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Vous demandez quel est le temps (présent ou passé) dans votre phrase.
Le verbe « être » est au présent, et le verbe « frapper » n’est pas conjugué, il n’a pas de temps.
En fait, la phrase est incorrecte, un garçon frappé, ça n’existe pas. Il faut conjuguer.Comment conjuguer « frapper » à la voix passive ?
Pour beaucoup de verbes, la voix passive au présent existe en théorie, mais pas en pratique. Par exemple, quand le chat mange la souris, on ne dit pas « la souris est mangée ».
Et si quelqu’un est en train de frapper Paul, on ne dit pas, pour commenter en temps réel ce qui ne dure qu’un instant, « Paul est frappé ».
On utilise en revanche sans problème la voix passive au passé : « Paul a été frappé » pour « quelqu’un a frappé Paul ».Quand peut-on supprimer l’auxiliaire de la voix passive ? Normalement jamais.
Par exemple, avec le verbe « frapper », si vous voulez dire « le garçon qui a été frappé est mon ami », dites-le comme ça, sans supprimer l’auxiliaire.
Et on ne peut certainement pas utiliser le participe passé « frappé » à la manière d’un adjectif.Avec d’autres verbes, dont le résultat perdure après l’action, c’est différent.
Si le coffre a été fermé, alors le coffre est fermé.
Si Paul a été blessé, alors Paul est blessé.
Avec ces verbes, on peut utiliser le participe passé comme un adjectif.
On peut ainsi dire : « le garçon est blessé » et « le garçon blessé est mon ami ».
Et on peut reposer votre question initiale : avec le participe passé « blessé », le sens est-il présent (est-on en train de le blesser ?) ou passé (l’a-t-on blessé ? a-t-il été blessé ?). La bonne réponse est la seconde, et uniquement la seconde : l’utilisation adjectivale en contexte présent traduit une action passée. On ne peut pas dire « le garçon blessé » pour dire « le garçon qui est en train d’être blessé ».Séparez bien la notion de voix passive à un temps composé avec l’auxiliaire être et la construction attributive avec le verbe d’état être.
a) La voix passive, avec l’auxiliaire « être » conjugué au passé :
— Le garçon qui a été blessé est mon ami
b) est équivalente à la construction attributive avec le verbe « être » conjugué au présent :
— Le garçon qui est blessé est mon ami
c) et on peut, puisque le sens est adjectival, supprimer le verbe être et simplement juxtaposer l’adjectif :
— Le garçon blessé est mon ami
Mais ce raisonnement ne fonctionne pas avec le verbe « frapper » car une personne qui a été frappée ne devient pas, ne reste pas, une personne frappée.- 265 vues
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A) Une antonomase
Une antonomase n’est pas un nom commun qui vient d’un nom propre, ni même un nom propre utilisé comme un nom commun. Et une antonomase ne concerne pas que les noms de personnes. Et que certains noms communs soient dérivés de noms propres par antonomase, ce n’est pas notre sujet.
Une antonomase est formellement une figure de style, qui désigne une chose par le nom d’une autre chose, en vertu de caractéristiques communes, celles du second étant supposées connues. Le mot grec signifie tout simplement « renommer ». Si je nomme telle maison « cathédrale », pour dire qu’elle est majestueuse, c’est par principe une antonomase. Mais on utilise en pratique ce mot pour parler des noms propres (on peut préciser « antonomase du nom propre »), et en particulier quand il s’agit de noms de personnes.
L’antonomase peut consister à utiliser le nom d’une personne pour désigner une autre personne. Si j’appelle un jeune écrivain « notre nouveau Flaubert » pour dire qu’il écrit des livres très ennuyeux (ou très beaux, ou autre chose), c’est une antonomase.
En revanche, ce n’est pas par antonomase que le mot poubelle vient du nom du préfet Poubelle.B) Antonomase avec un nom de personne au pluriel
Quand l’antonomase consiste à utiliser un nom de personne, et au pluriel, peuvent se poser les questions de la majuscule et de l’accord.
