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En fonction d’attribut, il n’est pas rare de trouver un nom (un substantif) avec un verbe d’état : il est avocat, elle a l’air d’une girouette, il semble homme à réussir, tout est vanité (Bible).
L’usage de l’article est plus subtil :
– si le nom a valeur absolue d’adjectif (notamment lorsque celui-ci n’existe pas ou n’est pas courant), il se comporte comme tel, sans article : Tout est poison, rien n’est poison, c’est la dose qui fait le poison » (célèbre sentence de Paracelse). Le mot poisoneux n’existe en effet pas en français (empoisonné a un autre sens) mais poisonous se trouve en anglais.
– si le nom se comprend de manière relative (parmi d’autres), on emploie un article : « La belladone est un poison puissant. »- 226 vues
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Je reviens sur cette question d’il y a plus de deux ans. Je viens en effet de lire la page du FEW, ouvrage de référence servant à de nombreux dictionnaires et même à l’Académie pour sa dernière édition.
À lire la totalité des attestations anciennes (avant 1500 environ), il apparait nettement que tous les composés avec né se faisaient sur une base adverbiale : ainé (ainz = avant), puiné (avec puis, éq, moinsné), mal-né (mauné), moins-né, premier-né, dernier-né, nouveau-né. Il est probable que le mot mort (mors) était donc bien perçu comme un adverbe (= de manière morte). À ma connaissance, il n’y avait pas d’adverbe purement latin disponible pour le dire, d’où l’ambigüité.On pourra aussi relire ce billet du toujours érudit blogue Parler français. Mais il ne fait que s’appuyer sur la position académique sans la justifier et en constatant nombre d’infractions à cette exception, même chez les plus grands auteurs.
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Le cas que vous mentionnez est heureusement rare mais néanmoins réel. Sous l’appellation française Sans titre Wikipédia donne sept œuvres dans le domaine des arts plastiques (peinture, sculpture), littéraire (nouvelle, théâtre) ou audiovisuel mais la liste n’est sans doute pas close. S’y ajoutent celles du même sens en d’autres langues (Untitled en anglais).
À partir du moment où elle se substitue à un titre formel cette appellation devient un titre en soi et la typographie suit : italique et majuscule au premier mot. En cas de réalisations multiples pour un même auteur, les spécialistes affectent un indice (généralement I, II, etc., en chiffres romains).
Exemple : « Le tableau Sans titre de Gaston Chaissac a servi de support à l’exposition homonyme du centre Pompidou. »
Pour le cas spécifique d’une légende dans un ouvrage imprimé, sauf les cas rares cités ci-dessus, on voit mal comment une illustration n’aurait pas de nom. Il faudrait que vous donniez un exemple précis mais elle a au moins une source qui devient alors la légende.- 157 vues
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Dans ces tournures, extrêmement nombreuses, à complément sans déterminant le principe est de n’indiquer le pluriel que s’il est nécessité par le sens : des chaussures à crampons, à clous, etc.
Sinon, sans être erronée, la marque du pluriel au complément est peu utile et il vaut mieux le cas échéant marquer le pluriel explicitement : des chaussures à coques multiples.- 130 vues
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Il n’y a aucune raison spécifiquement typographique d’utiliser ici l’italique. Que « Jean-Paul Gautier » désigne le célèbre créateur en personne, la marque ou la société qui porte son nom, les majuscules suffisent.
Cela étant, il peut s’avérer utile, selon les contextes, de compléter l’utilisation : Un parfum (signé), (de la marque), (du créateur) Jean-Paul Gautier. Certains noms se sont en effet totalement détachés du créateur : un parfum récent de la marque YSL n’a pas forcément été créé par Yves Saint-Laurent ni même signé par lui-même.- 128 vues
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Votre graphie est correcte. La locution adverbiale de suite signifie consécutivement, d’affilée et reste donc invariable à la différence de l’adjectif consécutif.
Le nom dimanche se met régulièrement au pluriel.- 137 vues
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Il s’agit de la virgule (de deux virgules en milieu de phrase) qui accompagne toute apostrophe dans le discours direct. Elle sépare la personne à qui l’on s’adresse de ce qu’on lui dit. Elle est donc requise pour une bonne ponctuation :
– Je ne crois pas, mon ami, que vous ayez raison.
– Brigadier, vous avez raison.
– Il faut manger, les enfants.- 137 vues
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Coquille étrange pour une édition (Folio) qui ne fait que reprendre des textes déjà bien édités. Personne ne fait donc plus de relecture, ce qui permet des prix bas mais perpétue quelques anomalies accidentelles.
Toutes les éditions anciennes accentuent bien le où (3 exemples entre 1847 et 1850)..- 126 vues
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Les pratiques typographiques habituelles n’affectent pas les noms génériques de majuscules, surtout s’ils sont déjà complétés d’un nom propre : le manoir de Moulinsart, le castel de Plougastel, le fort de Brégançon, le château de Tintouin.
Force est de constater que pour des raisons autres les majuscules se multiplient dans les appellations, en particulier dès qu’elles deviennent publicitaires ou touristiques. C’est une sorte de mythologie de la lettre capitale qui grandirait le mot qu’elle orne.- 152 vues
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Je reprends ma première réponse car il y a bien deux constructions possibles avec les verbes servir (transitif) et se servir (intransitif et essentiellement pronominal ou autonome), ce qui en fait un exemple ambigu.
1. si le verbe est essentiellement pronominal (dit autonome, type s’emparer, s’envoler, etc.) il ne peut y avoir par nature que coïncidence des pronoms sujet et objet, quelle que soit la personne qui donne l’ordre.
2. si le verbe est transitif direct/indirect (dont verbes réfléchis), on emploie le pronom complément direct. Verbes typiques regarder/donner : regarde/donne (-moi, -toi, -le/-lui, -nous, -les/-leur). regardez/donnez (-moi, -le/lui, -nous, -vous, -les/-leur), regardons/donnons (-le/-lui, -nous, -les/-leur). On constate en effet que certaines combinaisons sont exclues. Il n’y a pas de raison rationnelle à cela et il s’agit visiblement d’une carence grammaticale française. L’anglais n’a pas ce problème : il est curieusement impossible de dire donnons-toi une seconde chance mais nos voisins diront Let us give you a second chance.
Il faut ajouter à tout cela que le français est aussi ambigu avec les formes « mutuelles » : sans complément, donnez-vous une claque peut se comprendre comme « à vous-même », « l’un à l’autre » ou « les uns aux autres ».
En conclusion, votre exemple « sers-vous des frites » est logique et correct dans l’esprit mais inusité.- 274 vues
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