (au moins) deux utilisations, complètement différentes :
    1 * antériorité vue dans un système présent, ayant encore des conséquences :
    — j’ai perdu mes lunettes, elles me manquent et me manqueront longtemps
    2 * temps utilisé de nos jours pour remplacer le passé simple, pour parler de choses passées :
    — j’ai perdu un jour, je perdis un jour mes lunettes / les Burgondes ont écrasé les Saxons à Varsovie

    Vous savez peut-être que le conditionnel présent a (au moins) deux utilisations, complètement différentes :
    3 * hypothèse :
    — je sais que si je le voulais vraiment, j’y arriverais
    4 * futur dans le passé :
    — je savais qu’un jour j’y arriverais (transposition dans le passé de je sais qu’un jour j’y arriverai)

    On n’a clairement pas dans votre phrase de sens conditionnel (sens 3), mais un auteur parlant de son avenir (ce qui va lui arriver, sens 4).

    Votre phrase avec « se rendre compte » permet donc deux interprétations (la 1+4 et la 2+4).
    — Je me suis rendu compte que ce sera impossible (sens 1 + 4)
    signifie
    — Je sais désormais que ce sera impossible
    Tandis que
    — Je me suis rendu compte que ce serait impossible (sens 2 + 4)
    signifie
    — J’ai compris ce jour-là que ce serait impossible

    Vous avez raison de parler de contexte. C’est cela qui permet de décider entre (1+4) ou (2+4).
    Exemples :
    (1+4) : Aujourd’hui, je te le dis, je sais que ça ne marchera pas, je m’en suis rendu compte, je me suis rendu compte que ça ne marchera pas
    (2+4) : Ce jour-là, j’étais clairvoyant, et je me suis rendu compte que ça ne marcherait pas

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  • Grand maître Demandé le 16 mars 2023 dans Question de langue

    1. l’adjectif
    Pour trouver à l’oreille l’accord de l’adjectif, remplacez-le par un adjectif dont le féminin ou le pluriel s’entend :
    — Je veux que ma maison soit le plus belle possible.
    — Je rédige des textes le plus généraux possible.
    –> Ces systèmes doivent être le plus sûrs possible.

    2. « le plus » ou « les plus »
    Vous voyez en passant qu’on parle ici (dans les trois exemples ci-dessus) d’un certain degré de taille, de généralité, de sécurité… ce qui justifie d’écrire le plus, contrairement aux cas où on utilise un pronom variable (la plus belle de toutes, les plus généraux qu’on puisse trouver, les plus sûrs de tous…).

    3. « possible » ou « possibles »
    La règle la plus souvent rapportée sur notre site dit qu’il est préférable d’accorder l’adjectif possible placé après un adjectif pluriel au superlatif.
    * Gouvernement du Canada : — Ils ont acheté les articles les moins chers possibles.
    * Office québécois de la langue française : — Choisis les textes les meilleurs possibles.
    De nombreuses réponses sur notre site préconisent en conséquence d’écrire « possibles » au pluriel.

    4. Connecter ces deux dernières règles
    Le pluriel au mot possible (point 3) est rarement (ou n’est jamais) abordé conjointement avec le choix entre un degré et une comparaison (point 2). C’est un tort. Voici comment vous pouvez formaliser les choses :
    * Il n’existe aucune variabilité ni invariabilité de principe du mot « possible » suivant un adjectif au pluriel.
    * Quand il s’agit de comparaison, quand « le plus » se décline en « la plus » ou « les plus », le mot « possible » s’applique au nom et s’accorde avec ce nom :
    — J’ai testé toutes les serrures possibles, j’ai choisi la plus sûre des serrures possibles, j’ai choisi les plus sûres des serrures possibles, j’ai choisi les serrures les plus sûres possibles
    * Quand il s’agit de degré, quand « le plus » ne se décline pas en « la plus » ou « les plus », le mot « possible » reste invariable.
    — Je fabrique des serrures dont je souhaite le plus haut degré de fiabilité, je fabrique des serrures le plus sûres possible.

