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Bonjour,
Il n’est pas pertinent d’analyser un texte du XVe siècle avec les outils de la langue moderne. À l’époque, l’orthographe du français n’était pas encore inventée. On peut cependant se demander si aujourd’hui on pourrait l’écrire de la même façon. A priori, il faut accorder au pluriel un verbe commandé par deux sujets : » …Où croissent la rose et le muguet. » Cependant, on peut aussi envisager une non-répétition du verbe croître qui autoriserait le maintien au singulier « … Où croît la rose et [croît] le muguet. » Une telle construction n’est possible que grâce à l’inversion des sujets.- 703 vues
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Si vous cherchez des réponses précises, il faut fournir des extraits plus longs. Les phrases qui précèdent, et parfois celles qui suivent, éclairent le contexte, indiquent les temps déjà employés, l’intention de l’auteur ou celle du personnage. Parlez aussi de ce qui vous a motivé à poser cette question : pour vérifier la conformité d’un texte déjà édité ? pour rédiger une lettre à un éditeur ? etc. Il y a mille raisons et elles peuvent changer la forme de notre réponse et peut-être même le temps du verbe.
En résumé, PhL a déjà donné la réponse :
- si la personne qui dit ou écrit cette phrase a déjà fermement décidé du style : futur (Le style que j’emploierai …)
- si elle s’interroge, si elle dit cela pour obtenir un avis, si quelque chose conditionne son choix : conditionnel (Le style que j’emploierais …)
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J’ai mangé un délicieux repas qui m’a bien rassasiée.
L’analyse est sans appel : le pronom qui (mis pour un délicieux repas) est le sujet du verbe rassasier ; la personne que l’on rassasie est celle qui parle, m’ (reprenant J’) est le cod du verbe rassasier. On n’a jamais vu un repas être rassasié ! Je ne sais pas de quoi votre contradicteur est professionnel, mais pas de la grammaire.Cette réponse a été acceptée par Lilline240. le 17 avril 2023 Vous avez gagné 15 points.
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Merci à toutes les trois,
Avec ce type d’incise qui n’est pas le type le plus courant, qui introduit une réflexion du narrateur dans le récit, je crois que, dans un texte court, je continuerais à privilégier les tirets. C’est classique et imparable :
« Elle allait enfin prendre conscience – qui sait ? – qu’elle risquait bien de perdre son amoureux.«Dans un texte long, comportant potentiellement de nombreuses incises, pour lesquelles l’encadrement par des virgules est devenu la norme habituelle, je me verrais mal faire une exception juste pour les propositions intercalées interrogatives. La séquence point d’interrogation-virgule me gêne cependant. J’ai trouvé dans un guide gouvernemental québécois de recommandations rédactionnelles ce rappel : « Le point d’interrogation, suivi ou non des guillemets, tient lieu de virgule lorsqu’il précède une incise ou qu’il coïncide avec la fin d’une proposition intercalée (Il a juré, pourquoi douterais-je de sa parole ? qu’il ne savait rien.) Cependant, certains auteurs ou imprimeurs couplent la virgule et le point d’interrogation. »
Cela donnerait avec l’exemple fourni par Cathy :
« Elle allait enfin prendre conscience, qui sait ? qu’elle risquait bien de perdre son amoureux.«- 1899 vues
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Bonjour,
Je suis d’accord avec Tara , les deux modes sont possibles. Il faut se demander quel est le fait certain.-
- Le seul fait certain est-il qu’il voit du monde ? On ne connaît cependant pas le processus qui a conduit à ce changement : peut-être parce que les circonstances font qu’il ne peut pas faire autrement, peut-être parce que son humeur sociable est revenue naturellement, peut-être parce que quelque chose de particulier l’a convaincu et ce pourrait être cette fameuse séance, qui sait ? L’incertitude porte sur l’ensemble du processus causal de reprise de fréquentation. Dans ce cas on emploiera le subjonctif dans la deuxième subordonnée : « À moins que ce soit sa séance de câlinothérapie qui l’ait convaincu de voir du monde ?«
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- Est-ce que le fait dont on sait qu’il est certain est que quelque chose l’a convaincu ? L’incertitude porte alors uniquement sur le motif de cette conviction. On ne sait pas lequel, peut-être la fameuse séance ! Dans ce cas on emploiera l’indicatif dans la deuxième subordonnée : « À moins que ce soit sa séance de câlinothérapie qui l’a convaincu de voir du monde ?«
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Voudriez-vous dire mutique ? Ce mot est répertorié dans les dictionnaires Larousse et Robert, mais n’est pas (encore ?) admis par l’Académie française, car muet convient déjà très bien.