Il y a quatre possibilités théoriques :
1. Ce sont les Mozart de la finance
2. Ce sont les mozart de la finance
3. Ce sont les Mozarts de la finance
4. Ce sont les mozarts de la finance
On comprend que vous ne nous demandez absolument pas le choix à faire. Il n’y a pas de choix personnel à faire, ni de conseils à accepter. Vous préparez un examen du Projet Voltaire, vous devez retenir leur règle, aussi arbitraire soit-elle.
Le Projet Voltaire préconise de conserver la majuscule et d’accorder au pluriel. Faites ainsi, ce n’est vraiment pas le moment de suivre d’autres règles que celles de l’examinateur. Et de toute façon, leur règle en vaut bien une autre.C) L’emphase
Faire précéder un nom de personne d’un déterminant au pluriel est une construction emphatique. L’emphase au moyen d’un déterminant au pluriel consiste à parler réellement des personnes qu’on nomme, en y associant éventuellement une époque, une école, des traits de caractère, un contexte, mais on parle bien de qui on parle.
— Au ministère des Affaires étrangères, on a eu des Chateaubriand, des Schuman, des Villepin. On a désormais des Séjourné.
L’emphase ne compare pas, elle ne qualifie pas, elle nomme. On désigne une personne singulière par un pluriel emphatique qui déborde de la personne.D) Votre question
Vous demandez seulement comment distinguer une antonomase (emportant l’accord) d’une emphase (n’emportant pas l’accord) quand on a un nom de personne précédé d’un déterminant au pluriel.
Vous pouvez tenter d’utiliser les critères ci-dessous pour choisir entre antonomase et emphase.a) Si vous pouvez retirer le déterminant pluriel et passer au singulier, c’est une emphase
— Les Balzac sont morts et ne reviendront plus –> Balzac est mort et ne reviendra plus
Si vous ne pouvez pas, c’est une antonomase
— Les Balzacs de notre époque ne passent pas à la télé –> Balzac de notre époque ne passe pas à la télé ???b) Si vous pouvez utiliser l’expression au singulier, c’est une antonomase
— Ces types sont des Mozarts –> Ce type est un Mozart.
Si vous ne pouvez pas, c’est une emphase
— Les Mozart ont disparu ; maintenant c’est Claude François la norme –> Le Mozart a disparu ???c) Si vous pouvez nommer la personne qualifiée, c’est une antonomase
— Nos Mozarts de la finance travaillent dur –> Les Mozarts de la finance que sont Macron et Lemaire travaillent dur
— Ma classe de littérature est un nid de Balzacs –> Mes élèves Jules et John sont des Balzacs
— Les Balzacs de mon enfance se nommaient Proust et Mauriac
Si vous ne pouvez pas, c’est une emphase
— Les Balzac, les Hugo, nous manquent cruellement –> Ils se nommaient comment ??? Balzac et Hugo, je viens de le dired) Si vous pouvez ajouter un adjectif modulant la formulation, c’est une antonomase
— Les Adjanis qui sont révélées chaque année à Cannes… –> Les nouvelles Adjanis qui sont révélées chaque année à Cannes…
— Les Balzacs sont rares –> Les nouveaux Balzacs sont rares, mais ma classe est un nid de petits Balzacs
Si vous ne pouvez pas, c’est une emphase
— Les Balzac sont morts et ne reviendront plus –> Les vrais/petits/nouveaux Balzac sont morts ???E) Les Danton(s) et les Robespierre(s)
Dans « où sont passés les Danton et les Robespierre »,
a) peut-on remplacer « où sont passés les Danton » par « où est passé Danton » ? oui
b) peut-on écrire « où est passé le Danton » ? non
c) peut-on les nommer ? non, ils s’appellent simplement Danton et Robespierre, même si leurs noms évoquent plus largement un groupe ou une idée
d) peut-on les déterminer plus précisément ou les nuancer par un adjectif ? non
–> emphaseDans « les Dantons et les Robespierres qui nous gouvernent méritent leur salaire »,
a) peut-on remplacer « les Dantons qui nous gouvernent » par « Danton qui nous gouverne » ? non
b) peut-on passer au singulier pour ne parler que d’une personne ? oui : le Danton qui nous gouverne mérite son salaire
c) peut-on les nommer ? oui : les Dantons et les Robespierres qui nous gouvernent s’appellent Albert, Bernard, Arnaud, Norbert, et Bertrand
d) peut-on les flanquer d’un adjectif ? oui : les nouveaux Dantons et les petits Robespierres…
–> antonomaseCette réponse a été acceptée par JANEDOE. le 28 avril 2024 Vous avez gagné 15 points.
