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Une olympiade, des olympiades, c’est utilisé autant pour désigner des périodes entre deux éditions des jeux olympiques que pour nommer les éditions de ces jeux, même du temps des jeux en Grèce. Les olympiades ne sont pas de vagues périodes de quatre années, elles ont des numéros d’ordre. Les jeux olympiques qui se déroulent durant une de ces olympiades ont le nom et le numéro de cette olympiade.
L’avis du Larousse que vous nous donnez consiste à dire qu’on peut dire « les olympiades » pour parler des « jeux olympiques ». On pourrait donc par exemple dire : « je vais regarder les olympiades à la télé ». Très bien, mais personne ne dit cela. Si Larousse l’autorise dans ce sens au pluriel (tout en notant que c’est critiqué), tant mieux pour eux, mais autorisé ou interdit, ça n’a aucune importance, puisque ce n’est pas dans ce sens concret que vous l’utilisez.
Vous ne l’utilisez pas pour décrire des lanceurs de marteau, des surfeurs, et des lutteurs qui s’affrontent, vous l’utilisez pour parler d’une édition des jeux. C’est effectivement un mot qu’on utilise couramment pour parler de la succession des différentes éditions, et pour parler de chaque édition des jeux, tous les quatre ans. On dit sans faute « j’ai participé à trois olympiades » pour dire « j’ai participé à trois éditions des jeux olympiques ». La prochaine édition est nommée officiellement « jeux de la XXXIIIe olympiade ». Parler de la XXXIIIe olympiade pour parler des jeux de la XXXIIIe olympiade est tout à fait normal. Et de façon générale, parler d’une olympiade pour parler d’une édition des jeux olympiques est normal.
Si vous regardez des séries, vous savez que « j’ai regardé la saison 6 de Chpoutz » ne signifie pas que vous avez regardé une saison. Cela signifie que vous avez regardé les épisodes diffusés durant telle saison, telle année, voire à cheval sur deux années. C’est l’ensemble des épisodes que vous regroupez sous le nom d’une saison, par métonymie, parfois par une métonymie approximative. On peut aussi nommer des guerres par leurs dates. La métonymie est une façon de parler qui est légère, souvent claire, et parfois même élégante.
Vous pouvez sans aucun problème parler d’une olympiade pour parler d’une édition des jeux olympiques.
Notez que si jamais vous deviez décider d’utiliser un nom au pluriel, comme « jeux olympiques » ou « olympiades », vous ne pourriez pas utiliser le déterminant singulier « chaque » (entre chaque jeux olympiques).
Je n’ai mis de majuscule nulle part, c’est une autre question. Je découvre que Larousse écrit « les jeux Olympiques », je pense qu’ils passent à côté de la logique d’une institution.
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La préposition « de » introduit souvent un nom apposé, comme dans « la ville de Paris ». Elle ne porte pas de sens. Elle est parfois facultative et on peut par exemple dire au choix « le nom de Moulin lui va bien » ou « le nom Moulin lui va bien ». Pour les lieux, l’usage varie, on a officiellement : le lycée Colonel-Arnaud-Beltrame et la place du Colonel-Fabien. Il n’y aurait pas de faute syntaxique à écrire sans préposition « avenue Maréchal-Juin ». Mais inversement, ce que nous constatons, c’est que quand le nom d’une rue est un nom de personne non accompagné, il n’y a jamais de préposition « de », donc dans votre exemple il s’agit obligatoirement de la particule, particule dont la présence vous étonne.
Vous n’abordez pas la question principale, qui est simplement que la particule est maintenue avec certains noms qu’on perçoit comme un tout, quelle qu’en soit la raison. Puisqu’on dit « j’ai rencontré de Mun », on dit aussi « la rue de Mun ». C’est certainement cette même raison d’un nom monosyllabique qui conduit à conserver la particule à « de Lattre de Tassigny ».
