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Oui la première est correcte, surtout avec une virgule (Où est-ce qu’elle est, la télécommande ?). Mais la deuxième non si comme vous le dites, et comme je le pense aussi, le sujet doit précéder le verbe : Où est-ce que la télécommande se cache ? Où est-ce que la télécommande est tombée ? Où est-ce qu’elle est ? La seule fonction du « est-ce que » intercalé semble en effet de permettre de placer le sujet avant le verbe (où habitent tes parents ? –> où est-ce que tes parents habitent ?), mais ce « est-ce que » devient absurde si on conserve l’inversion (où est-ce qu’habitent tes parents ?).
Alors pourquoi la question « où est-ce que la télécommande est » nous semble-t-elle un peu rude ?
Ce problème n’est pas spécifique à la construction avec « est-ce que« , et on peut l’étendre à l’interrogation indirecte qui théoriquement ne demande pas d’inversion. On entend en effet plus fréquemment l’inversion ici réputée fautive « savez-vous où est Paul ? / je me demande où sont mes parents » que « savez-vous où Paul est ? / je me demande où mes parents sont« , alors qu’on dit à l’endroit avec un pronom « savez-vous où il est ? / je me demande où ils sont ».
La difficulté de placer le verbe à la fin n’est manifestement pas une question de sonorité ou de fluidité, et il doit y avoir un autre aspect linguistique à considérer, lié au verbe « être ». Maintenant lequel ? Je vous laisse sans réponse mais avec l’assurance que votre tourment est désormais partagé, et j’espère qu’il vous paraîtra ainsi moins lourd.- 671 vues
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Le problème n’est pas l’énumération. La phrase plus simple « tout le contenu de la boîte est deux crayons » est incorrecte. De même seraient incorrectes les phrases « tout le contenu de la boîte sont deux crayons », « deux crayons sont tout le contenu de la boîte », et « deux crayons est tout le contenu de la boîte ». Dans ces phrases, voyez-vous un sujet, un verbe d’état, et un attribut ? Quel mot précise (réduit l’intension) de quel autre mot ? Souvent, quand on ne sait pas comment orthographier une phrase, c’est que la phrase n’a pas de sens. N’écrivez pas de phrases dont vous peinez à identifier le sujet et son attribut.
Par ailleurs, le mot « tout » n’est pas ici pronom, ni dans « tout le contenu », ni dans « tout ce que », et il ne commande donc aucune conjugaison.- 447 vues
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Vous souhaitez apparemment connaître les conditions qui permettent d’utiliser un pronom neutre pour reprendre un antécédent qui a un article défini ?
Vos deux premières phrases sont correctes. Dans la troisième phrase, il faut, comme dans les deux premières, utiliser le pronom personnel défini « il » :
— le terme littérature, qu’est-ce qu’il veut dire?
Ce ne sont ni la différence de construction ni le registre de langue qui autorisent à passer d’un nom défini à un pronom indéfini, mais ce que représente le nom défini antécédent du pronom, et l’approche.
On utilise un pronom neutre pour parler d’un thème, d’une discipline, d’une proposition sous-entendue, d’une activité, d’un nom générique, d’une situation :
— la littérature, c’est quoi ? qu’est-ce que ça signifie ? qu’est-ce que c’est ? est-ce que cela t’intéresse ?
Voici un truc pour choisir. Si vous pouvez remplacer l’article défini par un déterminant démonstratif, utilisez un pronom défini :
— écrire de cette façon, c’est incorrect / la première phrase (cette phrase), elle est correcte
— les romans, j’aime ça / ce roman, je l’aime
— la neige, c’est blanc / la neige de mon enfance (cette neige-là), elle était blanche
— la littérature, ça m’em*** / le terme littérature (ce terme), il est flou- 272 vues
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Voix active, auxiliaire « avoir », COD postposé, pas d’accord :
— nous avons rendu les fiches
Voix active, auxiliaire « avoir », COD antéposé, accord avec le pronom COD « que » :
— les fiches que nous avons rendues
Voix passive, donc auxiliaire « être », accord avec le pronom sujet « qui » :
— les fiches qui ont été rendues ; les fiches qui sont rendues- 614 vues
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Votre deuxième proposition est évidemment valide, c’est absurde de la repousser comme fait ci-dessus.
La plupart des adjectifs se placent après le nom ou la locution nominale : un compte-rendu positif, un fer à repasser rouillé, une prairie verte. Le fait de placer l’adjectif avant (un positif compte-rendu, un rouillé fer à repasser, une verte prairie) est généralement impossible, artificiel, grotesque, parfois littéraire.
L’adjectif « humiliant » ne fait pas partie des adjectifs qui se placent toujours avant le nom, ou qui changent de sens selon leur place… Il fait toutefois partie des adjectifs exprimant un jugement. À ce titre, s’il se place généralement après, il peut parfois se placer avant (une journée agréable, une agréable journée).
