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  • Grand maître Demandé le 28 juillet 2023 dans Général

    Votre question finale revient à : « comment savoir si celui qui a écrit a mis ou non un s ? ». Il suffit de regarder s’il y a ou non un s.
    Mais à l’oral, effectivement, vous ne pouvez pas connaître automatiquement l’intention de l’orateur, vous devez essayer de la deviner.

    * L’antonomase métaphorique prend la marque du pluriel :
    — un Balzac = un grand écrivain ; un Danton = un grand idéologue
    — des Balzacs = de grands écrivains ; des Dantons = de grands idéologues
    — Certains dans notre classe voulaient devenir des Balzacs (= de grands écrivains), et d’autres des Dantons (= de grands idéologues)

    * La tournure emphatique désigne une personne, au singulier, et on parle bien de la personne nommée. Le déterminant pluriel crée l’emphase permettant d’englober la personne et tout ce qu’elle représente.
    — Les Danton et les Robespierre ont disparu (Danton et Robespierre en tant que chefs de file, et leurs amis révolutionnaires, et leur époque, et leurs idées, et tout ce qu’ils représentaient…)

    S’il existe un test de Projet Voltaire sur la nécessité ou non de la marque du pluriel au nom propre selon que l’antonomase est métaphorique ou emphatique, l’intention sera à chercher dans le contexte.

    Cette réponse a été acceptée par JANEDOE. le 31 juillet 2023 Vous avez gagné 15 points.

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  • Grand maître Demandé le 28 juillet 2023 dans Accords

    Si par « on accorde les deux noms avec le trait d’union » vous voulez dire que dans un mot composé formé de deux noms, les noms reliés par un trait d’union prennent tous les deux la marque du pluriel, non, ce n’est pas forcément le cas.
    Si le second joue un rôle d’adjectif, s’il représente la même réalité que le premier, oui :
    — un café-théâtre, des cafés-théâtres
    Si le second joue un rôle de complément du nom, mais ne représente pas la même réalité que le premier, les deux éléments sont indépendants :
    — une assurance-vie, des assurances-vie
    — une lampe-tempête, des lampes-tempête
    On applique ce modèle quand on choisit d’utiliser le mot composé « arrêt-maladie », avec un trait d’union, pour exprimer une réalité non réductible à ses deux éléments considérés indépendamment :
    — un arrêt-maladie, des arrêts-maladie
    Sans trait d’union, et c’est l’écriture la plus courante, la logique à respecter est la même :
    — un arrêt maladie, des arrêts maladie

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  • Grand maître Demandé le 28 juillet 2023 dans Accords

    Le pronom « l' » n’est pas mis pour « une salade » mais pour « la salade ».
    Pour dire ce qu’elle a vu, vous pouvez choisir une proposition, « servir la salade », ou un nom avec un participe passé, « la salade servie ». Dans les deux cas, on peut pronominaliser « la salade ». Dans le premier cas, le pronom est COD de l’infinitif « servir », et dans le second cas, le pronom est COD du verbe « voir ».
    — Elle a vu servir la salade = elle l’a vu servir
    — Elle a vu la salade servie = elle l’a vue servie

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  • Grand maître Demandé le 28 juillet 2023 dans Accords

    La règle que vous évoquez s’applique au mot « si » introduisant une condition. Elle sert juste à enseigner qu’on ne dit pas « si j’aurais su » mais « si j’avais su ».
    Mais ici le mot « si » est ici une conjonction introduisant une interrogation indirecte, et ne commande aucun temps particulier :
    — A-t-il pu ? Je pense qu’il a pu… j’ignore s’il a pu… je demande s’il a pu…
    — Pourra-t-il ? Je pense qu’il pourra… j’ignore s’il pourra… je demande s’il pourra…
    — Pourrait-il ? Je pense qu’il pourrait… j’ignore s’il pourrait… je demande s’il pourrait

    Le problème de cette phrase est plutôt ce que vous mentionnez dans le titre de la question, c’est-à-dire qu’elle commence par un conditionnel de politesse, d’atténuation (sauriez-vous si…), et qu’elle continue dans la subordonnée avec ce même conditionnel de politesse (… si Marie pourrait).
    Ce n’est pas formellement interdit, mais il n’y a probablement pas de bonne raison d’utiliser dans la subordonnée un conditionnel de demande polie (pourriez-vous être présente, s’il vous plaît ?) quand on ne s’adresse pas à la personne directement.
    Contentez-vous donc du conditionnel de politesse dans la proposition principale, qui s’adresse à votre interlocuteur (sauriez-vous me dire), et poursuivez au temps adapté, par exemple le futur de l’indicatif :
    — Sauriez-vous me dire si Marie a reçu l’invitation, si elle est disponible, et si elle pourra être présente ?

