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4. Le mot « grave » est certes un adjectif, mais son sens est clairement adverbial car il s’applique à un verbe (dé*** r grave, tirer fort). La seule vraie question est de connaître l’opinion du correcteur.
Pour le mot « fort », par exemple, dans le dictionnaire de l’Académie, jusqu’à la 8e édition, il était question d’un adjectif et de son emploi adverbial. Il aurait donc fallu répondre : adjectif. Mais ce mot est bien qualifié d’adverbe dans l’édition actuelle. Il faudrait donc répondre dans un examen actuel que dans « tirer fort », on a un adverbe. Vous voyez que c’est très arbitraire.
Le mot « grave », lui, n’est nulle part recensé comme adverbe, et pourtant son utilisation est similaire à celle de « fort ».
S’ils sont capables de proposer « emploi adjectival du participe présent » pour une question, ils auraient bien dû être capables de proposer « emploi adverbial de l’adjectif » pour cette question 4.
S’il faut choisir entre adjectif et adverbe, les anciens diront adjectif, et les modernes diront adverbe, car l’usage adverbial suffit à créer l’adverbe, le mot changeant effectivement de nature.5. Le mot « dont » est toujours un pronom relatif, qui articule deux propositions.
Il est capable de cet exploit, il est capable de venir, de cela. –> Je sais l’exploit dont il est capable, je sais ce dont il est capable.
On voit que dans « ce dont », le pronom relatif « dont » a pour antécédent formel « ce » et non pas « il » comme vous l’écrivez.
Il serait certainement intéressant de chercher à analyser ensemble « ce dont », ou « ce que », ou « ce qui », c’est-à-dire un pronom neutre suivi d’un pronom relatif, car c’est certainement ce que vous faites en considérant ce groupe comme « indéfini », et l’idée n’est pas absurde. Mais ce n’est pas la question posée. Il faut ici décomposer analytiquement et juste constater que « dont » est un pronom relatif (dont l’antécédent est « ce »).On a bien compris que vous ne nous donniez pas vos devoirs à corriger, mais que vous regroupiez plusieurs demandes de précisions. Il est effectivement intéressant d’avoir une vue d’ensemble.
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Une borne frontière est un type de borne, c’est une borne ayant une fonction particulière.
Le mot « frontière » a été un adjectif féminin. Le mot est d’ailleurs présenté dans le dictionnaire de l’Académie 1694 comme un adjectif venant de « front », puis, même quand le nom a supplanté l’adjectif, l’adjectif reste mentionné jusque dans l’édition 1878. Il est ainsi souvent question de « ville frontière », et on trouve même quelques audacieux « villages frontiers » dans les livres. Si c’est l’adjectif qui a subsisté dans l’expression « borne frontière » (c’est une recherche à faire), et s’il est encore perçu comme tel, il serait légitime d’accorder : des bornes frontières. Mais l’absence de cet adjectif dans les dictionnaires actuels semble recommander aux auteurs actuels de ne pas utiliser cette construction.
Si le mot « frontière » est un nom, ce qu’il est effectivement dans l’usage actuel, vous devez admettre que cette borne n’est pas une frontière, que trois bornes le long d’une frontière ne sont pas trois frontières, et vous ne pouvez donc pas écrire « frontière » au pluriel. Vous devez alors écrire : des bornes frontière.
[À la suite de ces deux noms juxtaposés, vous avez juxtaposé encore deux autres noms. Est-ce bien raisonnable ?
Admettons que le tiret soit une façon moderne d’apposer deux noms réunis pour dire « entre le… et le… ». Alors le match OM-PSG est un match entre l’OM et le PSG, mais les bornes frontière Dauphiné-Savoie sont quoi ? À quel mot apposez-vous ce mot composé « Dauphiné-Savoie » sans perdre la notion de « borne frontière » : au mot noyau « bornes » (ce que commande la construction) ou à son complément « frontière » (ce que commande le sens) ? C’est mal construit.]- 356 vues
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Sur votre exemple d’aujourd’hui. Quand « gens » a un complément lui donnant un sens spécifique, c’est un simple nom masculin pluriel, et aucune règle d’accord exceptionnel ne s’applique. L’adjectif placé devant le nom, ou placé où que ce soit, est donc simplement au masculin pluriel.
