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Oui, « tenir pour » est une construction attributive ordinaire. L’adjectif « acquis » est attribut du COD et s’accorde avec lui, comme s’accorderait « certain ».
— Sa contribution est acquise. Je tiens sa contribution pour acquise. Je tiens pour acquise sa contribution.
— Sa contribution est certaine. Je tiens sa contribution pour certaine. Je tiens pour certaine sa contribution.
Peut-être l’hésitation vient-elle du fait que quand on place l’attribut « acquis » immédiatement derrière le verbe « tenir », le COD est généralement une proposition : je tiens pour acquis qu’il apportera sa contribution… Mais quelle que soit la construction, il s’agit bien d’un adjectif qui s’accorde.- 365 vues
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Évitez simplement de conjuguer un verbe dont vous ne connaissez pas le sujet.
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[Faisons comme si « laisser » était un verbe ordinaire, sans le considérer comme un semi-auxiliaire, et sans tenir compte des règles de 1990.]
Le verbe « laisser » est un verbe transitif qui se conjugue avec l’auxiliaire avoir. Quand il est suivi d’un infinitif, il y a deux accords possibles.
* Le participe passé « laissé » s’accorde avec le pronom antéposé COD du verbe « laisser » et non du verbe « glisser » :
— Je les ai laissés glisser
— Ils m’ont laissée glisser
* Le participe passé « laissé » est invariable car le pronom antéposé est le COD du verbe « submerger » et non du verbe « laisser » :
— Je ne les ai pas laissé submerger
— Ils ne m’ont pas laissé submergerQuand un verbe normalement transitif est construit pronominalement pour exprimer une action réfléchie (c’est ce qu’on appelle une construction accidentellement pronominale), les accords se font comme si on le construisait transitivement avec l’auxiliaire « avoir ».
— Elle nous a parlé. –> Elle s’est parlé.
— Elle nous a écoutés. –> Elle s’est écoutée.
L’absence d’accord dans « elle s’est parlé » malgré l’auxiliaire « être » est normale. Là où on n’accorderait pas en construction transitive, on n’accorde pas non plus en construction pronominale.Si vous connaissez ces deux règles, il faut les appliquer ensemble :
— Ils ne se sont pas laissé submerger par la tâche.[Avec le verbe « laisser », la question a de toute façon perdu beaucoup d’intérêt puisqu’on conseille, depuis 1990, de le considérer comme un semi-auxiliaire, et donc de laisser son participe passé invariable quelle que soit la construction, comme on fait avec « faire ».
Avant 1990 :
* ils m’ont laissée glisser –> ils se sont laissés glisser
* ils m’ont laissé submerger –> ils se sont laissé submerger
Après 1990 :
* ils m’ont laissé glisser –> ils se sont laissé glisser
* ils m’ont laissé submerger –> ils se sont laissé submerger]- 274 vues
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Vous n’aviez vraiment pas le temps d’écrire une phrase en entier ?
Plus de trente ans ne peuvent pas conférer. Ça ne veut rien dire.
Parlez-vous d’un âge ? Un âge est effectivement au singulier :
— Vingt ans est un bel âge.
Parlez-vous d’avoir un âge ? Alors écrivez-le :
— Le fait d’avoir plus de trente ans lui confère une certaine autorité.
Parlez-vous d’une durée exprimée en années ?
— Ses trente-deux ans d’expérience lui confèrent une certaine autorité.Vous ne vous sortirez pas de vos problèmes d’orthographe si vous pensez qu’on accorde des suites de mots indépendamment du sens d’une phrase.
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La règle que vous évoquez (singulier si un chacun), si souvent invoquée sur ce site, n’existe pas et n’a jamais existé.
Pour parler de plusieurs visages inconnus, en sujet de la phrase, on utilise évidemment le pluriel.- 282 vues
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1)
Si « de » est une préposition servant à introduire des compléments du nom, les regroupements sont libres, selon le sens voulu :
— La maison de [Paul et Marie] (ces gens vivent sous le même toit)
— Les maisons [de Paul] et [de Marie] (là, ils se sont séparés)
— Les maisons de [Paul et Marie] (ce couple est multi-propriétaire)
Bref, on écrit la préposition « de » autant de fois qu’il y a de relations à exprimer. Cette introduction pour dire que la règle selon laquelle « il faut répéter la préposition » n’existe pas.2)
Si « de » est une préposition liée à un verbe transitif indirect, l’idée reste de compter le nombre de relations de dépendance qu’on souhaite exprimer :
— Je dépends financièrement de Paul et de mon banquier
— Je dépends financièrement de Paul et Marie
Quand on peut associer deux éléments dans un unique COI, peut-être l’usage privilégie-t-il malgré tout l’expression de deux COI, c’est-à-dire de deux relations parallèles mais différentes, plutôt que l’expression d’un COI unique composé de deux personnes mais exprimant une unique relation de dépendance. Quoi qu’il en soit, la syntaxe n’interdit absolument pas cette dernière construction, qui peut même parfois sembler plus logique.3)
Dans votre phrase, il n’y a pas de COI, et il n’y a pas de préposition « de ». Il y a un COD qui est un infinitif avec le marqueur d’infinitif « de ».