Alors que conserve-t-on en conservant un « de » qui en l’absence de prénom ou de titre antéposé ne peut plus être interprété syntaxiquement comme une préposition ? C’est évidemment un morceau du nom d’une personne en particulier qu’on conserve. Mais faut-il une majuscule ? Répondez à cette question indépendamment de la question des noms de rues : j’ai rencontré de Lattre ou j’ai rencontré De Lattre ?Si comme la majorité des auteurs vous avez choisi la minuscule malgré l’absence de prénom et de titre, la question se pose à peine, on a juste un nom propre ne commençant pas par une majuscule. Et ce n’est pas de donner ce nom propre à une rue qui devrait en changer l’écriture. Si comme nom propre désignant une personne on n’y met pas de majuscule, comme reprise de ce nom propre pour désigner un lieu, on ne va pas faire apparaître une majuscule arbitrairement. Si on écrit « j’ai lu de Wismes », on écrit de même « j’habite rue de Wismes ». Si on écrit « j’ai rencontré de Lattre », on écrit « l’avenue de Lattre ». Si on choisit d’écrire « l’avenue De Lattre », c’est qu’on aurait également écrit « j’ai rencontré De Lattre », il y a une logique qu’il faut assumer entièrement.
Ensuite se pose la question des traits d’union. Ces traits d’union servent à agglomérer des mots qui sans traits d’union auraient un autre sens. C’est leur seule et unique fonction. Il serait donc logique de faire participer l’article, ou la particule conservée, à l’ensemble, et de l’y solidariser.
Et cependant l’article initial du nom propre, pas davantage que la particule ne sont liés au reste par un trait d’union, et on écrit :
— Voici Yves Le Roux. Voici Le Roux. La rue Yves-Le-Roux. La rue Le Roux.
— Voici Albert de Mun. Voici de Mun. La rue Albert-de-Mun. La rue de Mun.
— Voici Jean de Lattre de Tassigny. Voici de Lattre de Tassigny. La rue Jean-de-Lattre-de-Tassigny. La rue de Lattre-de-Tassigny.
Cette convention illogique existe. Je n’y trouve pour ma part rien de « soigné » comme vous le dites, mais seulement le respect d’un arbitraire illogique.[j’ai remplacé mon exemple avec « du » par un exemple plus clair avec « de »]
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Des livres, des films et des séries télévisées sur les animaux, ce n’était pas ce qui manquait.
Le sujet du verbe « manquer » est le pronom relatif « qui », qui prend le genre et le nombre de son antécédent neutre « ce ».
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Le mieux est de n’écrire aucun des deux, car mettre des mots les uns à la suite des autres sans verbes ni prépositions, c’est un peu nul, mais oui, les deux approches sont possibles :
— Un offre spéciale que vous étiquetez « fête des mères »
— Une offre que vous étiquetez « spécial fête des mères »- 708 vues
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Dans la première phrase, le verbe croire est attributif, et les adjectifs sont des attributs.
— Je préfère un Macron en forme = Je préfère que Macron soit en forme
— Il croit en un Dieu éternel et tout-puissant = Il croit que Dieu est éternel et tout-puissant = Il le croit éternel et tout-puissant
Le nom propre est accompagné d’un article afin de permettre d’envisager des états théoriques.Dans la deuxième phrase, le verbe croire porte sur l’existence d’un tel dieu ou sur le fait de croire en ce dieu-là, les adjectifs étant des épithètes. Le nom commun suffit tant que ce dieu n’est pas identifié et nommé.
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Tout d’abord j’attire votre attention sur le fait qu’une personne qui est pour le mondialisme est simplement mondialiste et non promondialiste. Le promondialisme n’existe pas davantage en tant qu’idéologie que le prosocialisme ou le prolibéralisme. Mais admettons quand même que vous vouliez exprimer que quelqu’un est pour le camp des mondialistes, pour le camp mondialiste.
Certains mots contiennent le préfixe latin « pro », qui a différents sens. Ils viennent doucement du latin, comme « projeter », ou ont été créés par des personnes ayant une certaine autorité dans leur domaine, comme « prolactine ». La règle du trait d’union que vous exposez ci-dessus concerne ces mots. Elle dit simplement comment il faut orthographier les mots du dictionnaire comportant un préfixe. Si vous estimez avoir l’autorité (que vous soyez un spécialiste ou un auteur libre) pour créer un mot, construisez ce nouveau mot avec un préfixe soudé, comme on fait avec tous les préfixes.