Que l’adjectif porte sur un simple nom ou sur une locution nominale ne change rien syntaxiquement.(A) L’épithète objective ou qui reflète une opinion assumée, se place après le nom. C’est-à-dire que quand l’adjectif peut être facilement transformé en attribut, il vient presque obligatoirement après le nom :
— une journée agréable = c’était une journée agréable, j’ai trouvé cette journée agréable, une journée qui était agréable…
— des pratiques humiliantes = ces pratiques sont humiliantes, ce sont des pratiques humiliantes…
On écrit donc dans une phrase :
— Il a subi une fouille à nu humiliante = la fouille a nu qu’il a subie était humiliante(B) Quand l’épithète est antéposée sans nécessité évidente, cela peut être interprété de plusieurs façons :
a) un usage courant avec des adjectifs finalement assez vagues, une épithète en passant, une qualification attendue, sans grande portée :
— un magnifique chêne occupait le centre du parc, un formidable sportif s’est révélé…
mais il est artificiel et peu correct d’utiliser ainsi l’adjectif humiliant : un humiliant discours suivit mon éloge, on m’a rapporté d’humiliantes pratiques…
b) une figure de style prétendument littéraire mais généralement ridicule :
— de pourpres rideaux, et une humiliante demande
Dans un article moderne au ton journalistique, on évite autant l’information anecdotique en passant (a) que la mauvaise littérature (b).
Cependant, il existe dans la communication militante, et donc dans le journalisme, une pratique consistant à antéposer l’adjectif,
c) comme moyen rhétorique d’imposer une idée.
Si on dit « je travaille pour un cause juste« , un contradicteur peut répondre « non, votre cause n’est pas juste« . Mais si on dit « je travaille pour une juste cause« , ou « la juste cause pour laquelle je travaille« , ou « notre juste cause« , personne ne peut répondre « non« , et l’adjectif antéposé est difficilement réfutable.
On crée ainsi une apparence de simple épithète ne se prêtant pas à la contestation en plaçant l’adjectif avant. Ce sont des règles grammaticales soviétiques. Si on dit « il a été confronté à un contrôle de police inadmissible« , l’adjectif « inadmissible » se rapproche d’un attribut, l’ensemble signifiant « le contrôle de police auquel il a été confronté était inadmissible« , et l’interlocuteur peut contester, et répondre « non, ce contrôle n’était pas inadmissible« . Mais si on dit « il a été confronté à un inadmissible contrôle de police« , l’interlocuteur ne peut pas nier le mot « inadmissible« , car la phrase ne porte pas du tout sur cet adjectif, et en disant « non« , il dirait seulement qu’il n’y a pas eu de contrôle, cela rendant presque impossible de répondre.
Si vous écrivez votre texte pour LFI, vous pouvez donc tenter :
— Les humiliantes fouilles à nu subies par les manifestants sont scandaleuses.
Ainsi, si quelqu’un ne repère pas le piège et répond « non, elles ne sont pas scandaleuses, elles sont nécessaires« , il reconnaîtra implicitement (le pronom « elles » ayant pour antécédent « les humiliantes fouilles à nu« ) qu’elles sont humiliantes, et ce sera un premier pas vers leur limitation.Et donc en conclusion, si vous pensez qu’il y a une question de nuance à considérer selon le contexte et l’intention, il ne faut pas poser une question sans préciser le contexte et l’intention.
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Si dans la vieille bible il est écrit que Amalek était l’ennemi des Hébreux et Israélites, alors en langage moderne, on doit écrire dans la bible que Amalek était l’ennemi des Hébreux et des Israélites, c’est aussi simple que ça. Comment pouvez-vous imaginer qu’il faille modifier la bible selon l’air du temps ?
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Si ce sont des mots étrangers, et si vous respectez le principe d’écrire les mots étrangers ou latins en italique, alors écrivez-les en italique.
Il y a exactement deux possibilités pour ne pas écrire ces mots en italique :
1. — la règle exposée en gras ci-dessus n’existe pas, ou elle est idiote et inapplicable, ou elle a existé mais est caduque, bref on n’en tient pas compte, et on écrit comme on veut ;
2. — les mots blockchain, wallet, et token ne sont pas des mots étrangers (ils sont simplement des mots français d’origine étrangère), et ne nécessitent aucun marqueur typographique particulier.
Mais il est impossible d’à la fois valider la règle et s’y soustraire, à la manière d’un expert de BFM qui prétendrait qu’il faut normalement mettre de l’italique pour un mot étranger, mais bon, pas là, parce que je suis expert et que je vous dis que certains mots étrangers sont presque français et n’ont pas besoin de l’italique…Savez-vous si les trois mots que vous présentez sont des mots français ou non ? C’est la première question à poser. Si ce sont des mots français, pas d’italique, et accord au pluriel selon la norme française [l’accord anglais et l’accord français consistant à ajouter un « s », ça ne se voit pas, mais par exemple en allemand il faudrait choisir entre « les länder » et « les lands »]. L’origine du mot n’a pas d’importance. Si ces trois mots ne sont pas ressentis comme des mot étrangers mais juste comme des mots techniques intégrés à la langue française, l’italique est inutile.