Appliquez cette règle, indépendamment du rôle syntaxique de ce groupe nominal, indépendamment des questions de virgule, indépendamment du sexe du sujet, indépendamment du genre syntaxique du sujet, indépendamment des pronoms antéposés ou postposés, indépendamment de tout : de prestigieux gens de robe ; de nombreux gens de lettres ; ces brillants gens de lettres…À votre introduction et à vos questions précédentes, on voit que vous vous interrogez sur la possibilité du féminin ailleurs dans la phrase.
Le principe est que partout ailleurs qu’immédiatement devant le mot « gens », même quand on lui a donné une apparence féminine par un adjectif antéposé, le mot est considéré comme masculin. Pronoms, épithètes postposées, attributs, épithètes détachées… prennent la forme du masculin : — des petites gens perdus — ces bonnes gens sont grands — ces petites gens, ils sont grands, je les ai vus — qu’ils sont beaux, ces petites gens — heureux soient les petites gens — rassurés, ces bonnes gens sont partis contents.
Si vous renoncez à votre idée de « proposition principale » et si vous la remplacez par celle de « groupe nominal », vos questions deviennent compréhensibles. Vous vous demandez s’il n’arrive jamais qu’un autre élément de la phrase soit à ce point lié au groupe nominal d’apparence féminine (par exemple bonnes gens) qu’il nécessite d’être lui aussi exprimé au féminin. Oui, ça arrive, dès que cet élément (déterminant ou autre adjectif épithète) fait réellement partie du groupe nominal en question et est antéposé : — toutes ces bonnes gens — quelles bonnes gens ? — ces heureuses bonnes gens — de belles et talentueuses gens.Le Robert, contrairement au Grevisse citant Proust (qu’est-ce qu’ils diraient toutes ces bonnes gens ?), demande aussi que le pronom redondant antéposé soit au féminin, ce qui donne, même s’agissant d’hommes : elles se taisent, les petites gens. J’ai l’impression que vos questions tournent autour de ce point : le mot « gens », étant féminisé par son épithète antéposée, n’impose-t-il pas son genre au pronom antéposé dont il est l’antécédent ? Proust répond non.
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A)
Le verbe « s’accorder » dans votre phase est-il « essentiellement pronominal dans ce sens » :
— ils se sont envolés, nous nous sommes envolés, nous nous sommes accordés, on s’est accordés…
— nous nous sommes accordés sur ce point
— nous nous sommes accordés à défendre ce principeB)
Faut-il considérer le pronom « se » comme COD du verbe « accorder » dans une construction accidentellement pronominale réfléchie ?
— je les ai accordés, ils nous ont accordés, ils se sont accordés, on s’est accordés…
mais alors qui a accordé qui ? cela a-t-il un sens ?C)
Si on est (si nous sommes) plusieurs, à nous accorder entre nous, est-ce une construction accidentellement pronominale réciproque ?
COD — nous nous sommes écoutés
COI — nous nous sommes parlé
et avec le verbe « accorder », quel accord ? Le pronom est-il COD ou COI ?
COD — nous nous sommes accordés les uns les autres ?
COI — nous nous sommes accordé les uns avec les autres ? [c’est là qu’est parfois faite une erreur d’analyse sur la notion de COI]Dans le cas d’un verbe accidentellement pronominal, la question revient à analyser syntaxiquement ces cas :
— nous nous sommes accordé une pause, dirent les trois violonistes (réfléchi COI)
— nous nous sommes accordé des points, les uns aux autres, dirent les trois compétiteurs votants (réciproque COI)
— nous nous sommes accordés, dirent les pianos qui s’étaient par magie accordés eux-mêmes (réfléchi COD)
— nous nous sommes accordés, dirent les pianos qui s’étaient par magie accordés les uns les autres (réciproque COD)Je crois que la réponse est à chercher simplement en (A), c’est-à-dire que dans ce sens, le pronom « se » dans « s’accorder » n’est plus analysable, et qu’on accorde ce verbe comme on le conjugue, avec le sujet.
