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Avec la plupart des verbes, vous n’auriez aucune difficulté, puisque vous maîtrisez les principes de base que sont le mode conditionnel, la concordance des temps, et l’utilisation des temps composés pour marquer une antériorité.
— Je déplore que vous ne nous ayez pas contactés plus tôt.
— Si cela était vrai, je déplorerais que vous ne nous ayez pas contactés plus tôt.
— Je déplorais que vous ne nous eussiez pas contactés plus tôt.
— Si cela avait été vrai, j’aurais déploré que vous ne nous eussiez pas contactés plus tôt.
Si vous acceptez ce système de quatre phrases (les deux dernières avec concordance facultative), vous maîtrisez la conjugaison.
Et avec des verbes de sens inverse, tous les principes restent les mêmes :
— Je me réjouis que vous nous ayez contactés à temps.
— Je vous remercie de nous avoir contactés à temps.
— Je serais dans ce cas heureux que vous nous ayez contactés à temps.Votre question tourne autour d’une utilisation ni conditionnelle ni temporelle du conditionnel présent (j’aimerais) et du conditionnel passé (j’aurais aimé).
Sans pouvoir vous donner de référence, je fais le même constat que vous. Vous n’osez pas faire ce constat par vous-même, parce que vous pensez que vous pouvez trouver plus compétent que vous, et vous souhaiteriez (ou vous auriez souhaité ?) que votre utilisation des temps s’inscrive dans le cadre des règles enseignées. Mais en réalité, puisque vous parlez manifestement parfaitement le français, vous avez parfaitement le droit de faire ce constat vous-même.
Vous constatez que :
— le verbe « aimer » conjugué au conditionnel présent pour introduire une proposition complétive exprime un souhait tourné vers le futur ;
— le verbe « aimer » conjugué au conditionnel passé ne traduit généralement pas un espoir dans le passé mais un regret dans le présent.
La changement d’approche du sens d’un verbe selon le mode, c’est ce qu’on appelle la modalité.
En cherchant, on pourra peut-être trouver un article sur le sujet, traitant des conjugaisons du verbe « aimer » et de la variation de son sens selon le mode et le temps. Mais, vous savez, même si on le trouve, cet article, son mérite ne sera probablement pas d’expliquer quoi que ce soit, il sera seulement de valider l’usage que vous exposez ci-dessus (du type « j’aimerais que » = « je souhaite que » et « j’aurais aimé que » = « je regrette que… ne… pas »). Si c’est ce que que vous pensez, si c’est ce que vous constatez, si vous avez la conviction que c’est bien là le sens, ne demandez pas la moindre autorisation sur un site où la moitié des contributeurs n’a aucun diplôme de langue française.
Vous avez raison de refuser la réponse « j’aurais aimé que tu sois venu », qui ne correspond pas au sens requis dans un courrier écrit au présent.
La moitié de mes réponses de ce mois de mars ayant été supprimée, je vous suggère de copier cette réponse avant qu’elle disparaisse.- 307 vues
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@Camillequestions,
Avez-vous eu le temps de lire ma réponse avant qu’elle soit supprimée ?- 348 vues
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Ce sont deux questions bien différentes.
* Avec un sujet collectif du type « une foule de gens », « un groupe de manifestants », « une poignée d’élèves », vous avez le choix entre conjuguer selon le nom exprimant la quantité (au singulier) et conjuguer selon son complément (au pluriel), selon ce sur quoi vous voulez insister.
Avec un déterminant précis comme « cette », ou avec un verbe portant forcément sur la quantité comme « suffire », ou avec un adverbe portant sur la quantité, ou avec l’adjectif « seul », on insiste forcément sur cette quantité et on conjugue au singulier :
— cette poignée d’hommes a réussi…
— une poignée d’hommes a suffi…
— à peine une poignée d’hommes a déserté…
— seule une poignée d’hommes a déserté…
— Seule une poignée d’élèves faisait l’effort de participer.* « Une montagne de livres » n’est pas un collectif signifiant « beaucoup de livres ». Vous n’avez pas à hésiter entre « une montagne de livres est à lire » et « une montagne de livres sont à lire ». Ne cherchez pas de règle à appliquer. Vous avez juste une image, visuelle, que vous utilisez comme vous le souhaitez, la montagne représentant probablement un entassement, une haute pile de livres. Si vous parlez de livres disposés sur une table, ils ne forment pas une montagne, et ne dispose pas de montagnes sur les tables. C’est là le principal problème de votre phrase.
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Ce n’est pas normal qu’Antidote refuse « sans que je puisse rien y faire », il y a certainement une erreur ailleurs dans votre phrase.
