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  • Grand maître Demandé le 20 décembre 2014 dans Question de langue

    Les deux tournures sont correctes, mais il y a une nuance sémantique que souligne bien le TLFi :
    Avoir vocation de …   : Inclination, penchant impérieux qu’un individu ressent pour une profession, une activité ou un genre de vie.
    Avoir vocation à  …   : « Être qualifié pour » ou « destination à laquelle un établissement, une région, un pays paraît être voué de par ses caractéristiques intellectuelles ou matérielles ».

    Ainsi, de nos jours, et bien malheureusement, maints enseignants qui ont vocation à la transmission du savoir n’ont plus vraiment la vocation de le faire.

    Cordialement

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  • Grand maître Demandé le 15 décembre 2014 dans Question de langue

    Les « règles de 1990  » sont tout sauf révolutionnaires …

    En fait, seules la méthodologie et la communication sur le sujet ont changé : auparavant l’Académie sortait discrètement son Dictionnaire à des dates espacées de plusieurs décennies, et la société digérait lentement les « nouvelles orthographes » ainsi entérinées. En 1990, elle a, en concertation avec d’autres éminents organismes, réuni « hors Dictionnaire » une série de préconisations dans un paquet établissant en « règles » des modifications autrefois clairsemées. Un exemple typique est relatif aux traits-d’union, pour lesquels la règle nouvelle ne fait que généraliser un mouvement de soudure amorcé de longue date. Certaines modifications (exemple ma question ici-même sur l’ambigüité) étaient même déjà avalisées par l’Académie, qui communique de nos jours plus rapidement. Vous trouverez la totalité des ces modifications, sous différentes formes, dans le lien : http://www.renouvo.org/regles.php . Je précise que l’on peut opter de manière sélective pour ces modifications : on ne peut mettre correctement en pratique que les règles que l’on comprend et cautionne. Certaines peuvent s’avérer plus coriaces à assumer…

    Le correcteur professionnel peut certes se contenter de prendre acte de ces nouvelles tolérances, mais il doit tout de même préciser sa position par avance pour éviter les incertitudes. Par ailleurs, il doit maintenir au long d’un texte la cohérence de sa position et toujours écrire « la même chose de la même manière ». Rester sur les positions d’avant 1990 permet de disposer d’un point de repère simple, les correcteurs ayant souvent par ailleurs été formés avant cette date. Mais c’est tout de même, à mon sens, nager contre le courant de la simplification nécessaire de la langue et de sa pédagogie. Nous n’en sommes plus à l’âge des corporatismes étroits des imprimeurs et typographes introduisant artificiellement des complications pour mieux sélectionner leurs apprentis ! Si vous en doutez, lisez « Bâtons, chiffres et lettres » de Raymond  Queneau.

    Cette orthographe si peu nouvelle s’imposera naturellement, sans douleurs, au fil du temps car elle répond au besoin de clarté requis pour la propagation du français à l’international. C’est la finesse des nuances, la richesse lexicale et surtout la résistance à la dégradation qui font la force de la francophonie, pas le maintien élitiste d’exceptions et d’anomalies ! Sinon, nous finirons comme les anglophones dans un sabir pitoyable…

    Personnellement, je pratique déjà – à de rares exceptions près – cette nouvelle orthographe :  elle est enseignée dans l’Éducation nationale et permet des échanges plus cohérents lors des formations pour adultes, que les « exceptions incessantes » rebutent et découragent.

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  • Grand maître Demandé le 13 décembre 2014 dans Général

    Il faut savoir clore une question.

    Faute de réponse totalement satisfaisante, j’ai poussé mes recherches propres.
    La position de l’Académie est antérieure à 1990,  date d’une décision multipartite qui n’a fait que l’entériner. Voici la raison la plus pertinente (TLFi),  qui justifie à mon sens l’écriture « ambigüe » :

    ,,L’Académie française, en 1975, a décidé que le tréma serait placé sur la voyelle qui doit être prononcée avec son timbre propre: aigüe, ambigüe, ambigüité, cigüe, exigüe, etc. Elle a en outre décidé de mettre un tréma sur u dans certains mots pour lutter contre une prononciation défectueuse: argüer, gageüre, mangeüre, rougeüre, vergeüre« .

    On voit bien, dans un verbe comme « argüer », que c’est une prononciation erronée qui entraîne une écriture défectueuse. Quant au fameux gageüre, il se prononce « ga-jure » et non « ga-jeure ».
    CQFD.

