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  • Grand maître Demandé le 27 décembre 2023 dans Question de langue

    Bonsoir,

    L’utilisation de l’expression « il y a »  indique que le récit est obligatoirement ancré dans le présent. L’emploi du plus-que parfait pour marquer une antériorité par rapport à cette référence « il y a trois ans » est donc incorrect. Soit on reste dans un référentiel présent : « Paul a pris ses fonctions il y a trois ans.« , soit il s’agissait en fait  d’un référentiel passé : « Paul avait pris ses fonctions trois ans auparavant.« 

    On peut cependant envisager cette formulation dans un système complexe où l’antériorité est exprimée par rapport à un passé intermédiaire : « Paul a démissionné l’an dernier de son poste de directeur. Il avait commencé à exercer cette fonction il y a trois ans.« 

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  • Grand maître Demandé le 26 décembre 2023 dans Conjugaison

    Bonsoir,

    Après une expression superlative, le subjonctif est habituel, voire nécessaire. On dira ainsi une magnifique chanson parmi les meilleures qui soient… et jamais qui sont, un tableau parmi les plus beaux que nous connaissions, etc.
    Dans la mesure où l’objet encensé n’est pas le sujet dans la relative, on pourra peut-être admettre l’indicatif, mais je trouve cela très discordant : dira-t-on une magnifique chanson parmi les plus belles que je puisse te faire entendre ou… que je peux te faire entendre !?

    Quant à la construction  « *Une magnifique chanson parmi les plus belles qui m’ait été donné d’entendre…« , elle est impossible. Quel serait l’antécédent du pronom  qui, sujet de la relative ?  Les plus belles (chansons) ? Or une chanson ne donne jamais d’entendre !

    En conclusion, la proposition de départ : « Une magnifique chanson parmi les plus belles qu’il m’ait été donné d’entendre… » est parfaitement correcte.

    Cette réponse a été acceptée par elleoj. le 2 janvier 2024 Vous avez gagné 15 points.

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  • Grand maître Demandé le 26 décembre 2023 dans Question de langue

    Je ne crois pas qu’il y ait d’ellipse, c’est juste que le verbe aimer au conditionnel ici change de sens et prend celui de souhaiter, admettant le substantif avis comme complément d’objet direct : je veux/je souhaite/je souhaiterais/j’aimerais une gaufre/un avis.

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  • Grand maître Demandé le 26 décembre 2023 dans Accords

    Bonjour,

    pris ou prise ?

    Le pronom m’ placé avant le verbe est-il un cod ? Oui ! car on dit plutôt  : la folie la prend, le courage la prend, etc. et pas lui prend .
    > prise

    m’a ou m’ont ? A priori, ce sont trois ressources bien différenciées : la force, le courage, la folie qui se sont conjuguées pour « la prendre », et dans ce cas le pluriel est de mise. À moins que la succession des trois termes veuille exprimer une régression : elle a cru que c’était d’abord la force, puis le courage qui l’avait prise et finalement ce ne serait que la folie ? Dans ce cas, la régression est rendue par le singulier mais je crains que le lecteur ait du mal à saisir une aussi subtile intention de l’auteur.
    > m’ont (à 99%)

    Cette réponse a été acceptée par leslecturesdemaryline. le 26 décembre 2023 Vous avez gagné 15 points.

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  • Grand maître Demandé le 25 décembre 2023 dans Accords

    Bonsoir,

    Bien sûr, le singulier (L’instant où les grands ont perdu leur regard d’enfant) ressort du sens le plus commun compris avec cette expression, mais contrairement à des termes et concepts comme innocence, candeur pour lesquels le singulier s’impose,  pour des regards, même au sens figuré, le pluriel est tout à fait envisageable, qui rend compte de la diversité exprimée, des façons de voir chez un enfant ou parmi des enfants : En ce temps, Bertin aussi rêvait ! Même son sens pratique, sa précoce ironie, ne le défendaient pas des espoirs impossibles, des généreux projets de rénovation humaine. Ah ! que l’avenir était beau à leurs regards d’enfants ! Et comme à ces visions, en des minutes ravies, leurs deux cœurs se fondaient d’amoureuse amitié!.. (Romain Rolland, Clerambault : histoire d’une conscience libre pendant la guerre, 1920) ; chaque ride est un siècle une forêt hantée par les étoiles une guerre qui a déchiré nos  regards d’enfants (Tahar Ben Jelloun, Poésie complète, 1995)

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  • Grand maître Demandé le 24 décembre 2023 dans Accords

    Bonjour,
    Les deux termes qualifient l’aile de manière cumulative mais dissociable : L’aile avant… oui, mais droite ou gauche ? L’aile droite… oui mais avant ou arrière ?, j’accorderais donc chaque terme selon sa nature grammaticale : avant invariable (nom employé comme adverbe), droite accordé en genre (adjectif) : l’aile avant droite.

    On pourrait éventuellement considérer que le groupe avant droit constitue une localisation spécifique et l’utiliser comme un adverbe invariable. Ce ne serait pas fautif, mais je réserverais plutôt cette interprétation à des situations où les deux termes ne prennent véritablement sens que lorsqu’ils sont associés : la joueuse avant droit.

