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Vous vous trompez, seul le singulier est ici valide. Le pluriel serait incorrect.
L’idée n’est pas savoir s’il y a un ou plusieurs sacrifices, l’idée est de comprendre que dans ce sens, le sacrifice n’est pas dénombrable. Le fait de sacrifier, d’être sacrifié, de se sacrifier, ne peut pas se mettre au pluriel.* Le fait de construire, c’est la construction, et ce mot ne se met pas au pluriel. Le mot construction a certes un pluriel, mais alors pour désigner par exemple un résultat, des immeubles qu’on a construits. Comment mettriez-vous au pluriel « la construction d’un immeuble prend un an » : « la construction de deux immeubles prend deux ans » ou « les constructions de deux immeubles prennent deux ans » ?
* Le fait de fonctionner, c’est le fonctionnement, toujours au singulier, même si plusieurs appareils fonctionnent.
* Le fait de plier, c’est le pliage, toujours au singulier. Le mot pliage a certes un pluriel, mais il désigne alors un résultat et non plus un procès, par exemple un objet fait par pliage de papier.
* Le fait de se sacrifier, c’est le sacrifice, au singulier. Le pluriel qui signifierait « les faits de se sacrifier » n’est pas possible. Le mot sacrifice a un pluriel, et il peut alors par exemple désigner une cérémonie sacrificielle, ou l’objet d’un sacrifice, mais pas le fait d’avoir été sacrifié ou de s’être sacrifié.C’est encore plus net en présence d’un complément du nom représentant l’objet direct d’un verbe. Le déverbal représente alors clairement un procès et est toujours au singulier.
* construire deux maisons –> la construction de deux maisons ; construction toujours au singulier
* assassiner deux personnes –> l’assassinat de deux personnes ; assassinat toujours au singulier ; il y a certes deux assassinats en tout, mais c’est en tant que nominalisation du verbe exprimant un procès qu’on utilise le mot dans cette phrase, et ce serait une faute syntaxique que de mélanger les deux constructions (° les assassinats de deux personnes).
Il suffit que le complément du nom représente l’objet direct du verbe nominalisé pour que ce mot exprimant un procès s’utilise obligatoirement au singulier.- 120 vues
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Oui, cette phrase est parfaitement correcte syntaxiquement.
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Je laisse dans un premier temps de côté la question de savoir si on peut ou non « être en masque », car, reconnaissez-le, si on ne peut pas être en masque, la question du singulier ou du pluriel ne se pose pas.
Le mot « en » (comme « in » en latin, comme « in » en anglais) signifiait « dans », et permettait logiquement le pluriel. Pour des vêtements par exemple, l’usage classique exige logiquement le pluriel si deux personnes portent un vêtement chacune. Cet usage perdure dans la littérature :
— une colonne épaisse et interminable d’hommes en vestes, en blouses et en casquettes, marchant bras dessus bras dessous (Victor Hugo)
— des Bédouins sur des chameaux, en chemises blanches (Flaubert)
— je les regarde déjeuner à côté de ciseleurs en blouses blanches et d’imprimeurs en bonnets de papier (Jules Vallès)
— et d’autres milliers d’exemples en réserve (ce n’est donc pas à la « tolérance » de Chambaron, auteur de la réponse précédente, que des siècles d’auteurs doivent la correction de leurs livres)Depuis quelques siècles, les mots « en » et « dans » sont en concurrence et se spécialisent. Dans bien des cas, la différence entre « en » et « dans » est nette. Le mot « dans » a repris ou conservé le sens initial, tandis que le mot « en » s’est spécialisé pour la manière, et comme complément adverbial. Et dans le cas d’un complément adverbial, on ne met pas l’expression au pluriel :
— Ils sont dans deux prisons différentes = position. Ils sont en prison = ils sont emprisonnés.
— Ils arrivent dans leurs voitures = ils sont dans des voitures. Ils arrivent en voiture = c’est le moyen utilisé.
Cette double approche peut s’appliquer aussi aux vêtements :
— Qu’ils sont beaux dans leurs costumes. Ils travaillent toujours en costume.
Vous voyez en passant dans ce dernier double-exemple que le fait qu’ils aient un seul costume chacun ne plaide absolument pas pour le singulier, et que dès qu’on présente réellement ces costumes, le pluriel reste logique et nécessaire. Ce n’est certainement pas la relation 1-1 (un chacun) qui demande le singulier. Cet argument mille fois ressassé sur mille sites n’a aucune espèce de validité.Le mélange entre ces deux types de compléments (dans et en) est généralement impossible. On voit mieux la différence, la double approche, dès qu’on qualifie le substantif :
— Ils viennent dans des voiture rouges : OK
— Ils viennent en voiture : OK
Mais :
— Ils viennent dans des voitures : pas OK
— Ils viennent en voitures rouges : pas OKAlors pourquoi les approches croisées restent-elles cependant possibles pour des vêtements ? Pourquoi le pluriel n’a-t-il pas simplement disparu après « en », comme il a disparu dans « en voiture » ? C’est là que commence votre question, et il n’existera aucune réponse syntaxique absolue à cette question tant que l’approche descriptive concrète subsistera. Or cette approche descriptive subsiste encore de nos jours et il ne nous appartient pas de le contester.