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Vous ne pouvez pas parler de COI ici pour désigner l’agent de l’infinitif. Dites si vous voulez « pronom de type COI », ou plus clairement « pronom au datif ».
Il n’y a pas de construction indirecte dans votre phrase. Si « on l’a vue porter un chapeau » est mis pour « on a vu Marie porter un chapeau », en revanche « on lui a vu porter un chapeau » n’est pas mis pour « on a vu à Marie porter un chapeau ».
Dans « le chapeau que je lui ai vu porter ce matin », le pronom datif « lui » est agent de l’infinitif, il n’est pas mis pour « à elle », et il n’est pas complément d’objet.
Il y a de nombreux cas où l’agent de l’infinitif est exprimé par un pronom datif et non par un pronom accusatif : « je le fais boire ; je lui fais boire de l’eau ».
Et la construction avec un datif s’utilise sans problème dans des sens concrets et datés : « ce midi, je lui ai entendu dire qu’il aimait le poivre », ou sous la plume d’Hugo : « puis, ce coup d’œil jeté, Gringoire lui avait vu faire cette petite moue qu’il avait déjà remarquée ».Dans le cas de la construction avec le pronom datif « lui », vous percevez que ce pronom agent de l’infinitif n’est pas COD de « voir », il ne commande aucun accord.
Mais dans le cas de la construction avec le pronom accusatif « la », ce pronom, toujours agent de l’infinitif, devient-il par magie COD de « voir » ? Non, pas du tout, mais on fait semblant.Au présent, pour mieux voir le pronom, pour mieux voir la construction active et concrète, et pour ne pas avoir de problème d’accord :
0) Dans « c’est la première fois que je vois Marie porter un chapeau », le COD de « voir » est la proposition infinitive « Marie porter un chapeau ».
1) Dans « c’est la première fois que je la vois porter un chapeau », le COD de « voir » est « la »+ « porter un chapeau ».
2) Dans « c’est la première fois que je lui vois porter un chapeau », le COD de « voir » est « lui »+ « porter un chapeau ».
Ou au passé composé :
0) Dans « ce matin j’ai vu Marie porter un chapeau », le COD de « voir » est la proposition infinitive « Marie porter un chapeau ».
1) Dans « ce matin je l’ai vue porter un chapeau », le COD de « voir » est « l' »+ « porter un chapeau ».
2) Dans « ce matin je lui ai vu porter un chapeau », le COD de « voir » est « lui »+ « porter un chapeau ».Dans les cas 1 et 2, l’application de la règle de l’accord avec le COD antéposé est impossible, puisque ce COD est éclaté de part et d’autre du participe passé, et que de toute façon ce COD étant une proposition, il est neutre et n’entraîne aucun accord.
Et cependant,
1) Dans « je la vois porter un chapeau », certains enseignants disent que le COD de « voir » est « la » (mais sans nous donner la fonction dans cette phrase de « porter un chapeau », s’il ne fait plus partie du COD). La phrase se conçoit alors comme si elle voulait dire « je la vois, et elle porte un chapeau », et à un temps composé « je l’ai vue, et elle portait un chapeau ». Donc avec accord : « je l’ai vue porter un chapeau ».
2) Et dans « je lui vois porter un chapeau », ces mêmes enseignants disent que le COD de « voir » est « porter un chapeau » (tout en reconnaissant quand même que « lui » en est le complément d’agent. Donc sans accord : je lui ai vu porter un chapeau.
C’est absurde, c’est arbitraire, mais après tout, l’arbitraire n’est pas si grave. Ce qui est plus gênant c’est de tricher en appelant COD un pronom qui n’est que l’agent de la proposition infinitive COD. Puisque la règle de l’accord est arbitraire, il est inutile de la justifier dans ce cas précis. Il suffirait de dire que l’agent de l’infinitif à l’accusatif commande l’accord, et que l’agent de l’infinitif au datif ne le commande pas.- 314 vues
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Après « l’un des », il faut conjuguer au pluriel dans la relative déterminative.
