Le profil de Bruno974
Grand maître
6320
points

Questions
18

Réponses
718

  • Grand maître Demandé le 26 avril 2023 dans Général

    Je ne suis pas surpris de la réponse de l’Académie, car les correspondants ont pour consigne de ne rien affirmer qui puisse contredire les entrées de l’édition en vigueur du Dictionnaire. Il faudra donc attendre la 10e pour peut-être obtenir une réponse plus engagée. Mais si vous  consultez les écrits de la plupart des grand organismes chargés de nature (Parcs nationaux, Muséum, Société botaniques, etc.), vous constaterez qu’ils emploient communément la construction « endémique de telle région »  car c’est la préposition qui convient le mieux à la relation entre l’espèce et le territoire. Ainsi, selon l’Académie, on ne pourrait pas  dire que « le tamarin des Hauts est endémique de l’île de La Réunion »  alors qu’on peut dire qu’il est emblématique de l’île ou qu’il est spécifique de l’île.  Et l’on pourrait à la rigueur utiliser l’adjectif comme épithète du mot espèce mais pas comme attribut . Cela n’est pas sérieux !
    Il est vrai que ce mot relève encore d’un certain jargon scientifique mais la construction « endémique de » respecte les règles de syntaxe,  est sémantiquement juste et n’est pas un anglicisme. Alors sachez que si vous écrivez « Cette mésange est endémique des îles Canaries.« , vous ne fâcherez aucun naturaliste.

    • 774 vues
    • 3 réponses
    • 0 votes
  • Grand maître Demandé le 26 avril 2023 dans Conjugaison

    Bonjour,
    Si vous voulez exprimer une  hypothèse et respecter ainsi l’intention de votre élève, conservez le conditionnel  avec la combinaison concordante  imparfait/conditionnel:
    « Si nous ne pensions qu’à notre confort, cette habitude pourrait faire très mal à la planète. »
    Cependant on peut aussi conserver  le présent pour souligner une vérité générale, pour éviter une rupture avec le temps du  verbe précédent, etc. et conserver aussi le conditionnel pour exprimer l’hypothèse :
    « Cette façon d’acheter est très commode mais si nous ne pensons qu’à notre confort, cette habitude pourrait faire très mal à la planète. »

    • 533 vues
    • 3 réponses
    • 0 votes
  • Grand maître Demandé le 26 avril 2023 dans Conjugaison

    Bonjour,
    L’expression est toujours dite au présent quel que soit le temps du texte.
    Maintenant, si vous savez ce que Dieu sait réellement, vous pouvez conjuguer mais ce ne sera plus l’expression.

    Cette réponse a été acceptée par Primavolta. le 23 mai 2023 Vous avez gagné 15 points.

    • 1110 vues
    • 4 réponses
    • 0 votes
  • Grand maître Demandé le 25 avril 2023 dans Accords

    Bonjour,
    L’expression « en petit comité » exprime le fait qu’un petit groupe de personnes s’est réuni ou a été constitué pour éviter de mobiliser  une large assemblée. La motivation peut être logistique  ou politique. Cela n’a rien à voir avec la constitution de groupes de travail lors d’un séminaire. En général, il n’y a  qu’un seul comité, et c’est là tout l’intérêt opérationnel. L’expression se  tient donc au singulier. Si vous pensez que cette expression est toujours adaptée au contexte de l’enfance, conservez-la de préférence au singulier.

    • 644 vues
    • 2 réponses
    • 0 votes
  • Grand maître Demandé le 25 avril 2023 dans Question de langue

    Bonjour,
    Environ un tiers des noms de départements peuvent être introduits par la préposition en : Ardèche,  Ariège, Aveyron, Charente, Charente-Maritime, Corse du Sud, Haute-Corse, Côte d’Or, Creuse, Dordogne, Eure-et-Loir, Haute-Garonne, Gironde, Indre, Indre-et-Loire, Isère, Haute-Loire, Loire-Atlantique, Lozère, Haute-Marne, etc. mais pas le département du Nord.  Si quelqu’un pense qu’il y a une règle, je serais aussi curieux de la connaître ! « Laines en Nord » est une appellation de type commercial. Dans ce domaine, chacun est libre de faire comme il l’entend.