— Cette méthode permet de déjouer les dangers
— Cette méthode permet cela
Dans « il est possible de déjouer les dangers » signifiant « de déjouer les dangers est possible », le mot « de » est un simple introducteur de verbe, un marqueur d’infinitif.
Peut-être bien que de savoir cela ne vous éclairera pas beaucoup, mais cela montre du moins que, puisqu’il n’y a pas ici de préposition « de », il n’y a pas non plus de règle à respecter concernant la répétition des prépositions.
Il faut retenir en particulier que le mot « de » ne met ici rien en relation avec rien, et que tout raisonnement qui serait basé sur une question de mutualisation d’un mot dans le cadre d’une relation entre différents éléments de la phrase serait invalide. Votre problème est totalement autre.4)
On ne peut pas mutualiser les marqueurs d’infinitif. Pourquoi ne pas mutualiser les désinences des verbes tant qu’à faire ?
Si on utilise un marqueur d’infinitif pour un verbe, on le fait pour tous :
— Te voir et t’entendre, cela me comble
— De te voir et de t’entendre, cela me comble
Et quand le marqueur d’infinitif est obligatoire pour le premier verbe, on le met à tous :
— Cela me comble de te voir et de t’entendre
— Cette méthode permet d’extrapoler, d’anticiper et de déjouer les dangers
On ne peut pas mutualiser les marqueurs d’infinitif, car ils n’expriment aucune relation.- 471 vues
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Vous ne parlez évidemment pas du fait de répondre « présent ! » avec des guillemets, mais de la locution figurée mentionnée entre autres dans la 9e édition du dictionnaire de l’Académie française dont Cathy Lévy vous a donné le lien, et signifiant « ne pas se dérober à une tâche« .
L’exemple donné est très clair : Ils ont répondu présents ou présent à l’appel de la Nation.
Cela signifie
* que le verbe de la locution peut être considéré comme attributif, et que l’attribut s’accorde alors :
— elles sont tombées malades, elle ont l’air joyeuses, elles ont répondu présentes
* ou que considéré comme indissociable du verbe, le mot « présent » prend une valeur adverbiale et est invariable :
— elles ont répondu présent
Pour des personnes à qui on a demandé leur avis, la construction attributive peut convenir :
— Nous avons beaucoup de signataires car toutes les personnes sollicitées ont répondu présentes.
Quand il ne s’agit pas de personnes, le mot « présent » peut plus difficilement être considéré comme un attribut, et l’invariabilité semble plus simple :
— La région et l’intercommunalité ont répondu présent pour financer ce projet.- 3028 vues
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Ce que vous présentez ici n’est pas une phrase :
— une leçon parmi tant d’autres données aux enfants
C’est à l’échelle d’une phrase que se décident les accords, et non d’une juxtaposition de mots.
Selon la phrase dans laquelle s’inséreront ces mots, on pourra accorder différemment.- 289 vues
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Ce n’est pas une gradation, c’est une énumération :
— La table, la chaise, l’armoire, sont cassées.
Comme elle est résumée par le dernier terme, ce dernier terme sert de sujet syntaxique :
— La table, la chaise, l’armoire, tous mes meubles sont cassés.
— La table, la chaise, l’armoire, tout mon mobilier est cassé.
Pour conjuguer au pluriel malgré le dernier terme singulier, il faudrait que ce dernier terme ne soit pas englobant, mais qu’il complète, qu’il veuille dire « et tout le reste de mon mobilier« . Si là était l’intention de l’auteur, il n’avait qu’à l’écrire clairement.
Il pouvait au moins insérer un « et » avant le dernier terme (et on voit que le sens est atteint) :
— La table, la chaise, l’armoire, et tout mon mobilier sont cassés.
Il pouvait ajouter une virgule avant le verbe, créant une impression de longue liste :
— La table, la chaise, l’armoire, tout mon mobilier, sont cassés.
Sans aucune de ces précautions, d’ailleurs très insuffisantes, le singulier est obligatoire.Le pronom COD qui suit, puisqu’il est au pluriel, reprend forcément différents éléments, et non le seul dernier englobant.
Ce n’est pas un problème insurmontable, l’antécédent d’un pronom n’est pas forcément le dernier nom :
— Mon père, ma mère, mon frère, toute ma famille est présente, car je les ai invités.
— Ma tante, ma mère, ma sœur, toute ma famille est présente, car je les ai invitées.
— La table, la chaise, l’armoire, tout mon mobilier est cassé, comme si on les avait attaquées à la hache.
La gêne à la lecture est juste la conséquence d’une phrase mal conçue.