Et cependant la dernière fois que je l’ai dit ici, on a supprimé ma réponse, et dans la foulée mon compte, et d’autres réponses, pour défendre l’idée d’un sens à la fois réfléchi et pronominal réciproque.- 274 vues
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Ce que votre examinateur a appelé « la norme » n’existe pas. Et ses préjugés n’ont aucune valeur.
Il n’a probablement aucune raison valable pour prétendre par exemple que « autrice » et « auteure » seraient des féminisations réussies, tandis que « auteuse » ou auteresse seraient des féminisations peu réussies.Si vous êtes dans une formation de haut niveau, et que votre prof parle le latin et connaît toutes les langues intermédiaires entre le latin et le français actuel, alors d’accord, il a raison, mais dans ce cas vous n’avez pas besoin de notre aide. Il vous expliquera par exemple que selon les mots, selon leur usage, selon les régions et les époques, selon qu’ils ont un sens nominal ou adjectival, selon des considérations culturelles, selon le besoin ou non de métonymie, il sera parfois apparu une forme plus particulièrement féminine d’un nom, et laquelle.
Sinon, votre prof ne connaît en réalité au français rien de plus que vous et moi, mais il souhaite faire savoir que lui a le droit d’avoir une opinion sur le sujet (tel mot est plus beau que l’autre, tel mot est élégant, tel mot est vulgaire, tel mot est manifestement mal formé…) sans avoir à se justifier, et que vous feriez bien d’avoir la même opinion que lui si vous voulez deux points à la question.
C’est le cas de beaucoup d’enseignants. Et le droit qu’ils se donnent de décider quel féminin est réussi s’appelle un argument d’autorité. Sur les questions terminologiques, il est habituel qu’il n’y ait absolument aucun rapport entre l’idéologie officielle régnant au MÉN et la réalité linguistique. Vous devez surtout apprendre à ne pas vous en formaliser publiquement. Quand vous croiserez cette personne, vous devez lui dire « je vous dois beaucoup ». Dans quelques années, quand ces gens seront « partis », il sera à nouveau toléré de poser les bonnes questions et de répondre à votre question avec des arguments linguistiques.Ce qui m’inquiète personnellement, c’est que même sur un site spécialisé, a priori réservé à des gens qui s’y connaissent un peu, on trouve toujours du monde pour soutenir et justifier les bêtises du prof, par principe et sans analyse.
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* J’imagine que vous avez bien vérifié que « brillant » n’est pas un participe présent : des anoraks violets brillant au soleil.
* Il peut arriver aussi que le deuxième adjectif soit un attribut et non une épithète : je crois que leurs anoraks violets sont brillants = je crois qu’ils ont des anoraks violets brillants.
* La juxtaposition d’adjectifs épithètes non coordonnés, s’appliquant en parallèle à un même nom, n’est pas possible.
Il faut choisir entre deux regroupements :
(a) — des anoraks (violet brillant)
(b) — des (anoraks violets) brillants
Si c’est par exemple à cause de la pluie qu’ils brillent, l’interprétation (a) n’est pas possible.
Si les anoraks violets ne forment pas un groupe méritant une identification propre, c’est-à-dire si l’adjectif est accessoire, qu’il n’est qu’un adjectif de couleur (si des anoraks violets n’a pas de sens plus essentiel que des anoraks jaunes), l’interprétation (b) n’est pas possible.
Quand le premier adjectif est essentiel et que le second adjectif est conjoncturel, le regroupement (b) est possible : des crayons noirs usagés, un grand-père maternel facétieux, des ordinateurs portables chers, des mentions marginales inutiles… Mais si on refuse d’écrire « des maisons agréables spacieuses » on ne doit pas non plus écrire « des anoraks violets brillants ».* Dans votre livre, c’est juste mal écrit. Il est très possible que le traducteur se soit permis cette juxtaposition d’épithètes parce que le premier est un adjectif de couleur, mais ce n’est pas une circonstance atténuante. La bonne approche n’est pas de savoir comment on doit accorder, mais de voir clairement que c’est simplement la construction qui est mauvaise. Et donc non, on ne peut pas envisager deux sens différents selon qu’on accorde ou pas. Les deux constructions que vous pourriez envisager pour exprimer deux sens sont, sous réserve d’éléments contextuels tus, toutes les deux invalides, et on ne corrige pas une construction invalide par un accord magique.
