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Grand maître
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  • Grand maître Demandé le 6 août 2024 dans Question de langue

    D’une manière générale, quand on compile les préconisations des différentes « autorités linguistiques » normatives, on aboutit souvent à la confusion.
    L’élision avec les nombreux composés de que n’échappe pas à ce constat et l’on trouve de tout, partout et selon les époques ; inutile de faire des listes de bienséance.
    L’élision est un phénomène oral, résultant de l’usage et l’écrit ne fait que refléter cela.  Si vous élidez à l’oral devant une préposition commençant par une voyelle (à, au, avant, avec, en et d’autres), transcrivez-le. Neuf personnes et demie  sur dix (si j’ose) sont dans ce cas, ne cherchez pas à mimer en forçant une langue qui n’existe plus… si elle a jamais existé.

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  • Grand maître Demandé le 5 août 2024 dans Question de langue

    « Croquer » (les crocs) et « craquer » (le bruit) ne sont pas étymologiquement ou sémantiquement de la même famille. Le rapprochement n’est donc que circonstanciel et sonore. Pour peu que l’on utilise ses dents, on peut croquer tout ce que l’on veut, y compris la vie…

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  • Grand maître Demandé le 3 août 2024 dans Question de langue

    Belles citations qui font danser la langue aux frontières de la grammaire conventionnelle (mais n’est-ce pas un des rôles de la poésie ?).
    Vous remarquerez que pour ces deux exemples le second impératif est précédé de la conjonction de coordination et. C’est peut-être subjectif de ma part mais c’est cela qui permet l’acrobatie de l’absence d’inversion du sujet,  la seconde proposition ne se trouvant pas isolée.
    L’appliquer à votre phrase améliorerait sans doute l’équilibre : « Chassez le naturel, il revient au galop et le retenez, c’est au triple galop qu’il détale. »

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  • Grand maître Demandé le 3 août 2024 dans Question de langue

    Votre remarque est pertinente et l’exemple de Cesbron vient confirmer ce que de nombreux linguistes avaient déjà remarqué : la langue a employé depuis longtemps espèce (et donc certains autres mots de cette catégorie) avec le genre du complément de nom qui suit. Voir dans ce billet une liste d’exemples relevés chez des auteurs de renom depuis le XVIIIe siècle.
    La pérennité sur plusieurs siècles de ce que l’on peut considérer comme une anomalie grammaticale laisse perplexe. On peut y voir une forme d’archaïsme par lequel la langue perpétue l’origine latine du mot espèce au sens de « apparence » (species ) un peu différent de celui de « catégorie » qu’il a pris ensuite.
    Une rapide recherche sur « une diable de » montre le même phénomène intrigant. On trouve aussi des exemples de « un sorte de » dans des ouvrages dont le sérieux n’est pas en cause.

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  • Grand maître Demandé le 3 août 2024 dans Question de langue

    Il n’y a pas de raison de majusculer quoi que ce soit ici. Il s’agit de noms communs utilisés comme tels.

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  • Grand maître Demandé le 3 août 2024 dans Question de langue

    La majuscule à Santé ou Affaires étrangères n’est pas arbitraire. Elle reflète la valeur absolue du terme par rapport au nom commun ou à la valeur relative. C’est le principe même de toute majuscule que celui de restreindre une signification générale à une valeur précise présumée connue dans le contexte (ici l’organisation administrative française, avec un budget donné, du personnel, une structure).
    Donc « ministre chargé de la Santé » mais par exemple « le ministre chargé de la santé des Français résidant à l’étranger » (valeur relative par rapport au complément exprimé).
    Inutile de chercher les solutions aux questions typographiques dans les dictionnaires, il s’agit d’appliquer des principes dans un contexte. N’importe quel mot peut être doté d’une majuscule si cela renvoie à une valeur précise connue dans le document concerné…

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  • Grand maître Demandé le 3 août 2024 dans Question de langue

    Cette question (le plus, le moins, etc.) fait régulièrement couler de l’encre car le sens n’est pas intuitif. Un moyen simple pour avoir une réponse est de procéder comme suit :
    – si on peut remplacer « le plus »par « très », c’est qu’il s’agit de la locution adverbiale invariable en lien avec l’adjectif ou participe qui suit : « …des paysages qu’ils souhaitaient le plus éloignés (très éloignés) de ceux de la montagne. »
    – si on peut supprimer « le », c’est qu’il s’agit simplement d’un comparatif et il doit y avoir un complément, explicite ou sous-entendu. L’article s’accorde alors avec le nom qui suit : des paysages qu’ils souhaitaient (les) plus éloignés de ceux de la montagne. »(sous-entendu : que…, que ceux que…).
    Dans tous les cas l’adjectif (ou le participe) s’accorde avec le nom auquel il se rapporte (ici éloignés, au pluriel comme paysages).

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  • Grand maître Demandé le 2 août 2024 dans Accords

    Il est difficile de faire une analyse historique pour une expression qui ne date que de la seconde moitié du XXe siècle et n’a clairement pas la faveur des grammairiens.
    Elle se rencontre néanmoins à l’écrit et le singulier « tient la corde » dans les occurrences publiées (voir le graphe de fréquence). À noter que la première apparition dans un dictionnaire de « langue verte » date de 1960 et reprend aussi le singulier (voir le très connu dictionnaire d’Auguste Le Breton).
    Dernier point : comme pour la langue académique, il n’y a pas raison de faire figurer un pluriel si rien ne l’impose.  Cela s’applique aussi à l’argot…

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  • Grand maître Demandé le 1 août 2024 dans Général

    Comme préposition, en est plus généralisant que dans suivi d’un article défini.
    « Elle est dans la forêt » indique qu’on a une idée de ladite forêt : celle qu’on a citée, celle qu’on voit de là où l’on se trouve, celle que tout le monde fréquente dans ces circonstances, etc.

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  • Grand maître Demandé le 1 août 2024 dans Accords

    La règle est très claire même si son application peut poser ensuite des problèmes !
    mots francisés : en romain, alphabet latin, avec pluriel régulier (je ne reviens pas dessus) et prononciation française ;
    mots non francisés : en italique, avec alphabet, pluriel et prononciation de la langue d’origine.
    Vu le nombre impressionnant de mots étrangers en circulation et introduits chaque année, il est impossible de faire des listes de mots totalement francisés pour tous les domaines. Le choix pertinent est donc affaire d’usage (dictionnaires divers, médias)  et de contexte (une carte de restaurant n’est pas un roman). Dans votre exemple, on peut considérer à ce jour comme francisés tous les mots sauf :
    conchiglie : sous cette forme, c’est le pluriel de l’italien conchiglia (de la famille de conque), le ch se prononçant /k/ et le e final /é/ . Il fait par ailleurs doublon avec coquillette, sa version française ;
    pipe rigate : se prononce à l’italienne et reste en l’état.
    À noter que le cas, plus courant, de tagliatelle (prononciation et pluriel italiens) a été examiné par l’Académie française qui a retenu la graphie « taliatelle(s) » puisque le g ne se prononce pas. Belle illustration de la règle…

    Point 2 : la forme blé en mouture (état moulu) semble bien plus courante que les autres mais il faudrait une phrase complète pour se prononcer.

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