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  • Grand maître Demandé le 7 juillet 2023 dans Accords

    Pour un mot rare ou inconnu, au milieu d’un examen, il faut jouer à pile ou face. Hors examen, il faut avoir recours au dictionnaire. Par exemple, le Larousse met un astérisque devant les mots dont le « h » est aspiré : larousse/hideux.

    Vous n’êtes pas obligée de remonter au nom pour connaître la prononciation de l’adjectif. C’est simplement un indice pour assurer une cohérence : « l’habit » donc « tout habillée », « la honte » donc « toute honteuse ».

    L’étymologie ne résout pas tous les problèmes : le héros, l’héroïsme, tout(e?) héroïque qu’elle soit…

    Si pour vous le mot « hideux » peut avoir un « h » muet, vous partagez cette opinion avec @joelle et @chambaron qui explique dans une réponse qu’il y a sur ce mot un débat entre les linguistes (tout en présentant un relevé statistique sans appel).

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  • Grand maître Demandé le 28 juin 2023 dans Accords

    Quand un pronom comme me est placé devant le participe passé d’un verbe conjugué avec l’auxiliaire avoir, pour savoir si c’est un COD (qui demande l’accord) ou un COI (qui ne joue pas sur l’accord), vous devez chercher la construction, mais vous pouvez aussi changer de personne pour que ce soit plus évident. Par exemple, à la troisième personne du singulier le pronom COD est le ou la, le pronom COI est lui, et à la troisième personne du pluriel le pronom COD est les, le pronom COI est leur.
    Elle : Cette position est celle qui l’a le plus renforcée, celle qui lui a permis d’accéder…
    Elles : Cette position est celle qui les a le plus renforcés, celle qui leur a permis d’accéder…
    Moi : Cette position est celle qui m’a le plus renforcée, celle qui m’a permis d’accéder…

    Quand vous voulez savoir si le pronom COD l’ est mis pour le ou la, vous pouvez chercher ce qu’il représente, mais il peut suffire de changer de temps pour remplacer la voyelle du mot suivant par une consonne, et ce sera évident.
    — La première fois que je le fis –> La première fois que je l’ai fait
    — La première fois que je la fis –> La première fois que je l’ai faite

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  • Grand maître Demandé le 26 juin 2023 dans Général

    Le pronom relatif sans antécédent « qui », signifiant « toute personne qui » est rare, et doit le rester : j’aide qui m’aide
    N’utilisez pas le pronom relatif « qui » sans antécédent pour parler d’une personne particulière : « la personne qui », « la personne que »…
    On ne dit pas : je connais qui vient, je te présente qui m’a aidé, je travaille avec qui tu m’as présenté,
    mais : je connais la personne qui vient, je te présente la personne qui m’a aidé, je travaille avec la personne que tu m’as présentée.

    C’est dans les phrases interrogatives indirectes, et dans leurs réponses, qu’on utilise le pronom interrogatif « qui », en référence à une question, quand le mot « qui » ne représente personne en particulier, et il faut que la personne soit inconnue à ce moment de la phrase : je demande qui vient, je te dirai qui m’a aidé puisque tu me le demandes, j’ignore qui tu lui as présenté.

    Écrivez :
    (a) — Je te présenterai la personne que j’ai embauchée
    (b) — Je te dirai qui j’ai embauché
    Si « indiquer » signifie « montrer », construction (a).
    Si « indiquer » signifie « faire savoir », construction (b).
    Lisez les différentes définitions de ce verbe dans un dictionnaire, pour vérifier que vous souhaitez vraiment l’utiliser, et dans quel sens.

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  • Grand maître Demandé le 26 juin 2023 dans Conjugaison

    Vous savez donc quels temps utiliser à l’écrit dans un récit au passé simple.
    Vous savez aussi quels temps utiliser à l’oral dans un récit au passé composé.
    Vous vous interrogez sur la possibilité d’utiliser ces formes orales à l’écrit avec une principale au passé composé.
    Ce sont normalement les mêmes temps qui sont possibles, la principale question étant celle du mélange de deux registres de langage. Mais les temps qu’on utilise à l’oral ont une bonne logique grammaticale et sont utilisables à l’écrit.
    Dans aucun de ces cas il n’y aura de futur simple. Il faudra toujours exprimer un futur dans le passé.

