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  • Grand maître Demandé le 30 octobre 2023 dans Question de langue

    Bonjour,
    Dans ce type de phrases introduites par Comment avec une conjugaison composée, on rappelle le sujet par un pronom après l’auxiliaire. Cependant, il arrive fréquemment, à l’oral familier, que cette règle ne soit pas respectée.

    Le verbe changer peut signifier soit évoluer, soit modifier. Dans le premier cas, la chose qui n’est plus la même est le sujet du verbe (Le monde change = Le monde évolue)  ; dans le second cas,  la chose qui n’est plus la même est l’objet  (Il change le texte = Il modifie le texte) .

    Avec votre exemple, les deux auxiliaires sont possibles mais ne correspondent ni au même temps de conjugaison, ni exactement au même sens (même si cela reste proche) :
    Comment la classe a-t-elle changé ? [passé composé à la voix active] = vous souhaitez savoir comment la classe a évolué
    Comment la classe est-elle changée ? [présent à la voix passive] = vous souhaitez savoir ce qui a été modifié

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  • Grand maître Demandé le 28 octobre 2023 dans Général

    Bonjour,

    Lorsque les noms sont coordonnés, l’adjectif épithète s’accorde habituellement au pluriel (ex : un passant et un policier blessés), sauf notamment si ces noms expriment une même réalité (ex : cher collègue et ami…) . La non-répétition de l’article laisse à penser qu’il s’agit d’une même réalité, mais peut-on sérieusement considérer que la substance d’une chose (ici, la coutume) et le nom d’une chose (ici, l’expression) sont une même chose ? Forcément, non ! Pour le moins, il faut répéter l’article :  C’est une coutume et une expres­sion surannées… mais je conseillerais plutôt de reformuler car ici la concision, pour une fois, mène à la confusion : C’est une coutume surannée, tout autant que l’expression pour la nommer, par laquelle ces habitants montrent leur joie.

    Dans l’expression qui suit, c’est le conditionnel passé qui complait à la concordance des temps :
    Comme il aurait eu envie de le sermonner s’il avait mieux maîtrisé la langue.
    Avec le verbe avoir, on n’utilise pas l’autre forme. Il n’est ainsi pas dans l’usage de dire :  *Comme il eût eu envie.
    On aurait pu avec le verbe aimer :
    Comme il aurait aimé le sermonner s’il avait mieux maîtrisé la langue.  Comme il eût aimé le sermonner s’il avait mieux maîtrisé la langue. 

    Pour la dernière expression, pas de problème :
    Il eût (= aurait) été, peut-être sans en être certain, moins hautain.

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  • Grand maître Demandé le 27 octobre 2023 dans Question de langue

    Bonsoir,

    Si l’on en croit le Grévisse, « L’article partitif n’est autre chose, pour la valeur, qu’un article indéfini employé devant un nom pour indiquer qu’il s’agit d’une quantité indéfinie d’une réalité non nombrable, non comptable. » et plus loin « Ce n’est qu’au singulier que l’on distingue l’indéfini et le partitif. » Est-ce donc finalement pertinent de chercher à différencier partitif et indéfini dans les formes au pluriel ?
    Personnellement, je trouve que le test quelques/un peu de peut servir de bon indicateur.
    Avec les robes (« Elle a des robes, elle a quelques robes, elle a de nombreuses robes.« ),  on sait qu’il est possible de les compter. Pourquoi l’article changerait-il de nature parce qu’elle en possède mille plutôt que vingt ? La balance penche donc nettement en faveur de l’article indéfini (un certain nombre).
    Avec les vacances (« J’ai pris des vacances, j’ai pris un peu de vacances, j’ai pris force vacances.« ), il peut davantage s’agir de la notion générale de temps libre (« J’ai pris du temps libre.« ) et je privilégierais la valeur partitive de l’article (une certaine quantité), mais il est néanmoins possible de considérer que l’on fait référence à un décompte non défini mais mesurable de jours ou de semaines de congé (« J’ai pris quelques vacances, j’ai pris de nombreuses  vacances.« ) auquel cas l’article a une valeur indéfinie.

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  • Grand maître Demandé le 27 octobre 2023 dans Accords

    Bonjour,

    Vous citez vraisemblablement une formule liturgique. Dans ce cas, il semble manquer un rappel d’interpellation à la 2e personne du singulier : Père, (toi) qui appelles au rassemblement. Il est néanmoins possible que cette 2e personne soit formulée plus avant et que l’auteur de cette invocation ait choisi de ne pas la répéter par la suite.

    Sinon, on peut aussi comprendre qu’il s’agit d’une simple  louange et non d’une interpellation, auquel cas la 3e personne est également possible.

    Voyez donc comment commence ce texte. On peut  trouver les deux possibilités comme ici : « Loué sois-tu, Seigneur ! » versus « Loué soit le Seigneur.« 

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  • Grand maître Demandé le 26 octobre 2023 dans Général

    P.S. – Si vous récoltez les fruits d’un merisier sauvage, vous écrirez simplement : une récolte de merises (merise | Dictionnaire de l’Académie française | 9e édition (dictionnaire-academie.fr).