    5. Choix
    On écrit donc, en schématisant :
    — je choisis les serrures les plus sûres possibles
    — je veux des serrures le plus sûres possible
    Tout repose sur le sens de votre phrase, et non pas sur d’absurdes principes de juxtaposition de mots, ou de simplifications privilégiant la forme au fond. Le sens de votre phrase n’étant pas de choisir entre plusieurs niveaux de sécurité possibles mais de travailler au plus haut degré possible de sécurité, accordez « sûres » mais pas « possible ».
    — j’évalue les systèmes afin qu’ils soient le plus sûrs possible

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  • Grand maître Demandé le 12 mars 2023 dans Accords

    A) Si vous souhaitez que les deux points introduisent un état, et que cet état consiste en un participe passé.

    * C’est possible avec le sens passif du participe passé d’un verbe transitif direct :
    — on a classé l’affaire / l’affaire a été classée hier / l’affaire est donc aujourd’hui classée
    — affaire classée / affaire : classée

    * C’est possible avec un participe passé de verbe construit avec l’auxiliaire être
    — Sophie est partie hier / Sophie est donc aujourd’hui partie
    Sophie : partie

    * Par contre, quand le mot qui nous occupe est le sujet du verbe, et que ce verbe se conjugue avec l’auxiliaire avoir, alors le participe passé ne peut pas être utilisé pour signaler un statut.
    Une personne qui a voté n’est pas une personne votée. On écrit : Sophie : a voté
    Une personne qui a disparu au front en 1917 en tentant une percée n’est pas une personne disparue au front en 1917 en tentant une percée mais une personne ayant disparu au front en 1917 en tentant une percée. On écrit : Jeanne : a disparu
    En pratique, le mot « disparu », participe passé du verbe « disparaître », n’existe pas au féminin, de même que « étée » ou « marchée » n’existent pas.

    B) Si l’état introduit par les deux points est un adjectif.

    L’adjectif « disparu » existe effectivement. Son existence n’est pas mentionnée dans tous les dictionnaires (par exemple vous ne le trouverez pas dans le Larousse en ligne), mais il suffit d’un dictionnaire ou d’un usage attesté pour que vous puissiez l’utiliser ainsi. Moi, si on me dit « tu sais que Jeanne est disparue », je ne suis pas sûre de comprendre, je ne connais pas vraiment cet adjectif, mais bon, il paraît qu’il existe.
    Si vous avez conscience que vous utilisez un adjectif (encore une fois, il ne s’agit pas de dire que la personne a disparu, mais de dire qu’elle est aujourd’hui disparue), alors la construction avec accord est correcte :
    — Sophie : absente / Monique : morte / Jeanne : disparue

    C) Conclusion.

    Il n’est pas correct d’écrire « Jeanne : disparue en 1984 », car le participe passé d’un verbe se conjuguant avec l’auxiliaire avoir ne peut jamais s’accorder avec le sujet, et qu’en considérant le mot « disparu » comme un adjectif, il ne peut pas recevoir de complément indiquant une circonstance.
    Il est correct d’écrire « Jeanne : disparue » si vous connaissez le sens de cet adjectif et si vous parlez d’un état présent.
    Participe passé : Jeanne, ayant disparu en 1984… –> Jeanne : a disparu
    Adjectif : Jeanne, actuellement disparue… –> Jeanne : disparue

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  • Grand maître Demandé le 10 mars 2023 dans Général

    Il n’y avait dans vos phrases du 8 mars aucun cas équivalant à la transposition au passé d’un conditionnel présent. C’est pour choisir entre indicatif et subjonctif qu’il était utile de passer par la phrase au présent (ce fut difficile : c’est de l’indicatif, puisque au présent on dit : c’est difficile / bien que ce fût difficile : c’est du subjonctif, puisque au présent on dit : bien que ce soit difficile). De cette façon on ne peut jamais confondre indicatif et subjonctif, « eut » et « eût », « fut » et « fût ».

