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  • Grand maître Demandé le 26 mars 2024 dans Conjugaison

    Le TLF-CNRTL (arrêté en 2008) ne recense en effet que des occurrences du verbe sous sa forme intransitive ou avec un complément introduit par à ou au. La préposition introduit alors un objet qui cause la « chute » (coup, maladie, tentation, etc.).
    Mais l’étude des attestations récentes (XXIe siècle) fait bien apparaitre des formes avec succomber à quelqu’un. Je mettrais cela sur le compte d’un glissement de sens, ici d’une métonymie qui fait passer de l’acte à l’auteur de l’acte.
    Succomber à quelqu’un, c’est succomber aux effets occasionnés par cette personne. Mais faire l’économie du « vrai » complément n’éclaircit pas le sens : succombe-t-on au charme, aux avances, aux coups de cette personne ?
    Selon son humeur, on peut donc trouver cette construction abusive ou énigmatique, comme un effet recherché.

    Cette réponse a été acceptée par enir. le 26 mars 2024 Vous avez gagné 15 points.

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  • Grand maître Demandé le 26 mars 2024 dans Général

    D’une manière générale, cumuler italique et guillemets pour un passage est déconseillé. Ce « double balisage » n’a souvent pas de signification propre et sur toute la longueur d’un roman, chacun de ces deux éléments typographiques doit pouvoir s’interpréter séparément. Le style direct utilisé dans une lettre se retranscrit classiquement par les guillemets seuls, comme pour une citation verbale.
    Cela étant, vous pouvez opter pour l’italique pour reproduire des éléments externes (lettre, message, affiche, brèves réflexions intérieures d’un personnage), mais dans ce cas ce sont les guillemets qui deviennent superflus. La fonction »fac-similé » l’emporte alors sur la fonction citation.
    La typographie d’un long texte est toujours affaire de contexte et de choix éditoriaux. C’est à l’auteur et à l’éditeur de faire un choix cohérent pour les différents éléments (idem pour la forme des dialogues, certaines majuscules, quelques éléments de ponctuation, etc.)

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  • Grand maître Demandé le 25 mars 2024 dans Général

    Votre question manque d’exemples à examiner mais l’italique s’applique classiquement à des noms d’œuvres (littéraires, musicales, picturales, télévisuelles) et non à ce qui peut plutôt se concevoir comme un nom propre éditorial (article de journal, manifestation musicale, exposition, chaine de télévision, pour rester dans les mêmes domaines).
    C’est le critère simple qui permet d’arbitrer. À vous d’appliquer au mieux aux multiples types de contenus numériques mais la plupart ne me semblent pas relever de la notion d’œuvre référencée et protégée.

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  • Grand maître Demandé le 24 mars 2024 dans Général

    Par convention, la majuscule différencie un gentilé (habitant ou ressortissant d’une ville, d’une région, d’un État précis) ou un groupe ethnique bien défini. Elle n’a pas vocation à habiller les sens figurés ou vagues.
    On peut débattre indéfiniment de la qualité spécifique des « indiens », terme assez flou pour désigner différents groupes d’Amérique du nord mais aussi d’autres peuplades lors des explorations européennes (Australie, Extrême-Orient). On parle désormais plutôt des Amérindiens, eux-mêmes subdivisés en tribus ethnographiquement homogènes. « Indien » concerne par ailleurs les habitants de l’Inde ce qui fait déjà beaucoup de monde…
    Selon vos convictions, vous écrirez donc avec ou sans majuscule. Personnellement, je n’en mettrais pas car il s’agit ici d’un jeu de rôle.
    Il n’y aurait par ailleurs pas de problème à associer un mot majusculé et un autre qui ne l’est pas, mais l’absence de majuscule conforte l’idée qu’on a bien affaire à un sens figuré.

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  • Grand maître Demandé le 24 mars 2024 dans Général

    À longueur de + période (journée, nuit, année) est une tournure datant du début du XXe siècle. La première forme recensée auparavant était à longueur de temps, ce qui fait bien ressortir que le complément est conçu comme un singulier.
    On peut toujours, grammaticalement, imaginer un pluriel (on trouve même quelques exemples dans la littérature) mais cela n’ajoute rien et est donc une complication inutile.

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  • Grand maître Demandé le 23 mars 2024 dans Accords

    Dans votre exemple spécifique, haut est bien un adjectif (= situé en altitude). Il pourrait en effet être adverbe et invariable, mis pour hautement qui existe (un ingénieur hautement qualifié)  mais reste peu employé. Il serait alors suivi d’un adjectif ou d’un participe : Ils édifièrent la ville le plus haut possible.
    NB Haut fait partie de ces mots (dits énantiosémiques en linguistique) qui ont intrinsèquement des sens opposés, inverses ou divergents (cf. louer ou hôte). C’est même un « cas d’école » puisqu’il existait déjà comme tel en latin où altus signifie à la fois élevé en taille, élevé en altitude, profond et éloigné. Pour ce dernier sens se reporter à la haute mer, ainsi nommée parce que c’est la partie qui va loin (et non parce qu’elle est profonde). Ces mots demandent toujours beaucoup d’attention car ils sont source d’ambigüité voire de contresens.

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  • Grand maître Demandé le 22 mars 2024 dans Général

    Court est ici adverbe, donc invariable (courtement n’est pas utilisé en français moderne).
    Autres exemples :  Elle s’est fait couper les cheveux court, elle a mis la barre haut, la pelouse a été tondue ras ou, plus familier et un peu abusif,  ils ont gagné facile (car facilement est courant et préférable).

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  • Grand maître Demandé le 22 mars 2024 dans Conjugaison

    Pour le verbe intransitif monter (ou remonter) on trouve la même variation d’auxiliaire que pour certains autres verbes : l’auxiliaire avoir exprime plutôt le mouvement, l’auxiliaire être le résultat : « L’eau a bien monté durant la nuit et elle est maintenant remontée à sa cote d’alerte. »
    Historiquement, les deux auxiliaires ont pu se confondre au niveau du sens, ce qui provoque parfois un flou dans la construction requise. À comparer avec descendre qui subit la même incertitude (cf. la célèbre chanson J’ai descendu dans mon jardin…).

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  • Grand maître Demandé le 21 mars 2024 dans Question de langue

    Des est le pluriel de l’article indéfini un(e) : un homme,des hommes, une femme-des femmes.
    Cependant lorsqu’un adjectif est intercalé entre cet article pluriel et le nom, des devient de dans tous les cas à ma connaissance. Seuls font exception les noms composés ou assimilés (des grands-pères, des petits pois).
    Je suis dans l’incapacité de vous donner la raison historique de cette curiosité, mais elle semble plus d’origine linguistique que résultant d’une décision académique.
    Donc de nombreuses questions est bien la forme « normale » même si la langue orale l’oublie parfois.

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  • Grand maître Demandé le 21 mars 2024 dans Conjugaison

    La troisième phrase est clairement différente (verbe vouloir) mais les deux premières sont strictement équivalentes. Une autre formulation identique serait « […] de ce qu’elle portera pour la soirée ».
    Il s’agit de l’expression du futur, à l’indicatif et sans réelle nuance de sens. L’emploi du semi-auxiliaire aller est optionnelle car il n’indique pas particulièrement ici le futur proche.

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