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Vos trois premiers « madame » ne demandent pas de majuscule, mais le « Madame » utilisé seul pour désigner soit une personne autre que l’interlocuteur à la manière d’un nom propre (pouvez-vous me dire si Madame peut recevoir ? savez-vous si Monseigneur est sorti ?), soit une interlocutrice à la troisième personne par déférence (et donc Madame m’autorise-t-elle à me retirer ? et donc Monseigneur est-il satisfait ?), demande une majuscule, obligatoirement. Il est possible que ça ne se dise plus (je ne l’ai jamais entendu de ma vie, c’est vrai), mais si ça se disait et si ça s’écrivait, il faudrait une majuscule. On ne peut pas dire que le fait que cette façon de parler ait disparu a entraîné qu’elle s’écrit désormais sans majuscule, ça n’aurait aucun sens.
Que voulez-vous dire par « Est-ce que madame pourrait me recevoir ? » ?Entre le salut et l’apostrophe, je ne mettrais pas de virgule, ceci pour respecter l’esprit de l’oralité, étant bien entendu que même « bonjour madame » est obligatoirement, par nature, la transcription d’une formulation orale : Salut Coco, Adieu l’ami, Bonjour madame, Ça va tonton ?
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La construction légère avec des pronoms s’appuyant sur le verbe (1) me semble décrire davantage l’action et l’intention.
La construction avec un sujet, un verbe, et un COD bien détachés (2) me semble plus analytique, plus descriptive du geste et la scène.(1) Précisions liées à l’action du verbe :
a — il me posa une main sur l’épaule : il fit un geste amical, tout simplement
b — il me tendit la main : il me salua, léger et peu expressif
c — il se regarde dans le miroir : simple conjugaison de « se regarder dans le miroir »
d — il m’effleura la joue de sa main : il me consola(2) Précisions liées aux noms, au sujet, à l’objet :
a — il posa sa main sur mon épaule : sa main vint se poser sur mon épaule
b — il tendit sa main vers moi, il tendit une main énorme, une main tremblante : on observe le geste
c — il regarde son visage dans le miroir : il y a lui, et son reflet, face à face, on est bien au delà de « se regarder »
d — il effleura ma joue de sa main : sa main vint effleurer ma joue, geste cinématographiqueDans le cadre d’un scénario, d’un roman, je trouve la série (2) beaucoup plus expressive. Mais d’autres personnes ont pour pour critère de bon texte la brièveté, la légèreté, et toute ces sortes de choses.
Moi j’ai toujours pensé : « je préfère la phrase (2) parce qu’elle est plus forte, plus concrète, plus expressive ».
Mais sur ce site, presque tous disent : « je préfère la phrase (1) parce qu’elle est plus légère, plus courte, plus simple ».
On ne doit pas lire les mêmes livres.- 322 vues
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Non. Que voulez-vous dire ?
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A) Les noms
* Majuscules aux noms propres, en particulier à tous les noms de Dieu : Dieu, le Père, le Fils, l’Esprit Saint, la Trinité, le Tout-Puissant, l’Agneau… On les repère en particulier mais pas seulement à l’absence de déterminant, ou à l’article défini.
Selon les mêmes règles qu’ailleurs, on peut écrire « la trinité de Dieu » pour parler du fait que « Dieu est trois personnes » ; mais pour parler de ces trois personnes en une, on utilise la majuscule : « la Trinité ».
Par exception aux règles ordinaires, même utilisés dans leur sens générique ou relatif, quelques rares noms, sous la plume des chrétiens, gardent leur caractère de nom propre :
— Jésus s’adressa à son Père. Dieu nous a envoyé son Fils. Je crois en un seul Dieu.
C’est cela qui justifie la majuscule à « Père » dans « Notre Père qui…« .* Les attributs, désignant pourtant le Père ou le Fils d’une certaine manière, ne prennent pas de majuscule, pas même dans les mots de Jésus : « Je suis le chemin, la vérité, la vie ».
* Mettre des majuscules aux jolis mots, c’est une fantaisie ancienne mais non justifiée : « pour la Gloire et la Louange de ton saint Nom et pour l’agrandissement de ton Règne« (un livre de 1766). Il ne faut pas le faire.
* Pour des raisons vaguement théologiques (en fait rhétoriques ou didactiques à mon avis), qui n’ont globalement pas cours dans l’Église catholique actuelle, on a pu rencontrer des majuscules à Paradis, Cieux, Anges, Nom, Règne, ayant des sens absolus voire étant des noms propres. Ces majuscules sont en trop, elles sont inutiles. Un auteur peut justifier des majuscules çà et là, par exemple s’il considère que le mot « Paradis » est le nom du paradis des chrétiens, mais ce n’est pas une règle d’écriture, c’est un choix d’auteur.
On écrit ainsi sans majuscule : cieux, nom, règne, volonté, terre, ciel, parole… On peut écrire normalement : le saint nom de Jésus, le corps du Christ, Dieu tout-puissant, ta parole est vérité, le royaume que tu promets…
On voit que le degré de sacralité n’importe pas.