Globalement, pas de « ne » explétif après « sans que » :
— Il est venu sans que je sois prévenue.
L’utilisation de « rien », comme COD, n’y change rien :
— Je lui avais lu la lettre sans qu’il ait rien trouvé à répondre.Quand la principale est à la forme négative, le « ne » explétif est possible, et est la norme en littérature classique :
— Il n’est jamais venu sans que je ne sois prévenue.
— Je ne peux rien dire sans qu’il ne m’interrompe.Quand le sujet de la proposition qui suit « sans que » est, comme « rien », un mot positif ordinairement utilisé sous son sens négatif, le Grevisse constate que bien des auteurs mettent un « ne » explétif, mais l’Académie ne l’accepte pas :
— … sans que rien (ne) soit prévu pour cela
— … sans que rien (ne) change jamais
— … sans que personne (ne) réagisseY a-t-il des cas où la proposition qui suit « sans que » pourrait être négative ? Plutôt non.
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Les « e » muets suivant une voyelle prononcée ne sont possibles qu’en liaison :
— autorisé : cette maladie est…
— interdit : cette maladie sera…
ou en fin de vers, en prononçant -di, comptant comme rime féminine (ne rime pas avec lundi)
— autorisé : … de cette maladie.
— autorisé : … de ces maladies.Quand cela se passe à l’intérieur d’un mot, on n’utilise simplement pas ce mot
— interdit (ou déconseillé) : l’arbre qui ploieraLe pluriel en « s » d’un mot en « ie », quelle que soit l’initiale du mot suivant n’est donc en principe pas possible à l’intérieur d’un vers.
On n’écrit pas « les maladies sont », et on ne se demande donc pas si cela se prononce « les maladilleux sont » ou « les maladissons ».
On n’écrit pas « les maladies étaient », et on ne se demande donc pas si cela se prononce « les maladilleux zétaient » ou « les maladizétaient ».Il ne faut pas écrire puis compter les syllabes, mais il faut appliquer les règles dès le stade de l’écriture.
Ne cherchez pas au cas par cas. Téléchargez au hasard sur internet n’importe quel traité de versification et lisez-le entièrement, en une soirée, pour avoir une vision globale du truc. C’est seulement dans le cadre d’une norme que vous pourrez, ensuite, examiner des cas particuliers.
Aucun contributeur sur ce site n’ayant jamais ici montré la moindre connaissance en matière de versification, je vous engage à prendre beaucoup de distance avec les réponses qu’ils vous apporteront éventuellement ci-dessous.- 217 vues
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Le passage à la forme négative ne modifie normalement pas le nombre :
— un pull avec des manches –> un pull sans manches
— avoir des comptes à rendre –> ne pas avoir de comptes à rendre
Si le pluriel est nécessaire dans la phrase affirmative, il le reste avec une négation ou avec une préposition privative. Vos collègues appliquent apparemment le principe idiot du « singulier par défaut en l’absence de déterminant ». Ce principe n’existe pas, c’est une escroquerie.[Attention, quand on a l’outrecuidance de répondre après Chambaron, notre réponse disparaît généralement mystérieusement dans la soirée. Copiez donc ma réponse avant qu’il la fasse disparaître.]
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* Pour préciser un niveau, dans des arbres ou ailleurs, on utilise le singulier : le sommet des arbres, le bas des immeubles, le pied des tours, au niveau des premières branches des arbres.
Les sommets des arbres, ça n’existe pas davantage que les hauts des tours.* Le mot « en » : « en leur sommet » ne se dit pas facilement, cela signifie « dans leur sommet », et ce n’est pas justifié pour parler du sommet des arbres.
Maintenant, on peut sans doute comprendre que par « sommet », vous ne désignez pas le sommet-sommet mais plus largement la partie supérieure de l’arbre (une plante peut par exemple pousser dans les sommets d’un massif montagneux). Mais alors que signifie « se plier dans le sommet » si ce n’est plus un niveau ?* Je pense que vous avez mélangé le sommet désignant une partie supérieure, qui peut parfois se mettre au pluriel, et le sommet désignant un niveau, qui reste toujours au singulier.
Pour le niveau, écrivez plutôt : à leur sommet.
Sans doute également avez-vous eu tort de vouloir utiliser un complément de lieu avec le verbe « se plier ». Quand un homme se penche, quand un arbre plie ou se plie, à quoi bon désigner un endroit du corps ou de l’arbre ? Vous pourriez écrire simplement « les arbres ployaient ».