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Comme ma réponse a reçu un +1 et un -1, je la précise (je la pensais pédagogique en donnant la règle plutôt que la réponse).
S’il y a deux erreurs dans le texte, elle sont peut-être sur Mexique et sur Chiapas (mais pas sur Morelos si on dit comme je le crois l’État du Chiapas (le Chiapas) et l’État de Morelos).Chercher ailleurs une erreur dans le sens d’une phrase, aussi argumentée en soit la raison, ne peut pas invalider une construction syntaxique. Si une interprétation, même improbable, est possible syntaxiquement, elle est valide, et je pense peu vraisemblable que votre question porte sur le sens du texte.
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On ne peut pas faire disparaître l’article défini devant un nom nécessitant cet article, même quand il est précédé d’une préposition telle que « à » ou « de » : « à le » devient « au », « à la » ne change pas, « à les » devient « aux » ; « de le » devient « du », « de la » ne change pas, « de les » devient « des ». Cela s’applique également aux noms propres. Pour les noms propres étrangers, il faut s’aider d’un guide officiel s’il en existe afin de trancher.
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Ne tenez pas compte des arguments répétitifs et généralement faux dans les réponses qui disent « dégradation en général » ou « le sens est générique », ou « les accords qui ne s’entendent pas sont inutiles », ou « appliquez le même nombre aux deux compléments » ou « ça me semble logique »… Il ne faut pas inventer des règles ou des arguments, ni accepter de les entendre.
Écrivez selon ce que vous avez à écrire, sans vous préoccuper de concepts inventés pour l’occasion.
Vous voulez écrire « s’il y a un sinistre, ou s’il y a des dégradations » ? Alors écrivez simplement comme ça, avec « dégradations » au pluriel.- 456 vues
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Vous connaissez la règle quand « tout » s’applique à un adjectif (le fruit est tout rouge, les fruits sont tout rouges, la pomme est toute rouge, les pommes sont toutes rouges). C’est une simple règle d’écriture, on considère qu’on a un adverbe parfois variable, mais que c’est bien un adverbe. L’origine est qu’en latin on avait un adjectif (toute cette pomme est rouge), et que, le sens changeant, l’accord a cependant été conservé dans certaines conditions.
Dans votre phrase, où il n’y a pas d’adjectif, la règle ci-dessus ne s’applique pas.
Si vous pensez que le sens est adverbial, vous avez raison de ne pas accorder, même au féminin, même quand le mot est suivi d’une consonne :
— il est tout en dentelles, tout de blanc vêtu
— ils sont tout en dentelles, tout de blanc vêtus
— elle est tout en dentelles, tout de blanc vêtue
— elles sont tout en dentelles, tout de blanc vêtues
C’est simplement cela qu’on enseigne aux élèves, c’est en pratique la seule règle à connaître.Cependant, d’un point de vue littéraire, historique, avec un un nom féminin singulier, il est parfois possible de considérer, quand le sens le permet, et conformément à l’histoire du mot, que le mot « tout » est un adjectif. Il ne s’agira plus de l’accord d’un adverbe, mais bien de considérer que dans quelques phrases à l’ancienne, c’est l’adjectif qui subsiste :
— elle est toute en dentelles, toute de blanc vêtue
— toute sa personne est en dentelles, toute sa personne est de blanc vêtue
Si c’est un vieil écrivain qui a écrit ainsi, c’est bon, il n’y a pas de faute. Mais on ne raisonne plus ainsi. S’il est clair pour vous que le sens est adverbial, et signifie non pas « l’entièreté de sa personne est de blanc vêtue » mais « sa personne est vêtue entièrement de blanc », ce qui est d’ailleurs la seule possibilité d’interprétation au pluriel, alors n’accordez pas.- 364 vues
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