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  • Grand maître Demandé le 17 janvier 2024 dans Général

    Bonjour,
    Dans leur ensemble, les grammairiens font peu de distinctions de classes parmi les compléments de nom.
    Néanmoins, lorsque le nom noyau (ici affirmation) est une nominalisation de procès (« l’action d’affirmer ») introduisant un complément avec la proposition /de/ (de la singularité…), ces mêmes grammairiens relèvent un rôle syntaxique particulier, le complément étant considéré par Riegel [Grammaire méthodique du français] comme sujet (passif !!) du procès ( » la singularité est affirmée« ) et par Grevisse [Le bon usage] comme objet direct du procès (« Elle permet qu’on affirme la singularité »). Grevisse  indique que ce type de complément de nom est parfois appelé « complément objectif du nom« .

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  • Grand maître Demandé le 13 janvier 2024 dans Question de langue

    Bonsoir,
    Avec la plupart des autres verbes, les deux formulations auraient des sens très différents : Je dis qu’il ne comprendra pas  / Je ne dis pas qu’il comprendra.
    mais la négation du verbe penser, dans le sens de croire, elle, est à mon avis purement rhétorique, car dire qu' »on ne pense pas », qu' »on ne croit pas », c’est exprimer une pensée. Donc en disant Je ne pense pas, on ne nie pas une pensée ou une opinion, au contraire on l’affirme et la valeur négative ne peut alors s’appliquer qu’à la suite de l’énonciation. D’un point de vue purement logique, les deux options avec penser sont donc absolument équivalentes, mais la personne au centre du propos n’est pas la même  : Je ne pense pas qu’il comprendra met en avant l’énonciateur (Je) alors que Je pense qu’il ne comprendra pas insiste sur la personne évoquée (il).

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  • Grand maître Demandé le 13 janvier 2024 dans Général

    Bonjour,

    La séparation en phrases distinctes, une par protagoniste, serait plus simple mais si l’auteur tient à enchaîner ces différentes attitudes dans l’étendue d’une même phrase, c’est son droit le plus absolu et les virgules sont bien placées.

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  • Grand maître Demandé le 12 janvier 2024 dans Général

    Bonjour,
    Le baptême est, d’abord et avant tout, un sacrement individuel dans la religion chrétienne. Même si une cérémonie et une fête communes sont organisées, il y aura bien deux baptêmes. Puisque vous avez décidé pour vos filles de cet acte de foi, vous devez en respecter le sens et appliquer le pluriel. Pour la même raison ( x 2), vous devez répéter la préposition /de/. Devant le prénom Alice qui commence par une voyelle, cette préposition s’élide en /d’/ : Invitation aux baptêmes d’Alice et de Noémie.

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  • Grand maître Demandé le 12 janvier 2024 dans Général

    Bonjour,
    Les genres des substantifs sont totalement indépendants. Vous pouvez avoir une attribution de n’importe quel genre grammatical concernant une personne de n’importe quel genre biologique : Monsieur le commissaire, vous êtes l’autorité compétente dans cette affaire. Madame la ministre, vous êtes le pilier de ce gouvernement.
    Quant au choix entre lieutenant et lieutenante, c’est selon que vous insistez sur le grade (qui demeure invariablement du genre grammatical masculin) ou sur la personne qui le détient  et en exerce le rôle (la féminisation des fonctions est de plus en plus recommandée).
    Votre phrase est donc correcte, cependant, dans la mesure où vous insistez sur les qualités de la personne (excellent) et pas du grade, je féminiserais en lieutenante : « Tu es une excellente lieutenante, doublée d’une enquêtrice hors pair, sans quoi tu serais toujours en patrouille. », alors que j’écrirais : « Depuis que tu as été promue lieutenant, tu as prouvé tes talents d’enquêtrice hors pair, sinon tu serais retournée en patrouille. »

     

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  • Grand maître Demandé le 11 janvier 2024 dans Général
    Bonsoir,

    Vous avez raison de vous poser ces questions de syntaxe.

