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Nul besoin de traits d’union, l’expression n’est pas encore lexicalisée à ce point…
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Beau sujet de réflexion…
De mon côté, je penche clairement du côté de l’accord : se faire est dans ce cas précis un verbe d’état (comme devenir) et l’écho est donc attribut. On ne peut parler d’expression figée, puisqu’on peut à volonté se faire l’avocat du diable, le porte-parole d’une idée, etc.
Le TLFi explicite le cas :
III – B – 2. [L’attribut est un subst. non déterminé désignant un état de vie, une condition, une profession] Se faire avocat, moine, prêtre; cf. le Verbe s’est fait chair*. Les saints ont grand’peine, même en se faisant ermites, à ne pas emporter au fond leur petit démon secret (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 2, 1842, p. 258).Résultat : Elle s’est faite l’écho.
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Hors la majuscule en tête de phrase (quel que soit le mot) et les noms propres, la majuscule ne s’applique, dans les contextes que vous prenez en exemple, que dans les cas suivants :
– organisme suivi d’un déterminant : uniquement s’il est unique à l’échelle nationale. Donc, une cour d’appel, mais la Cour de cassation, le conseil régional de l’Ain, mais le Conseil constitutionnel. Pour les « académies », même principe de base: l’académie de Bordeaux mais l’Académie des Sciences. Absolument, seule l’Académie française a droit au mot seul sans déterminant. De plus, il y une subtilité avec les académies « privées » qui gardent la minuscule : l’académie Goncourt ou Ronsard.
– titre suivi d’un déterminant : très généralement en minuscule. Donc, le recteur de … Absolument, la majuscule s’applique uniquement pour les cas sans ambiguïté dans leur contexte : l‘Empereur (Napoléon 1er), le Président (de la République).Référence principale : Lexique des règles typographiques en usage à l’Imprimerie nationale.
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Il y a effectivement une tendance ancienne et durable à remplacer le trait d’union par la soudure (terme technique des linguistes) dans de nombreux mots français. C’est souvent le signe de leur intégration ultime à la langue, de leur naturalisation complète pour les racines grecques, latines ou étrangères. Il n’y a là rien d’extra-ordinaire…
Les dernières modifications en nombre datent de 1990 : elles sont contestées, mais sur ce chapitre elles perpétuent simplement un mouvement amorcé depuis près de deux siècles par l’Académie. Vous pourrez utilement consulter le détail du chapitre A consacré à votre question dans le récapitulatif qu’en donne www.renouvo.org/regles.php . Des centaines de mots courants se trouvent maintenant soudés comme l’étaient déjà des milliers d’autres formés sur un modèle identique.
Relativement aux mots techniques, scientifiques ou de circonstance, il n’y pas à ma connaissance de règle dominante, mais on peut se servir de son bon sens. Le trait d’union permet de faire ressortir les différentes racines et de percevoir rapidement le sens d’un mot plutôt rare. Si, de plus, les racines sont longues et nombreuses, le supprimer est le plus sûr moyen de faire hésiter le lecteur, voire de le faire se tromper. C’est à l’encontre de la typographie, qui vise à rendre confortable et fiable la lecture.
Il faut enfin tenir compte de votre lectorat : si vous êtes lus par des spécialistes de contorsions lexico-grammatico-syntaxiques, vous pouvez sans état d’âme supprimer ce petit trait fait pour favoriser l’union. Sinon, …
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J’ai posé (4 janvier 2015) sur ce site une question sur la francisation des mots étrangers, afin de savoir s’il existait une base de référence répertoriant les mots francisés. Apparemment, il n’y en a pas, et il faut donc naviguer à vue, au gré des dictionnaires ou de préconisations divergentes.
Dans tous les cas, priorité doit être donnée à la cohérence du choix que l’on fait :
Si l’on choisit de conserver le mot d’origine, on doit :
1- accorder en genre et nombre selon la règle de la langue du mot d’origine. Ce n’est pas toujours évident pour les langues peu courantes…
2- en général ne pas accentuer, ou accentuer selon la langue d’origine.
3- prononcer en conséquence (cf. votre incipit)
4- et surtout écrire en italique (dans un texte en romain) afin de signaler son choix de « langue étrangère ».A contrario, si l’on choisit la francisation, ce sera évidemment l’inverse. À noter que, concernant le pluriel, on n’ajoute jamais le « s » du pluriel à un mot se terminant au singulier par s, x ou z. Sur l’ensemble d’un texte, on sera inspiré de maintenir son choix pour un même mot du début à la fin, et encore mieux sur l’ensemble des termes prêtant à débat.
Il convient aussi de se faire une philosophie sur les mots employés au singulier en français, mais déjà au pluriel dans la langue d’origine : taliban, manga, inuit, confetti, média. Comme le préconisent les modifications de 1990, on peut outrepasser l’accord étymologique et accorder à la française. Donc : un taliban et des taliban ou des talibans.
