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Je ne suis pas sûr de bien comprendre votre question.
Si elle porte uniquement sur le fait d’employer obligatoirement un pronom (dit tonique ou autonome, par opposition à clitique) avec une préposition, la réponse est partagée.
D’un côté, l’usage du pronom est prétendu nécessaire pour représenter la personne (ou l’objet) précédemment évoqué, de l’autre on constate de nombreux usages sans lui : faire avec, être contre, courir après, etc.
Je vous joins un billet du linguiste Michel Francard qui s’est penché sur cette question et dénonce le discrédit académique qui frappe ces constructions pourtant souvent anciennes.- 250 vues
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Accord dans les pourcentages :
Lorsque le complément est dénombrable, donc au pluriel, l’accord se fait avec le nombre du pourcentage : « 95 % des personnes interrogées sont de cet avis. » (= quatre-vingt-quinze personnes sur cent).
Mais lorsque le complément est indénombrable, on laisse plutôt au singulier : « 95 % de la population est majeure. » On accorde alors au singulier, sur la notion de fraction, de partie d’un ensemble (donc inférieure à 1). Il y a néanmoins tolérance pour conserver le pluriel qui devient même obligatoire si le pourcentage est précédé d’un déterminant au pluriel (les 95 %, ces 95 %, etc.).
Voir des analyses et exemples ICI.- 196 vues
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Dans les règles complexes d’accord des noms ou adjectifs de couleur, le mot marron est classé comme nom désignant une couleur précise et ne s’accorde donc pas, ni en nombre ni en genre. L’adjectif antérieur était brun qui s’accorde normalement.
J’avais publié un Tweet sur l’histoire du mot, en partie liée à la colonisation de l’Amérique au début du XVIe siècle, avant que le mot ne désigne le fruit du marronnier et la couleur. Il y a eu un télescopage des sens (à cause de la couleur de peau) avec une autre racine mal identifiée.
Cela explique aussi les autres sens (fugitifs rebelles ou avocats véreux).- 225 vues
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La règle est toujours la même : dans la locution conjonctive tel que, le pronom tel s’accorde avec le (ou les) nom qui précède et auquel il se rapporte: « C’est ce qui lui a permis d’élaborer ses narrations […] telles que les conspirations cosmiques, les univers truqués, les réalités aux lois physiques détraquées. »
Pour la seconde phrase, il ne semble pas y avoir d’antécédent. Une autre conjonction conviendrait peut-être mieux : « Nous retrouvons aussi à certaines occasions des enjeux de domination surnaturelle par des consciences abusives comme une entité cosmique ou une conscience subjective prenant étrangement le pouvoir sur le réel qui s’offre à l’humanité. »NB En cas de simple pronom introduisant une énumération, tel s’accorde avec ce qui suit.
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En français, par défaut, la conjonction de coordination ou est inclusive et appelle donc le pluriel. Les éléments peuvent se cumuler. Si on veut signifier l’exclusivité d’un élément par rapport à l’autre (ou aux autres), il faut le faire sentir et l’exprimer :
– du vert ou du bleu donnent plus de gaieté ;
– ou du vert ou du bleu donne plus de gaieté ;
– soit du vert soit du bleu donne plus de gaieté.- 213 vues
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Dans ce cas-là, c’est toujours possible mais cela reste rare : une incise — entre virgules, parenthèses ou tirets — vise à compléter ou à clarifier. C’est toujours délicat d’introduire des points de suspension à l’intérieur car ils créent une hésitation mais cela peut être un effet de style. À manipuler de manière sélective…
Cette réponse a été acceptée par BÉNÉDIC. le 1 mai 2024 Vous avez gagné 15 points.
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Cela ne se fait pas vraiment : les points de suspension ont pour vocation d’appeler immédiatement un mot laissé volontairement en suspens (Je le crois… modérément) ou de terminer une phrase avec un soupçon d’incertitude ou de d’inachevé. C’est peu compatible avec la fonction du point-virgule.
Cette réponse a été acceptée par BÉNÉDIC. le 1 mai 2024 Vous avez gagné 15 points.
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Tout dépend du dictionnaire.
Le TLFi-CNRTL donne en abondance définition et exemples en fin d’article (section II.C.), tant comme pronominal réfléchi que réciproque.
Pour la forme « elles y contiennent », elle est incorrecte : puisque c’est le sujet qui contient, il est incohérent d’ajouter le pronom y (du moins en français standard car les dialectes rhônalpins utilisent couramment à l’oral ce y dans nombre de tournures).
PS À la suite de votre second message, vous pouvez lire le billet sur le « Y savoyard« du linguiste M. Avanzi. Il a réalisé une étude détaillée sur ce phénomène et mentionne son existence dans le dialecte gascon (Étude Nyrop 1937). Voilà qui confirme donc votre information !- 252 vues
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Vous devez avoir en main (ou à l’écran) une des premières traductions en français de ce roman mythique d’Emily Brontë. La plus diffusée est celle de Théodore de Wyzewa datant de 1892 sous le titre Un Amant mais il y en a eu une dizaine d’autres et il peut, par définition, y avoir d’autres versions. Dans cette édition on trouve plusieurs fois cette tournure archaïsante.
Le verbe assavoir est ancien en français et avait alors (dès le Moyen Âge) le même sens que connaitre, apprendre. Au XIXe siècle, il ne s’employait plus en général qu’avec l’auxiliaire faire en particulier dans le domaine juridique (faire les assavoirs = informer). Le sens s’étant perdu, il s’est de plus en plus écrit en deux mots (à savoir) comme dans le roman.
De nos jours, c’est comme cela qu’on le retrouve dans certaines expressions avec le sens de c’est-à-dire.- 296 vues
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Sous la même forme quelqu’un on trouve deux éléments assez différents :
1. Un nom, masculin, singulier et invariable. Il représente « une personne » voire « n’importe qui ». C’est le cas dans votre exemple. L’accord se fait toujours au masculin singulier : « c’est quelqu’un de très original ».
2. Un pronom représentant un individu d’un groupe précédemment identifié. Il s’accorde en genre et en nombre avec les individus concernés. Quelqu’un est alors la forme élidée de quelque un (pluriel quelques-uns, féminin quelqu’une, quelques-unes).- 351 vues
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