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Grand maître
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  • Grand maître Demandé le 6 juillet 2024 dans Question de langue

    Votre question est un peu redondante avec la précédente et on ne peut tout disséquer au-delà de limites raisonnables. Dieu merci, il y a maintes façons d’exprimer les choses en français sans toujours les mettre en compétition.
    Concernant « à l’idée de… », forme qui n’était pas examinée, il s’agit d’une locution adverbiale. Elle est donc mobile dans la phrase : « À l’idée de réunir la famille, elle s’enthousiasma. » La préposition à n’est pas isolable dans ce cas et ne ne met pas en concurrence avec par ou de.
    Pour les requêtes sous Google Ngram Viewer, il peut y avoir des soucis de syntaxe avec les textes longs (plus de trois mots). D’une manière générale, malgré l’ergonomie, il faut parfois faire plusieurs requêtes avant d’obtenir un résultat affiné (à cause des flexions de mots, de certains « polluants », des majuscules, de graphies diverses , etc.).
    Voici quelques résultats avec la préposition par, obtenus avec un autre moyen (sans statistiques).

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  • Grand maître Demandé le 6 juillet 2024 dans Général

    Si le on est vraiment indéfini, il faut conserver la cohérence de la troisième personne du singulier : « On perd tous des parties de soi-même. »
    Sinon, et le tous y invite plus particulièrement, on accorde au pluriel : « On perd (= nous perdons) tous des parties de nous-mêmes. »

    Cette réponse a été acceptée par karine Aubry. le 6 juillet 2024 Vous avez gagné 15 points.

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  • Grand maître Demandé le 6 juillet 2024 dans Question de langue

    L’adjectif coi est le doublet populaire médiéval de l’adjectif quiet dérivé lui-même du latin classique quietus (tranquille). Il n’a pas eu de descendance propre car il a été supplanté par les formes de son doublet quiétude (et inquiétude) et de ses synonymes tranquille ou sûr. L’ancien français utilisait quiéter (contraire d’inquiéter ) mais ce mot a disparu du lexique moderne. Vous pouvez donc utiliser tranquilliser, calmer, apaiser ou rassurer comme substituts.
    NB La même racine se retrouve dans le mot requiem (accusatif du mot requies, repos… éternel) ou dans le nom des boules Quies qui permettent de dormir tranquille.

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  • Grand maître Demandé le 5 juillet 2024 dans Question de langue

    Question intéressante sur le plan sémantique et étymologique. Le verbe ravir a en effet subi de nombreuses « tortures » au fil du temps depuis le sens d’enlever de force (latin rapire), puis de transporter au-delà des réalités ordinaires (sens chrétien médiéval, cf. le ravissement de la Vierge) et enfin de charmer, plaire (sens moderne).
    Les prépositions associées se sont plus ou moins bien adaptées : traditionnellement de introduisait le sentiment éprouvé (ravir d’aise, de joie) et par le moyen (ravir par force, par violence, ravi par la guerre). Ces sens s’étant émoussés, on trouve désormais les deux sans grande différence dans la langue courante . Vague trace des origines, un complément d’agent, un acte, est sans doute mieux exprimé avec par et un résultat, une situation, avec de. 

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  • Grand maître Demandé le 5 juillet 2024 dans Général

    L’emploi de autant n’est pas toujours des plus simples. Sans préjudice d’autres formes (notamment anciennes ou… « modernes »), on constate néanmoins que la locution comparative autant que se place en général avant le second terme de la comparaison et non avant le premier lorsque les deux sont exprimés. La locution n’est donc pas scindée.
    Cela se vérifie en particulier avec des substantifs, comme dans votre exemple de S. Germain. La forme la plus courante (hors une hypothétique recherche littéraire) serait donc : « […] qui aura fait montre d’extravagance autant que de discrétion. »
    NB Il en va différemment si l’on compare quantitativement deux éléments : « il y a autant de pommes que de de poires. »