Le préfixe est un élément dans un mot, ce n’est pas un outil pour créer librement des nouveaux mots. Par exemple, le mot « juxtaposer » existe, mais le mot « juxtamarcher » n’existe pas, alors pourtant que son sens serait évident. De même, on ne peut pas coller le préfixe « pro » n’importe où.
L’élément « pro- » qu’on peut coller partout est très récent en français et a un sens bien précis qui est davantage celui d’une préposition exprimant un rapport entre une personne et une idée, plutôt qu’un préfixe créant un nouveau concept. Il est utilisé aussi en anglais dans ce sens. Les prépositions latines existent bien en français, par exemple « versus ». On peut dire qu’un homme favorable à Macron est pour Macron, on dirait avec la préposition latine qu’il est pro Macron, et par métonymie (on le désigne par sa caractéristique), que c’est un pro-Macron. C’est à ce titre qu’on a ainsi créé un nom composé nécessitant le trait d’union. Comme par exemple un à-côté est une chose qui est à côté, et un à-pic est relief à pic.
En français moderne, on peut dire : je suis pour le nucléaire ; je suis un pro-nucléaire convaincu. Mais ce mot n’a rien à voir avec un éventuelle notion de centrale pronucléaire ou de physique pronucléaire, notion qui si elle existait verrait l’adjectif soudé, mais qui n’existe pas. On a bien un nom composé associant une préposition et un nom (la seule particularité étant que la préposition a une forme latine), l’ensemble exprimant une caractéristique, et étant employé sous la forme d’un nom par métonymie. C’est pour cette raison qu’il faut préférer l’utilisation du trait d’union.
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Votre phrase serait simple si à la place de « un vert clair » vous aviez écrit « un vert ».
— Elle a des yeux d’un vert qu’elle aurait préféré plus foncé. (relative nécessaire)Votre phrase serait simple si à la place de « un vert clair » vous aviez écrit « un beau vert ».
— Elle a des yeux d’un beau vert qu’elle aurait cependant préféré plus foncé. (relative accessoire)Mais vous ne pouvez pas préférer un vert clair plus foncé, ça ne fonctionne pas, ça ne veut rien dire. C’est peut-être ce problème de sens qui vous fait penser que le mot foncé pourrait s’appliquer directement aux yeux et non à leur couleur ? C’est possible en remplaçant « d’un vert clair » par le simple adjectif « vert », avec une relative s’appliquant aux yeux.
— Elle a des yeux verts qu’elle aurait préférés plus foncés. (relative accessoire)Quand on a un problème d’accord, c’est presque toujours qu’on a un problème de construction et de sens.
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1b
Vous pensez que dans la proposition « je me pose une question » le verbe est « se poser », et dans ce cas il est artificiel d’analyser le pronom « me », mais dès que vous aurez remarqué qu’il s’agit d’une construction pronominale réfléchie (je lui ai posé, je leur ai posé, je me suis posé une question), il sera plus rigoureux de dire qu’on a simplement le verbe « poser », et que les pronoms « lui », « leur », « me », sont des COI.
Donc : pose = verbe ; je = sujet ; me = COI ; une question = COD
Et dans la proposition relative « que je me suis posée » : suis posée = verbe au passé composé ; je = sujet ; que = COD ; me = COI2
« La question que je me suis posée » est un groupe nominal, comme par exemple « la question », ou « la question suivante », ou « la question du jour »…
« La question » est le noyau, avec son déterminant, de ce groupe nominal, et « que je me suis posée » est un complément du nom, ou plus largement une expansion du nom si on souhaite réserver l’expression ‘complément du nom’ aux seuls compléments introduits par une préposition. Cette expansion du nom peut être appelée proposition relative complément de l’antécédent « question ». Et comme en 1b, le COD du verbe « poser » est « que ».1a
Que signifie « c’est » ?Si votre phrase signifie « voilà la bonne question », « voilà la question que je me suis posée », c’est-à-dire à une phrase sans verbe, contentez-vous d’y voir une formule présentative.
