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Bonsoir,
L’altération de cela en ça date du XIVe siècle et le mot ça a depuis fait son petit bout de chemin tout seul. Même si ça demeure plutôt du registre familier, il est grand temps de s’affranchir de l’idée que ça remplace automatiquement cela et qu’il suffit de reprendre ce dernier pour que l’expression soit plus conforme aux standards du français classique.
Oui, Ça, ça veut dire quoi ? ou Ça, ça va ? sont des formulations fréquentes du langage courant, correctement écrites si la ponctuation est respectée (virgule et point d’interrogation). Le premier ça désigne une chose ou une situation qui pose question, le deuxième ça introduit une construction impersonnelle à la manière d’un simple pronom et il n’y a pas d’ inversion du verbe. Si l’on voulait reformuler dans un langage plus recherché on dirait respectivement Que veut dire cela ? et Est-ce que cela convient ?
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Bonsoir,
L’adverbe ainsi a beau admettre toutes sortes de temps à sa suite, le choix de ces derniers n’échappe pas aux règles générales de concordance des temps.
Avec votre exemple dont le point de référence est au présent, le futur est logique : « Envoyez-moi tel document. Ainsi, je... » = « Si vous m’envoyez tel document, je… pourrai réaliser votre commande. » / « Envoyez-nous tel document. Ainsi, nous... » = « Si vous nous envoyez tel document, nous… pourrons réaliser votre commande. »Le conditionnel n’est pas complétement impossible, mais ce serait se moquer du client en ne lui promettant que de l’incertitude : « Envoyez-moi tel document. Ainsi, je pourrais réaliser votre commande. » = « Si vous m’envoyez tel document, peut-être je pourrai -ou peut-être pas – réaliser votre commande.«
Cette réponse a été acceptée par Maeva. le 30 octobre 2023 Vous avez gagné 15 points.
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Bonjour,
Dans ce type de phrases introduites par Comment avec une conjugaison composée, on rappelle le sujet par un pronom après l’auxiliaire. Cependant, il arrive fréquemment, à l’oral familier, que cette règle ne soit pas respectée.Le verbe changer peut signifier soit évoluer, soit modifier. Dans le premier cas, la chose qui n’est plus la même est le sujet du verbe (Le monde change = Le monde évolue) ; dans le second cas, la chose qui n’est plus la même est l’objet (Il change le texte = Il modifie le texte) .
Avec votre exemple, les deux auxiliaires sont possibles mais ne correspondent ni au même temps de conjugaison, ni exactement au même sens (même si cela reste proche) :
Comment la classe a-t-elle changé ? [passé composé à la voix active] = vous souhaitez savoir comment la classe a évolué
Comment la classe est-elle changée ? [présent à la voix passive] = vous souhaitez savoir ce qui a été modifié- 449 vues
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Bonjour,
Lorsque les noms sont coordonnés, l’adjectif épithète s’accorde habituellement au pluriel (ex : un passant et un policier blessés), sauf notamment si ces noms expriment une même réalité (ex : cher collègue et ami…) . La non-répétition de l’article laisse à penser qu’il s’agit d’une même réalité, mais peut-on sérieusement considérer que la substance d’une chose (ici, la coutume) et le nom d’une chose (ici, l’expression) sont une même chose ? Forcément, non ! Pour le moins, il faut répéter l’article : C’est une coutume et une expression surannées… mais je conseillerais plutôt de reformuler car ici la concision, pour une fois, mène à la confusion : C’est une coutume surannée, tout autant que l’expression pour la nommer, par laquelle ces habitants montrent leur joie.
Dans l’expression qui suit, c’est le conditionnel passé qui complait à la concordance des temps :
Comme il aurait eu envie de le sermonner s’il avait mieux maîtrisé la langue.
Avec le verbe avoir, on n’utilise pas l’autre forme. Il n’est ainsi pas dans l’usage de dire : *Comme il eût eu envie.
On aurait pu avec le verbe aimer :
Comme il aurait aimé le sermonner s’il avait mieux maîtrisé la langue. Comme il eût aimé le sermonner s’il avait mieux maîtrisé la langue.Pour la dernière expression, pas de problème :
Il eût (= aurait) été, peut-être sans en être certain, moins hautain.- 693 vues
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Bonsoir,
Si l’on en croit le Grévisse, « L’article partitif n’est autre chose, pour la valeur, qu’un article indéfini employé devant un nom pour indiquer qu’il s’agit d’une quantité indéfinie d’une réalité non nombrable, non comptable. » et plus loin « Ce n’est qu’au singulier que l’on distingue l’indéfini et le partitif. » Est-ce donc finalement pertinent de chercher à différencier partitif et indéfini dans les formes au pluriel ?
Personnellement, je trouve que le test quelques/un peu de peut servir de bon indicateur.