Le singulier n’est possible dans la relative après « un des trucs que » que si « un des trucs » a déjà un sens sans avoir besoin d’être complété par une relative déterminative.
— L’une de ces crises, qui sévit actuellement, risque de faire chuter le gouvernement.
— L’une des crises qui sévissent actuellement risque de faire chuter le gouvernement.
Je pense que mon premier exemple est clair grâce au déterminant démonstratif et aux virgules, mais il peut arriver que son sens soit conservé sans le démonstratif (parfois inutile en contexte) et sans les virgules (qui sont souvent omises). Cette phrase serait peu claire mais syntaxiquement correcte :
— Parmi ces trois événements majeurs, l’une des crises qui sévit actuellement risque de faire chuter le gouvernement.
C’est dans cet esprit que vous avez parfois pu lire qu’on a le choix, comme vous dites, « selon ce qu’on considère comme sujet », mais quand on construit clairement, le sujet est normalement le nom au pluriel. Les exemples avec du singulier sont courants, mais généralement syntaxiquement incorrects ; c’est comme si on écrivait « une des crises la plus grave est… » au lieu de « une des crises les plus graves est… ». L’argument de l’accord selon le sens (qu’on rencontre souvent sur ce site) montre une simple incompréhension de la structure de la phrase.Mais il y a un autre problème dans votre phrase.
En écrivant « Le pays est enlisé dans l’une des crises les plus complexes et les plus anciennes qui sévissent actuellement dans le monde », vous avez développé la phrase simple « le pays est enlisé dans une crise » en qualifiant « la crise » au moyen d’un superlatif, mais avec un référent double.
* D’une part, vous qualifiez la crise par rapport à d’autres dans un groupe existant (elle est la plus belle du groupe, elle est la plus belle de celles que j’ai vues, elle est la plus belle de celles qui vont venir). Si c’est votre intention, écrivez par exemple :
— Le pays est enlisé dans l’une des crises les plus complexes et les plus anciennes parmi celles qui sévissent actuellement dans le monde.
* D’autre part, vous la qualifiez par rapport à toutes celles qui pourraient virtuellement être, avec une relative complétant le superlatif (elle est la plus belle que j’aie vue, elle est la plus belle qui soit jamais venue). Si c’est votre intention, écrivez par exemple :
— Le pays est enlisé dans l’une des crises les plus complexes et les plus anciennes qui aient jamais sévi dans le monde.
* Mais ne tentez pas la cascade du double référent au superlatif.Note. La règle exposée ci-dessus « le subjonctif est de rigueur après le comparatif » n’a évidemment jamais existé. Et il n’y a de toute façon pas de comparatif dans votre phrase. Et même en remplaçant « comparatif » par « superlatif », ça reste faux. Et de façon générale les dogmes simplistes sur le choix des modes sont ridicules. Quant à l’exemple de conclusion censé tout expliquer (le pays est enlisé dans une des crises les plus complexes qui soient actuellement dans le monde), ce n’est simplement pas du français. Ne tenez aucun compte de la réponse de Tara, c’est au mieux une blague, au pire une réponse malveillante.
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Dans « Je dis ce que je pense ; ce qui ne lui plaît pas. »,
— Est-ce que « ce qui ne lui plaît pas » est une phrase, comme vous l’écrivez ? Non. La phrase, c’est l’ensemble. Le point-virgule est à l’intérieur de la phrase.
— Est-ce qu’une proposition subordonnée peut enjamber un point-virgule, comme expliqué dans une réponse plus haut ? Évidemment non, c’est aberrant.
— Est-ce même que « ce qui ne lui plaît pas » est une proposition, comme l’écrivent les deux précédents contributeurs ? Syntaxiquement non.J’imagine que Drillon parle de phrases du type « Je dis ce que je pense ; cela ne lui plaît pas. », dans lesquelles le sens permet de séparer les deux propositions à l’intérieur d’une phrase par un point-virgule, qui joue un rôle de conjonction de coordination. Mais vous voyez que « ce qui ne lui plaît pas » n’est pas une vraie proposition, et que la règle de Drillon ne peut donc pas strictement s’appliquer.
