13588
points
Questions
20
Réponses
2039
-
À noter que « entre autres plusieurs choses » est un peu du baragouin et ne se dit pas.
« Entre autres » est un adverbe qui signifie déjà « parmi plusieurs choses / personnes« .
Voici ce qu’en dit la BDL :
L’adverbe entre autres s’emploie quand on veut désigner tout particulièrement une personne ou une chose parmi d’autres; elle signifie justement « parmi d’autres, notamment, en particulier ».
Emploi de entre autres
En principe, entre autres est en rapport avec un nom ou un pronom exprimé immédiatement avant ou après. Le fait de l’employer sans rapport direct avec un nom ou un pronom peut nuire à la clarté de l’énoncé.
Entre autres qualités, elle a fait preuve de conscience professionnelle et de ténacité.
Elle a fait preuve, entre autres qualités, de conscience professionnelle et de ténacité.
Elle a fait preuve de qualités essentielles, entre autres la conscience professionnelle et la ténacité.
Elle a fait preuve, entre autres, de conscience professionnelle et de ténacité.Mais il y a d’autres maladresses dans votre phrase :
_ Au début, on a l’impression que le narrateur est dans une boutique, ou visite une brocante à cause de « parmi plusieurs choses ». Mais ensuite, on comprend que la galère turque est grandeur nature, et ne peut être qualifiée de « chose » !
Donc, la tournure appropriée serait « notamment« .
_ On peut « arrêter son choix sur quelque chose », mais « nous avons arrêté nos yeux » ne se dit pas.
On dira plutôt « notre regard a été attiré par« .
_ « entrer dans une galère » ne se dit pas non plus. On dira plutôt « il nous a invités à monter à bord« .La phrase correcte serait donc :
Là, notre regard a été notamment attiré par une galère turque assez bien équipée. Un jeune Turc de bonne mine nous a invités à monter à bord.Et du coup, je ne suis pas sûre que « notamment » soit un CC de lieu, mais je n’affirme rien.
- 466 vues
- 2 réponses
- 1 votes
-
« Il n’a pas le temps de boire son thé que la tasse tombe au sol. »
Totoro,
Je suis de votre avis, cette phrase est mal tournée, car il y a deux phrases en une, et la tournure semblerait plus appropriée avec « à peine » :
Il n’a pas le temps de boire son thé. À peine se l’est-il servi que la tasse tombe au sol.
Il a à peine le temps de terminer sa phrase qu‘on sonne à la porte.Malgré tout, cette tournure est tout à fait correcte dans un autre contexte, par exemple :
Il n’a pas le temps de terminer sa phrase qu’on sonne (déjà) à la porte.- 564 vues
- 3 réponses
- 0 votes
-
Tara,
Je souhaite répondre à votre question : Le « ne » explétif n’est possible qu’avec le comparatif de supériorité ?
Il peut s’employer avec un comparatif de supériorité ou d’infériorité, mais pas d’égalité :
Il est moins bon qu’il n’en a l’air
Il est meilleur qu’il n’en a l’air
Il est aussi bon qu’il en a l’airVoici ce qu’en dit le Bescherelle :
La phrase principale est une comparaison d’inégalité (construite avec : plus que, davantage que, moins que, mieux que, autre que, autrement que, meilleur que, moindre que, pire que, plutôt que, etc.).Voici ce qu’en dit la BDL :
« Ne » employé avec un adverbe de comparaison
Le ne explétif s’emploie avec des adverbes de comparaison comme davantage, plus, moins, mieux, meilleur, pire, moindre, utilisés avec que pour introduire une phrase subordonnée.- 687 vues
- 7 réponses
- 0 votes
-
Marysa,
1 /
_ Cyan n’est pas un adjectif
_ Le verbe « présumer » est ici employé à la forme transitive et donc « dont » est un emploi fautif.
Dictionnaire de l’Académie :
V. tr. Juger par induction, conjecturer, supposer. Présumer le succès d’une affaire, l’issue d’un combat.
_ Il s’en est fallu de peu « que » et non pas « pour«
_ Le « ne » explétif n’a aucune raison d’être ici, à mon sens…
–> Ma proposition :
Il examine la voiture bleu cyan et ce qu’il présumait se confirme, il s’en est fallu de peu qu’elle soit éventrée dans l’accident.2 /
_ Dictionnaire de l’Académie :
Il y paraît, cela se voit, il en reste des marques. Cela est moins simple qu’il n’y paraît.
On dira donc « il est meilleur qu’il (n’) en a l’air », mais certainement pas « aussi bon qu’il n’en a l’air« .
Diriez-vous « il est aussi beau qu’il n’est gentil » ?……………
–> Ma proposition :
Ce gâteau est aussi beau qu’il l’espérait et aussi bon qu’il y paraît3 /
Pas de subjonctif après « si » ! L’indicatif est de rigueur.
Diriez-vous « Si je puisse vivre avec toi » ?????????
–> Ma proposition :
Avec quel plaisir nous aurions sympathisé s’il nous avait été donné de vivre ensemble- 687 vues
- 7 réponses
- 0 votes
-
Nosferatus,
Je vous remercie du renseignement, à propos de la phrase d’origine citée dans votre deuxième question :
« De toute évidence, il ne veut plus qu’on lui cause du pays dont il vient. »
O Si « lui » est souligné, c’est parce qu’on ne peut pas « causer à » quelqu’un, mais plutôt « causer avec » quelqu’un.
O Si « dont » est souligné, c’est parce qu’il s’agit d’un lieu, et on dira plutôt « d’où« , comme je vous l’expliquais.