En principe, le singulier et le pluriel sont possibles avec des approches différentes, et l’idée générale est d’écrire selon la fonction du complément : les médecins arrivent en blouses blanches ; les médecins opèrent en blouse blanche. Après c’est à vous de voir.
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Je vois que ma réponse a été supprimée et remplacée par deux autres… Encore un coup de la modératrice malfaisante.
Avez-vous au moins eu le temps de la lire ? Je faisais le parallèle avec « laisser ouvert ». Je pourrai la retrouver si vous voulez.
Les deux réponses qui ont remplacé la mienne disent l’inverse l’une de l’autre. L’une dit que le COD sous-entendu de « laisser » est « l’électricité » mais que l’attribut de ce COD ne s’accorde cependant pas. L’autre dit qu’à l’écrit il faut choisir et mentionner explicitement un COD, ce qui oblige à accorder l’attribut du COD. Je crois que les deux se trompent.- 130 vues
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« L’un ou l’autre » est toujours singulier, et signifie « l’un d’eux, quel qu’il soit », et « l’une ou l’autre » signifie « l’une d’elles, quelle qu’elle soit ».
Essayez tout simplement de faire une phrase, vous verrez que c’est évident.- 164 vues
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Vous avez raison, il ne faut aucune majuscule à « lean management ». Certains noms de méthodes peuvent être des noms propres, par exemple des noms déposés, des noms d’inventeurs… mais pas celui-ci. Les majuscules ne doivent pas servir à marquer, à mettre en valeur, à délimiter, une expression.
Concernant l’italique, il arrive fréquemment que ce soit à l’auteur de décider si tel mot, telle expression, appartient ou non au registre du français, ou plus précisemment à son registre personnel de français et à celui de ses lecteurs.
Il est ainsi assez clair que « week-end » et « management » ne s’écrivent pas en italique, mais qu’une expression qu’on est le premier à importer doit s’écrire en italique.
Si vous êtes dans votre domaine de connaissances, c’est à vous de choisir. Si vous parlez de choses que vous ne connaissez pas, vous pouvez par exemple jeter un œil sur le dictionnaire collaboratif wiktionary.org, pour voir si l’expression est recensée par des lexicographes francophones. On voit que c’est le cas pour cette expression : https://fr.wiktionary.org/wiki/lean_management.
On peut aussi raisonner selon les publics, et dans un texte sur la gestion, vous n’avez aucune obligation d’utiliser l’italique pour un terme qui revient fréquemment. Tandis que dans un texte grand public, ou pour enfants, ou pour vieux, l’italique permettra au lecteur de ne pas buter sur des mots inconnus. C’est une convention entre l’auteur, le lecteur, l’éditeur.Un cas fréquent d’utilisation de l’italique, que vous pouvez utiliser aussi bien avec les mots anglais qu’avec les mots français, mais qui est particulièrement fréquent avec les mots étrangers puisqu’ils sont plus récents, est, dans certaines phrases, l’insistance sur le nom d’un chose plutôt que sur la chose. On écrit avantageusement en italique « la méthode du lean management consiste à… » ou « le lean management consiste à… » pour dire « la méthode qu’on nomme lean management consiste à… » comme on écrit « le chiffre huit« . L’idée est alors d’utiliser le romain pour la chose (Huit conseils pour un lean management efficace), et l’italique pour le nom de la chose (Connaissez-vous le lean management ? = Connaissez-vous la chose qu’on appelle lean management ?).
Quand on hésite sur l’usage de l’italique, c’est souvent parce qu’on veut parler d’un concept, et alors c’est possible, et souvent utile pour le lecteur. Mais si dans vos phrases il n’y a aucune volonté d’introduire un nouveau concept, aucune volonté pédagogique de présenter son nom, alors rien ne vous impose l’italique.- 105 vues
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Dans la proposition « nous l’avons abandonnée », le COD est le pronom « l' » mis pour « une conversation profonde ». On dit que « une conversation profonde » est l’antécédent du pronom, et un pronom prend le genre et le nombre de son antécédent. L’accord du participe passé, qui se fait avec le COD antéposé, est donc bien au féminin singulier.
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Ce que vous prenez pour un COD est en réalité le sujet du verbe pronominal de sens passif « se créer » : des ponts se sont créés (des ponts ont été créés). Ce qui explique l’accord du participe passé au masculin pluriel.
Un éventuel emploi pronominal réfléchi du verbe « créer » ferait de « des ponts » un COD et du pronom « se » un COI, nécessitant de s’intéresser à la place du COD pour déterminer l’accord : ces gens se sont créé des ponts (ils ont créé des ponts), les ponts que ces gens se sont créés (les ponts qu’ils ont créés).- 87 vues
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Si vous avez choisi de désigner ainsi les gens qui adhèrent aux deux partis en lice, ou qui les soutiennent, il s’agit de noms communs, sans majuscules.
Il y a certes une ambiguïté entre un membre du Parti démocrate et une personne qui est favorable à la démocratie, mais on ne la résout pas avec une majuscule pour le premier sens, et quand cette ambiguïté est gênante, c’est qu’il faut formuler autrement.- 95 vues
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