    A)
    Dans les nouvelles phrases (1) (3) et (5) que vous présentez, passer par le présent (a) aide un peu à s’assurer qu’on maîtrise bien la forme de la phrase, mais l’enjeu n’est plus du tout le même. Ce qui compte ici c’est de s’assurer qu’on veut au passé le sens (b) avec un conditionnel passé, et si oui, on peut aussi utiliser la forme (c), normalement équivalente, qu’on peut appeler conditionnel passé deuxième forme, ou subjonctif plus-que-parfait.

    1.
    (a) Voilà un homme dont il serait dommage qu’il ne soit pas président.
    (b) –> Voilà un homme dont il aurait été dommage qu’il ne fût pas président.
    (c) = Voilà un homme dont il eût été dommage qu’il ne fût pas président.

    2. l’articulation des temps ne fonctionne ni au passé ni au présent

    3.
    (a) Il sait que le plus grave serait de désespérer.
    (b) –> Il sut (ou il savait) que le plus grave aurait été de désespérer.
    (c) = Il sut (ou il savait) que le plus grave eût été de désespérer.

    5.
    (a) Il faut ces trucs sans lesquels la fête ne serait que…
    (b) –> Il fallait ces trucs sans lesquels la fête n’aurait été que…
    (c) = Il fallait ces trucs sans lesquels la fête n’eût été que…

    B) Le subjonctif plus-que-parfait peut également remplacer l’indicatif plus-que-parfait dans les hypothèses, ou pour exprimer des faits irréels.

    4.
    D’abord deux remarques.
    * Renoncez à chercher partout du passé antérieur. Le passé antérieur est rare, parce que rarement utile, il exprime qu’une action vient de se terminer dans un texte au passé simple : quand il eut fini son travail il partit, quand il eut tout mangé il se leva… et c’est à peu près tout. Par exemple, « il eut préféré », « il fut allé », sont des formes qu’on ne rencontre jamais. Et si on trouve « il se fut agi » dans un tableau de conjugaison, c’est un peu idiot, on ferait aussi bien de dire que la conjugaison de ce verbe au passé antérieur n’existe pas, comme on fait pour certains verbes défectifs.
    * Vous faites une erreur au présent : au présent on utilise l’imparfait dans la subordonnée en « si », ce qui explique le plus-que-parfait une fois la phrase transposée au passé :
    (a) Il conserve l’argent comme s’il s’agissait d’une simple erreur.
    (b) –> Il conserva l’argent, comme s’il s’était agi d’une simple erreur.
    On est dans le cas de la phrase (1) du 8 mars. Dans un texte au passé simple, on peut utiliser le subjonctif plus-que-parfait pour transcrire l’hypothèse :
    (c) = Il conserva l’argent, comme s’il se fût agi d’une simple erreur.

    — — — —

    Certains disent, comme Bruno974, que le conditionnel passé se remplace sans problème par le conditionnel passé deuxième forme, identique au subjonctif plus-que-parfait, tandis que l’indicatif plus-que-parfait exprimant une condition ne peut que difficilement être remplacé par un subjonctif plus-que-parfait.
    Le plus simple est de considérer tout cela en bloc, et de dire que dans un texte au passé, on peut remplacer aussi bien la cause (souvent à l’indicatif plus-que-parfait mais aussi parfois au conditionnel passé) que la conséquence (au conditionnel passé) par le subjonctif plus-que-parfait.
    — Conditions ou hypothèses : Quand bien même je l’eusse su… L’eussé-je su… C’était comme si j’eusse toujours su… Il se comporta comme s’il se fût agi…
    — Conséquences : Dans ce cas je ne fusse pas venu… J’eusse préféré ne pas venir…

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  • Grand maître Demandé le 8 mars 2023 dans Question de langue

    Deux constructions possibles :
    Sujet après le verbe : — Quand se tiendra la réunion ? Où doit se tenir cette réunion ? En quoi va consister ce projet ?
    Sujet avant le verbe, repris par un pronom : — Quand la réunion se tiendra-t-elle ? Où cette réunion doit-elle se tenir? En quoi ce projet va-t-il consister ?
    Donc, en plaçant le sujet « cela » devant le verbe, il faut le reprendre par un pronom : en quoi cela va-t-il consister ?

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