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  • Grand maître Demandé le 27 juillet 2023 dans Question de langue

    Que représente le pronom « l' » devant le verbe « affirmer » ?
    — que les deux formulations sont correctes ? Cette proposition n’est pas écrite avant, comment alors la reprendre par un pronom ?
    — que les deux formulations m’apparaissent correctes ? C’est logiquement cette proposition que le pronom reprend, mais bien sûr que si vous l’affirmez, c’est écrit clairement « les deux formulations m’apparaissent correctes ».
    Il fallait écrire avec une bonne construction :
    — Les deux formulations m’apparaissent correctes, mais je n’affirme pas qu’elles le sont.

    La phrase dit « sur l’instant ». Cette locution signifie apparemment « sur le moment », « à cet instant »…
    Selon vous, elle exprime qu’on ne parle ni du passé ni de l’avenir ? Pourquoi donc ?
    — sur le moment, je n’y ai pas cru, puis j’ai réalisé que…
    — sur le moment, je n’y croirai pas, puis je réaliserai que…
    Si vous voulez imposer le présent, utilisez une locution adverbiale qui dit explicitement qu’on parle du présent, « en ce moment », « maintenant »…

    Vous donnez votre opinion au présent, mais vous voulez vous en dégager pour ce qui est d’affirmer cette opinion. Vous pouvez le faire à tous les temps que vous voulez :
    — Je pense cela, mais je ne l’ai jamais affirmé formellement
    — Je pense cela, mais hier encore je ne l’aurais pas affirmé
    — Je pense cela, mais je ne l’affirmerais pas si ma vie était en jeu
    — Je pense cela, mais je ne l’affirmerai jamais, car j’ai peur du procès
    Il n’y a absolument aucune règle de concordance des temps à respecter. Utilisez tous les temps que vous voulez.

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  • Grand maître Demandé le 27 juillet 2023 dans Conjugaison

    La réponse ci-dessus qui dit que puisque « le participe passé est accompagné de l’auxiliaire être », « l’accord se fait avec le sujet », est fausse. À ce compte-là, la question de l’accord ne se poserait jamais avec les verbes pronominaux. Le verbe dérouler n’est pas essentiellement pronominal, il en existe une construction transitive, il en existe donc possiblement une construction pronominale accidentelle, toujours avec l’auxiliaire être, mais sans accord du participe passé avec le sujet.

    Le participe passé des verbes pronominaux s’accorde souvent avec le sujet :
    — Anne s’est promenée, elle s’est trouvée mal, la pie s’est envolée, la baignoire s’est vidée, la maison s’est écroulée, la journée s’est déroulée, les événements se sont déroulés

    Sauf quand la construction permet d’interpréter le pronom comme un COI (réfléchi ou réciproque) ou comme un autre complément non indispensable syntaxiquement, qui transforme une construction avec l’auxiliaire avoir en construction pronominale :
    — elle lui a téléphoné, ils se sont téléphoné
    — elle lui a dit des choses, ils se sont dit des choses
    — elle leur a demandé pourquoi, elle a demandé pourquoi, elle s’est demandé pourquoi
    — elle leur a posé une question, elle a posé une question, elle s’est posé une question
    — elle a roulé un joint, elle s’est roulé un joint
    — elle a déroulé un récit, elle a déroulé un récit à sa propre intention, elle s’est déroulé un récit
    — elle a déroulé deux mètres de papier alu, elle s’est déroulé deux mètres de papier alu
    C’est souvent la présence d’un COD explicite qui nous indique qu’on est dans ce cas.

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  • Grand maître Demandé le 27 juillet 2023 dans Général

    Dans une interrogation partielle, le sujet placé devant son verbe est repris par un pronom quand la question porte sur toutes sortes de compléments :
    — De quel groupe ces personnes font-elles partie ?
    — Quel groupe ces personnes rejoignent-elles ?
    — À quel groupe ces personnes appartiennent-elles ?
    — Pourquoi ces personnes font-elles partie du groupe ?
    Sauf quand la question porte sur le sujet lui-même :
    — Quelles personnes font partie du groupe ?
    — Combien de personnes font partie du groupe ?
    On rencontre cependant de nombreux cas avec reprise du sujet par un pronom. Le Grevisse en donne des exemples :

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  • Grand maître Demandé le 26 juillet 2023 dans Accords

    Les adjectifs s’accordent avec le nom auquel ils se rapportent, et vous dites bien que le mot « témoin » est masculin.
    — Paul est une personne intelligente.
    — Virginie est un témoin privilégié.
    Laissez l’adjectif au masculin s’il qualifie un substantif du genre masculin, quelle que soit la construction.