Mais elle n’entraîne certainement pas de réécrire le début de la phrase en conjuguant au pluriel, comme vous le pensez :
— Mon père, ma mère, mon frère, toute ma famille sont présents, car je les ai invités.
— La table, la chaise, l’armoire, tout mon mobilier sont cassés, comme si on les avait attaqués à la hache.
Votre argument consistant à aller chercher le sens d’un pronom en fin de phrase pour justifier une mauvaise conjugaison au pluriel en début de phrase ne tient pas la route. Je crois que vous l’avez d’ailleurs utilisé à contre-cœur.Vous avez sans doute repéré que votre phrase est de Jules Verne, et qu’elle est écrite dans le livre comme vous l’avez écrite ci-dessus.
L’accord au masculin pluriel de « considérés » (qu’on n’entend d’ailleurs pas en dictée) indique que l’auteur additionne « ses montagnes« , « ses plaines« , et « tout son relief« , alors que « ses montagnes, ses plaines, tout son relief » n’est pas une addition de trois termes. La phrase est donc simplement mal conçue dans son ensemble, et mal conjuguée au début.
On aurait été l’éditeur de Jules Verne, on lui aurait dit de remplacer « tout le relief » par un mot ne donnant pas l’apparence d’englober et résumer les éléments précédents, et donc surtout de supprimer ce « tout« . D’écrire par exemple « ses montagnes, ses plaines, tous ses reliefs » (il utilise plusieurs fois le mot relief au pluriel dans le livre pour tout ce qui dépasse). Ou d’écrire « ses montagnes, ses plaines, les autres variations de son relief » (et d’accorder « considérées« ). Et il aurait répondu distraitement « pas de problème, comme vous voulez ». Ce n’est pas un choix d’écriture de sa part, ce n’est pas une phrase travaillée, c’est juste la maladresse de quelqu’un qui écrivait des livres au kilomètre, et qui était bien plus intéressé par les histoires que par les accords. Ça ne sert à rien de défendre sa phrase, et c’est une très mauvaise idée que de l’avoir mise dans une dictée. Le pire, ce sera sans doute quand l’organisateur de la dictée expliquera doctement les raisons pour lesquelles Jules Verne a écrit ainsi, et pourquoi il faut conjuguer et accorder de telle ou telle façon, comme fait le caporal devant le conscrit. Sur ce site en particulier, vous trouverez toujours des contributeurs pour tenter de justifier n’importe quelle erreur, pour se placer dans la proximité de l’auteur, comme vous allez probablement le constater ci-dessous.Cette réponse a été acceptée par karen777. le 22 janvier 2024 Vous avez gagné 15 points.
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La construction pronominale est ici accidentelle, c’est-à-dire qu’elle résulte d’une construction réfléchie d’un verbe se conjuguant avec l’auxiliaire avoir.
— Ils ont cru que ces choses étaient permises
— Ils ont cru cela
— Ils ont cru ces choses permises
— Ils ont cru tout permis (pour eux)
Le verbe « croire » a donc un COD, qui est la proposition complétive « que ces choses étaient permises ». Dans la construction sans subordonnée, on peut dire que « croire » est un verbe attributif, que le COD est « tout », et que l’attribut du COD est « permis ».
Mais en tout cas, il y a un COD.On voit donc que, le COD étant derrière, il ne peut pas être devant, comme par exemple dans « ils se sont crus autorisés à tout ».
[En réalité, si dans cette phrase on accorde souvent, il est également possible de comprendre qu’ils ne se sont pas vraiment crus, mais qu’ils ont cru qu’ils étaient autorisés, et que le COD de croire n’est pas « se » mis pour « eux-mêmes » mais la proposition entière, ce qui n’entraîne pas d’accord, et permet « ils se sont cru autorisés à tout », comme dans une construction non pronominale où on a le choix entre « des personnes qu’on avait crues malades » et « des personnes qu’on avait cru malades ».]
Mais nous ne sommes pas dans cette situation.Donc, le pronom « se » n’est pas COD car le COD est derrière. Mais peut-être, du fait que cette expression « se croire tout permis » ne s’utilise que réflexivement (elle n’est pas vraiment une déclinaison de « ils m’ont cru tout permis », « je vous ai cru tout permis »…), faudrait-il la rapprocher des verbes obligatoirement pronominaux et accorder le participe passé avec le sujet ? Non.
D’une part parce que même si « ils lui ont cru tout permis » ne se dit pas, cela reste concevable et analysable syntaxiquement, et le pronom est facile à catégoriser :
— Ils ont cru que tout leur était permis : « leur » est un pronom de type COI
— Il ont cru tout permis (à eux)
— Ils se sont cru tout permis : « se » est un pronom de type COI
D’autre part parce que, par construction, il n’existe pas de verbe conjugué pronominalement permettant à la fois l’accord du participe passé avec le sujet et la présence d’un COD.- 1132 vues
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