    Le premier problème provient du choix de l’adverbe aussi . Des adjectifs comme complet et total ne peuvent habituellement pas être modulés en intensité. Ce sont des superlatifs absolus, des adjectifs qui servent à qualifier quelque chose qui a atteint son maximum. Quand quelque chose est complet,  il est complet ! Cela ne peut pas être un peu complet, très complet ou aussi complet.
    Idem pour total. Si vous voulez insister sur le caractère exceptionnel de la situation, vous pouvez employer l’adjectif tel pour souligner les groupes nominaux  défaillance complète… et absence totale… Cela équivaut à ajouter comme celle-ci ou comme celle-là : « Jamais, au cours de ma carrière, je n’ai été témoin d’une telle défaillance complète des principaux actionnaires et d’une telle absence totale d’informations financières fiables. »

    Le deuxième problème provient de la tentative  d’utiliser le mot aussi  comme partie de la locution de comparaison aussi que pour comparer deux entités non comparables :  une opinion  (l’absence d’information)  et un évènement (ce qui s’est passé) . C’est comme si vous disiez : C’était une absence d’information aussi (déplorable) que ce qui s’est passé ici. Si vous souhaitez rattacher le commentaire général à une situation bien identifiée, utilisez plutôt  comme : « Jamais, au cours de ma carrière, je n’ai été témoin d’une telle défaillance complète des principaux actionnaires et d’une telle absence totale d’informations financières fiables, comme cela s’est produit ici. »

     

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  • Grand maître Demandé le 11 janvier 2024 dans Général

    Bonjour,
    Oui, il n’y a que les verbes du 1er groupe qui perdent le /s/ à la 2e personne du singulier de l’impératif présent
    manger / tu manges / mange !
    aller / tu vas / va !
    finir / tu finis / finis !
    prendre / tu prends / prends !

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  • Grand maître Demandé le 10 janvier 2024 dans Question de langue

    Bonsoir,

    Le véritable pronom interrogatif qui correspond à votre exemple est Quoi ! Or, dans cette très bizarre langue qu’est le français, il ne faut pas dire : *Quoi le troublait à ce point ? alors que nos voisins n’ont aucune difficulté avec le pronom interrogatif  sujet inanimé : What was troubling him so much?  (anglais) Was beunruhigte ihn so sehr?  (allemand) Co go tak niepokoiło? (polonais)  Cosa lo preoccupava così tanto? (italien)  ¿Qué le preocupaba tanto? (espagnol) !
    Il faut donc ruser, soit employer une locution périphrastique : Qu’est ce qui le troublait à ce point ?, soit passer par le passif :  Par quoi était-il troublé à ce point ? Ah si, il suffit d’intercaler un petit donc pour rendre la question audible :  Quoi donc le troublait à ce point ? ou de faire chaperonner ce quoi par son cousin qui : Qui ou quoi le troublait à ce point ?

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  • Grand maître Demandé le 10 janvier 2024 dans Question de langue

    Bonjour,
    En français, il y a les conventions  de l’écrit et les libertés de l’oral.
    À l’écrit, formulez comme le suggère Joëlle : Que signifie le terme « littérature » ?, ou si vous tenez à mettre le mot littérature en premier  :  La « littérature », que signifie ce terme ?
    À l’oral, vous entendrez de manière moins distinguée  : « Le terme littérature, qu’est ce que ça veut dire  ? / ça veut dire quoi ? / il veut dire quoi ? / que veut-il dire ? » mais ne posez pas la question à l’écrit  de cette manière, sauf si vous rapportez un dialogue de façon authentique.

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  • Grand maître Demandé le 10 janvier 2024 dans Général

    Bonjour,
    Il est dans l’usage de  la langue qu’un complément de nom spécifiant la matière d’un fil ou d’un câble soit introduit par une préposition : fil de fer, câble d’acier  ou  câble en acier, etc.
    La formulation correcte est donc :
    Depuis peu, des câbles en fibre optique passent tout près de chez moi.
    Les câbles en cuivre vont être bientôt retirés de mon immeuble.
    Avec d’autres objets et/ou d’autres matières, il est en revanche courant de faire l’ellipse de la préposition : fenêtre aluminium, fourchette inox, etc.  mais c’est quasiment du cas par cas : batterie nickel-cadmium mais batterie au plomb.

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