Syntaxiquement, « ce qui ne lui plaît pas » a une valeur équivalente à celle d’un groupe nominal, mais centré sur un pronom.
Comme dans :
— J’ai un chien, un grand chien. / — J’ai un chien. Un grand chien. / — J’ai un chien ; un grand chien.
— J’ai un chien, un chien qui aboie. / — J’ai un chien. Un chien qui aboie. / — J’ai un chien ; un chien qui aboie.
— J’ai un chien, ce qui me rassure. / — J’ai un chien. Ce qui me rassure. / — J’ai un chien ; ce qui me rassure.
A priori, la virgule est normale ; la scission en deux phrases est un choix stylistique, peut-être une imitation de l’oral ; la séparation par un point-virgule n’a à mon avis aucun intérêt.La version en deux parties, dont la deuxième partie n’est pas une proposition mais une phrase nominale, est sans doute une façon moderne et acceptable d’écrire, mais elle s’accommode mal des subtilités du point-virgule. On voit que votre phrase est relativement longue, écrite dans un style classique, ne mélangez donc pas l’articulation de propositions indépendantes par le point-virgule avec l’utilisation de phrases nominales.
Il y a trois solutions simples :
* Remplacez le point-virgule par une virgule ; on y perdra la structure de la phrase en deux parties, mais au moins elle sera syntaxiquement correcte.
* Remplacez « ce qui » par « cela », et vous aurez deux propositions correctement coordonnées dans une même phrase.
* Mettez carrément un point avant « Ce qui », et vous aurez un style moderne : Il se prive pas. Le capitaine. Il dit ce qu’il pense. Ce qui ne plaît pas au commissaire. Qui est perdu. Perdu dans ses pensées.- 249 vues
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Simplement parce qu’il se conjugue généralement avec l’auxiliaire être.
C’est fréquent avec les verbes de mouvement et de changement d’état :
— il est venu, il est arrivé, il est né, il est apparu…
Les deux auxiliaires sont parfois possibles, ou ont été possibles. La langue a évolué. La construction pronominale a également existé : il s’est apparu.
Dans votre phrase, l’auxiliaire être me semble le plus naturel, mais les sens « devenir visible », « se montrer », « sembler » c’est-à-dire sans mouvement ni transformation, supportent encore assez bien l’auxiliaire avoir :
— il en avait machinalement tiré la partie supérieure, et la lame d’un poignard avait apparu. (Hugo) (elle était là, elle n’est pas arrivée, elle a juste été dévoilée)
— il a apparu gêné
— après négociation, les nouvelles conditions nous ont apparu satisfaisantes- 252 vues
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Les pages d’un livre se numérotent en continu.
Pour les notes, on est libre.
Pour les études, les articles, on recommence toujours à « 1 » à chaque nouvel article, mais pas à chaque page. Ainsi, indépendamment de la mise en page, on pourra toujours parler de la note (15), que celle-ci se trouve à la page 47, ou à la page 83 dans une réédition si un autre article a été ajouté avant le nôtre. Le numéro de la note lui sert d’identifiant.
Sur OpenOfficeWriter, dans Outils –> Paramètres des notes de bas de page –> Comptage, il y a trois choix : Par page, Par chapitre, Par document.
L’expression « bas de page » indique une disposition sur la page, et ne signifie absolument pas que la numérotation des notes se fait page par page, elle peut se faire en continu. Ce sont des notions indépendantes qu’on gère séparément.
Pour un recueil de nouvelles, on a le choix entre « Par page » et « Par chapitre ». Mettez les nouvelles dans des sections/chapitres, et écrivez les notes sans vous soucier de l’apparence. C’est simplement au moment de l’impression que vous déciderez en trois clics.
Les simples notes concernant par exemple la définition d’un mot n’ont pas besoin de s’enchaîner (si on a une note vers la page 15 et une note en page 30, inutile des appeler « 1 » et « 2 », deux « 1 » ou deux astérisques suffiront).