O Mais je ne comprends toujours pas pourquoi la locution « De toute évidence » est soulignée…
Il est fort probable qu’il s’agisse d’une erreur du rédacteur !
- 661 vues
- 8 réponses
- 1 votes
-
Saint-Exupéry a fait dire au Petit Prince « Là d’où je viens« , et justement dans les exercices du Projet Voltaire, la tournure est considérée comme inappropriée.
La question revient régulièrement (notamment sur ce site), car elle intéresse beaucoup de monde, enseignants, étudiants, intellectuels, littérateurs, et j’en passe.
Effectivement, j’ai toujours appris qu’il s’agissait d’un pléonasme, l’adverbe « là » et le pronom relatif « où » faisant double emploi.
Bruno Dewaele, notre champion du monde, tout comme de nombreux grammairiens nous l’ont toujours confirmé…
Mais à force de vouloir laisser « évoluer » la langue, la tournure est désormais considérée comme recevable, je ne sais par quelle magie…
J’avais même posé la question aux Académiciens (sur leur site), et celui qui m’avait répondu affirmait que la tournure était correcte, sans plus d’explications ni de nuances………………………- 1552 vues
- 5 réponses
- 1 votes
-
C’est un peu du style télégraphique, c’est peut-être pour ça que vous doutez.
Personnellement, je le perçois comme un adjectif, et j’accorderais en genre et en nombre.De plus, la préposition « sur » est trop souvent employée à mauvais escient. On dira :
Ils ont beaucoup travaillé sur ce projet / sur le sujet, etc.
Mais
Ils sont les créateurs / les membres fondateurs de ce projet
Voici ma proposition :
Ils sont les éléments moteurs de ce projet- 2404 vues
- 3 réponses
- 0 votes
-
Nosferatus,
Je vous ai attribué un vote positif, car je trouve votre question intéressante à plusieurs égards (la preuve j’y reviens ;°) )
En effet, il y a deux fautes essentielles dans cette phrase :1 / L’emploi de « dont »
Je reviens avec des liens (qui seront opérants cette fois, je l’espère !) vers des articles qui disent à peu près tout sur le sujet :
Emplois de dont ICI
Et ICI l’article dont je vous ai donné le lien (inopérant) plus haut, où il est notamment écrit :
Si l’emploi de dont pour d’où dans les cas où l’idée de lieu matériel domine (Le pays dont il sort pour Le pays d’où il sort) ne saurait constituer une faute − quoi qu’ait pu en penser Vaugelas (*) −, l’Académie le considère désormais comme « vieilli » (pour ne pas dire archaïque) ou « littéraire ». Deux adjectifs qui, convenons-en, font… tache dans notre décor.
(*) « Quelques-uns disent encore dont, pour d’où, comme le lieu dont je viens, mais c’est très mal parler ; il faut dire d’où je viens, quoique ce fût sa vraie et sa première signification » (Remarques sur la langue française, 1647).2 / L’emploi de « causer »
Le verbe « causer » ne s’emploie ni avec un complément, ni à la forme pronominale, et il n’est pas interchangeable avec le verbe « parler ».Voici ce qu’en dit le Larousse :
-
-
EMPLOI
Causer = s’entretenir. Cet emploi est correct : elles ont causé pendant une heure.
Causer = parler (il reste là, sans causer). Cet emploi populaire est à éviter dans la langue soignée.
recommandation :
Utiliser simplement le verbe parler : il reste là sans parler.
-
-
-
CONSTRUCTION
Causer de qqch, causer avec qqn de qqch. Cette construction est correcte : j’ai causé de politique avec un vieil ami, nous avons causé de politique. Le tour elliptique causer affaires, causer politique est correct également.
Causer à qqn. Par analogie avec la construction du verbe parler (parler à qqn), l’emploi de causer à est fréquent dans la langue populaire : elle en a causé à sa copine ; réponds quand je te cause !
recommandation :
Éviter cette construction. Dire parler à qqn, s’adresser à qqn.Causer (+ nom de la langue parlée). Ce tour populaire (*causer anglais, *causer patois) est à éviter. En revanche, on peut dire : causer en anglais, causer en patois.
-
- 661 vues
- 8 réponses
- 1 votes
-
-
Je me permets d’insister sur un point : « Le pays DONT il vient » est une tournure vieillie, en langage moderne on dira « Le pays D’OÙ il vient ».
D’ailleurs, ce qui est amusant c’est que le sens premier( étymologique) de « Dont » est « D’où » !
Voici ce qu’en dit le dictionnaire de l’Académie :
DONT
ixe siècle. Du latin populaire de unde, « d’où » (interrogatif), renforcement par de du latin classique unde, « d’où ».À l’origine, dont marquait la provenance avec une valeur adverbiale qu’il a conservée dans certains cas.1. Avec pour antécédent un nom de lieu. Vieilli ou litt. Le pays dont il est exilé. L’appartement, la chambre dont je l’ai vu sortir.
(Dans cet emploi, on dit plutôt aujourd’hui D’où.)- 661 vues
- 8 réponses
- 1 votes
-
Je ne comprends pas pourquoi vous soulignez « de toute évidence ». Quelles sont les fautes dont vous parlez ?
Personnellement, je sais que le verbe « causer » est mal employé, et à mauvais escient. Ici il aurait fallu écrire :
De toute évidence, il ne veut pas qu’on lui parle du pays d’où il vient.Un article très intéressant sur le sujet ICI
- 661 vues
- 8 réponses
- 1 votes