Bonjour Joelle, merci de votre réponse. Effectivement, l’auteur(e) de la dictée, présente dans la salle, s’est justifiée en se retranchant derrière les rectifications orthographiques de 1990 qui recommandent de ne plus accorder « laissé » lorsqu’il est suivi de l’infinitif. Ce qui m’a un peu (beaucoup) frustré est que c’est la première fois que j’assiste à un concours où l’orthographe 1990 est la seule admise (surtout que cela ne nous avait pas été spécifié au préalable). De la même façon il m’a été décompté une faute pour « cent cinquante-cinq » qui était orthographié « cent-cinquante-cinq » dans le texte de la dictée… :((

Un moyen commode pour dissiper ce genre de doute est de remplacer le verbe du premier groupe par un verbe du deuxième ou troisième groupe avec lequel la différence entre l’infinitif et la forme conjuguée s’entend à l’oral. Diriez-vous : « Si vous voulez vous offrez un beau voyage… » ou « Si vous voulez vous offrir un beau voyage… » ? Le choix de l’infinitif devrait alors s’imposer de lui-même…

Du point de vue grammatical, le complément de « vouloir » peut être soit un nom ou groupe nominal (on veut de l’argent, on veut une belle voiture), soit un verbe à l’infinitif (on veut boire un verre, on veut aller au cinéma, on veut s’envoler pour les îles). Dans la phrase que vous citez, c’est le deuxième cas (un verbe qui doit donc être à l’infinitif).

Cette tournure, employée comme déjà dit essentiellement à l’oral (ou à l’écrit pour rapporter un dialogue en langage populaire ou pittoresque), est utilisée pour insister sur le côté inattendu, voire violent, ou spectaculaire d’une action, le « te » étant ajouté comme une façon de prendre son interlocuteur à témoin : « Je te lui ai collé une de ces baffes… », sous-entendu : « … tu aurais dû voir ça ! ».

L’orthographe donnée par PhL est bonne (Grande Ourse avec deux majuscules), mais je pense qu’elle se justifie plutôt par le fait qu’à l’écriture du nom des constellations s’applique la règle des titres d’œuvres littéraires (majuscule seulement au premier nom et aux éventuels adjectifs qui le précèdent). On écrit ainsi la Petite Ourse ou le Grand Chien, mais le Triangle austral, l’Hydre mâle, le Poisson volant, etc. (qui pour autant sont chacune une seule et même entité).