Vous pouvez considérer que la base de la phrase est le présentatif, qui a en quelque sorte valeur de proposition principale : « voilà ma question » = « c’est ma question » = « je vous présente ma question ». Et que « la question que je me suis posée » est le complément du présentatif « c’est ».Si votre phrase peut être précisée en « pourquoi vivre ? c’est la question que je me suis posée », c’est-à-dire si vous pensez identifier très clairement un antécédent au pronom « ce », alors vous pouvez être tenté de dire que « ce » est le sujet de la phrase, et que « la question que je me suis posée » est son attribut (non pas son COD comme vous l’avez écrit). Mais est-ce sémantiquement vrai ?
Dans « le meilleur, c’est Paul », qui signifie « Paul est le meilleur », « Paul » n’est pas un attribut de « ce » mis pour « le meilleur », c’est même carrément l’inverse.
Dans notre phrase le sens est-il vraiment « pourquoi vivre est ma question », et non « ma question est pourquoi vivre » ? Le verbe « être » de « c’est » est-il ici vraiment attributif ?
Renoncez à analyser les présentatifs en termes de sujet + verbe + attribut.
Dites plus simplement et sans erreur : présentatif + complément du présentatif.Il existe cependant des « c’est » analysables comme formules attributives.
Par exemple dans « travailler, c’est difficile », qui signifie clairement « travailler est difficile », le pronom « ce » a pour antécédent « travailler », et est suivi du verbe attributif « être » et de l’attribut « difficile ».
Mais votre phrase n’est pas construite sur ce principe.Il existe aussi une construction avec « c’est » consistant à mettre en avant un terme de la phrase, mais il faut pour cela que le terme mis en avant soit bien défini et déjà actualisé. Par exemple, sur la base de « j’ai posé cette question hier », on peut construire « c’est moi qui ai posé cette question hier », « c’est hier que j’ai posé cette question », ou « c’est cette question que j’ai posée hier ». Et là encore, il faudra renoncer à voir un sujet dans « ce », renoncer à toute notion d’attribut, et même si possible à la notion de proposition relative. On devrait aussi éviter de parler ici de présentatif à propos de « c’est », car c’est une simple formule de mise en exergue d’un des éléments existants de la phrase.
Mais votre phrase n’est pas construite sur ce principe.- 257 vues
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Aucune des deux interprétations n’est possible.
Le pronom neutre « le » ne peut pas reprendre une proposition qui n’existe pas, qui serait du type « quelqu’un pleurer ainsi », ce qui pourrait donner « quelqu’un pleurer ainsi, je ne l’avais jamais vu ». Mais après un simple « vous pleurez », un pronom neutre ne peut reprendre que « vous pleurez » et pas autre chose : « vous pleurez, je le vois ». Dans le sens que vous évoquez, il n’y a pas de pronom neutre possible, il faut dire « vous pleurez comme je n’avais jamais vu personne pleurer » et non « vous pleurez comme je ne l’avais jamais vu ».
Le pronom personnel « la » peut reprendre le sujet « elle », mais rien n’autorise à faire l’ellipse de l’infinitif : « elle pleure comme je ne l’avais jamais vue pleurer » ne peut pas devenir « elle pleure comme je ne l’avais jamais vue ».
C’est juste mal écrit.- 271 vues
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Quelqu’un qui a guéri est guéri. Au passé composé, pour l’action, on utilise l’auxiliaire avoir, et pour le résultat, on utilise l’auxiliaire être. Il a guéri hier. Il est guéri depuis hier.
Vous savez que ce raisonnement est faux. Il fonctionne, mais il est faux. Il ne rend pas compte de la conjugaison au passé composé. À ce compte-là, la moitié des verbes intransitifs français pourraient être considérés comme se conjuguant avec l’auxiliaire être quand on veut insister sur le résultat (il avait cuit, il était cuit).
Dans le second cas, on n’a pas un verbe conjugué, on n’a pas d’auxiliaire, on a simplement le verbe d’état être et un attribut.