Avec les robes (« Elle a des robes, elle a quelques robes, elle a de nombreuses robes.« ), on sait qu’il est possible de les compter. Pourquoi l’article changerait-il de nature parce qu’elle en possède mille plutôt que vingt ? La balance penche donc nettement en faveur de l’article indéfini (un certain nombre).
Avec les vacances (« J’ai pris des vacances, j’ai pris un peu de vacances, j’ai pris force vacances.« ), il peut davantage s’agir de la notion générale de temps libre (« J’ai pris du temps libre.« ) et je privilégierais la valeur partitive de l’article (une certaine quantité), mais il est néanmoins possible de considérer que l’on fait référence à un décompte non défini mais mesurable de jours ou de semaines de congé (« J’ai pris quelques vacances, j’ai pris de nombreuses vacances.« ) auquel cas l’article a une valeur indéfinie.- 651 vues
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Bonjour,
Vous citez vraisemblablement une formule liturgique. Dans ce cas, il semble manquer un rappel d’interpellation à la 2e personne du singulier : Père, (toi) qui appelles au rassemblement. Il est néanmoins possible que cette 2e personne soit formulée plus avant et que l’auteur de cette invocation ait choisi de ne pas la répéter par la suite.
Sinon, on peut aussi comprendre qu’il s’agit d’une simple louange et non d’une interpellation, auquel cas la 3e personne est également possible.
Voyez donc comment commence ce texte. On peut trouver les deux possibilités comme ici : « Loué sois-tu, Seigneur ! » versus « Loué soit le Seigneur.«
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P.S. – Si vous récoltez les fruits d’un merisier sauvage, vous écrirez simplement : une récolte de merises (merise | Dictionnaire de l’Académie française | 9e édition (dictionnaire-academie.fr).
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Bonsoir,
Les deux options sont aussi valables l’une que l’autre : vous pouvez intervertir les deux compléments. C’est pareil avec toutes les expressions du même type : prendre en considération, prendre en grippe, etc.
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Bonjour,
La récence d’un fait n’a aucun effet sur la concordance des temps. Après une principale au passé, la subordonnée d’un discours indirect est à l’imparfait, que cela se soit passé il y a mille ans ou il y a trois secondes : Le père m’a demandé si j’étais « el gringo con la plata ».
On peut faire exception à cette règle dans certains cas, par exemple lorsque l’on rapporte indirectement un premier discours avec des verbes imperfectifs (ceux qui ne décrivent pas une action achevée) à l’intérieur d’un second discours direct . Le présent ne correspond plus à ce qui est rapporté mais il s’adresse de manière sous-entendue au deuxième interlocuteur : « Tu te rends compte, il m’a demandé si je suis vraiment médecin !«
Avec des verbes perfectifs (qui décrivent une action déterminée dans le temps), un temps composé remplace l’imparfait dans la subordonnée, normalement le plus-que-parfait : « Tu te rends compte, il m’a demandé si j’avais tué son fils !« , mais le passé composé est également possible si c’est l’adressage au deuxième interlocuteur qui est mis en avant : « Tu te rends compte, il m’a demandé si j’ai tué son fils !«
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Bonsoir Lucie,
Je comprends votre trouble et l’insertion de vos exemples dans une conversation actuelle (la nôtre) peut éventuellement ajouter au trouble.
En fait, le style indirect oblige à des changements d’indicateurs spatio-temporels surtout parce que le mode narratif est incompatible avec les mots déictiques indissociables d’une immédiateté (aujourd’hui, demain, hier, maintenant, ici, etc.).
Comme le style indirect permet principalement de rendre compte d’une conversation à l’intérieur d’une narration, l’emploi de ces déictiques est normalement proscrit : « Jean se rend chez Marie. Elle lui demande ce qu’il a fait la veille. » (et non hier)Mais le style indirect peut aussi servir à rendre compte d’une conversation à l’intérieur d’une conversation :
– Bonjour Jean, d’où viens-tu ?
– Bonjour Pierre. J’arrive de chez Marie. Elle m’a demandé ce que j’avais fait hier.
L’illusion peut être donnée qu’il n’y a pas eu de changement d’indicateur temporel, mais ce hier est d’abord celui de la conversation entre Jean et Pierre… aussi par chance celui de la conversation rapportée entre Marie et Jean.
L’emploi de la veille seul serait ici impossible ou alors il faudrait le rapporter à un repère fixe, par exemple la veille de la tempête.Cependant, l’emploi du présent de narration et encore plus l’écriture à la première personne, rendent l’emploi des déictiques d’immédiateté de plus en plus fréquents dans les passages de discours indirect, comme si l’auteur prenait directement à témoin le lecteur : « Je me rends chez Marie. Elle me demande ce que j’ai fait hier. »
Dans tous les cas, le passage du style direct au style indirect oblige à s’interroger sur la bonne transcription des indicateurs spatio-temporels.
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