Dernier point, plus personnel : je francise le plus possible les mots isolés, mais maintiens en général les locutions (deux mots ou plus ) dans leur jus d’origine. Cela a le mérite de la simplicité et de la logique, car une expression se francise sensiblement plus mal qu’un mot isolé. Donc attention aux innombrables in fine, ex nihilo, nec plus ultra, sine qua non, post mortem ou de facto. Aux quatre conventions rappelées précédemment s’ajoute l’absence de trait d’union. Exceptions notables totalement entérinées par l’usage : post-scriptum(s) ou ex-libris.
Cette réponse a été acceptée par Cleo394. le 20 janvier 2015 Vous avez gagné 15 points.
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Il faut faire une phrase complète pour dégager le sens :
– Celle-ci eût pu lui tenir lieu de véhicule si elle avait été en état de fonctionner (elle aurait peut-être pu, et non elle avait pu..)
– Celle-ci eut pu lui tenir lieu de véhicule avant de tomber en panne (elle avait effectivement pu, et non elle aurait pu, puisqu’elle est ensuite tombée en panne ! ). Mais l’usage d’un tel temps est assez rare dans la vie courante.
Le changement de personne ou le passage au pluriel peut aussi effectivement aider à détecter le bon mode.- 15138 vues
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Précisons d’abord que ces formes des verbes être et avoir peuvent se rencontrer pour le verbe lui-même (isolé) ou dans les constructions où ils sont auxiliaires (temps composés d’autres verbes). Il y a des pages entières sur ce sujet que je ne détaillerai pas ici. Les nuances ne se rencontrent pas dans la vie courante et peuvent faire l’objet de questions plus précises.
Le moyen mnémotechnique le plus simple semble de leur substituer un autre temps soit de l’indicatif, soit du conditionnel. Voici des exemples pour les temps simples :
– Fût-il ou fut-il ? : Fût-il un dieu, il ne pourrait l’accomplir. On peut remplacer par le conditionnel (serait-il un dieu, il…), donc subjonctif. L’indicatif n’a pas de sens.
Mais : Fut-il un dieu, ça, je ne le sais pas… On peut remplacer par l’indicatif imparfait (était-il un dieu, ça..), donc indicatif. Le conditionnel ne colle pas.
– Eût-il ou eut-il ? : Eût-il le courage qu’il faut, il ne doit pas y aller. Seul aurait-il le courage qu’il faut, il ne doit pas y aller convient. Donc subjonctif…
Mais : Eut-il le courage qu’il faut, ça je ne le sais pas… On peut remplacer par l’indicatif imparfait (avait-il le courage qu’il faut,,,.), donc indicatif.
Il est d’ailleurs à noter que la désaffection actuelle pour le subjonctif entraîne souvent l’usage du conditionnel dans ces cas, ce qui personnellement ne me choque pas.Le même mécanisme vaut pour les verbes en auxiliaires, dans les temps composés. Mais il serait peut-être plus futile qu’utile de multiplier les exemples…
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Effectivement, il y peu à ajouter à la réponse de Joëlle : un fusil sans fleur , un enterrement sans fleurs ni couronnes, un roi sans couronne. et un monde sans fusils….
En cas de doute(s), personne ne vous en voudra : les deux solutions sont défendables sans problème ou sans problèmes.
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1- Un des deux : Il faut bien différencier grammaticalement deux types de tournures pour accorder le verbe.
– L’un des deux hommes tombe. … Le sujet est « un ».
– L’un des deux hommes qui tombent … Le sujet est « hommes ».
Donc, regardez de près le sens de la phrase avant d’utiliser singulier ou pluriel. À titre d’exemples littéraires subtils, tirés du TLFi :
– Joseph ne remarqua que l’ un d’entre eux qui se tenait un peu en avant, le poing sur la hanche et les jambes écartées (Green, Moïra, 1950, p. 16).
– Il était pourtant l’ un de ceux qui avaient lutté contre elle le plus lucidement et avec le plus d’acharnement (Beauvoir, Mandarins, 1954, p. 206).
2-Un de ces…
Question très différente et des plus intéressantes…
Quelques rares tournures constituent en effet un défi à l’analyse, tout en restant correctes :J’ai un de ces mal de tête ! J’ai un de ces travail ! J’ai eu un de ces mal à terminer! Alors que l’on écrit sans broncher : j’ai une de ces faims! Aucune explication rationnelle, il faut s’en remettre à l’usage ancien et reconnu…
Personnellement, je remarque que le pluriel ne se fait pas lorsque le substantif est employé de manière absolue et emphatique : J’ai un de ces mal de tête ! Mais la grammaire retrouve ses droits habituels si le nom est suivi d’un déterminant qui le précise. J’ai un de ces maux de tête que rien ne saurait apaiser .
C’est subtil, inutile et furieusement gracile ! Une sorte d’orchidée dans le potager des règles de l’Académie…- 60994 vues
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Dans ce cas précis, je mettrais au pluriel car « cinq heures » n’est pas substantivé comme tel, à la différence de midi ou minuit. S’il y avait un sens spécifique rattaché, on pourrait imaginer un « cinq-heures » qui sonnerait au singulier, mais à ma connaissance, cela n’existe pas (sauf en anglais, le rituel five-o’-clock qui siffle dans la bouilloire…).
En français, il n’y a guère que le quatre-heures des enfants qui sonne la récréation…
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