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  • Grand maître Demandé le 24 décembre 2023 dans Question de langue

    Bonjour,
    L’orthographe est bien celle-là :  fût-ce, avec le verbe être conjugué à la 3e personne du singulier du subjonctif imparfait, mais l’emploi de ce subjonctif imparfait n’est pas justifié par l’énonciation du discours au passé  (vous employez l’impératif présent) et par la concordance des temps. C’est juste une expression qui n’a plus que valeur d’adverbe, équivalente à même, et que l’on emploie pour donner une coloration précieuse ou désuète aux paroles prononcées. Vous êtes libre de ce choix. Personnellement, j’évite et je dis simplement :  « Ne te laisse pas envahir… même au centre du plus…« 

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  • Grand maître Demandé le 23 décembre 2023 dans Accords

    Bonjour,

    Le verbe vivre est en effet un sujet de débat entre les auteurs. (Les exemples cités sont ceux du Grevisse.)

    1. Lorsque le verbe vivre est accompagné d’un complément exprimant une durée, ce complément peut être interprété soit comme un complément d’objet direct (>accord du participe passé  si ce cod  est placé avant le verbe : « Un souvenir trop précis des atroces minutes qu’elle avait vécues dimanche soir… » [Martin du Gard]) soit comme un complément de mesure (>aucun accord : « Elle songea aux années qu’elle avait vécu ensuite. » [Lacretelle]) Cela dépend du sens et de la formulation du complément, mais de toute façon, il n’y a pas d’unanimité des auteurs.
    2. Lorsque le verbe vivre  est accompagné d’un complément direct qui n’exprime plus une durée, ce complément est toujours un cod (> si ce cod  est placé avant le verbe, toujours accord du participe passé  : « Il revient sur des affaires qu’il a vécues. » [Valéry] ). C’est le cas de votre exemple, le complément manifestation n’exprime pas une durée : « Les agriculteurs menacent d’une mobilisation comme le pays n’en a jamais encore vécue à partir du 8 janvier.  » C’est le cas de votre exemple, le complément mobilisation n’exprime pas une durée : « Les agriculteurs menacent d’une mobilisation comme le pays n’en a jamais encore vécue à partir du 8 janvier.

    [edit] Dans votre exemple, le terme mobilisation n’exprime pas une durée : nous nous trouverions donc dans le deuxième cas, mais mobilisation n’est pas directement le complément d’objet direct du verbe vivre, car il est repris par le pronom en, véritable cod du verbe a […] vécu(e).
    En principe, lorsque le cod  est formé par le pronom en, le participe passé reste invariable.  Si vous passez  le certificat Voltaire, tenez-vous en à cette règle :  « Les agriculteurs menacent d’une mobilisation comme le pays n’en a jamais encore vécu à partir du 8 janvier. »
    Cependant, comme le constatent les linguistes, l’application de cette règle n’est pas générale, en particulier lorsque le pronom en représente un nom entièrement antéposé au verbe. Cette variation ne peut donc être taxée d’incorrecte (Grevisse,  [Langue française, le bon usage])   (exemple : Une immense muraille telle que les hommes n’en ont jamais construite [Green]). Si vous souhaitez bien rendre compte de ce qui sera vécu (la mobilisation), alors vous écrirez : « Les agriculteurs menacent d’une mobilisation comme le pays n’en a jamais encore vécue à partir du 8 janvier. »

    Bref, vous faites comme vous voulez.

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  • Grand maître Demandé le 23 décembre 2023 dans Question de langue

    Bonjour,

    Les formulaires n’ont pas pour objectif de produire un écrit parfaitement homogène d’un point de vue littéraire. Dans une fiche d’identification individuelle, vous pouvez rencontrer des items qui convoquent des catégories grammaticales de mots différentes pour lesquelles vous n’avez pas nécessairement le choix : Nom ? (nom propre) / Profession ? (nom commun) /  Couleur des yeux  ? (adjectif) / Code postal ? (code numérique) / Nationalité ? (au choix : nom propre / nom commun / adjectif), etc.
    C’est hétéroclite certes, mais le préposé ou l’inintelligence artificielle qui analysera votre réponse la traitera de manière égale, que vous ayez répondu : France / Français / française / F

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  • Grand maître Demandé le 22 décembre 2023 dans Conjugaison

    Bonjour,

    Vos deux exemples expriment en effet des situations de futur proche dans le passé. Dans la mesure  où l’imparfait présente un caractère temporel non délimité, il peut être utilisé pour cela, mais en général il ne se suffit pas à lui-même et doit alors s’appuyer sur un complément de temps qui sert de repère. Comparez ces variations du 1er exemple (où même dans votre version, l’imparfait aurait pu sans erreur être remplacé par le conditionnel) : « Jean regarda sa montre. Le train partirait et il resterait seul à attendre. » et « Jean regarda sa montre. Le train partait et il restait seul à attendre. ». Sans l’introduction d’un complément de temps, l’usage de l’imparfait renvoie à un procès nécessairement simultané. Disons que contrairement au passé simple, l’imparfait est compatible avec l’expression d’un futur proche dans le passé (moyennant certains éléments de support) plus qu’il ne sert à l’exprimer.

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