Quant à la majuscule spécifiante, par exemple très fréquente au mot Royaume, elle n’apporte rien tant que le mot n’est pas utilisé seul par un auteur, théologien ou romancier, qui déciderait que « le Royaume » est le nom propre qu’on utilise pour décrire un truc absolu (qu’il soit conceptuel ou imaginaire). Ainsi, dans le livre « Les Clés du Royaume », il faut une majuscule à « Royaume », mais pas dans « le royaume de Dieu appartient à ceux qui se lèvent tôt ».* La Majuscule est conservée aussi quand les chrétiens se sont emparés d’un nom pour se l’approprier, procédé assez malhonnête, par exemple l’Écriture est l’unique livre inspiré par Dieu selon les chrétiens et donc prend une majuscule… un peu comme quand la droite en France se désigne comme « les Républicains », où il est très difficile de supprimer la majuscule.
* Le dernier nom du Notre Père, le mot « Mal« , est un concept qui ne devrait pas prendre de majuscule, en tout cas pas plus que les autres concepts absolus (le Bien et le Mal, l’Amour, la Vérité)… Il ne s’agit pas non plus du nom propre du diable, même si les deux notions sont proches. Je trouve étonnant que la CEF y mette une majuscule sur son site ; pour trancher, il faudrait connaître leur raison.
B) Adjectifs possessifs et pronoms
L’idée est simplement d’étendre la majuscule aux pronoms personnels (sujet, COI, COD, tonique) et aux déterminants possessifs quand ils représentent Dieu. Les pronoms relatifs ne sont pas concernés.
— Je loue Dieu, je Le loue car Il est grand, je Lui parle, j’en appelle à Lui, j’implore Son pardon.
Cette façon d’écrire est aujourd’hui rare. C’est une simple majuscule de déférence. Certes Dieu mérite sans doute plus que d’autres la déférence, mais il n’y a pas de raison particulièrement nécessaire à ces majuscules, qui ne sont qu’une extension à Dieu de codes plus ou moins avérés et de toute façon périmés de la société française. Si c’était une norme chrétienne, on pourrait l’accepter comme telle, et la respecter si on le souhaite, mais ce n’est pas le cas. Il s’agit plutôt pour les utilisateurs actuels de ces codes de rattacher les textes religieux à des normes françaises, parfois à des idéologies françaises, en particulier le monarchisme. Ces majuscules étaient d’un usage naturel chez certaines personnes à certaines époques. Certains auteurs chrétiens comme Péguy, certains curés, écrivaient ainsi, mais il n’y a pas beaucoup de bonnes raisons pour les imiter. Ce n’est ni une pratique actuelle dans l’Église catholique francophone, ni une préconisation justifiée.
Les textes publiés en français par le Vatican n’utilisent pas ce système de majuscules.
Ce maniérisme a encore un peu cours dans certaines communautés, mais sans raison éditoriale ni religieuse. C’est aujourd’hui principalement un marqueur social qui prétend être un signe de déférence, mais qui consiste en fait à lier étroitement l’écriture conforme à l’ordre social souhaité par certains traditionalistes et autres monarchistes, à l’expression de la foi chrétienne. Cela est bien constaté sur certains réseaux sociaux, où on croise par dérision des majuscules aux pronoms désignant Macron (que ferions-nous sans Lui ?). Un chrétien qui ne pense pas que sa religion est un ordre social n’utilise généralement pas ces majuscules, tout en respectant évidemment l’écriture de ceux qui n’y voient qu’un usage traditionnel.C) Ce sont des considérations indépendantes.
Si j’ai développé un peu les points A et B, c’était surtout pour arriver ici.
* Il n’existe aucun « principe général typographique » consistant à majusculer « les pronoms, adjectifs et autres mots qui précèdent immédiatement » des noms majusculés. C’est une pure invention de Chambaron. On écrit « mon Dieu », « saint Antoine », « le Danemark », « le petit Jésus », « votre Altesse »…
* Ce n’est en aucun cas la majuscule à « Règne » qui entraîne une majuscule à « Ton ». Ce sont des choses différentes. On a pu écrire « ton Règne » (voir point A). On a pu écrire « Ton règne » (voir point B). Ce sont deux choix totalement indépendants l’un de l’autre.
La majuscule à « Père » n’entraîne pas davantage une majuscule à « Notre » : « tournons-nous vers notre Père« .D) Que faire ?
S’il y a comme vous le pensez plusieurs écoles, à laquelle souhaitez-vous vous rattacher ?
— Si c’est pour participer à une paroisse catholique non traditionaliste en France, référez-vous à ce que propose en ligne la Conférence des évêques de France : https://eglise.catholique.fr/approfondir-sa-foi/prier/prieres/ ;
— Les textes protestants sont encore plus détachés des vieilleries typographiques françaises ;
— Certains traditionalistes français ont leurs propres codes.- 381 vues
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Ce n’est pas vraiment l’accord qui est incorrect. Si vous pensez qu’on peut accepter une demande, alors c’est bien accordé. Mais est-ce correct ? Avez-vous accepté une demande ? N’est-ce pas plutôt l’association qui vous a demandé quelque chose, demande à laquelle vous avez répondu favorablement ? ou qui vous a fait une proposition, proposition que vous avez acceptée ?
