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Dissociez deux choses :
* Soyons vigilant, ou soyons vigilants ?
La règle générale est d’accorder au pluriel comme si « nous » représente des personnes qui s’additionnent (soyons tous vigilants), bien qu’on rencontre souvent l’accord au singulier, comme des personnes individualisées (soyons chacun vigilant). À la deuxième personne c’est encore plus fréquent, car l’habitude du vouvoiement permet encore plus facilement les deux accords (soyez vigilant, chacun d’entre vous / soyez vigilants, vous tous).* le plus ou les plus ?
i) Si vous avez choisi d’écrire « soyez vigilant », la question ne se pose pas, car tout restera au singulier.
Mais cet accord est rarement conseillé.
ii) Si vous avez choisi d’écrire « soyez vigilants », la question se pose, choisissez la construction selon le sens :
— Soyez le plus vigilants possible.
— Soyez les plus vigilants de tous.* Dans votre phrase, le mot « possible » est écrit clairement et ne permet aucun doute, il s’agit d’une gradation de la vigilance :
–> Soyez le plus vigilants possible.- 407 vues
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Antéposé, le participe passé « passé » joue le rôle d’une préposition, invariable, et les maisons ne sont pas passées.
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Réponse à cette question et à la précédente.
Quand le verbe « pouvoir » exprime une possibilité (une hypothèse de pensée, un espoir, une crainte…), il est normalement conjugué au conditionnel :
— il pourrait arriver en tête (je l’imagine)
— ça pourrait être pire (je le crains)
— ce livre pourrait t’intéresser (je le souhaite)Vous demandez si le conditionnel est obligatoire, si un indicatif présent ne suffirait pas ? Il est vrai que le verbe auxiliaire « pouvoir » utilisé modalement peut paraître suffisant pour exprimer une possibilité.
Sans espoir ni crainte, sans imagination, comme simple examen d’un cas de figure, l’indicatif est effectivement possible :
— il peut venir, comme il peut ne pas venir.
— ce livre peut te plaire, comme il peut ne pas te plaire.
Cette construction n’est pas possible avec « ça pourrait être pire », car il s’agit clairement d’une crainte. Elle est possible avec « ce livre peut te plaire », mais est très neutre, ce n’est pas un conseil de lecture.
De façon générale, le verbe « pouvoir », quand il est utilisé en tant qu’auxiliaire modal, s’utilise au conditionnel.Donc :
— Hypothèse théorique, espoir, crainte… –> « pourrait »
— Envisager un cas qui peut se présenter, de façon très neutre –> l’indicatif « peut » est possible, rarement utileVous demandez s’il y a d’autres manières, d’autres modes, pour dire cela, il y en a plusieurs :
— faire de cette proposition une subordonnée complétive au subjonctif : je crains que ce soit pire, je souhaite que ce livre t’intéresse
— faire de cette proposition une subordonnée complétive à l’indicatif : je pense que ce sera pire, j’espère que ce livre t’intéressera
— utiliser des adverbes ou des subordonnées circonstancielles : ce livre t’intéressera sans doute ; ce sera peut-être pire ; il viendra si on l’y autorise…- 509 vues
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Le regret dans le passé est exprimé par l’indicatif imparfait :
— La date prévue ne vous permettait pas de venir. Vous ne pouviez pas venir à la noce, et j’étais fâchée qu’elle se fît sans vous.
Le souhait pour le futur est exprimé par le conditionnel présent :
— La date a été repoussée. Vous pourrez peut-être venir à la noce, et je serais heureuse qu’elle se fasse avec vous.- 683 vues
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— On a aidé des gens à soulever des sacs.
Cette phrase peut être structurée autrement.
Si l’élément antéposé (les gens, ou le pronom que mis pour les gens) fait l’action de l’infinitif, on accorde :
— les gens qu’on a aidés à soulever des sacs
Si l’élément antéposé (les sacs, ou le pronom que mis pour les sacs) ne fait pas l’action de l’infinitif, on n’accorde pas :
— les sacs qu’on a aidé à soulever- 491 vues
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Le mot « ayant » est juste la forme conjuguée au participe présent du verbe « avoir » :
— Les patients ont mal… les patients avaient mal… les patients ayant mal…
Aux temps composés, ce verbe « avoir » au participe présent existe aussi comme auxiliaire, et donc sans accord du participe passé :
— ces patients ont présenté un symptôme… les patients ayant présenté un symptôme… tous les patients ayant présenté un rejet de transplantation…
Si vous pensez qu’un patient peut présenter un rejet, alors c’est bien conjugué et bien accordé.Avec un auxiliaire au participe présent, les cas d’accord avec un COD antéposé existent, si on réussit à antéposer le COD :
— Ces symptômes, ils les ont présentés, mes patients, et ils sont morts.