    * Il m’informe qu’il partira demain –> (a) il m’informa qu’il partirait le lendemain –> (b) il m’a informé qu’il partirait le lendemain
    * Il m’informe qu’il part demain –> (c) il m’informa qu’il partait le lendemain –> (d) il m’a informé qu’il partait le lendemain
    * Il m’informe qu’il va partir demain –> (e) il m’informa qu’il allait partir le lendemain –> (f) il m’a informé qu’il allait partir le lendemain
    * Il m’informe qu’il pense partir demain –> (e) il m’informa qu’il pensait partir le lendemain –> (f) il m’a informé qu’il pensait partir le lendemain

    La (a) est, ou était, la plus enseignée. Dans la (b), le conditionnel présent ayant valeur de futur dans le passé reste correct.
    Les (c) et (d) qui se basent sur un présent exprimant le futur sont correctes, la (c) mélangeant peut-être un peu trop le formalisme du passé simple et le langage courant.
    L’usage d’un verbe intermédiaire, avec l’imparfait comme temps de simultanéité dans la concordance des temps (e et f) est bon dans les deux formes de passé.
    Question style, je trouve que les (a) et (d) sont bien harmonisées quant aux niveaux de langage, les (b) et (c) un peu moins.

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  • Grand maître Demandé le 26 juin 2023 dans Question de langue

    Le dernier point d’une abréviation et le point final de la phrase ne se confondent que si rien ne les sépare :
    — Il a des chiens, des poules, etc.
    — Il a plein d’animaux (des chiens, des poules, etc.).

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  • Grand maître Demandé le 26 juin 2023 dans Accords

    Le mot « qui » est ici un pronom relatif sujet. Il prend le genre et le nombre de son antécédent. Dans « des personnes qui », il est féminin pluriel, le verbe se conjugue à la troisième personne du pluriel, et les accords éventuels avec l’auxiliaire être se font au féminin pluriel : les personnes qui sont venues, les personnes qui contrôlent…
    Pour conjuguer à l’oreille, vous pouvez mettre au futur : les personnes qui la contrôlera, les personnes qui la contrôleront. Vous n’avez pas hésité pour la conjugaison du deuxième verbe, car la conjugaison s’entend : qui sont contrôlées.
    La présence du pronom COD féminin singulier « la » entre le sujet « qui » et le verbe « contrôlent » ne change pas la conjugaison (toujours troisième personne du pluriel), mais commandera l’accord du participe passé des verbes conjugués à un temps composé avec l’auxiliaire avoir : les personnes qui la contrôlent, les personnes qui l’ont contrôlée.

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  • Grand maître Demandé le 26 juin 2023 dans Général

    Probabilité : souvent pluriel
    — aucune chance, une chance sur deux, deux chances sur trois, de bonnes chances, des chances –> beaucoup de chances
    J’avais des chances de conclure, je n’avais que peu de chances de conclure… –> je n’avais pas beaucoup de chances de conclure un marché avec lui.

    Heureux hasard : singulier
    de la chance –> beaucoup de chance
    — j’ai eu de la chance de pouvoir conclure… –> j’ai eu beaucoup de chance de pouvoir conclure…

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  • Grand maître Demandé le 24 juin 2023 dans Conjugaison

    Vous attendez un indicatif après « il est évident que » : il est évident que je suis d’accord, il est évident qu’il viendra, il est évident que c’est de notre responsabilité, il était évident que c’était de notre responsabilité, il était évident que ce serait de notre responsabilité…
    La principale étant au passé, vous avez apparemment raison, il faudrait un temps du passé dans la complétive :
    — Il nous a dit ça comme s’il était évident que cette tâche nous incombait (imparfait = présent dans le passé)
    — Il nous a dit ça comme s’il était évident que cette tâche nous incomberait (conditionnel présent = futur dans le passé)

    En lisant « incombe », vous pensez donc à un indicatif présent, qui effectivement serait incohérent dans un texte au passé. Mais c’est en réalité certainement parce que l’auteur a choisi de rédiger la complétive au subjonctif, à tort ou à raison. Et comme le subjonctif est de plus en plus un mode sans concordance des temps, ça ne se voit pas : il était presque évident, il était probable qu’il vînt, s’écrit désormais : il était presque évident, il était probable qu’il vienne.
    — Il nous a dit ça comme s’il était évident que cette tâche nous incombe (subjonctif présent = temps indéterminé, par choix de ne pas appliquer de concordance des temps, selon la pratique actuelle)

    L’auteur avait-il ce droit d’utiliser le subjonctif ?