Comme il existe une conjugaison de trépasser avec l’auxiliaire avoir (il a trépassé = il trépassa), et un participe passé à valeur adjectivale (il est trépassé), vous pouvez utiliser ces deux formes selon la situation, mais sans croire dans le second cas qu’il s’agit d’une conjugaison.
La réponse peut s’arrêter là, et le verbe trépasser ne représente pas un cas particulier.Votre question n’a d’intérêt que si elle porte sur l’existence d’une conjugaison active du verbe trépasser avec le verbe être. Est-ce le cas ? Trouve-t-on dans les livres des phrase du type « il est trépassé hier » ?
Globalement il n’y en a pas, l’utilisation du verbe être exprimant seulement un état :
— Le défunt, dès qu’il a trépassé, devient une chose importante et suspecte — Claudel
— Voici huit jours qu’a trépassé le vieux fermier — Émile Verhaeren
— son fiancé, qui était soldat en Algérie, avait trépassé le dimanche de Pâques — Anatole Le Braz
— Las ! le deuil est au réfectoire, Frère Panuce est trépassé. — Gabriel Vicaire
— Ceux qui étaient près de lui, croyant vraiment qu’il était trépassé, couvrirent sa face d’un drap blanc. — François-Victor Hugo
— Rien ne s’y oppose plus, maintenant que ce cocu de Forestier est trépassé. — Maupassant
Pour les trois derniers, on écrirait aussi bien : — Frère Panuce est guéri — croyant vraiment qu’il était guéri — maintenant que ce cocu de Forestier est guéri.
J’ai trouvé cependant cette phrase, inscription ancienne, avec une vraie action et l’auxiliaire être :
— Cy gist Pierre Biart, en son vivant maître sculpteur et architecte, lequel, âgé de 50 ans, est trépassé le dix-septième jour de septembre 1609.Bref, on conjugue depuis bien longtemps l’action de trépasser avec l’auxiliaire avoir. La forme avec le verbe être introduit simplement un attribut.
Pourquoi tant de livres font-ils état de deux constructions concurrentes du passé composé pour ce verbe et quelques dizaines d’autres ? Par tradition certainement.
Pour ces livres, « il est divorcé » est une des deux conjugaisons possibles au passé composé du verbe divorcer. Mais le verbe guérir utilisé intransitivement ne figure pas dans ces listes (il a guéri, il est guéri). Le verbe croître y figurant, il faudrait donc considérer que « ce qui a crû est désormais crû ». Il ne faudrait pas dire « ce mot a maintenant disparu » mais « ce mot est maintenant disparu ».
Les verbes ressusciter ou apparaître ont bien les deux conjugaisons (il a ressuscité ; il est ressuscité le troisième jour), mais elles ne correspondent pas à une différence entre l’action et l’état résultant de l’action, contrairement à ce que disent les explications toutes faites des Larousse.
Les verbe descendre, tomber et d’autres sont encore utilisés parfois dans l’usage populaire avec l’auxiliaire avoir, mais la nuance n’est pas forcément l’explication caricaturale lue parfois (j’ai vite descendu dans le jardin et je suis maintenant descendu dans le jardin depuis une heure).
Pour le verbe passer, la différence de construction ne correspond généralement pas à une différence entre l’action et le résultat, et on ne dit pas « il a passé me voir hier ».
Ces listes, ces classifications, mélangent des choses différentes en voulant présenter une explication simple et unique et des règles. Il y a en fait peu de grammaire dans ces nuances. Les explications sur l’apparition et la différenciation des auxiliaires sont à chercher dans l’évolution de la langue, du latin au français actuel.Rebref, les verbes décéder, mourir, naître, se conjuguent avec l’auxiliaire être, et le verbe trépasser se conjugue avec l’auxiliaire avoir. Quand on lit « il est trépassé », il ne s’agit pas d’une conjugaison au passé composé. La forme conjuguée demande l’auxiliaire avoir : il a trépassé joyeusement, il a trépassé sans souffrir ; il a trépassé hier.
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