Si les notes accompagnent le déroulement de l’histoire, si par exemple la première apparition de chaque personnage est accompagnée d’une note, la numérotation en continu est préférable. Et, s’il y a beaucoup de notes, c’est tellement plus simple quand (9) renvoie à la neuvième note, plutôt que d’avoir trente notes qui portent le même nom. Et alors on ne recommence à « 1 » qu’à la nouvelle suivante, dans la section suivante.Cette réponse a été acceptée par Pompadour. le 17 avril 2024 Vous avez gagné 15 points.
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Commençons au futur, parce que le problème se voit moins (il n’y a pas de subjonctif futur, et l’indicatif passe donc).
À la question de savoir s’il viendra demain, selon votre avis, vous pouvez répondre :
— je pense qu’il viendra
— je pense qu’il ne viendra pas
Ça c’est de la réponse bien claire et bien franche.
Vous pouvez aussi répondre avec un plus flou :
— je ne pense pas qu’il viendra
Mais votre interlocuteur pourra s’agacer :
« Tu ne penses pas qu’il viendra, ou tu penses qu’il ne viendra pas ?
— C’est pareil.
— Non ce n’est pas pareil. Si tu dis « je ne dis pas qu’il est grand », ça ne veut pas dire que tu dis qu’il est petit. Ne pas dire une chose, ce n’est pas équivalent à dire son contraire. C’est pareil avec le verbe « penser », si ne penses pas une chose, ça ne veut pas dire que tu penses son contraire. Dire que tu ne penses pas qu’il viendra, c’est quand même moins net que de de dire clairement que tu penses qu’il ne viendra pas.
— Ce que je veux dire, c’est que je ne crois pas à la possibilité de son absence. »
C’est là la nuance liée à la construction. En faisant porter la négation sur « je pense » et non sur « il viendra », vous créez une hypothèse, une possibilité, portant sur l’éventualité de sa venue, éventualité à laquelle vous croyez ou à laquelle vous ne croyez pas.Cette nuance a une implication importante au présent, la deuxième construction, celle qui consiste à examiner une hypothèse et à la récuser par un « je ne pense pas », demandant alors le subjonctif :
— je pense qu’il n’est pas mort
— je ne pense pas qu’il soit mort
La deuxième construction dit : qu’il soit mort ? je n’y crois pas. On ne peut pas dire : qu’il est mort ? je n’y crois pas. C’est parce que la négation porte sur le jugement quant à la réalité d’un fait potentiel, et non sur le fait lui-même, que le fait se trouve présenté comme virtuel et à ce titre demande le subjonctif.Si vous aviez voulu parler plus clairement, vous auriez pu dire : ils n’ont pas le droit d’être là, je sais qu’ils n’ont pas le droit d’être là, voire je pense qu’ils n’ont pas le droit d’être là… Vous avez choisi, probablement par figure de style, de construire autrement, dans une phrase qui consiste à envisager l’éventualité que les chiens aient le droit d’être là (– vous avez vraiment le droit d’être là ? — wouf, wouf), et de la réfuter par une négation portant sur le verbe de jugement. C’est vraiment un cas typique d’utilisation obligatoire du subjonctif.
Et que les chiens aient en réalité le droit ou qu’ils n’aient pas le droit, et que vous soyez certaine de ce que vous dites ou que vous en doutiez, cela n’importe pas. C’est la construction qui oblige ou non à considérer qu’un fait est ou non abordé dans sa virtualité.- 1314 vues
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* Pour ce qui est de la nature de « pour être religieuse », est-ce une proposition ? Plutôt non.
Bien qu’on y trouve un verbe et un attribut, le fait qu’il manque le sujet conduit plusieurs grammairiens à ne pas y voir une proposition infinitive.
Dans « j’entends Pierre parler », « Pierre parler » est une proposition infinitive
Dans « je suis venu pour qu’il me parle », « pour qu’il me parle » est une proposition.
Mais dans « je suis venu pour lui parler », « pour lui parler » n’est pas une proposition infinitive. Il faut plutôt rapprocher cela d’un syntagme nominal (je suis venu pour la conversation), comme l’est souvent un simple infinitif.