Précisez tout cela. Et en écrivant clairement (même si ce n’est pas obligatoire) un nom au début de la dernière phrase exclamative sans verbe principal, on voit sans doute plus clairement que le mot « que » est un pronom relatif qui a pour antécédent un nom féminin singulier, et dont la fonction est COD du verbe « accepter » (accepté quoi ?), et que ce COD est placé avant le participe passé d’un verbe conjugué avec l’auxiliaire » avoir », entraînant son accord. Exemple :
— L’association a pensé à moi pour ce travail, et m’a proposé de… Proposition que j’ai acceptée !
Et en début de phrase, écrivez plus clairement. Que signifie « nature », est-ce le nom de l’association ? un nom utilisé comme adjectif ? Et choisissez entre « association à laquelle j’adhère » et « association dont je suis un adhérent ».- 348 vues
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Vous devez accorder « soulevées », au féminin pluriel, car « les questions » est bien un COD. L’exception présentée dans la page en lien « les deux kilos que j’ai soulevé » est fausse, car là encore on a bien un COD (on écrit « deux kilos » pour parler d’une chose pesant deux kilos), et il faut accorder. L’invariabilité est réservée aux phrases où il n’y a pas de COD, et où le complément exprime en réalité une caractéristique interne d’une chose, par exemple son poids (les deux kilos que mon sac a pesé avant que je le vide).
Par ailleurs, appliquez une meilleure concordance des temps : « nous étions… qu’il avait » / « nous sommes… qu’il a ».- 285 vues
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Le complément « sans preuve de ses allégations » semble bien devoir se rattacher à un groupe nominal, c’est une apposition, qui doit être apposée à un élément précis.
— Sans fleurs, ce jardin semble vide. Sans la pluie, le voyage serait agréable. Sans amis, on s’ennuie.
Dans votre phrase, on comprend donc « sans preuve, sa condamnation... » ce qui sous-entend une « condamnation sans preuve« , et ce n’est pas le sens voulu.Alors qu’est-ce qui est « sans preuve », dans votre phrase ? C’est bien difficile à dire. Probablement rien. Peut-être la personne condamnée :
— Sans preuve de ses allégations, il a été condamné
Mais c’est peu clair. Il ne faut pas hésiter à mettre des verbes ou des adverbes quand on a quelque chose à expliquer :
— N’ayant pu apporter de preuve de ses allégations, il a été condamné
En fait, et vous le dites clairement, ce sont les allégations qui sont sans preuve, mais il faut alors supprimer les preuves du complément :
— Sans preuve, ses allégations n’ont pas convaincuC’est un complément circonstanciel signifiant « parce qu’il n’a pas apporté de preuve » que vous cherchez en réalité.
Pour s’approcher de votre phrase, il suffit peut-être de remplacer « sans preuve » par « en l’absence de preuve » pour que ce complément ne se rattache à rien et permette des constructions diverses :
— En l’absence de preuve de ses allégations, le tribunal a jugé que…
— En l’absence de preuve de ses allégations, il a été condamné.
— En l’absence de preuve de ses allégations, sa condamnation était évidente.Une autre question est celle du référent des possessifs « ses » et « sa ». La réponse est probablement dans le contexte, mais un « ses » dans un complément, sans que le référent soit précisé dans la phrase, ça le fait moyen.
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Cet état-là.
Cet esprit-là.
Cet état d’esprit là.- 399 vues
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— Les étiquettes qu’on m’avait attribuées à tort : pas de verbe « être », et pourtant, accord.
— Je me suis attribué des points : verbe « être », et pourtant, pas d’accord.
Vous voyez donc que l’argument « s’accorde en raison du verbe étre » est une grosse fumisterie. C’est certainement la nouvelle façon d’enseigner, depuis 1990, qui consiste à faire deviner la réponse, et qui fait baisser le niveau des élèves d’année en année. Oubliez cela. Ne tenez aucun compte des réponses intuitives que vous recevez ici.
Il y a un seul verbe dans cette phrase, et c’est le verbe « attribuer ». Le seul concept utile pour déterminer l’accord dans cette phrase est celui de la voix passive. Enseigner autre chose (il y a le verbe être donc…), c’est de l’escroquerie, et c’est fabriquer des générations d’incultes.Cette réponse a été acceptée par leslecturesdemaryline. le 24 janvier 2024 Vous avez gagné 15 points.
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Les pronoms, sans aucune précision sur ce qu’ils désignent, ne suffisent pas à répondre.
— Je suis sûre que tu vas penser à mon mari. –> Je suis sûre que tu vas penser à lui.
— Je suis sûr que tu vas penser à appeler ta femme. –> Je suis sûr que tu vas y penser.
On peut envisager plusieurs cas.
Ce ne sont pas les mots alignés qui font les phrases, c’est d’abord le sens des mots, et ce qu’ils représentent.- 284 vues
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