— Ces symptômes, les ayant présentés, mes patients sont morts.Vous voyez que c’est la règle ordinaire qui s’applique (temps composé, auxiliaire avoir, COD antéposé), même quand l’auxiliaire est conjugué au participe présent.
Dans votre morceau de phrase, rien ne demande d’accorder le participe passé.- 11827 vues
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Le mot « capitaine », a priori masculin, n’est pas un nom de métier, mais c’est souvent un nom de fonction, par exemple dans les sports collectifs, ou sur un bateau.
Un nom masculin exprimant une fonction, utilisé métonymiquement pour désigner une femme exerçant cette fonction, peut être féminisé, comme on le fait pour les métiers. Ainsi, pour la fonction de capitaine dans une équipe sportive, on entend et on lit très majoritairement : cette joueuse est la capitaine de l’équipe. Sur un bateau, le mot « capitaine » désigne aussi une fonction, et on peut le féminiser : ma mère est la capitaine de ce bateau, la capitaine de cet équipage… mais c’est dans ce cas moins fréquent (on utilise parallèlement le masculin, peut-être pour insister sur la fonction asexuée, plutôt que sur le sexe de la personne).
Il faut noter qu’inversement, les fonctions exprimées par des noms féminins ne peuvent pas encore être masculinisées, sauf parfois pour des raisons militantes, et on doit normalement conserver : ce soldat est une sentinelle.
Dans l’armée, le mot « capitaine » désigne plutôt un grade qu’une fonction, et les grades ne se féminisent pas. Dans cinq ans peut-être, on ajoutera les grades aux métiers et aux fonctions, mais cette possibilité n’est pas encore proposée. Pour être dans les clous, on doit continuer à dire au masculin : elle veut devenir sergent, elle veut devenir capitaine.
Dans quel contexte s’inscrit votre question ?
P.S. Dans dix ans, on s’apercevra peut-être que le mot masculin « capitaine » usurpe le « e » final, marqueur du féminin, et on le masculinisera pour les hommes : une capitaine, un capitain. Et ce sera effectivement je pense conforme à l’esprit de notre langue.- 1522 vues
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Dans « j’ai entendu une femme raconter des histoires », le COD du verbe « entendre » est la propositions infinitive « une femme raconter des histoires », c’est cela que j’ai entendu. Ni « une femme » ni « des histoires » ne sont COD du verbe « entendre ».
Même en décalant un de ces deux éléments (accompagné de son pronom) avant le verbe conjugué avec l’auxiliaire « avoir », il ne devient pas COD. On ne devrait pas accorder le participe passé, puisque son COD reste la proposition infinitive complète. Cependant, par convention, et uniquement par convention, quand l’élément déplacé (ou plutôt son pronom) avant le participe passé est le sujet de la proposition infinitive, on accorde le participe passé avec cet élément.
Construction avec un pronom relatif :
— Une femme que j’ai entendue raconter des histoires, une femme que j’ai entendue parler
— Les histoires que j’ai entendu raconter par une femme, les histoires que j’ai entendu raconter
Construction avec un pronom personnel :
— Cette femme, je l’ai entendue raconter des histoires
— Ces histoires, je les ai entendu raconterCette réponse a été acceptée par Iza. le 28 août 2023 Vous avez gagné 15 points.
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On peut continuer à dire « à ton instar ».
Si on supprime progressivement des livres tout ce qui se dit de moins en moins, dans dix ans il ne restera plus grand chose de notre langue.- 1022 vues
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À partir de « j’ai forcé cette femme à dire la vérité », on peut pronominaliser soit « cette femme » soit « la vérité ».
Quand le pronom placé avant est le sujet de l’infinitif, on accorde le participe passé :
— Les femmes que j’ai forcées à dire la vérité
Et quand le pronom placé avant n’est pas le sujet de l’infinitif, on n’accorde pas :
— La vérité que j’ai forcé ces femmes à dire- 1051 vues
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