    Enfin, et concomitamment, le tréma sur le disparaît totalement.
    Cordialement

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  • Grand maître Demandé le 10 décembre 2014 dans Accords

    Le bon père Georges usait volontiers de travers de langage qui le différenciaient volontairement  du très bon père Paul Valéry qui aurait rejeté de tels écarts, mais accepte volontiers de dormir à jamais à une encablure de lui.
    Ce n’est pas au cap Cod, mais à Sète (anciennement Cette), cette jetée tendre et paradoxale dans la Méditerranée…

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  • Grand maître Demandé le 5 décembre 2014 dans Question de langue

    Et le nez dans le ruisseau, « c’est la faute de Rousseau ?  »

    Parler vert de la rue, Gavroche au secours des insuffisances noires de la langue dite de Voltaire ou de Molière.

    Mea culpa , ma faute à moi, que je chéris entre toutes.

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  • Grand maître Demandé le 5 décembre 2014 dans Question de langue

    J’ai un peu de mal à comprendre vos réticences.

    Ce « nous » conventionnel n’alourdit en rien votre document : ceux qui le lisent connaissent cette convention et la pratiquent eux-mêmes. Elle signifie que vous vous exprimez au nom du groupe que constituent l’institution pour laquelle vous travaillez, les gens qui vous ont aidé et les références utilisées. Cela rend votre discours plus « objectif », moins lié à la personne qui a mené la réflexion.

    De plus, il vous permet ponctuellement de marquer votre différence si votre propre avis diverge de celui des autres sources ou si vous souhaitez souligner une démarche spécifique. Notes, renvois, annexes permettent la ré-individualisation de l’écriture.

    Ici, sur le site question-orthographe.fr, les répondeurs peuvent aussi utiliser le « nous » : ils sont main dans la main avec Pierre Larousse, Emile Littré, Edmond Rostand, Malherbe, Vaugelas et tralala…

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  • Grand maître Demandé le 4 décembre 2014 dans Général

    Dites à « on » …  que c’est non !

    Avez-vous trouvé un seul dictionnaire moderne qui le mentionnerait ?

    « Diagnostique » n’existe que comme 1re ou 3e personne du singulier du verbe « diagnostiquer ».   Exemple : je diagnostique un sérieux problème d’intoxication lexicale.

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  • Grand maître Demandé le 4 décembre 2014 dans Général

    Les deux tournures sont équivalentes.
    L’ellipse du « pas » allège la phrase, son emploi peut permettre d’insister plus lourdement sur le refus…

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  • Grand maître Demandé le 4 décembre 2014 dans Accords

    « (Se) servir » est un verbe qui peut présenter des difficultés particulières :

    – Sans complément, c’est un pronominal pur, et il s’accorde classiquement en genre et en nombre : Ils se sont servis.
    Avec un complément circonstanciel, même combat : nous nous sommes servis d’un instrument  (votre exemple).
    Avec un complément d’objet direct (COD), il ne l’est plus. Le pronom devient COI et le participe ne s’accorde plus : nous nous sommes servun café  (nous avons servi à nous-mêmes un café).

    Ayant rédigé maints courriers au nom de mes différents employeurs, j’ai fréquemment utilisé le « nous » en restant pourtant seul signataire. Ce n’est ni un nous de politesse (comme « Vous »), ni un nous de majesté, mais un collectif par lequel un individu représente l’ensemble de son entreprise. Il se comporte comme le nous classique, mais on doit éviter de le juxtaposer à un « je » qui n’a plus lieu d’être.

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  • Grand maître Demandé le 4 décembre 2014 dans Question de langue

    Il convient d’employer dans votre phrase « par avance » avec l’idée d’anticipation. « D’avance » a pour connotation d’arriver avant le temps où une chose doit ou peut se faire (cf. paiement d’avance).

    À noter que si vous remerciez par avance, vous vous dispensez  a priori de remercier ultérieurement, ce qui n’est peut-être pas vraiment votre souhait, ni une manière élégante de faire. Cela doit donc plutôt être réservé aux cas où vous ne pourrez ou ne voudrez plus correspondre avec votre interlocuteur.

    Référence et exemple :
    http://littre.reverso.net/dictionnaire-francais/definition/avance (points 6 et 7)

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