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  • Grand maître Demandé le 26 juillet 2023 dans Question de langue

    Puisqu’on vous demande si le futur est fautif, ne vous évertuez pas à chercher si une hypothèse, un doute, une construction de politesse, ou toute autre raison, rendrait le conditionnel acceptable. Ce n’est pas cela la question. Vous devez seulement  chercher si le futur est acceptable.

    L’exercice porte sur la concordance des temps :
    — il explique qu’il viendra demain
    — il expliqua qu’il viendrait le lendemain
    Elle est obligatoire dans un récit au passé.
    Ainsi, la phrase « Il me demanda par texto où je pourrai le retrouver » est incorrecte.

    L’ambiguïté de la phrase au passé composé est que :
    * le passé composé peut être un temps du récit dans le passé, auquel cas la concordance des temps est obligatoire :
    — Il pleuvait depuis quelques jours, et nous ne pouvions pas nous rencontrer dans le parc. Il m’a demandé par texto où je pourrais le retrouver. Je lui ai répondu qu’il n’avait qu’à venir chez moi. Et c’est ainsi que tout a commencé.
    * le passé composé peut être un temps d’antériorité appliqué à quelques verbes dans un récit au présent. Il n’y a pas de concordance des temps à appliquer :
    — Charles et moi on a rendez-vous demain. D’habitude on se rencontre dans le parc, mais on pense qu’il pleuvra. Il m’a demandé par texto où je pourrai le retrouver. Je crois que je vais lui proposer de venir chez moi.

    Vous avez donc raison de répondre « non fautif », tout en sachant que votre réponse ne sera pas acceptée (le concepteur de l’exercice veut vérifier si vous savez appliquer la concordance des temps consistant à utiliser le conditionnel présent pour exprimer le futur dans le passé). Mais ne pliez pas.

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  • Grand maître Demandé le 21 juillet 2023 dans Conjugaison

    Votre question concerne-t-elle le temps à utiliser pour exprimer une condition sur la période qui vient ?
    — Je les autorise à venir tant qu’ils sont, tant qu’ils seront, pourvu qu’ils soient motivés.

    Votre question concerne-t-elle la concordance des temps ?
    — Je les autorisai à venir tant qu’ils étaient, tant qu’ils seraient, pourvu qu’ils fussent motivés.

    Votre question porte-t-elle sur l’incidence d’une négation dans la subordonnée sur son temps ? Une négation favorise-t-elle ou impose-t-elle le futur ?
    — Tant qu’ils savent –> tant qu’ils ne sauront pas
    Et donc en cas de concordance des temps un conditionnel présent ?
    — Tant qu’ils savaient –> tant qu’ils ne sauraient pas

    Tant qu’on ne connaîtra pas la raison de votre conditionnel présent dans la principale, on ne pourra pas répondre. Partons de cette phrase simple :
    — On leur permet de venir tant qu’ils n’ont aucun lien…
    Alors pourquoi ce conditionnel présent ?
    * Si c’est un conditionnel de journalisme (on n’est pas sûr mais on parle quand même) :
    — Selon certaines sources, on leur permettrait de venir tant qu’ils n’ont aucun lien…
    * Si c’est un conditionnel consécutif à une condition :
    — Si on vous écoutait, on leur permettrait de venir tant qu’ils n’ont aucun lien…
    * Si c’est un conditionnel présent exprimant un futur dans le passé :
    — Je fus informé qu’on leur permettrait de venir tant qu’ils n’avaient (n’auraient) aucun lien…
    Plusieurs questions se recoupent, et on constate que toutes les utilisations envisageables existent, donc le mieux serait que vous expliquiez la raison de votre conditionnel dans la principale pour qu’on puisse réfléchir de façon plus précise au temps à utiliser dans la circonstancielle. J’ai bien lu votre paragraphe sur le contexte, mais je n’y trouve pas la raison du conditionnel « permettrait ».

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