    Faut-il utiliser l’indicatif ou le subjonctif ?
    Avec une phrase plus simple, vous pourriez suivre une règle rigide : évident + indicatif ; probable + subjonctif.
    Avec une concordance :
    — Il était évident qu’il venait, et que cela nous incombait
    — Il était évident qu’il viendrait, et que cela nous incomberait
    — Il était probable qu’il vînt, et que cela nous incombât
    Sans concordance :
    — Il était évident qu’il vient, et que cela nous incombe = NON, la concordance reste heureusement obligatoire à l’indicatif
    — Il était évident qu’il viendra, et que cela nous incombera = NON, la concordance reste heureusement obligatoire à l’indicatif
    — Il était probable qu’il vienne, et que cela nous incombe = OUI car l’absence de concordance est presque devenue la norme au subjonctif

    Si l’auteur a choisi d’utiliser évident que + subjonctif, c’est a priori une faute, faute qui perd de sa gravité quand on écrit « presque évident que » ou « probable ou évident que », et pourquoi pas dans un contexte d’évidence relative. Donc c’est plutôt non, mais on trouvera cependant des exemples permettant les deux modes : il est plus ou moins évident qu’il vienne, il est plus ou moins évident qu’il viendra. Ce genre de nuance peut éventuellement exister dans l’esprit de l’auteur.

    Si je parle de concordance, c’est bien sûr par rapport au début de la phrase au passé, et non à l’imparfait lié à la condition en « si ». Dans cet esprit, le titre de votre question est mal choisi. Ce « comme s’il était » n’est pas un temps du passé.

    Le plus probable, dans la phrase que vous présentez, est que « il était évident », dépendant très clairement d’un « comme si », soit, dans ce contexte d’évidence pas si évidente, une continuité de l’hypothèse. Si l’auteur ressent cela, si l’auteur ressent le besoin du subjonctif après un « il était évident » hypothétique, nous pouvons le laisser poursuivre au subjonctif.
    Et si de plus il n’applique pas la concordance des temps au subjonctif, laissant donc son subjonctif ressembler à un indicatif présent, il n’est pas étonnant que la confusion s’installe.

    De façon un peu caricaturale, je scinderais ainsi le problème entre deux façons possibles d’exprimer une même idée :
    * À l’ancienne, le subjonctif a un vrai sens modal, et on applique la concordance des temps :
    — … car s’il eût été évident que cette tâche nous incombât…
    * À la moderne, l’hypothèse s’écrit à l’imparfait, on met mécaniquement de l’indicatif après le mot « évident », le subjonctif hypothétique n’existe plus, et on se moque de la concordance des temps au subjonctif puisque ce temps disparaît :
    — … car s’il était évident que cette tâche nous incombait…
    Ce sont deux styles qui se croisent. Dans votre phrase, le mélange d’une construction à l’ancienne concernant le mode de la complétive, et d’une construction moderne refusant la concordance des temps me semble difficile à défendre. Les deux réponses ci-dessus mélangent ces critères, privilégient arbitrairement l’une ou l’autre approche, et à cause de cela se contredisent.

    Votre question devrait idéalement être reformulée ainsi.
    Puisque le choix à faire n’a finalement aucun rapport avec une concordance des temps, vous devez simplement décider de la légitimité d’utiliser un subjonctif dans le cadre d’une évidence intégrée à une hypothèse
    — Hier, comme s’il était évident qu’il était le responsable (indicatif et concordance obligatoire)
    — Hier, comme s’il était évident qu’il fût le responsable (subjonctif avec concordance)
    — Hier, comme s’il était évident qu’il soit le responsable (subjonctif sans concordance)

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  • Grand maître Demandé le 23 juin 2023 dans Question de langue

    Il y a une seule négation dans cette phrase.
    La négation se termine souvent par « pas », et quand on la termine autrement, le « pas » disparait :
    — je ne mange pas, je ne mange que le lundi
    Mais d’autres éléments peuvent être conservés :
    — je ne mange guère, je ne mange guère que le lundi, je ne mange que le lundi
    — il ne vient jamais, il ne vient jamais que le lundi, il ne vient que le lundi
    — il ne peut que venir, il ne peut rien faire d’autre que venir
    — je ne vois rien, je ne vois rien que du vide, je ne vois que du vide
    C’est ce « rien » (mot qui étymologiquement veut dire « chose ») qui est ici qualifié de « vrai » : il n’y a pas une chose vraie sinon ma passion, il n’y a chose vraie que ma passion…

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  • Grand maître Demandé le 23 juin 2023 dans Accords

    Pas de « ne ».
    Au subjonctif présent : rien qui inclue, il n’y a rien qui soit…
    Au subjonctif imparfait si vous choisissez d’appliquer la concordance des temps : rien qui inclût, il n’y avait rien qui fût…

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