Mais je ne pense pas que cela ait la moindre importance. Qu’on appelle ou non cela une proposition, c’est la fonction qui compte : ici, c’est un complément adverbial ou complément circonstanciel. Pourriez-vous nous dire pourquoi vous souhaitez identifier la nature syntaxique d’un morceau de phrase ? Ça ne sert absolument à rien si vous ne devez pas devenir linguiste. Connaître la fonction des mots et des groupes de mots, c’est utile, mais connaître leur nature, c’est une catégorisation assez arbitraire. Un adjectif peut s’utiliser adverbialement, un infinitif tout comme une proposition peuvent avoir la valeur d’un nom, un nom ou une proposition peuvent être apposés dans un sens adjectival… Classer les mots en catégories n’a pas d’intérêt pratique dans l’usage de la langue. Cela ne participe pas à l’analyse syntaxique des phrases.* Subordonnée ? Non si ce n’est pas une proposition.
* Circonstancielle ? Oui, mais comprenez bien qu’en disant par exemple « proposition subordonnée circonstancielle », vous mélangez la nature et la fonction. Si tout est clair pour vous, pourquoi pas, mais ce n’est pas une notion qui existe en soi. La nature peut être par exemple : proposition, ou groupe nominal… La fonction peut être par exemple : sujet, ou complément circonstanciel…
* L’alternative que vous nous proposez (complément circonstanciel ou suite de le complétive) n’est pas bien pensée, car c’est les deux à la fois.
Il faut raisonner avec des imbrications.
Dans « je pense qu’il est venu pour qu’on le voie », il y a une imbrication :
— je pense [ qu’il est venu [ pour qu’on le voie ] ]
— [qu’il est venu pour qu’on le voie] complète [je pense]
— [pour qu’on le voie] complète [il est venu]
Vous voyez que [ pour qu’on le voie ] est une subordonnée complétive de but à l’intérieur d’une subordonnée complétive.
Ne cherchez donc pas de fonctions à des groupes de mots à l’échelle de la phrase, mais de façon imbriquée à l’intérieur d’une proposition.
Dans votre phrase, à la fois, « pour être religieuse » fait partie intégrante de la proposition subordonnée conjonctive complétive, et a une fonction de complément de but à l’intérieur de cette complétive :
— Elle me répondit ingénument [ qu’elle était envoyée (par ses parents) (pour être religieuse) ].* Et il n’y a bien évidemment aucune rupture syntaxique dans « elle a été envoyée pour être religieuse », pas davantage que dans « elle est venue pour être religieuse », oubliez ces bêtises, c’est parfaitement construit.
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Votre question est très bien posée.
Accordez les adjectifs selon le nombre :
— Si l’aspirateur est solo, alors les aspirateurs sont solos.
En revanche n’accordez pas les adverbes s’il s’agit de caractériser une façon de vendre les aspirateurs, et non les aspirateurs eux-mêmes :
— Un aspirateur vendu solo, des aspirateurs vendus solo.
Si vous ne savez toujours pas comment accorder, c’est que vous avez une phrase merdique. De toute façon, même la phrase où on est certain que « solo » qualifie l’aspirateur, et même la phrase où on est certain que « solo » est un adverbe qui s’applique à la façon de vendre, sont deux phrases merdiques.
Pourquoi ne tenteriez-vous pas tout simplement d’écrire en français ?
Êtes-vous conscient que quand vous inventez un mot ou un usage, vous ne pouvez pas ensuite venir nous demander comment il faut l’écrire ? Quand vous vous permettez d’inventer un mot, vous devez bien comprendre que c’est à vous de savoir si vous lui donnez un rôle d’adverbe ou d’adjectif.
Et si ce n’est pas vous qui avez inventé cette façon de parler de la vente d’aspirateurs, le plus simple est de refuser de l’utiliser en disant clairement à votre hiérarchie que ce n’est pas du français. La démarche au-dessus consiste à leur dire que vous saurez comment l’accorder quand le concepteur de cette formule vous aura dit s’il a décidé d’appliquer le mot « solo » à un aspirateur de façon adjectivale (cet aspirateur est solo) ou à une façon de vendre les aspirateurs (ils sont vendus solo).
Ce n’est pas vous qui êtes en tort de ne pas savoir comment accorder, c’est au créateur du concept (concept par ailleurs merdique) de décider.- 356 vues
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