L’utilisation de l’italique n’est en réalité pas liée à l’origine de tel ou tel mot (ce week-end, un maximum…), mais à une rupture syntaxique possible dans une proposition, due à un changement de langue.
C’est vous qui savez si, dans votre texte, il y a passage d’une langue à une autre.- 338 vues
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Les noms ne s’accordent pas, vous ne devez donc en aucun cas accorder le nom féminin « plongée » avec quoi que ce soit. Utilisez simplement les noms comme ils sont écrits dans le dictionnaire.
L’expression cinématographique « en plongée » a une valeur d’adverbe, et les expressions adverbiales sont invariables, comme les adverbes : une photo prise en contre-plongée, un cliché pris en plongée, elle arrive en premier… On peut filmer une tête en gros plan, un immeuble en contre-plongée… Vous voyez qu’il ne saurait être question d’accord.
Cette expression adverbiale s’applique à un verbe, et elle ne qualifie pas un nom. Si vous lisez quelque part « une scène en plongée », « un mouvement en contre-plongée », cela signifiera « une scène prise en plongée », « un mouvement filmé en contre-plongée », avec omission du verbe.
Mais un point de vue ne peut pas être filmé en plongée, ni pris en plongée, et donc un point de vue ne peut pas être en plongée.Un point de vue, quand ce n’est pas un belvédère ou une opinion, c’est un angle d’approche personnel. Mais aucune de ces acceptions ne peut être suivie de « en plongée ». Il est correct d’utiliser « en plongée » dans le domaine de la photographie, mais il faut l’appliquer à un verbe ou éventuellement à la chose photographiée. Un point de vue en plongée, ça n’existe pas.
Vous voulez peut-être parler de la prédilection d’un photographe pour les photos prises du dessus, en plongée. Alors faites des vraies phrases qui expriment clairement ce que vous voulez exprimer. On ne peut pas tout ramasser en quelques mots, mélanger les noms, les adverbes ou les adjectifs, en espérant que l’ensemble ait un sens, et demander comment ça s’accorde. Ce qui manque dans votre phrase, c’est un verbe. Vous ne devez pas d’abord travailler l’orthographe, les accords, la syntaxe, mais le vocabulaire. Tant qu’une phrase vous pose un problème syntaxique (on le constate dans d’autres de vos questions), c’est que vous n’avez pas utilisé les bons mots. Votre « je trouve çà et là les deux orthographes » montre que vous cherchez des successions de mots au hasard des moteurs de recherche, ça ne sert à rien. Commencez par écrire des phrases simples, et ensuite liez-les si vous le souhaitez, mais ne commencez pas à agglomérer des mots pour nous demander si ça a un sens ou si c’est bien accordé.
Pensez que vous parlez, oralement, à quelqu’un qui vous demande comment on reconnaît les photos prises par M. Dupont, écoutez-vous répondre, et sélectionnez ce qui rend compte le plus simplement de votre opinion. Vous verrez qu’il n’y aura que des phrases compréhensibles ne présentant aucun problème d’accord.
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Si votre phrase est terminée, ce n’est ni garantit ni garanti mais garantis ou garanties.
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Le mot « alias » est un adverbe latin, signifiant « autrement », « ailleurs ». À ce titre, il s’écrit en italique. Que les mots latins ou étrangers soient ou non d’usage courant n’importe pas du point de vue de la règle de l’italique pour les mots latins ou étrangers.
Mais on peut aussi considérer que « alias » est un adverbe français, signifiant « autrement nommé ». À ce titre, il s’écrit en romain.
On peut aussi connaître cette règle typographique, cette norme, et décider de ne pas l’appliquer car elle s’avère finalement très floue. Un mot d’apparence latine utilisé depuis mille ans devrait continuer à s’écrire en italique, parce que ce n’est pas du français, et un mot d’apparence anglaise utilisé depuis dix ans dans des milieux spécialisés pourrait s’écrire en romain dès son apparition dans un dictionnaire, parce que c’est du français…
Vous avez donc le choix, car les règles typographiques telles qu’elles sont diffusées sont parfois aussi bêtes que les règles arbitraires d’orthographe. L’idée de base n’était évidemment pas qu’un mot latin devait s’écrire en italique et un mot français en romain, comme cela est souvent résumé, mais qu’un changement de typographie au bon endroit facilite la lecture. C’est effectivement fréquemment le cas avec des mots étrangers, ou qu’on veut mettre en exergue, mais pas seulement. Ainsi, avec le mot « alias », ça fonctionne dans les deux sens :
— Un bandit qu’on nommait Tom la Fripouille alias Thomas l’Andouille
— Un bandit qu’on nommait Tom la Fripouille alias Thomas l’Andouille- 587 vues
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