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Grand maître
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  • Grand maître Demandé le 28 janvier 2017 dans Conjugaison

    Même si elle n’a de valeur que pour des passionnés de la langue — et de la langue ancienne de surcroit —, la question des verbes défectifs mérite un temps de réflexion.
    1. C’est une liste modeste (peut-être une centaine de verbes), appartenant au 3e groupe et en voie continue d’extinction par substitution de verbes des 1er ou 2e groupes plus simples de conjugaison.
    2. Le faible usage n’est pas la seule raison : il y a aussi les verbes impersonnels et ceux qui sémantiquement n’acceptent pas certaines formes.

    Je reconnais n’avoir pas trouvé de manuel de conjugaison présentant les formes anciennes, mais qui ont pourtant existé : chaloir, par exemple,  avait bien un subjonctif sous la forme « qu’il chaille ».  Mon sentiment est qu’il faut, étant donné la variété de ces verbes et leur historique propre, procéder à des recherches individualisées.  Toutes les sources certifiées sont alors bonnes . Par exemple, voir ce que donne Littré 1872-1877  pour le verve chaloir.

    Il y a peut-être matière à un opuscule de synthèse des plus intéressants…  Bonnes recherches !

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  • Grand maître Demandé le 26 janvier 2017 dans Question de langue

    La bonne construction est avoir intérêt à + substantif ou infinitif : « Mon intérêt à participer à la naissance de ce projet. »
    La tournure intérêt de avec infinitif a existé, mais est considérée comme vieillie.

    Il ne faut évidemment pas confondre avec la tournure « dans l’intérêt de quelqu’un » qui a un tout autre sens.

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  • Grand maître Demandé le 26 janvier 2017 dans Question de langue

    N’oublions pas le « terrarium » — qui s’est fait une bonne place dans la vie courante et dans les dictionnaires —. qui englobe déjà reptiles, insectes, batraciens dans un environnement leur convenant.
    La plasticité du vocabulaire et les combinaisons « préfixe-racine-suffixe » permettent d’infinies solutions pour les termes techniques, souvent cohérentes avec le « génie » de la langue comme le dirait l’Académie. Il n’y a donc pas à mon sens de réserve pour les utiliser dans les limites du bon goût.
    Dans les cas extrêmes, on sera avisé d’affubler le terme de l’italique, de guillemets ou d’un renvoi sur une définition en bas de page ou en fin d’ouvrage afin de conserver la lisibilité par un lecteur non averti.

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  • Grand maître Demandé le 21 janvier 2017 dans Accords

    S’il y a glissement, c’est du verbe :  on tend vers un verbe « attributif », comme être, paraître, sembler, devenir, s’avérer, s’appeler, etc.
    Tranquille est toujours dans ce cas un adjectif, attribut du sujet, et s’accorde en conséquence.

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  • Grand maître Demandé le 17 janvier 2017 dans Accords

    Incarnat est effectivement à l’origine un adjectif de couleur et non un substantif utilisé comme adjectif. Il est rattaché à la liste des exceptions par habitude comme le rappelle l’Académie, mais dans les deux cas il s’accorde en nombre et en genre.
    Ce furent [les enfants égorgés par l’ordre d’Hérode] de beaux lis qui mieux que la nature, Mêlant à leur blancheur l’incarnate peinture Que tira de leur sein le couteau criminel…. [Malherbe I, 4]
    Chez Cendrars, la faute semble n’avoir été corrigée dans aucune édition. C’est rare, mais peut arriver (les rééditions sont souvent hâtives).
    En tout cas, ce n’est pas un exemple pédagogique.

    Cette réponse a été acceptée par Obione. le 18 janvier 2017 Vous avez gagné 15 points.

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  • Grand maître Demandé le 14 janvier 2017 dans Question de langue

    C’est simple :
    – si la hauteur des murs adjacents est inférieure à la largeur de la zone plate, il est sûr que c’est « sur » :  sur la butte Montmartre  ;
    – si la largeur de ladite zone est inférieure à la hauteur desdits murs, il est évident que c’est « dans » : dans un cul de basse-fosse ;
    – si les deux se valent, ou en cas de doute, on peut toujours employer « à » : à la Bastoche  (on l’aime bien Nini-peau-de-chien). Je l’ai acheté au faubourg Saint-Antoine.
    Assez paradoxalement, lorsqu’il n’y a plus de murs, on emploie « dans » : dans le désert, dans la toundra, etc. Sauf pour la mer bien sûr, parce qu’il vaut mieux en général être dessus que dedans…
    Et si rien ne va, regardez dans un dictionnaire  ou sur  vos fiches anti-sèches, il y a souvent la réponse.

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  • Grand maître Demandé le 6 janvier 2017 dans Question de langue

    Personnellement, je n’interviendrai plus dans des débats généraux sur le sujet sur ce site.
    Vous pouvez prendre connaissance de différents billets du Projet Voltaire à partir de cette page, ce qui avancera sans doute votre connaissance éclairée de la question.

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  • Grand maître Demandé le 5 janvier 2017 dans Accords

    Eyes wide shut : le titre du dernier film de Stanley Kubrick n’a pas reçu de traduction française. Elle aurait servi de référence !

    Dans le sens attendu de grandement, l’adjectif grand a une fonction adverbiale et devrait rester invariable. Las ! il fait partie d’une petite liste d’exceptions avec « bon  » et « frais » (certains ajoutent « large ») et s’accorde en genre et nombre :
    — Ils sont arrivés bons premiers ;
    — Des branches fraîches coupées ;
    — Des portes larges ouvertes ;
    — … et des yeux grands fermés.

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  • Grand maître Demandé le 4 janvier 2017 dans Conjugaison

    Il est vrai que les manuels modernes — dont le Bescherelle  — semblent ne pas connaître le participe passé de « renaître ». Il existe néanmoins, « rené », tel que mentionné par exemple dans le Littré  (point 6). Certains verbes sont devenus défectifs par suite du manque d’usage, ce qui n’empêche pas d’en user avec les précautions nécessaires…

    Cette réponse a été acceptée par Ours. le 4 janvier 2017 Vous avez gagné 15 points.

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  • Grand maître Demandé le 2 janvier 2017 dans Général

    Ce qui est sûr, c’est qu’employés comme nom communs, les termes de parenté ne prennent pas de majuscule : une habitude à la papa, un air de grand-père, la maman de mon copain, etc.
    Lorsque le mot est utilisé comme se substituant à un nom propre,  je serais enclin à préconiser la capitale : on ne voit pas pour quelle raison on la mettrait si c’est un prénom et par pour le terme le remplaçant. Bien que je ne trouve pas de position académique et que de nombreux auteurs aient écrit autrement, il me semble que c’est plus conforme à la tradition typographique.

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