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Bonjour,
Comme la racine du mot l’indique, les personnages sont des personnes. Même si ce sont des animaux, voire plus rarement des êtres inanimés*, ils ont été personnifiés. Dès lors, on les considère de la même manière. La différence de sens entre Quels et Qui est sans aucun lien avec la nature humaine ou animale des personnages.
Les deux pronoms sont parfois employés de manière équivalente, mais en général Quels interroge sur l’identité et sur la contribution à un ensemble alors que Qui questionne plus la qualité, l’intimité de quelqu’un.
S’agissant par exemple d’une pièce de théâtre, à la question « Quels sont les personnages ?« , vous en donnerez la liste avec leurs fonctions et leurs rôles dans l’histoire. En réponse à « Qui sont les personnages ?« , vous pourrez bien sûr en donner la liste mais par cette question on vous invite aussi à décrire leurs caractères, leurs antécédents, à qui ils font référence dans le monde réel, etc.
La frontière entre les deux n’est pas d’une netteté absolue, mais a priori l’interrogation avec Qui est plus ouverte et plus personnelle qu’avec Quels.
* »Dans une ferme du Poitou
Un coq aimait une pendule
Ah, mesdames, vous parlez d’un Jules!
Le voila qui chante à genoux
« O ma pendule je t’adore
Ah! laisse-moi te faire la cour
Tu es ma poule aux heures d’or
Mon amour » (Claude Nougaro – Le coq et la pendule)- 5318 vues
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Bonsoir,
On utilise si (si , j’y crois !) ou non non (non non, je n’y crois pas)- 932 vues
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Effectivement, la conjonction et peut aussi servir à introduire la suite d’une action, d’un propos, etc. (Nous sommes entrés dans l’auberge et nous avons dîné.). Il serait d’ailleurs plus judicieux d’employer la conjonction puis qui exprime par elle-même l’idée de succession (Nous sommes entrés dans l’auberge puis nous avons dîné.). La conjonction et ne porte pas intrinsèquement ce sens temporel dont la compréhension est tout autant induite par le contexte. Aucune rédaction juridique, qui se doit d’être précise et sans équivoque, n’utilise la conjonction et autrement que pour exprimer l’addition.
La suite de l’argumentation ne relève plus vraiment du simple domaine linguistique. L’article 3 porte sur la souveraineté et non sur la manière dont sont fabriquées les lois. Pour bien comprendre la première phrase, il faut aussi lire la phrase suivante : « Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice. » C’est donc bien pour souligner que la France est une démocratie représentative et que le recours direct à la décision du peuple s’exerce dans le cadre institutionnel du référendum où chaque citoyen est appelé à s’exprimer. La souveraineté n’est exercée ni par un monarque, ni par une caste, ni par un groupe d’insurgés autoproclamant qu’ils incarnent le peuple.
Vous semblez dire que le recours au référendum demeurant dans les faits exceptionnel, il ne devrait pas être mis sur le même plan dans la rédaction. Pour autant, la coordination des deux modes de souveraineté n’en ferait pas sur le plan sémantique une succession. Mais pourquoi pas ! Suggérons une proposition de révision de la Constitution sur ce point ! Le chemin sera laborieux mais il faut bien que les idées naissent. Néanmoins les conditions de recours au référendum sont déjà explicitées à l’article 11 et ne correspondent pas à l’amendement que vous proposez.
Cette réponse a été acceptée par tricoise. le 15 avril 2023 Vous avez gagné 15 points.
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Bonjour,
La conjonction de coordination « et » dans cet article de la Constitution française marque clairement l’addition et ne suggère aucune idée de succession. Cette formulation a cependant ceci de particulier que le « et » pourrait être remplacé par un « ou » de sens inclusif : soit l’un, soit l’autre, soit les deux ensemble. Mais l’usage de la conjonction « ou« est trop ambigu, c’est pour cela que « et » a été préféré pour donner plus de force à la déclaration.
La souveraineté française s’exerce ainsi soit par voie de référendum (par exemple la Constitution de la Ve République a été adoptée de cette manière), soit par les représentants du peuple (la plupart des lois sont ainsi votées en dernier ressort par les députés), soit par une combinaison des deux (les amendements à la Constitution qui a été approuvée par référendum ont pour la plupart été instaurés par le Congrès, l’assemblée conjointe des députés et des sénateurs). Les principes de la République excluent l’idée qu’une personne, un roi , un empereur soit le souverain de la France pour décider seul de son sort.
Pour faire un parallèle linguistique on pourrait rappeler que « les humains respirent par le nez et par la bouche » : par le nez, ça fonctionne, par la bouche, ça fonctionne et par les deux en même temps aussi.- 507 vues
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