    Exemples du TLF-CNRTL :
    – 5. Elle apportait dans ses transports les moins modestes une câlinerie mignonne qui semblait témoigner de la sincérité de son sentiment autant que de la vivacité de son plaisir. (MiloszL’Amoureuse initiation,1910).
    – 6. Auprès de haricots, au milieu du printemps, On le [le maïs] sème en un sol hersé légèrement. Il croît sur la colline autant que sur la plaine Et, s’il est abreuvé, dans l’argile ou l’arène. (JammesLes Géorgiques chrétiennes, 1911)
    – Article FÉTU : Piedgris (…) se souciait de la vie d’un homme autant que d’un fétu (GAUTIER, Fracasse, 1863).
    Liste ouverte d’exemples (Google Books, toutes époques)

    Pour l’accord avec un nom collectif suivi d’un complément au pluriel, il s’agit du cas classique d’un accord par syllepse, selon le sens. On choisit donc de donner la priorité au collectif (singulier) ou au complément (pluriel), solution la plus fréquente mais non exclusive.

     

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  • Grand maître Demandé le 4 juillet 2024 dans Général

    L’analyse de risque(s) est une expression technique issue du domaine financier. Elle est relativement récente (voir ICI l’historique) et a été empruntée au monde anglo-saxon qui en a formalisé le périmètre, les méthodes et la législation, notamment pour les banques.
    Faute d’article (du risque, des risques), le singulier et le pluriel se retrouvent couramment en français à la différence de l’anglais qui emploie massivement le singulier (risk analysis, risk management, risk manager).

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  • Grand maître Demandé le 4 juillet 2024 dans Accords

    Dans cette phrase, le pronom on est impersonnel et commande donc le singulier.
    « Cela signifie qu’il y a dix ans, on était passé à un pourcentage de 8,5 %. »

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  • Grand maître Demandé le 3 juillet 2024 dans Accords

    Les « règles » qui régissent l’accord du participe passé avec l’auxiliaire avoir sont parfois proches de l’incompréhensible.
    Ainsi, avec le pronom en comme vous pourrez le constater en lisant le billet du Projet Voltaire et en faisant les exercices associés.
    En théorie on devrait accorder si en représente une quantité dénombrable (des femmes, j’en ai connues ) mais pas s’il est partitif et mis pour un indénombrable (de la confiture, j’en ai mangé ).
    Personne ne sait expliquer pourquoi il a été décrété que l’accord ne se faisait jamais, ce qui rend encore plus absurde la règle générale déjà tortueuse.
    Que vous accordiez ou non dans votre exemple, personne ne pourra donc vous contredire de manière raisonnée…
    Bon courage !
    PS Dans les concours et l’enseignement, cet accord est considéré comme libre (voir les Tolérances grammaticales de 1977, chapitre 11).  Par ailleurs, une autorité comme le Grevisse cautionne aussi cette position.

    Cette réponse a été acceptée par Nuage. le 29 juillet 2024 Vous avez gagné 15 points.

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  • Grand maître Demandé le 3 juillet 2024 dans Question de langue

    Oui, l’utilisation de trouver au sens d’imaginer, penser, se représenter est classique. On peut donc trouver quelque chose impossible, idéal, curieux, bizarre ou… impensable.
    On peut rappeler que le mot d’origine, le latin médiéval *tropare signifiait tourner, retourner. Appliqué au sol, il a donné le sens courant de trouver, découvrir (un trésor, un objet puis une une idée par exemple) ; de manière figurée, on le retrouve (!) dans trouvère (ou troubadour), qui est celui qui sait « tourner » les mots.

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  • Grand maître Demandé le 3 juillet 2024 dans Question de langue

    En complément des autres réponses, on peut aussi rappeler que le présent de l’indicatif traduit en français ce que l’on appelle une « vérité générale » comme on en trouve dans les sentences et proverbes :  « Mieux vaut tenir que courir », « Il vaut mieux faire envie que pitié », « Il faut savoir partir à point ».
    L’usage du conditionnel remet souvent la phrase dans un contexte personnel ou particulier. Comparez : « Il vaut mieux partir rapidement » et « Il vaudrait mieux que tu partes immédiatement ».

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