    • 594 vues
    • 2 réponses
    • 0 votes
  • Grand maître Demandé le 25 avril 2023 dans Question de langue

    Bonjour,
    Le verbe se révéler commande une construction attributive. L’attribut peut être un  adjectif, un groupe nominal, une proposition infinitive,… : « Il s’est révélé courageux,  il s’est révélé un homme courageux, il s’est révélé être courageux, il s’est révélé avoir du courage, etc. » Toutes ces propositions sont possibles et quasiment équivalentes. L’insertion du verbe être peut s’avérer superflue dans certains cas : « Il se révélera (être) un excellent parti. » et donc stylistiquement lourde, alors que dans d’autres cas elle est utile, permettant de créer une distance d’identité comme le suggère Tara : « Le film se révélera  être un échec. »  voire indispensable : « Elle se révèle être dans son élément.« 

    Le verbe s’avérer signifie qu’une chose se montre dans sa vérité. La formule « s’avérer faux » est un non-sens souvent dénoncé par les grammairiens. L’insertion du verbe être après s’avérer est rarement pertinente.

    • 5964 vues
    • 2 réponses
    • 0 votes
  • Grand maître Demandé le 25 avril 2023 dans Général

    Bonjour,
    L’endémisme ne se définit que par rapport à un territoire. Une espèce est nécessairement endémique d’une zone géographique. On dit ainsi que cette mésange est endémique des îles Canaries.

    • 774 vues
    • 3 réponses
    • 0 votes
  • Grand maître Demandé le 25 avril 2023 dans Question de langue

    Les rectifications orthographiques s’inscrivent dans une démarche habituelle et récurrente de l’Académie française. Celles de 1990 ont essuyé en 2016 une terrible tempête médiatique parce que les éditeurs scolaires ne s’étaient décidés à intégrer les rectifications que tardivement, réveillant la verve de quelques internautes de mauvaise foi et provoquant  la réaction épidermique et infondée de l’essayiste politique Hélène Carrère d’Encausse, doyenne de l’Académie française, qui ne s’était pas donnée la peine de relire le rapport de l’illustre écrivain Maurice Druon. Depuis lors, moyennant un rétropédalage édifiant  de l’Académie pour ne pas désavouer sa doyenne, les choses se sont calmées et les préconisations entrent pour la plupart dans l’usage.

    L’Académie  publie sur son site une présentation de ces rectifications et fournit le lien vers le rapport d’origine.

    Comme l’indique Joëlle, on privilégie désormais la soudure des mots composés chaque fois que cela n’entraîne pas de difficultés de lecture (§1)   et plusieurs mots dont le préfixe auto a ainsi été soudé figurent dans la liste des orthographes recommandées.

    Concernant plus particulièrement la redondance du pronom réfléchi se et du préfixe auto, on constate que si le verbe pronominal est uniquement de sens réfléchi, aucun néologisme ne semble surgir (exemple : se défendre / autodéfense mais pas s’autodéfendre) mais s’il peut y avoir concurrence entre le sens réfléchi  et le sens réciproque, alors la construction redondante permet de lever l’ambiguïté (exemple : se congratuler / autocongratulation avec une tendance à voir apparaître le vocable s’autocongratuler).

    • 862 vues
    • 3 réponses
    • 0 votes
  • Grand maître Demandé le 24 avril 2023 dans Question de langue

    Bonsoir,
    L’autosuffisance se passe  du trait d’union, respectant ainsi la recommandation de l’Académie française de coller les préfixes d’origine latine au nom qu’ils affectent.
    Qu’en est-il alors du verbe correspondant  ? Il est absent des dictionnaires , car le verbe se suffire existe déjà pour exprimer la même idée ; s’autosuffire serait un pléonasme, car le pronom réfléchi s’ et le préfixe auto disent la même chose.

    Cela dit, on refuse qu’on s’autosatisfasse mais on permet  de s’autocensurer.

    Cette réponse a été acceptée par moloc. le 24 avril 2023 Vous avez gagné 15 points.

    • 862 vues
    • 3 réponses
    • 0 votes
  • Grand maître Demandé le 24 avril 2023 dans Question de langue

    Bonsoir,
    Une brèche s’ouvre ou se forme dans quelque chose. Si c’est entre deux entités, c’est qu’il y a déjà un écart.

    • 530 vues
    • 2 réponses
    • 0 votes