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  • Grand maître Demandé le 25 octobre 2023 dans Général

    Bonsoir,

    Les deux options sont aussi valables l’une que l’autre : vous pouvez intervertir les deux compléments. C’est pareil avec toutes les expressions du même type : prendre en considération, prendre en grippe, etc.

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  • Grand maître Demandé le 25 octobre 2023 dans Question de langue

    Bonjour,

    La récence d’un fait n’a aucun effet sur la concordance des temps. Après une principale au passé, la subordonnée d’un discours indirect est à l’imparfait, que cela se soit passé il y a mille ans ou il y a trois secondes : Le père m’a demandé si j’étais « el gringo con la plata ».

    On peut faire exception à cette règle dans certains cas, par exemple lorsque l’on rapporte indirectement un premier discours avec des verbes imperfectifs (ceux qui ne décrivent pas une action achevée) à l’intérieur d’un second discours direct . Le présent ne correspond plus à ce qui est rapporté mais il s’adresse de manière sous-entendue au deuxième interlocuteur : « Tu te rends compte, il m’a demandé si je suis vraiment médecin !« 

    Avec des verbes perfectifs (qui décrivent une action déterminée dans le temps), un temps composé remplace l’imparfait dans la subordonnée, normalement le plus-que-parfait : « Tu te rends compte, il m’a demandé si j’avais tué  son fils !« , mais le passé composé est également possible si c’est  l’adressage au deuxième interlocuteur qui est mis en avant  :  « Tu te rends compte, il m’a demandé si j’ai tué son fils !« 

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  • Grand maître Demandé le 24 octobre 2023 dans Général

    Bonsoir Lucie,

    Je comprends votre trouble et l’insertion de vos exemples dans une conversation actuelle (la nôtre) peut éventuellement ajouter au trouble.

    En fait, le style indirect  oblige à des changements d’indicateurs spatio-temporels surtout parce que le mode narratif est incompatible avec les mots déictiques indissociables d’une immédiateté (aujourd’hui, demain, hier, maintenant, ici, etc.).
    Comme le style indirect permet principalement de rendre compte d’une conversation à l’intérieur d’une narration, l’emploi de ces déictiques est  normalement proscrit :  « Jean se rend chez Marie. Elle lui demande ce qu’il a fait  la veille. » (et non hier)

    Mais le style indirect peut aussi servir à rendre compte d’une conversation à l’intérieur d’une conversation :
    – Bonjour Jean, d’où viens-tu ?
    – Bonjour Pierre. J’arrive de chez Marie. Elle m’a demandé ce que j’avais fait hier.
    L’illusion peut être donnée qu’il n’y a pas eu de changement d’indicateur temporel, mais ce hier est d’abord celui de la conversation entre Jean et Pierre…  aussi par chance celui de la conversation rapportée entre Marie et Jean.
    L’emploi de la veille seul serait ici impossible ou alors il faudrait le rapporter à un repère fixe, par exemple la veille de la tempête.

    Cependant, l’emploi du présent de narration et encore plus l’écriture à la première personne, rendent l’emploi des déictiques d’immédiateté de plus en plus fréquents dans les passages de discours indirect, comme si l’auteur prenait directement à témoin le lecteur : « Je me rends chez Marie. Elle me demande ce que j’ai fait hier. »

    Dans tous les cas, le passage du style direct au style indirect oblige à s’interroger sur la bonne transcription des indicateurs  spatio-temporels.

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  • Grand maître Demandé le 23 octobre 2023 dans Général

    Bonjour,

    Tout dépend du type d’écrit qui est produit. Si c’est un rapport des douanes, une thèse de biologie ou un manuel d’acoustique,  la seule solution acceptable est la première que vous suggérez en remplacement. Mais cela ressemble plutôt à un roman, peut-être même à une histoire pour les  enfants, avec une écriture très poétique. Alors, la proposition de l’auteur est parfaite. N’y changez rien !

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  • Grand maître Demandé le 23 octobre 2023 dans Question de langue

    Bonjour,
    Le complément de nom après La plupart est toujours introduit par l’un des déterminants définis : du (=de le), de l’, de la ou des (=de les) [qui intègrent la préposition de ou qui peuvent être considérés comme des formes au génitif de l’article défini] ou par la préposition de suivi d’un déterminant démonstratif (La plupart de ces…), possessif (La plupart de vos…), etc. mais jamais par un déterminant indéfini :  d’un, d’, de .  La formule La plupart fait nécessairement référence à un ensemble qui est défini.

    On ne dit pas *La plupart d’un pays,  mais La plus grande partie d’un pays. On ne dit pas non plus *La plupart d’expressions mais  Un grand nombre d’expressions.  On ne peut donc pas dire ; *La plupart de noms de villes.

    En revanche, dans le fragment de phrase que vous présentez, on peut trouver le 2e complément (complément du nom nom)  aussi bien introduit par de (La plupart des noms de villes) que par des (La plupart des noms des villes). Dans le premier cas, avec de, vous parlez des villes en général ; dans le deuxième cas, avec des, vous parlez d’un ensemble de villes déterminé (par exemple les villes du Pas-de-Calais). Seul le contexte permet  de savoir.

     

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