Si votre description de la tempête nécessite de parler précisément des parties supérieurs des arbres, faites-en le sujet d’une phrase en écrivant par exemple que « les faîtes des pins tremblaient ».* Vous devez obligatoirement écrire « leur sommet » au singulier quand il est nécessaire de parler du sommet des arbres dans le complément d’une proposition dont les arbres sont le sujet.
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La question n’est pas « indicatif ou subjonctif » mais « présent ou imparfait », c’est-à dire « concordance des temps dans la subordonnée ou pas ».
1. Système présent :
— On me dit que aimez lire.2. Système passé.
La concordance des temps est obligatoire, et la simultanéité dans la subordonnée s’exprime par l’imparfait.
Exemples avec un passé simple dans la principale :
— Napoléon demanda à Joséphine s’il faisait beau à Londres.
— On me dit ce jour-là, on m’expliqua, que vous aimiez lire.
L’imparfait est obligatoire, même si on m’expliqua cela hier et que selon toute vraisemblance vous aimez toujours lire.3. Le passé composé permet deux interprétations.
3a) Système présent :
Le passé composé dans le discours au présent a pour simple fonction de marquer l’antériorité par rapport aux verbes au présent.
— Je vous donne ce livre que j’ai acheté hier. On m’a dit que aimez lire. J’espère qu’il vous plaira. Vous aimez lire, je le sais, on me l’a dit.
La concordance des temps est injustifiée si on reste dans le système présent.3b) Système passé :
Le passé composé a souvent, en pratique la même fonction que le passé simple :
— Napoléon a demandé à Joséphine s’il faisait beau à Londres.
— On m’a expliqué, ce jour-là, que vous aimiez lire.
Dans ces cas, on applique la concordance des temps.On peut donc parfois choisir d’appliquer ou non la concordance des temps. Pour un simple « on m’a dit que », qui à mon avis signifie davantage « je sais que » que « ce jour-là, quelqu’un m’informa que », je vous conseillerais de rester dans le système présent, et de ne pas appliquer la concordance des temps.
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Je vois que mon commentaire du 12 mars à Chambaron a été supprimé. Toujours les mêmes méthodes malhonnêtes entre amis.
Il disait simplement : « Le superlatif est ici relatif et non pas absolu. ». À quoi bon commencer une réponse en disant qu’on a un superlatif absolu et conclure avec un lien vers le site de l’Académie française (le lien ne fonctionne d’ailleurs pas, le bon lien est https://www.dictionnaire-academie.fr/article/QDL044) qui dit qu’il s’agit d’un superlatif relatif ? L’adverbe « plus » est d’ailleurs par définition comparatif et donc relatif.- 464 vues
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On peut commencer par raisonner au présent.
L’exemple scolaire classique du passif « la chat mange la souris / la souris est mangée par le chat » est un exemple idiot. La voix passive ne s’utilise en effet pas au présent pour décrire cette action, elle n’est que théorique. On ne dit pas : Oh regarde ! la souris est mangée par le chat ! Le passif est adapté pour exprimer des habitudes, des processus longs et en cours, des procédures, des prescriptions, des actions sans agent connu, des actions passées, et sans doute d’autres choses encore. Il n’est pas adapté aux verbes exprimant un changement d’état au présent, avec un avant et un après.Parfois, le résultat perdure. Si on ne peut pas dire d’une souris qui a été mangée que c’est une souris mangée, on peut en revanche dire d’une maison qui a été construite sur le sable que c’est une maison construite sur le sable. Le simple fait qu’un participe passé puisse être utilisé comme un adjectif suffit presque à reléguer la possibilité d’interpréter la construction comme une voix passive. L’expression de la voix passive aboutissant à un résultat requiert alors un temps composé.
Dans l’ordre : voix active à un temps composé avec l’auxiliaire avoir, voix passive à un temps composé avec l’auxiliaire être, construction attributive avec le verbe d’état être :
— j’ai fermé le coffre, le coffre a été fermé, le coffre est fermé
— on a validé le document, le document a été validé, le document est validé
— on aura validé le document, le document aura été validé, le document sera validé
Préférez donc dans ces cas dire qu’on a un verbe d’état et un attribut participe passé utilisé comme un adjectif plutôt qu’un verbe conjugué au présent à la voix passive.La vraie voix passive est possible au présent avec le verbe « valider », par exemple pour décrire une méthode, une habitude, des circonstances sans agent :
— Le secrétaire rédige le document, puis le document est soumis à la commission, puis il est validé par le maire, puis il est transmis au préfet
— Le document est généralement validé sous huit jours
— Quand le document est validé sous la contrainte, il n’a aucune valeur
Mais comme ce n’est pas ce sens passif au présent que vous souhaitez, choisissez entre le sens passif à un temps composé et le sens attributif à un temps simple.- 477 vues
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